AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,23

sur 669 notes
5
26 avis
4
18 avis
3
4 avis
2
0 avis
1
1 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Est-ce vraiment un bouquin de science-fiction ?
Nous sommes l'étape intermédiaire qui annonce ces temps futurs. A moins que … à moins que les occidentaux ne prennent conscience … Ne pas voir le verre à moitié vide … Alors ce sera un livre de SF.
Pierre Bordage nous entrainent dans un futur plus que probable. Une sonnette d'alarme sur notre repli sur soi ?
Sur notre nationalisme exacerbé … On est chez nous entend-t-on … On a gagné … On est les plus forts. Les oriflammes volent au vent et soit disant rassemblent la nation.
Pauvre gens qui se prennent pour le centre du monde.
Wang, dix-sept ans, est né du mauvais côté de la barrière, celui des magouilles et de la survie comme objectif. Contraint de fuir il lie connaissance avec Lhassa et entreprennent de passer la barrière électromagnétique pour un rêve d'occident, mais en fait que se passe-t-il derrière cette frontière ? Rien ne filtre mais sera toujours mieux que de rester dans un monde sans avenir.
Avec cet auteur pas de temps mort dès le début du livre nous sommes dans l'action. Les phrases et les paragraphes glissent comme un rosé bien frais les jours de canicules.
Pierre Bordage est un grand conteur, un de ceux qui vous embarquent dans un tourbillon d'événements. Même si j'ai moins adhéré sur certains passages de la fin du livre, dans l'ensemble j'y ai pris beaucoup de plaisir.
Commenter  J’apprécie          472
Les deux tomes de Wang sont mes premiers Bordage ...

C'est une lecture qui m'avait passionné en première lecture , parce que j'étais atteint du syndrome de la forteresse ( sourires ) .

L'auteur dont le talent en matière de style n'est pas à démontrer , s'est plu à imaginer une Europe fermée , repliée sur elle-même , assiégée par la pauvreté et par des périls géopolitiques sino-russes et autres délices tel que les intégrismes religieux .
Au sein de cet univers , l'Europe est prospère , assez vide et clivée comme le découvrira le lecteur .
C'est vrai que Wang est « un roman « de transition du point de vue de l'histoire francophone du genre , car il est encore dans la veine post apocalyptique des années 70 , et il a tous les charmes des thématiques de ces années-là , alors qu'il est parfaitement contemporain .
Enfin c'est un texte écrit dans la langue de Molière et de ce fait nous sommes loin de traductions bonnes ou mauvaises . Dans la mesure où le style de l'auteur est excellent , c'est un plaisir assez rare finalement de profiter de textes de science-fiction de qualités rédigés en français . On donc loin des « trahisons et des faux amis « , de plus l'auteur est un européen qui pense l'Europe .

Bordage a brodé son univers Wang sur un canevas antique ( antiquité tardive et gestation du moyen-âge ) .
L'Europe est une société Hight Tech , environnée de barbares qui sont régulièrement admis en faibles effectifs au « paradis « .
Le monde « parfait « et hédoniste est cerné par le fondamentalisme religieux , par la misère ou par le népotisme et les comportement mafieux .
Un « barbare « admis au sein de « l'empire « pour les « jeux « changera la face du monde ( dans le deuxième tome ) , comme dans l'antiquité tardive le court de l'histoire de l'extrême occident fut changé par des populations exogènes acculturées .
Ce premier tome met en place tout cet univers et toutes ces problématiques externes ou bien internes à la forteresse Europe ..

La caractérisation est parfaite , l'univers possède du sens , il est animé au sens où il possède une âme , et les thèses de l'auteur n'ont rien d'idéologiquement véhément , enfin les mots sont bien choisis sans être dans une dynamique surfaite ou encore ampoulée .
Les idées et les constats qui sont portées par le roman , ne sont pas sans une certaine pertinence si on en reste aux niveau des constats et des dynamiques potentielles .
L'auteur est un peu pessimiste à mon humble avis , quand il pose l'univers de Wang ( c'est un euphémisme ) . Un univers qui est donc le résultat des extrapolations faites par l'auteur , qui se pose pourtant et néanmoins de très bonnes questions en livrant à notre pâture ces deux excellents romans , clairement solidaires entre eux .

