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EAN : 9782958390006
239 pages
AFNIL (11/07/2022)
4.37/5   49 notes
Résumé :
Fraîchement divorcée, Eléonor a tout pour être heureuse. Comme toutes les femmes, elle essaie de mettre en musique sa vie de femme, de mère et sa carrière professionnelle. Tous les matins, elle arrive au bureau avec un sourire éclatant. Eléonor semble avoir une vie parfaite.

Mais la vie d’Eléonor n’est pas ce que vous croyez. DES RUPTURES vous montre l’envers du décor. Eléonor se bat tous les jours pour préserver sa relation avec son plus jeune fils, ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (45) Voir plus Ajouter une critique
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Eléonor a 49 ans quand elle consulte une psychologue car elle ne va pas bien. Devant cette thérapie, les souvenirs remontent et elle nous raconte. Son amour incommensurable pour ses enfants, Charles et Victor. Les premières pages sont d'une beauté indescriptible ! Ce flot d'amour d'une mère pour ses enfants m'a donné la chair de poule. J'étais pleine de nostalgie devant cette période si heureuse de ma propre vie. Tout ce qu'Eléonor décrivait au sujet de ses enfants, de ses maternités m'a touchée en plein coeur. J'ai trouvé ces premières pages gorgées d'amour et de tendresse.

Malgré ce bonheur sans nuage dans la vie de mère d'Eléonor, quelque chose se trame que personne n'aurait pu deviner dans cette famille si parfaite. L'habit ne fait pas le moine. Un adage qui colle bien à ce livre. Les apparences sont bien trompeuses. Eléonor va faire face à des difficultés dans sa vie d'épouse mais aussi de mère. Mais dans toutes ces épreuves, Eléonor restera profondément attachée à ses enfants, faisant du mieux qu'elle peut.

Il vous faudra lire ce livre si vous voulez découvrir les tourments de cette mère de famille, il vous faudra le lire si pleurer devant la réalité d'une mère acculée, impuissante, démolie ne vous fait pas peur. Il vous faudra le lire si vous aussi quelque chose de profondément infini vous lie à votre/vos enfant(s). La nostalgie alors vous guettera, le coeur émoustillé. Vous aussi vous vous rappellerez combien les premières fois avec la chair de votre chair sont des moments éternels dans votre mémoire de mère. Comme moi, qui sait, vous revivrez grâce à ce livre la magie de l'amour avec celle-celui-ceux qui compte(nt) le plus dans votre vie. Vous aurez aussi envie de frapper, de hurler car certaines choses sont très injustes dans cette histoire comme dans la vie de beaucoup.

En somme, c'est une histoire qui ne laisse pas indifférent. Qui ressemble à ce qui passe pas loin de chez moi. Une histoire qui m'aura fait traverser bien des montagnes russes. Lu d'une traite, je n'en ai fait qu'une bouchée, relevant les yeux à certains passages, ébahie, en apnée pour en discuter avec mon fils. J'étais tellement prise par l'histoire que j'avais l'impression souvent de la vivre à l'intérieur.

Pour un roman auto-édité, je dis bravo car il en faut du talent pour savoir tenir éveillée des heures durant une lectrice comme moi, souvent bien exigeante. On sent combien Victoria s'est investie dans son livre, les coquilles y sont absentes (ce qui est rare pour un roman auto-édité), la qualité de l'histoire et de l'écriture sont absolument remarquables. J'émets juste quelques hésitations sur ce choix de couvertures ou le titre qui manquent de corrélation avec l'histoire tellement plus profondes qu'il n'y parait.

