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EAN : 9782369421832
217 pages
Nouveau Monde (17/04/2015)
3.4/5   10 notes
Résumé :
1908. La maison de Claude Monet attire à Giverny, comme chaque été, les jeunes peintres américains venus dans l'espoir de travailler auprès du Maître. Mais, dans la petite société cosmopolite de l'hôtel Baudy, vont très vite naître des rivalités et des jalousies de toutes sortes.

Pouvait-on imaginer qu'un crime viendrait troubler l'atmosphère lumineuse immortalisée par les Nymphéas et que du sang se mêlerait aux nuances délicates des toiles impression... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Voici mon retour de lecture sur le roman policier : Nature morte à Giverny de Renée Bonneau.
1908. La maison de Claude Monet attire à Giverny, comme chaque été, les jeunes peintres américains venus dans l'espoir de travailler auprès du Maître.
Mais, dans la petite société cosmopolite de l'hôtel Baudy, vont très vite naître des rivalités et des jalousies de toutes sortes.
Pouvait-on imaginer qu'un crime viendrait troubler l'atmosphère lumineuse immortalisée par les Nymphéas et que du sang se mêlerait aux nuances délicates des toiles impressionnistes ?
Nature morte à Giverny est un petit roman policier à énigme sympathique que j'ai pris plaisir à lire rapidement.
Nous ignorons au départ l'identité du cadavre trouvé par Claude Monet, dans les premières pages.
Nous revenons en arrière. Nous sommes alors plongés dans le quotidien de Claude Monet à Giverny et des jeunes peintres venus à l'hôtel Baudy dans le but de travailler avec le Maître en personne.
Plusieurs personnages nous sont présentés, dont certains avec des personnalités très marquées alors que d'autres sont plus fuyantes.
J'ai pris plaisir à me demander qui pouvait donc être tué parmi eux et surtout.. qui était le tueur ou la tueuse !
Je ne me suis pas trompée sur certains éléments, sans pour autant être déçue. Ce n'est pas si prévisible que ça.
Il y a de nombreuses surprises et il est très intéressant de suivre Claude Monet dans le si joli cadre qu'est Giverny. Je n'ai malheureusement jamais eu l'occasion d'aller le visiter mais j'espère bien pouvoir y aller un jour.
En tout cas j'ai beaucoup aimé la visite de ce lieu et l'ambiance de ce roman.
A la fin, l'autrice a adressé un clin d'oeil à Agatha Christie. J'ai trouvé ça très sympathique.
Nature morte à Giverny est un roman policier qui m'a bien plu et que je vous invite à découvrir à votre tour.
Ma note : quatre étoiles.
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Monet installe son chevalet au bord de l'étang des nymphéas. Il est très tôt, car il veut bénéficier de la même lumière que la veille pour compléter sa toile. Soudain, il constate une différence de nuance dans l'eau : elle est légèrement rosée. Bizarre. Il n'avait pas remarqué cela plus tôt. Les feuilles se sont écartées et une étrange tige noire a fait son apparition. le peintre s'approche. Horreur. Il découvre, flottant entre deux eaux, le corps de sa jeune invitée.
Renée Bonneau est professeur de lettres et a enseigné au lycée de Sèvres, à Paris. Elle s'intéresse au cinéma, à l'histoire, à la peinture. Quand elle prend sa retraite, elle se met à écrire et un jour, elle a envie de s'amuser en s'attelant à la rédaction d'un roman policier. C'est une visite des merveilleux jardins de Giverny qui lui donne l'idée de sa première enquête, « Nature morte à Giverny ». Car le live a été publié en 1999, puis, réédité en 2006. le roman que j'ai lu vient de paraître. En effet, il a été revu et corrigé par l'auteur qui dit : « je tenais à ce que mon livre, mon premier roman policier, survécût à l'épuisement de ses deux premières éditions (…) Cette réédition m'a donné l'occasion de revoir mon texte, d'en supprimer des longueurs, au profit d'un récit plus dense et plus équilibré. »
Justement, je venais de lire, avant de commencer cet ouvrage, un carnet d'aquarelles que Fabrice Moireau a consacré aux jardins de Claude Monet, de sorte que les lieux et les fleurs décrits par Renée Bonneau étaient bien vivants et présents dans ma mémoire. J'étais passée, ensuite, aux « Enquêtes de Monsieur Proust » de Pierre-Yves Leprince, dans lequel Proust est mêlé à des énigmes policières. Tout comme Monet dans le roman de Renée Bonneau. Et, autre coïncidence, dans « Nature morte à Giverny », l'écrivain envoie un mot au peintre pour lui faire part de son désir d'admirer ses fameux nymphéas, une plante qu'il aime, lui aussi. Les lecteurs de son oeuvre s'en souviendront. C'est donc pour relater cette entrevue que Le Figaro dépêche sur place un jeune journaliste , Robert Fresnot. Ainsi, il aura l'occasion d'assister Louis Berflaut, le policier qu'il a déjà secondé dans d'autres enquêtes.
