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EAN : 9782253106500
384 pages
Le Livre de Poche (09/03/2022)
4.3/5   646 notes
Résumé :
Blythe Connor n’a qu’une seule idée en tête : ne pas reproduire ce qu’elle a vécu. Lorsque sa fille, Violet, naît, elle sait qu’elle lui donnera tout l’amour qu’elle mérite. Tout l’amour dont sa propre mère l’a privée. Mais les nouveau-nés ne se révèlent pas forcément être le fantasme qu’on s’est imaginé. Violet est un bébé agité, qui ne sourit jamais. Très vite, Blythe se demande ce qui ne va pas. Ce qu’elle fait mal. Si le problème, c’est sa fille. Ou elle.
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Critiques, Analyses et Avis (137) Voir plus Ajouter une critique
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Voici une histoire sur le thème des héritages familiaux qui me donnait fort envie. Sur trois générations, on assiste à la fatalité qui s'abat sur trois mères incapables d'aimer leur fille.

L'auteure parcourt différentes époques autour de la vie de Blythe, fille de Cécilia et petite fille d'Etta. Blythe va elle aussi donner naissance à une fille, Violet et la malédiction poursuit son chemin.

Je peux ma foi très bien comprendre que lorsqu'on a manqué d'amour plus jeune et assisté à trop de drames et de tristesse durant sa prime enfance, qu'il soit difficile de rompre le mauvais sort et d'aimer en dépits de l'absence d'amour comme terrain depuis toute jeune. Dans cette relation conflictuelle, Blythe va assister impuissante à l'évolution de sa fille en mini monstre.

Plusieurs choses m'ont dérangée dans cette histoire.
La narration tout d'abord. Je m'y suis perdue entre les -tu, je, il- jamais nommé. Qui parle ?
Ensuite, j'ai nourri très peu d'empathie envers Blythe qui s'étonne des comportements de sa fille alors qu'elle est elle-même dénuée de fibre maternelle. Bon dieu, pourquoi faire des enfants si ça révulse à ce point de consoler son enfant ? Oui, certes on s'imagine que la fibre maternelle c'est comme un déclic au premier regard avec son nouveau né.
Enfin, le thème familial est selon moi trop survolé. le mystère sur ces trois femmes est entier. Personne n'a de réponse claire. Ni de prise de conscience.

Ce roman démarrait assez bien pour terminer pour moi en vau de l'eau. Violet prend beaucoup de place au début pour finir dans l'ombre au profit d'une femme-mère névrosée très peu sympathique, très peu encline à changer les choses.

« Un page-turner magistral » mentionné sur la quatrième de couverture. Je dirai davantage que c'est un pâle roman qui manque à mon sens de travail pertinent sur les affres de la maternité et le poids des hérédités familiales.
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Fait partie de la sélection du Prix des Lecteurs du Val de Sully (6/6).

Blythe est heureuse, elle a rencontré Fox et ils ne se quittent plus. Rapidement, elle est enceinte et très heureuse de l'être. L'accouchement est très difficile. La relation entre Blythe et Violet, sa fille, sont difficiles dès le début. (Rejet des bras de la maman, morsure à la joue, pleurs incessants…)
Blythe souffre de cette désaffection, sa fille montrant une très nette préférence pour son père.
Les années passent et Blythe accouche de Sam, un petit garçon avec lequel tout se passe à merveille. L'Amour déborde entre eux deux. A tel point que Violet demande à sa mère si elle préfère son petit frère.
Et puis Sam est tué dans un accident…

Tout le monde de Blythe s'effondre.

Voilà un livre dont le sujet me paraissait très intéressant. Cependant, malgré un style simple, je l'ai trouvé confus.

Dans sa structure, je n'ai pas compris les flashbacks, ni leurs intérêts, qui nous faisaient remonter à des épisodes faisant référence à Cecilia, la mère de Blythe et à Etta sa grand-mère. Peut-être pour montrer que ni l'une ni l'autre n'étaient maternelles voulant peut-être expliquer pourquoi elle ne savait pas aimer sa fille ?

Au début de chaque nouveau chapitre, je perdais le fil. Je n'arrivais pas à déterminer si j'étais dans un flash-back ou dans le récit. Et bien souvent, il m'a fallut parcourir un bonne page pour me placer dans l'histoire.