« de là, jusqu'ici, en passant par ici (montrant le nombril), c'est moi qui t'ai fait. Tout entier ». Il riait aux éclats et je recommençais. Je faisais allusion, confite d'amour, pétrie de fierté, à ma grossesse et à mon allaitement exclusif pendant six mois. J'avais nourri ce petit être avec mon corps, moi toute seule: en mon sein puis serré contre mon sein. »


Lien : https://coccinelledeslivres...
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"Si l'amour est un art difficile, la rupture l'est bien davantage encore." M.A Poissant

Le contraste entre le titre de ce roman et sa couverture, insouciante et légère, saisit et interroge d'emblée. Quelles ruptures sont évoquées dans cet ouvrage ? Désunion, fracture familiale, éclatement des principes et idéaux ? Rupture économique, professionnelle ? Nouveau départ ?

Intriguée, j'ouvre le roman.

La femme qui vient à ma rencontre se nomme Eleonor. Elle me ressemble, elle te ressemble aussi. Son grain de beauté social, sa politesse, c'est son sourire permanent, rouge et laqué. Eleonor est une working girl. Elle doit à elle seule toutes ses réussites. Une mère louve éperdumment acquise à ses fils. Pourtant, son quotidien ne ressemble plus à ses rêves depuis longtemps. Il y a eu tant de concessions, de renoncements. D'abandons silencieux. La rupture qui met à terre Eleonor, celle de trop, elle ne l'a pas vue venir. Elle pensait même avoir tout fait pour s'en prémunir...

Des ruptures est un roman sensible qui m'a beaucoup touchée, qui se lit d'une traite et qui se partage. Un miroir qui vous renvoie à vous-même. Qui m'a renvoyée à moi-même. Bien sûr, nous ne sommes pas Eleonor. Nous n'avons pas fait les mêmes choix. Nous avons vécu nos propres ruptures, nos propres abandons...elle est pourtant si proche. Eleonor est un des visages possibles de nos forces et de nos vulnérabilités, de nos paradoxes, de nos désirs, de nos erreurs, de nos victoires. Vous verrez, vous retrouverez en elle quelque chose qui vous appartient.
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Lorsque j'ai eu le livre en mains, j'avoue avoir été décontenancée par un titre qui s'accordait pour moi difficilement avec cette jolie couverture, porteuse de détente et d'abandon.

Des ruptures. Au pluriel.

Car dans ce premier roman de Victoria Bonus il est question de plusieurs ruptures.

Rupture sentimentale, lorsque les sentiments ne sont plus là depuis longtemps.

Rupture du dialogue avec le fils adolescent et rebelle, victime collatérale de la séparation parentale.

Rupture du ligament croisé antérieur, conséquence « classique » d'une mauvaise chute de ski.

Rupture dans le rythme effréné d'une activité professionnelle exigeante, occasionnée par la précédente et porteuse d'un renouveau salvateur.

Dans ce roman l'autrice aborde les thèmes de la maternité, de l'amour filial et parental, du couple, de l'amour et du désamour, du divorce et de ses conséquences, des ressources infinies dans lesquelles nous pouvons puiser pour sauvegarder ce qui nous est cher.

