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EAN : 9782415005665
224 pages
Odile Jacob (05/04/2023)
3.5/5   3 notes
Résumé :
Pourquoi tant de jeunes filles veulent devenir des garçons ?
Aujourd’hui, 75 % des adolescents qui demandent à changer de genre sont des filles – sex-ratio inquiétant pour notre société qui se dit égalitaire.
Cet essai à deux voix s’interroge sur un phénomène de société devenu un enjeu, à l’école, dans les lieux d’accompagnement médical et psychique ou les associations LGBT.
En 2023, est-il encore si difficile d’être une femme ?

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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Voici un livre éclairant sur les transgenres et leur activisme, écrit à deux autrices, chacune sa partie. Dans les six premiers chapitres, Marie-Jo Bonnet met en perspective le transgenrisme dans ses dimensions sociologique, anthropologique, mythologique symbolique, féministe, donc politique. Seul le transgenrisme social, médical et chirurgical des filles est exploré, puisqu'elles sont majoritaires dans les demandes (female to male) par rapport aux garçons, alors que sont surtout médiatisés les male to female. MJB donne son explication féministe : les filles ne s'aiment pas parce que la société ne les aime pas. Puberté précoce, à 10 11 ans pas rare vu que nous avons dispersé des perturbateurs endocriniens partout, période malaisée où elles rejettent leur corps, seins et règles. La pornographie est accessible partout, elles y voient des femmes maltraitées et dominées, et enfin, les dénonciations d'agressions sexuelles et de féminicides par des collectifs de néo-féministes leur font craindre le pire, être fille est devenu dangereux dans une société dominée par la misogynie. le pouvoir d'influence des réseaux joue aussi un rôle déterminant en agrégeant des communautés de transactivistes supporteurs actifs, voire intégristes qui anathémisent, cancellisent (annulent, bannissent) leurs opposant-es. Mais selon MJB, il s'agit moins d'un lobby trans que d'un lobby LGBTQIA+ dominé par des hommes gays (certaines lesbiennes se demandent d'ailleurs que fait encore le l'dans l'acronyme) qui poussent leur agenda de la GPA (Gestation Pour Autrui) où les femmes sont louées ou vendues à la découpe, où les techniques de procréation et chirurgicales de transformation sont accessibles, promettant à l'être humain de devenir modulable, transformable à volonté, au moins corporellement. Vous ne voulez plus de seins, qu'à cela ne tienne, on vous les enlève ! Tout cela annonce le transhumanisme ; les laboratoires pharmaceutiques voient tout le profit à en tirer, en effet un trans médicalement et chirurgicalement traité prendra des hormones à vie. La partie de Nicole Athea, médecin gynécologue et endocrinologue explore les risques pris, les psychoses sous-jacentes non traitées, les malaises de la puberté non entendus, et recense un panel de détrans, c'est à dire de jeunes filles qui veulent ensuite faire marche arrière, les diagnostics mal posés et les inconvénients de santé pesant de tout leur poids. Cet ouvrage est un avertissement sur les dangers d'une société qui n'accepte plus les filles, et dont le modèle est devenu masculin. Il est peut-être temps de revendiquer un projet féministe qui ne serait pas calqué sur la revendication de parité avec les défauts et les mauvaises pratiques toxiques des hommes, mais qui valoriserait le féminin, ses qualités inculquées par socialisation certes, mais qualités néanmoins.
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Ce livre est d'une transphobie très profonde... Les autrices parlent de "filles" pour parler des garçons trans. Des "filles" qui sont tellement lesbophobes et/ou qui sont si mal dans leur peau qu' "elles" veulent devenir garçons...
Certes, nous vivons dans un patriarcat qui nous est néfaste en tant que femmes... Mais les garçons transgenres sont des garçons à qui on a assigné un genre qui n'est pas celui qu'ils ressentent au fond de leur être. Ce ne sont pas (en tout cas pour la majorité) des "filles" qui "veulent devenir des garçons".
Utiliser le féminin et continuellement parler de "filles" lorsqu'on parle de garçons trans, de les mégenrer et d'utiliser leur 'dead name' tout au long du livre est un poignard dans le coeur pour les millions de personnes concernées.
Ce n'est pas le petit pourcentage de personnes qui ont détransitionner (ce qui peut venir de multiples raisons) qui justifie une telle haine envers toute la population trans. Parler d'un féminicide soi disant fait par les garçons trans, qui déjà ont vécu beaucoup de souffrance dans le genre qu'on leur a assigné à la naissance, c'est terrible.
On ne peut pas se dire féministe et queer lorsqu'on exclu à ce point les personnes trans.
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Ce livre permet de comprendre un phénomène mondial dans sa particularité française et parle des victimes d'une certaine conception de genre qui puise ses racines dans la politique identitaire nord-américaine. Toute personne qui se veut humaniste, féministe, et rationnelle devrait le lire.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
L'idéologie trans est un soutien de poids au libertarisme, c'est à dire la liberté de faire ce qu'on veut de son corps, le vendre, multiplier les chirurgies... ; ce libertarisme soutient au mieux l'ultralibéralisme qui sévit dans notre pays et dans nombre de pays occidentaux, au détriment de ceux qui souffrent le plus sur le plan socio-économique. Et la distraction offerte par des polémiques bien pauvres comme celles concernant le genre permet d'empêcher la population de réaliser les véritables enjeux socio-économiques et écologiques que nous sommes en train de vivre et qui mériteraient de réelles luttes. En matière d'idéologie trans, le comble c'est que sous des allures révolutionnaires, progressistes et libertaires, cette idéologie protège un pouvoir médical au fond très normalisant de la personnalité et du genre, ce que Foucault pourrait soutenir. De même que sur le plan économique, elle soutient le pouvoir et accroît la clientèle des grandes firmes pharmaceutiques, dont certains médecins pro-trans sont parfois consultants, mode de fonctionnement non rare dans le monde médical. Les réactionnaires ne sont pas du côté qu'on croit... mais qui veut l'entendre ?
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Vidéo de Marie-Josèphe Bonnet
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