Je n'ai pas compris, peut-être parce qu'étant un homme, je ne peux pas ressentir les liens qui peuvent se créer lors de l'accouchement et lors des tétées…

Je vous encourage malgré tout à le lire car la fin est glaçante.
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« Entre toutes les mères » est un page turner implacable. Ce roman a bousculé mes certitudes, torpillé mon coeur de maman. C'est à la fois un roman coup de coeur et un roman coup de poing !
Dans ce premier roman, Aschley Audrain, auteure canadienne, dissèque les angoisses d'une relation mère/fille. La maternité est au coeur du récit mais pas que. le poids du passé, les fêlures de l'enfance, la culpabilité sont des thèmes que l'auteure aborde également.
Blythe et Fox se rencontrent lorsqu'ils sont étudiants. Ils tombent amoureux presque immédiatement et deviennent inséparables. Lorsque Blythe tombe enceinte, Fox est fou de joie. Blythe, elle, a le vertige. Abîmée par une enfance passée auprès d'une mère complètement dysfonctionnelle, elle craint de faire subir la même chose à son enfant. Lorsque la petite Violet naît, un déferlement d'émotions assaillit la jeune maman. Blythe fait de son mieux mais malgré tout son amour et toutes ses attentions, Violet pleure sans cesse et la repousse. Très vite, Blythe se demande ce qui ne va pas. Ce qu'elle fait mal. Ce sentiment de culpabilité et d'incompétence s'accentue quand elle observe la relation fusionnelle entre Fox et Violet.
Ashley Audrain construit son roman sur l'alternance de deux récits. Dans l'un, son héroïne adresse une longue lettre à son mari. Elle l'interroge, le tutoie tout au long de son récit, nous incluant dans cette intimité brisée. Elle retrace son parcours de maman et de femme, fait le constat d'un gâchis innommable et d'une détresse absolue. Dans l'autre, nous découvrons le destin tragique de la mère et de la grand-mère de Blythe, deux femmes qui n'ont pas pu ou pas su s'occuper de leur enfant et les ravages que cela a causé. La plume de l'auteure laisse pressentir un drame, un acte fou, entre la mère et l'enfant.
J'ai été happé par ce texte noir, glaçant, bouleversant. Une sorte de huis-clos intense, électrique, un combat entre une mère et sa fille. La psychologie de ces deux personnages est parfaitement décrite. La tension monte page après page. le récit est brillamment construit. J'ai adoré !
Une femme devient-elle mère ? ou l'est-elle naturellement ?
Une mère est-elle obligée d'aimer son enfant ? et vice versa ?
Dans notre société, nous avons souvent l'impression que la maternité doit toujours être une expérience positive. Pourtant, ce n'est pas toujours le cas. Cette image peut favoriser l'apparition d'un sentiment de culpabilité ou d'impuissance ou encore causer une perte d'estime de soi chez les femmes pour qui la maternité n'est pas toujours rose.
Ce premier livre est une réussite ! Lisez-le.





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Etta, sa fille Cécilia et sa petite fille Blythe ont des problèmes relationnels mère /fille. Elles n'arrivent pas à être de bonnes mères et à s'épanouir dans la maternité.
A travers ce premier roman percutant, l'auteure explore les relations mère /fille, le poids du passé, la maternité qui n'est pas forcément épanouissante, les fêlures que peuvent laisser une éducation sans amour maternel. Nous assistons à la démistification de la maternité. L'instinct maternel n' est pas inné pour toutes les femmes et ne serait du qu'à la sécrétion d'ocytocine....
Blythe sous la pression de son mari essaie d'être une bonne mère mais Violet est une enfant à part, très à part.... elle n'aime pas sa mère et le lui fait comprendre. Blythe se perd dans cette relation dans laquelle c'est elle qui est évidement mal vue
Ce roman est un page turner que l'on lit d'une traite pour en savoir la fin. On aurait envie d'aider Blythe qui est incomprise et malheureuse. Personnellement j'ai eu envie de tordre le cou de Violet !
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Ce livre m'a beaucoup fait penser à "Il faut qu'on parle de Kevin"... A ceci près que ce dernier, d'une intensité glaçante, s'apparentait presque à un thriller psychologique. Entre toutes les mères est moins "spectaculaire", moins saisissant, mais demeure très intéressant en tant que drame psychologique.

Nous avançons à pas tendus dans le délicat questionnement d'une mère, Blythe, au sujet de sa relation avec Violet, sa fille. C'est un peu comme si elle avait devant elle un petit animal sauvage qu'elle n'apprivoise pas, dont elle ne comprend pas les réactions... Ou qu'elle a peur de comprendre justement. le doute la saisit, l'étreint, de plus en plus suite à divers incidents... jusqu'à un point de non retour quand survient le drame...