Un excellent texte de science-fiction francophone donc : 1) Bravo et 2) cocorico ....
Commenter  J’apprécie          444
Première rencontre avec Pierre Bordage, livre choisi pour son bon accueil et nombreuses critiques chaleureuse.

Il faut dire que l'histoire de Wang, jeune homme d'origine asiatique, qui quitte sa grand-mère, pour ne pas rentrer dans la criminalité et décide de migré vers l'occident est touchante.
Ses pérégrinations sur la route, ses rencontres, sa douleur et doute de quitter ce qu'il connaît même si il est pas heureux.
Les dangers de la route, les rumeurs qui décrive la vie en Occident comme des contrées plus proche de l'enfer que du paradis.
Car les migrants parfois passe la frontière mais ne reviennent jamais.

Je n'irai pas plus loin dans le résumé ce serait dommage de gâcher la découverte de lecture, je dirais que le texte fait un drôle d'écho avec l'actualité politique du moment.
Le récit pour une uchronie m'a paru très crédible, la technologie décrite également.
Nos pays européens sont bien épingler dans leur travers qui sont exagéré et amplifiés à bon escient.

Wang est un personnage auquel je me suis attaché rapidement, j'ai aimé suivre ses pas, découvrir avec ses yeux cette Occident qui offre juste un enfer différent au nouveaux arrivants.

Le texte est âpre, très adulte et assez désespéré, riche dans les nombreuses thématiques abordées.
j'ai apprécié ma lecture, avec un petit bémol, il y a je trouve une perte de rythme au milieu du livre, un ventre mou ou il se passe pas grand chose.
Puis l'action reprend, pour nous conduire à une fin qui donne vraiment envie de lire la suite.

Wang, les portes d'occident, de la sf Française de qualité, rien que ça mérite qu'ont y jette un coup d'oeil,
ça a été pour moi une belle découverte.
Commenter  J’apprécie          196
Bordage est un auteur de sciences-fiction que j'apprécie. J'ai donc lu plusieurs de ses romans. Pour le moment celui qui m'a le plus marqué est "Chroniques des ombres" et celui que je n'ai pas du tout aimé est "Les dames blanches". J'ai donc choisi Wang pour poursuivre ma découverte de l'oeuvre de Pierre Bordage.

Pour commencer, le choc a été rude car cela faisait un moment que je n'avais pas lu de science-fiction et ma dernière lecture était un roman jeunesse de la Comtesse de Ségur. Je vous laisse imaginer le grand écart !

J'ai été plongée dans un univers violent (description à l'appui), choses que j'essaye d'éviter en règle général :-P
J'ai parfois sauté quelques lignes ou lu très vite (oui, je suis une âme sensible).

J'ai tout d'abord eu quelques difficultés avec le héros. En effet, ayant vu la couverture du livre de Poche, proposée par défaut sur Babelio, j'étais partie sur l'idée que Wang était un homme adulte, parce que l'illustration représentait pour moi un homme de 30 ans. Si bien qu'en découvrant que c'était un jeune garçon de 17 ans, je dois dire que j'ai été perturbée, et je n'arrive toujours pas à m'y faire. J'ai définitivement associé Wang à l'illustration de l'édition du livre de poche.
Et pour parler de la couverture de l'édition plus récente que j'ai eu entre les mains (couleur jaune), je pensais découvrir une histoire de SF certes, mais se déroulant dans la Grèce Antique à cause du personnage en costume spartiate.
Bref...ce ne sont pas des points très grave me direz vous, mais étant sensible aussi à l'aspect graphique...cela a suffit à me perturber !

Et l'histoire me direz vous ? On retrouve deux mondes séparés : une zone de non droits et une zone protégée par une sorte de muraille magnétique (thème que l'on retrouve dans Chroniques des ombres). Les univers sont violents et les façons de vivre ont été profondément ébranlées par différentes guerres.
Les chapitres sont courts, entrecoupés d'extraits du Tao de la Survie selon Grand-Mère Li ou d'autres textes, et j'ai avancé relativement rapidement dans l'histoire.

Ce que j'apprécie avec Bordage, c'est que ses univers tout en étant très riches et solides sont malgré tout facilement compréhensible.

