Lussac, petit village de la Gironde dans les années troubles d'après guerre.
Sans nouvelles de sa mère depuis qu'elle a été arrêtée par la gestapo en 1944, le jeune Arnaud est finalement envoyé à Lussac chez ses grands parents maternels dont il ne sait absolument rien. le petit parisien, alors âgé de 11 ans, sent bien qu'il n'est pas spécialement le bienvenu, ni dans le village, ni dans sa famille. Il souffre des moqueries à l'encontre de son pied-bot, et plus encore des calomnies sur sa mère. Son arrivée fait visiblement resurgir de vieilles jalousies et rancoeurs mal cicatrisées qui le dépassent. Il n'y a guère que Lilly, une fillette de son âge, qui semble ne pas le repousser.
Un climat de non dits, de secrets larvés, un meurtre (eh oui!), et un gamin qui a du mal a trouver sa place. J'ai certes trouvé la trame plutôt convenue et l'intrigue pas vraiment très crédible. Mais peu importe. En dépit du contexte, c'est une histoire touchante, écrite avec beaucoup de tendresse, qui se veut résolument optimiste, et ça fait du bien de temps en temps. Les personnages sont attachants. J'ai particulièrement aimé la rencontre de ces deux enfants chahutés par la vie. L'auteur pose un regard attendrissant sur l'enfance, ses joies, ses peines, sa cruauté aussi. Enfin, pas seulement celles de l'enfance d'ailleurs...
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Nous voici à Lussac, petit village périgourdin, au coeur des années d'après - guerre,Arnaud petit garçon attachant, qui vivait à Montmartre, a vu sa mère ,de la fenêtre de la voisine ' chez qui il s'était, réfugié, la jolie Marie , emmenée par deux hommes de la Gestapo en 1940…..
Quelques années plus tard , en 1949, Arnaud est recueilli par ses grands - parents Marguerite et Paul , de rudes et solides paysans taiseux, marqués par la disparition de leur fille Marie .
La vie n'est pas facile à Lussac pour le petit parisien.
Arnaud subit en silence les moqueries de ses camarades au sujet de son pied bot et les remarques malveillantes contre sa mère , que personne n'a revue depuis sa disparition.
Il demeure un étranger malgré la tendre amitié bourrue de la petite fille Lily , fillette de son âge , souvent battue par son père lors de son ivresse , très attachée à sa mère et à sa petite soeur.
Le jour de l'arrivée d'Arnaud , une inconnue, assassinée par une balle en plein coeur a été trouvée dans le parc du château. ….
Je n'en dirai pas plus .
Pourquoi Marie est - elle partie de Lussac si brutalement ? .
Pourquoi le châtelain Jean , autrefois amoureux de Marie , voue- t- il une telle haine au grand - Père d'Arnaud? .
Et pourquoi Arnaud serait - il l'héritier d'une grande fortune très convoitée ? .
Pourquoi les gens du village se sentent - ils si coupables de ce qui s'est passé ? .
Un secret plane à Lusssac que les enquêteurs pourraient avoir du mal à percer…….
L'intrigue est bien menée , l'écriture simple et efficace, la plume délicate est , , sensible sur fond de résistance , dénonciations , rancoeurs tenaces , amitié , amour , méfiance, peurs , culpabilité, enlèvements , handicap, non - dits , lourds silences , ragots et mensonges …..
On s'attache à Arnaud , courageux et humble ,doté d'une très belle voix comme Marie, meurtri dont le pied bot lui vaut un tas de moqueries blessantes .
C'est vrai ,humain, touchant , attachant sauf la fin trop belle ……
Un ouvrage du terroir, d'époque , sans prétention lu rapidement entre deux ouvrages compliqués .
Simple et beau moment reposant de lecture malgré les péripéties ! .
L'auteur, membre de l'école de Brive, a été instituteur et journaliste avant de se consacrer à l'écriture !
Emprunté à la médiathèque à cause de la jolie première de couverture( , en noir et blanc ) et du titre !
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J'ai beaucoup de mal à écrire une critique sur ce roman qui, après l'avoir fini, me laisse complétement indifférente. L'histoire paraissait plutôt intéressante : Arnaud par vivre chez sa grand-mère dans le Périgord en 1949, cinq ans après la disparition de sa mère, déportée par les nazis pour avoir fait partie de la résistance. Il a alors 11 ans.