J'ai pris beaucoup de plaisir à suivre les multiples rebondissements de l'intrigue, présentée au fil de chapitres souvent très courts, la plupart ne dépassant pas quatre pages.
Mais le mystère à résoudre ne constitue pas le seul attrait du roman. Il y a, bien évidemment, les lieux, ces superbes jardins créés comme une palette par leur illustre propriétaire. J'ai eu l'occasion de les visiter plusieurs fois. Les retrouver comme cadre de cette histoire faisait donc partie des agréments de ma découverte.
Ensuite, il y a les peintres. Monet est déjà âgé. Il souffre de troubles de la vue qui le perturbent beaucoup. Dans l'hôtel Baudy, tout proche de sa propriété, une petite colonie de jeunes admirateurs américains viennent travailler en pleine nature, espérant naturellement croiser le Maître et, qui sait, être invités chez lui, bénéficier de ses conseils. L'auteur leur prête des tableaux qui existent bel et bien et dont elle donne la liste en fin de volume. Ce qui m'a permis de découvrir avec ravissement des artistes que je ne connaissais absolument pas, tels Richard Emil Miller ou Karl Anderson, dont les réalisations sont attribuées aux jumeaux Linley et Stanley Edwards.
La condition féminine est un thème important du roman. Irène Chamançay est brimée, presque cloîtrée par son mari, un militaire despotique et autoritaire. Elisabeth Amberson n'est pas aimée par Donald, un peintre sans talent qui ne l'a épousée que pour son argent et la position de son père, un galeriste réputé. Et puis, il y a Ophélia, qui heurte presque tout le monde. Femme libérée, elle a son franc parler et n'hésite pas à dire ce qu'elle pense sans prendre de gants. Pour couronner le tout, elle méprise les avances de la gent masculine qui bourdonne autour de sa beauté. Elle est attirée par les femmes, ce qui fait évidemment scandale.
Renée Bonneau ne se limite pas au monde de la peinture. Elle fait allusion à l'Affaire Dreyfus qui a divisé la France en deux.
Quant aux vieux cabotin, Gaston Vieuxville, il organise des récitals poétiques, ce qui permet à l'auteur de citer quelques vers d'Edmond Rostand, Victor Hugo, Verlaine, Rimbaud et surtout Baudelaire, dont le comédien récite deux pièces condamnées des « Fleurs du mal », « Les bijoux » et « Femmes damnées », choquant certains des auditeurs de son public.
Renée Bonneau cite un article du Figaro, ainsi qu'une lettre envoyée par Marcel Proust à Monet. Mais, si le premier est authentique, la seconde sort de l'imagination de l'auteur qui pastiche avec bonheur son illustre modèle.
Quelques monologues intérieurs ressortent de la narration car ils sont écrits en italiques.
A la fin, elle adresse un clin d'oeil à la reine du roman à énigme : « c'est à ce point du récit qu'on pourrait, comme dans les romans d'Agatha Christie, réunir dans le salon tous les acteurs du drame pour la scène finale. »
J'ai donc beaucoup aimé cette lecture et j'adresse mes remerciements chaleureux à l'opération Masse critique et aux éditions du nouveau monde qui m'ont donné l'occasion de la découvrir.
Je ne compte pas rester en si bon chemin : j'ai déjà commandé tous les autres romans disponibles de Renée Bonneau.
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Un grand merci à Babelio et aux éditions Nouveau Monde.
Grâce à l'opération Masse Critique, j'ai eu l'occasion de découvrir l'écriture de Renée Bonneau et de me laisser embarquer dans un roman policier au sein de la demeure de Claude Monet en 1908 à Giverny.
Voilà ce que je retiens de cette lecture.
Un premier chapitre au milieu des nymphéas le temps de découvrir un cadavre.
Une centaine de pages pour faire connaissance des pensionnaires de l'hôtel Baudy en cet été 1908. L'hôtel héberge notamment de jeunes Américains, peintres amateurs cherchant à approcher le Maître, joueurs de tennis ou de bridge, heureux de s'attirer l'amitié d'Ophélia. Celle-ci a la chance de vivre chez Monet le temps d'une visite avec son père, M. Hakasuko , célèbre amateur d'art qui a fait connaître Monet au Japon.
Et une centaine de pages pour laisser l'inspecteur Berflaut résoudre l'énigme : qui a tué la belle et jeune Ophélia et pourquoi...