J'ai plongé avec délices dans ce texte écrit par une femme, une Maman, une amoureuse, une battante. Je me suis demandé (et me demande encore😅) quelles parts relèvent de la fiction et du vécu de l'autrice, tant ses mots sonnent vrai, et trouvent un écho dans mon propre coeur de femme et de mère.
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Victoria BONUS nous offre un premier roman prometteur, ancré dans le réel.
Eléonor est une héroïne attachante, moderne, une femme forte avec des failles comme on les aime.
Vous ne regarderez plus jamais comme avant votre supérieure ou votre collègue à la vie parfaite.
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Vous l'aurez lu dans le résumé, Eléonor est une femme comme beaucoup aujourd'hui qui a mis un point d'honneur à réussir sur tous les fronts, la vie de famille, avec son mari et ses deux fils, le travail et sa carrière qui prend une grande place dans sa vie, la vie de femme qui doit toujours être parfaite et la gestion de tout le quotidien. Tout est réglé, organisé, tout doit fonctionner et rouler. Mais peut-on vraiment mener une vie parfaite dans tous les domaines sans s'écrouler un jour ?
Des ruptures, c'est tout ce que l'on peut passer sa vie à construire et qui tout à coup peut se détruire, petit à petit, sans qu'on ait la possibilité d'y faire quoi que ce soit. C'est la perte de contrôle sur notre vie, chaque élément un à un qui part en fumée. C'est une femme qui se bat pour conserver ce qu'elle a réussi à bâtir tout au long des années, pour garder le cap aussi longtemps que possible, pour ramasser tous les morceaux et prendre sur elle pour que sa famille ne parte pas en éclats. C'est sacrifier son bien-être et faire des choix qui lui semble être les meilleurs pour que tout reste le plus normal possible, jusqu'à ne plus pouvoir, jusqu'à ce que tout déborde, jusqu'à ce moment où elle ne peut plus rien contrôler.
Eléonor peut être cette femme comme vous, comme moi, qui voudrait préserver son cocon familial car elle a vécu une enfance compliquée qui l'a marquée et qu'elle ne souhaite pas reproduire la même chose pour les siens.
Dans ce roman, on l'accompagne à chaque étape jusqu'à l'épuisement total, jusqu'à l'inévitable. On la suit dans tout ce qu'elle essaiera de faire pour maintenir le bateau hors de l'eau, pour éviter le naufrage. On voudra la conseiller, la rassurer, l'écouter et la soutenir.
Ce que l'on pourra retenir de cette femme, c'est que finalement, elle est une mère avant tout et que ce qui compte le plus pour elle, ce sont ses fils, ses garçons pour qui elle donnerait tout. Les enfants passent par des phases existentielles compliquées, surtout à l'adolescence, et s'opposent souvent à leurs parents, avec plus ou moins de dureté selon les caractères. Il n'est pas aisé d'éviter les conflits, les désaccords, la vie nous malmène souvent et quand tout ce que l'on a mis des années à construire s'effondre, comment parvenir à remonter la pente ?
C'est un roman très actuel. J'ai aimé les citations à chaque début de chapitre.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Le soir, quand ils rentrent nous revivons leur journée tous les trois. Leurs yeux brillent. La marque blanche des masques fait ressortir leurs regards pétillants. Leurs joues, brunies par le soleil, respirent le grand air. Ils ôtent leurs casques, leurs cheveux s’emmêlent dans un joyeux désordre. Ils enlèvent leurs pulls mais gardent leurs chaussettes fumantes et se vautrent sur le canapé pour évoquer toutes leurs aventures de la journée. Ils me racontent les sauts, les « gamelles », le snowpark, le soleil étincelant, les congères de neige, la poudreuse éclatante, leurs traces de ski dans la neige vierge. Ils me montrent les photos, les films qu’ils ne m’ont pas envoyés dans la journée. Ils rient, se taquinent l’un l’autre. Puis, quand ils ont tout revécu deux ou trois fois, quand ils ont rejoué toutes les scènes, dans toutes les positions, quand le volume sonore baisse un peu, quand la torpeur d’après ski commence à les gagner, doucement, alors seulement, je leur prépare leurs chocolats chauds avec le gâteau marbré que j’ai confectionné pour eux dans la journée.
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Une mère culpabilise tout le temps : si on travaille, on culpabilise. Si on s’absente du bureau pour raison familiale, on culpabilise aussi. Bref, être mère, c’est ne plus être en paix. Jamais.
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Les gens croient que je suis forte. Je n’en peux plus. Je ne peux plus. Et pourtant, tous les matins, j’arrive au bureau en souriant.
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Je ressens une plénitude absolue lorsque j’écris, que je vis comme une actrice au gré de mes personnages, et que je m’invente une vie, que j’imagine des histoires, et surtout que je rêve d’être publiée un jour
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Vivre est la chose la plus rare du monde, la plupart des gens se contentent d’exister, sans plus. Oscar Wilde
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