Ce que je risque de moins apprécier c'est l'évolution de l'histoire dans le 2e tome

Il ne me reste plus qu'à découvrir le tome 2.
Commenter  J’apprécie          170
En ce début du vingt-troisième siècle l'Occident à la pointe de la technologie vit isolé du reste du monde surpeuplé et rétrograde par un rideau électromagnétique infranchissable. Wang, lui, survit difficilement dans l'ancienne Pologne, maintenant faisant partie de la République populaire sino-russe, un territoire où règne la misère et la famine sous la férule des sanglantes néo-triades. Mis à l'amende par celles-ci, le garçon de seize ans et seulement armé du Tao de la Survie enseigné par sa grand mère n'a d'autre choix que de fuir en Occident en empruntant la porte qui ne s'ouvre qu'une fois par an afin de permettre aux désespérés de l'emprunter alors qu'ils ignorent tout de ce qui passera de l'autre côté de la barrière.


De l'autre côté de la barrière les émigrants sont dirigés par l'intermédiaire de haut-parleurs par des ordres simples, lorsqu'ils ne sont pas respectés la mort est immédiate. Un tri s'opère après avoir été désinfectés, par sexe et âge, puis selon d'autres critères dont ils ne sont pas informés. Après qu'un oeil rougeâtre, permettant de les localiser et de les éliminer en cas de désobéissance leur soit implanté, les hommes passent devant une commission pour une dernière sélection, que deviennent ceux qui sont laissé de côté ? sont-ils simplement éliminés, employés d'une autre manière ou servent-ils de banques d'organes pour les greffes ?
Wang est passé à travers toutes les étapes, même si un doute subsiste sur son âge, il devrait avoir dix-huit ans, et les hommes sont informés de l'objet de leur sélection, on a besoin de dix mille hommes pour former une armée qui participera aux Jeux Uchroniques !
L'Occident est devenu décadent, une société de loisirs vivant dans la superficialité et le virtuel à travers le sensor, qui permet à chacun de vivre les sensations des autres à distance, y compris les rapports sexuels. Mais dans le final des Jeux Uchroniques les spectateurs recherchent les sensations fortes, la peur, la colère, les douleurs, le désespoir lorsque les tripes s'échappent du ventre.
Les Jeux uchroniques ont lieu tous les deux ans, mais cette fois la France a obtenu le titre de challengeur opposé aux États-unis, le défendeur du titre qui compte bien obtenir une nouvelle victoire afin de l'utiliser politiquement afin de recouvrer la puissance que l'Amérique a perdue, et même de remplacer le français, langue officielle de l'Occident par l'anglais.
Wang, même si Frédric Alexandre, le jeune challengeur français parait bien peu aguerri par rapport à l'américain, compte bien survivre aux combats - et même plus !


J'ai plutôt bien accroché au début du livre et particulièrement apprécié "Le Tao de la Survie de grand-maman Li" introduisant les chapitres, mais l'auteur semble avoir pour habitude de pousser le bouchon assez lourdement lorsqu'on en vient à la politique ou à la sociologie, il me semble qu'il serait plus efficace de laisser le lecteur remplir les blancs plutôt que de fournir des précisions assez invraisemblables. Seize milliards d'habitants hors l'Occident, sans médecine et sans moyens techniques, après deux siècles les occidentaux bien nourris impuissants et stériles, ça me choque, comme d'autres détails qui témoignent de son ignorance, Wang, un survivant en milieu hostile, dont le moyen de défense est un couteau automatique, c'est risible, ce genre de couteau de poche c'est juste bon pour frimer ! Et dans les jeux sensés reproduire avec exactitude les armements historiques, mettre en scène les "gaulois" contre les romains en précisant que la cavalerie celte ne dispose pas d'étriers et qu'ils étaient défavorisés de ce fait … les romains et les autres ne disposeront d'étriers que quelques siècles plus tard - et de toute façon ce n'est pas vraiment un avantage, sauf en tournoi ou peut-être en archerie montée. En S.F ou en fantasy ce qui diffère de nos connaissances ne me dérange pas, mais j'aime bien qu'une certaine cohérence dans le cadre retenu soit maintenue, sinon c'est du n'importe quoi, comme par exemple avoir des difficultés pour livrer à temps quelques épées, alors qu'une nation met tout en oeuvre pour gagner. Je sais, j'ai un côté maniaque, mais ça me hérisse un peu le poil ce genre de choses alors que ce serait si facile à corriger. Finalement si j'ai plutôt bien aimé le début et ses sous-entendus mystiques, la suite m'a moins plus jusqu'à ce que le dénouement d'une cinquantaine de pages où le rythme s'accélère ne me remette en phase avec le livre.