J'ai beaucoup aimé laissé mon imagination courir, rêver aux différents tableaux évoqués, je me suis même surprise à me documenter sur la maison de Monet, visitée il y a déjà quelques années, j'ai apprécié que l'auteur se soit autant renseignée pour écrire son roman. Je regrette un peu une certaine lourdeur dans les répétitions et récapitulatifs en fin de chapitre. Et au final j'ai passé un moment bien agréable à Giverny.
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A Giverny, le maitre perd la vue. Il peint de moins en moins et s'est réfugié dans sa célèbre maison au jardin aux nymphéas. de jeunes artistes américains viennent le voir pour tenter de travailler avec lui, un riche japonais et sa fille souhaitent lui acheter quelques toiles. l'hôtel Baudy accueille tout ce beau monde. C'est alors qu'une jeune femme est retrouvée noyée dans le bassin des nymphéas.
Rivalités, espoirs, enquête et complot s'emmêlent avec bonheur dans le cadre de ce village magique, au bord de ce bassin, dans ce décor qui va servir d'écrin à cette enquête. de quoi vous donner envie d'aller y faire un tour, prendre un café en terrasse de l'hôtel, et chercher où se cache le coupable.
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En août 1908, le célèbre jardin de Monet est le théâtre d'un drame.

Dans le bassin aux célèbres nymphéas est retrouvé le cadavre d'une jeune fille.

Elle séjournait en compagnie de son père, acheteur japonais qui essayait de fléchir le peintre dans sa décision de ne plus produire de toiles et désirait acheter quelques tableaux afin de les exporter au Pays du Soleil Levant. Ophélia, tel se prénommait la jeune morte, s'était liée d'amitié avec quelques rapins américains et leurs amies venus demander conseils au maître de Giverny.

A la même auberge tenue par une accorte tenancière, logent un vieil acteur et sa compagne, modèle dans sa prime jeunesse. Un apprenti jardinier est même renvoyé à cause de la dévotion jugée trop arrogante qu'il professe envers Ophélia. Elle n'avait réussi qu'à attiser rivalités, jalousie et inimitiés. Qui a pu engranger tant de haine envers la jeune fille au point de la noyer ?



Au delà de cette enquête classique qui nous offre toutefois le bon goût de ne pas étaler sur plusieurs pages les ratiocinations du policier chargé de résoudre ce meurtre lors de l'épilogue, c'est la reconstitution d'une époque du début du siècle qui prime : Monet reclus à Giverny alors que perdant peu à peu la vue il ne souhaite plus toucher à ses pinceaux ; les jeunes peintres Américains désirant ardemment obtenir des conseils du maître ; l'acteur déclamant lors de soirées spéciales des tirades empruntées au répertoire classique ou de sulfureux poèmes.

Et bien entendu le jardin, décor somptueux et personnage à part entière de cette histoire, et les nymphéas qui feront le tour du monde.
Lien : http://leslecturesdelonclepa..
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