Ne vous fiez pas au résumé (faux, la mère a été arrêtée en 1944 dans le texte et non 1940) ou a la couverture (Arnaud n'a pas 6 ans!).
Vraiment, je ne trouve aucun point positif à ce roman : même en le considérant en littérature jeunesse ou feel-good, je ne lui trouve aucun point positif.
Attention, la suite de la critique révèle des éléments de l'histoire...
Le récit est un enchainement de dialogues ou de monologues internes et donne très peu de descriptions. On ne voit pas vraiment la France de l'après guerre donc il ne reste qu'à le juger sur l'intrigue. Et là, tout n'est que succession d'incohérences.
Arnaud apparemment est l'héritier (avec sa mère) d'une grande fortune mais le notaire s'en moque royalement et ne cherche aucunement les ayants-droits pour les informer de l'héritage. le grand méchant frère du gentil monsieur qui a légué sa fortune et en héritera si Arnaud et sa mère meurt parvient à faire déplacer la mère mais attend gentiment d'être sûr qu'elle puisse être sauvée pour tenter de l'empoisonner. Et quand il enlève Arnaud, il se contente de le séquestrer au lieu de le tuer.
Arnaud est apparemment laissé au soins d'une voisine pendant 5 ans sans que personne ne s'en soucie mais d'un seul coup est envoyé chez sa grand-mère parce que celle-ci a simplement décidé d'écrire une lettre pour le demander. On dit vaguement que la gardienne ne peut plus garder l'enfant mais aucune raison pour cela et Arnaud semble n'en avoir absolument pas conscience. Aller vivre chez ses grands-parents lui est d'ailleurs indifférent.
Et que dire des rêves prémonitoire de l'ancien amant de Marie, la mère d'Arnaud ?
Le côté "voix d'ange" rappelle largement les choristes et ne mérite pas qu'on s'y attarde.
L'histoire est principalement racontée du point de vue d'Arnaud mais on ne s'attache absolument pas à lui. On n'a pas peur quand il est enlevé, on ne se réjouit pas qu'il retrouve sa famille ou qu'il puisse être soigné.
Le roman est également visiblement écrit pour un publique très jeune avec un "tout est bien qui finit bien" grandiose à la fin qui serait digne d'un conte de fée, si l'histoire était un tant soit peu bien écrite...
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Du regard, Marguerite Bussières examinait le gamin de la tête aux pieds comme un marchand de bestiaux l’aurait fait avec une vache.
— On se connaît pas. C’est comme ça ! Suis-moi.
Arnaud emboîta le pas à Marguerite.
— Mais qu’est-ce que tu as à la jambe droite ? demanda la femme en se tournant vers le garçon qui peinait à la suivre.
Arnaud baissa la tête, honteux.
— C’est un pied bot, madame.
— Un pied bot ! Où es-tu allé chercher ça ? Et puis ne m’appelle pas madame, je suis ta grand-mère.
— Et comment je dois vous appeler ?
— Ça n’a pas d’importance.
— C’est quoi, communiste ? demanda Arnaud, qui avait déjà entendu ce mot toutefois obscur.
— Je sais pas, répondit Lilly. Ici, beaucoup de gens sont communistes. Je sais que Paul crache par terre quand il passe à côté du curé ou de M. Charron.
Arnaud aurait bien voulu être communiste pour avoir le droit de cracher chaque fois qu’il en avait envie.
« —— Mais pourquoi veux- tu que je chante tout le temps?
L’homme leva vers lui ses yeux sombres et se gratta les cheveux sous sa casquette .
———Je sais pas . Ça me met de la lumière dans la tête.
Je vois des fleurs partout , et pas des fleurs comme celles - là,non, des fleurs tellement grosses et tellement belles qu’elles ne peuvent pas exister ! »
Je t'attendrai ce soir à notre clairière. Mon père s'est encore mis en colère. Il m'interdit de te rejoindre, rassure-toi, je ne l'écouterai pas. C'est toi que je veux, toi que j'aime par dessus tout, plus rien ne compe au monde.
Arnaud rangea la feuille dans la caisse, avec l'impression d'avoir violé un secret, d'être rentré dans une tombe et d'avoir réveillé ce qui devait dormir pour toujours.
Un maçon qui se sert de son marteau pour casser, pour mettre en forme est un mauvais maçon. Le marteau, il faut l’utiliser le moins possible. Des fois, tu peux pas faire autrement, mais tu dois réfléchir avant de taper.
La dernière nuit de Pompéi - Gilbert Bordes