La plume de Bordage est qualitative, il est dommage qu'elle s'alourdisse et manque de subtilité dès qu'il est question de politique, mais le livre reste agréable à lire et a le mérite de rester autonome, n'obligeant pas à se précipiter sur le second tome de la duologie. Un livre qui devrait certainement satisfaire de nombreux amateurs du genre …
Commenter  J’apprécie          120
Salut les Babelionautes
Etant dans une passe ou je lisais moins je me suis penché sur un Auteur que j'adore, Pierre Bordage.
J'ai 35 de ses bouquins et j'ai voulu relire les deux tomes de Wang, lu il a très longtemps et dont le souvenir c'était estompé.
C'est de l'Anticipation à la Bordage, cette Europe qu'il décrit est déjà à notre porte, et cela fait peur.
Après des conflits nucléaires, l'Europe a inventée une barrière électromagnétique infranchissable qui l'isole.
Mais comme dans la Rome Antique, pour tenir les populations on lui offre des jeux.
C'est avec la rencontre de Wang que débute le récit, il est originaire de l'Asie mais il survie avec sa Grand-mère dans l'un des ghetto ou les bandes rivales s'affrontent.
Chaque Année une porte s'ouvre dans la Barrière et accepte l'entré de réfugié, mais ce n'est pas le Paradis qu'ils trouvent mais l'Enfer.
Comme toujours avec Pierre Bordage il y a une dimension philosophique dans son récit, ici c'est le Tao de la survie de grand-maman Li.
Je ne vais pas en dévoilé plus, il faut le lire.
Commenter  J’apprécie          80
Je commence à bien connaitre Pierre Bordage et son talent de conteur me plaît bien. J'avance en confiance. Là, avec Wang, et ce premier tome, Les portes d'Occident, on a affaire à un roman d'anticipation, sous une forme classique, une narration linéaire et plein de bonnes idées.

Je regrette pourtant certains points (peut-être corrigé dans le second tome), notamment l'utilisation d'un héros « élu ». Cela me dérange car cela ôte beaucoup de surprise possible et c'est un peu facile comme procédé déjà vu dans La Fraternité du Panca. le côté divination, présage, sélection par les dieux me dérange.

Mais à part ça, Pierre Bordage s'en sort bien et je remarque que Wang est un roman plus sensuel, plus charnel que d'autres romans de l'auteur. Et c'est pas mal car ça colle avec cet univers oriental, laissé pour compte derrière une barrière infranchissable.
La suite sur le blog…
Lien : http://livrepoche.fr/wang-1-..
Commenter  J’apprécie          70
Un roman épique (en 2 tomes) que j'aime bien et que je relis de temps en temps même s'il faut reconnaître que Bordage a sans doute voulu mettre trop de choses dedans, comme cette invraisemblable philosophie taoïste à deux francs, ou ces humains mutés s'envolant vers les étoiles, pâle mythe utopiste. Dans un roman d'action comme celui-là, jouer au plus fin avec l'analyse des sentiments et de la société humaine est une gageure. Mais on se prend à l'histoire et son souffle nous emporte. A lire pour les amateurs d'anticipation. Psssst ! Entre nous, je suis sûre que le monde sera comme ça dans pas si longtemps, alors il vaut mieux s'y préparer…
Commenter  J’apprécie          50
Côté SF, je dirai qu'il y en a pour tous les (bons) goûts : aventure initiatique, action, jeu et stratégie, nouvelles technologies... C'est du côté de la prospective, de la politique, que le livre excelle tant il est proche de notre monde et de ses dérives. Mon grand-père, 90 ans, a lu les deux tomes en quelques jours et ce n'est pas un amateur de SF ! Je recommande.

(souvenir de lecture, août 2006)
Commenter  J’apprécie          50
Un très bon roman de science fiction qui fait réfléchir sur notre société actuelle. Une belle écriture, du suspense et une critique de notre monde. Détails sur le blog.
Lien : http://bibliblog.net/wang-de..
Commenter  J’apprécie          40





Lecteurs (1613) Voir plus



Quiz Voir plus

Mort d'un clone de Pierre Bordage

Quel âge a Martial Bonneteau ?

47 ans
48 ans
49 ans
50 ans

15 questions
28 lecteurs ont répondu
Thème : Mort d'un clone de Pierre BordageCréer un quiz sur ce livre

{* *}