Terriblement seule face à son mari qui prend toujours le parti de leur fille et qui ne manque pas d'insinuer qu'elle n'est pas à la hauteur de son rôle de mère, Blithe est intimement convaincue qu'il ne veut pas voir Violet telle qu'elle est... A moins... à moins que ce soit elle qui délire, qui se décharge de sa culpabilité sur sa fille ?
En filigrane, quelques pages éparses nous évoquent la relation de sa mère avec sa grand-mère et de Blythe avec la sienne... Transmission, scénario de répétition ? Est-on mauvaise mère de génération en génération ?

J'ai accompagné Blithe et me suis laissée porter avec elle, à travers toutes ses interrogations, ses doutes, sa culpabilité, sa détresse. J'ai aimé la suivre, ne pas la juger. J'ai aimé jusqu'au bout être au bord du vertige avec elle, jusqu'à la frontière où la réalité vient percer au-delà de toute irrationalité.

Une lecture rythmée, aux chapitres courts et aux mots déliés, qui s'ancre avec une certaine profondeur dans une analyse délicate et travaillée du rôle de mère.




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critiques presse (2)
LeJournaldeQuebec
29 juin 2021
Ashley Audrain aborde le thème de la maternité sous un angle plutôt inhabituel. Et qu’elle le fait bien.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
LaPresse
10 mai 2021
Dans son tout premier roman, un thriller angoissant et dérangeant au possible, la Torontoise Ashley Audrain met le doigt sur les questionnements les plus tabous qui soient entourant la maternité. Et ça fesse.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Citations et extraits (50) Voir plus Ajouter une citation
Vous m’avez prévenu de ces premiers jours difficiles. On m’avait parlé des seins durs comme des blocs de ciment. Des tétés rapprochées, à la demande. Du vaporisateur pour se rincer les parties intimes. J’avais lu tous les livres. J’avais fait des recherches.
[…]
J’avais l’impression d’être la seule mère au monde qui ne survivrai pas. La seule mère qui ne se remettrait pas d’avoir eu le périnée recousu de l’anus jusqu’au vagin. La seule mère, incapable de faire face a la douleur causée par des gencives de nouveau-né, cisaillant ses tétons comme des lames de rasoir. La seule mère, qui ne pouvait pas faire semblant de fonctionner avec son cerveau écrasé dans l’étau du manque de sommeil. La seule mère, qui regardait sa fille en pensant, s’il te plaît. Va-t’en.
Violet pleurait uniquement lorsqu’elle était avec moi. Je le vivais comme une trahison. Nous étions censées être liées l’une à l’autre.
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Il y a des jours qui marquent dans notre vie qui nous changent à jamais, et celui-là en était un. Est-ce que j’étais la femme trompée ? Est-ce que tu étais l’homme qui m’avait trahie ? Nous étions déjà les parents d’un garçon mort. D’une fille que je ne pouvais pas aimer. Nous allions devenir le couple qui se sépare. Le mari qui part. La femme qui ne s’est jamais relevée.
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De dos, en s’éloignant, elle m’apparut féminine, parfaite, avec ses larges hanches, ses cheveux aux épaules, froissés par le peu de sommeil qu’elle avait grappillé. A mes yeux, elle était une mère, de façon évidente. Est-ce que c’était son apparence, ou sa façon de bouger ? Est-ce que c’était la façon dont elle semblait avoir davantage de responsabilités que moi ? À quel moment est-ce que ça m’arriverait, cette métamorphose ? Comment allais-je être transformée ?
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Dans une vie, un cœur de mère a un million de façons de se briser.
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On m’avait parlé des seins durs comme des blocs de ciment. Des tétées rapprochées, à la demande. Du vaporisateur pour se rincer les parties intimes. J’avais lu tous les livres. J’avais fait des recherches. Mais personne ne parlait de la sensation de se réveiller sur des draps tachés de sang, après seulement quarante minutes de sommeil, terrifiée à l’idée de ce qui allait suivre. J’avais l’impression d’être la seule mère au monde qui n’y survivrait pas. La seule mère qui ne se remettrait pas d’avoir eu le périnée recousu de l’anus au vagin. La seule mère incapable de faire face à la douleur causée par des gencives de nouveau-né cisaillant ses tétons comme des lames de rasoir. La seule mère qui ne pouvait pas faire semblant de fonctionner avec son cerveau écrasé dans l’étau du manque de sommeil. La seule mère qui regardait sa fille en pensant, S’il te plaît. Va-t’en.
Violet pleurait uniquement lorsqu’elle était avec moi. Je le vivais comme une trahison.
Nous étions censées être liées l’une
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