Voici un livre éclairant sur les transgenres et leur activisme, écrit à deux autrices, chacune sa partie. Dans les six premiers chapitres,
Marie-Jo Bonnet met en perspective le transgenrisme dans ses dimensions sociologique, anthropologique, mythologique symbolique, féministe, donc politique. Seul le transgenrisme social, médical et chirurgical des filles est exploré, puisqu'elles sont majoritaires dans les demandes (female to male) par rapport aux garçons, alors que sont surtout médiatisés les male to female. MJB donne son explication féministe : les filles ne s'aiment pas parce que la société ne les aime pas. Puberté précoce, à 10 11 ans pas rare vu que nous avons dispersé des perturbateurs endocriniens partout, période malaisée où elles rejettent leur corps, seins et règles. La pornographie est accessible partout, elles y voient des femmes maltraitées et dominées, et enfin, les dénonciations d'agressions sexuelles et de féminicides par des collectifs de néo-féministes leur font craindre le pire, être fille est devenu dangereux dans une société dominée par la misogynie. le pouvoir d'influence des réseaux joue aussi un rôle déterminant en agrégeant des communautés de transactivistes supporteurs actifs, voire intégristes qui anathémisent, cancellisent (annulent, bannissent) leurs opposant-es. Mais selon MJB, il s'agit moins d'un lobby trans que d'un lobby LGBTQIA+ dominé par des hommes gays (certaines lesbiennes se demandent d'ailleurs que fait encore le l'dans l'acronyme) qui poussent leur agenda de la GPA (Gestation Pour Autrui) où les femmes sont louées ou vendues à la découpe, où les techniques de procréation et chirurgicales de transformation sont accessibles, promettant à l'être humain de devenir modulable, transformable à volonté, au moins corporellement. Vous ne voulez plus de seins, qu'à cela ne tienne, on vous les enlève ! Tout cela annonce le transhumanisme ; les laboratoires pharmaceutiques voient tout le profit à en tirer, en effet un trans médicalement et chirurgicalement traité prendra des hormones à vie. La partie de
Nicole Athea, médecin gynécologue et endocrinologue explore les risques pris, les psychoses sous-jacentes non traitées, les malaises de la puberté non entendus, et recense un panel de détrans, c'est à dire de jeunes filles qui veulent ensuite faire marche arrière, les diagnostics mal posés et les inconvénients de santé pesant de tout leur poids. Cet ouvrage est un avertissement sur les dangers d'une société qui n'accepte plus les filles, et dont le modèle est devenu masculin. Il est peut-être temps de revendiquer un projet féministe qui ne serait pas calqué sur la revendication de parité avec les défauts et les mauvaises pratiques toxiques des hommes, mais qui valoriserait le féminin, ses qualités inculquées par socialisation certes, mais qualités néanmoins.