AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782070374199
288 pages
Gallimard (17/11/1982)
3.83/5   23 notes
Résumé :
Auguste-le-faussaire, que l'auteur connut en prison, purgeait sa peine pour avoir fourgué des Utrillo, des Matisse, des petits Renoir ou des Max Ernst qui sentaient manifestement la peinture fraîche. Quinze ans plus tard, Auguste règne sur sa boutique, La Lanterne magique, le verre à la main, entouré d'une multitude d'artistes louches et de personnages pittoresques, évoluant parmi un fatras d'objets innombrables. Bientôt se mêlera à la faune de la Lanterne Vulcanos-... >Voir plus
Que lire après Le banquet des LéopardsVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
La truculence de Boudard, On rit d'un rire franc et décomplexé !
Commenter  J’apprécie          80
Avec "Cinoche", ce roman est l'un des plus picaresques de l'auteur de "La Cerise", on y rencontre une galerie de personnages énaurmes : Auguste le lanternier en tête, mais aussi et surtout le mage Vulcanos, la lecture de ce genre de roman est un vrai bonheur, enfin à condition, bien sur, de ne pas être, disons d'une nature trop délicate..!
Commenter  J’apprécie          40

Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Hardellet, on ne l'a jamais reconnu pour ce qu'il était, pour ce qu'il reste...Un écrivain infiniment précieux un chercheur proustien du temps perdu...Un ange fourchu du bizarre.
Dans les belles lettres comme partout règne l'injustice la plus évidente. On adule plusieurs générations de pauvres plumitifs à l'écriture fade...faux penseurs, poètes pacotilles ! Certains, dès leur apparition, leur premier bout de texte. Un pâlichon roman gallimardeux, toute la coterie, les affectés spécieux, les salons, les petites revues vous le proclament grand tauteur...celui qu'on attendait. ça se discute plus ultérieur...C'est admis une fois pour toutes. Il peut pondre n'importe quel pensum, faribole...on étudie ses pauvres fientes en faculté, on ensnobe les garnements...on le traduit dans toutes les langues. Il est le messager de la France.
D'autres pourront produire, pendant ce temps, des choses sublimes, des petits joyaux ciselés d'émotion, d'expérience, de goût...personne, mis à part quelques amateurs obscurs sans influence, ne parle de leurs oeuvres.
Ce qu'il faut faire, je crois, beaucoup de schproum, de salades, de proclamations, de scandale, un excercice pour lequel Hardellet n'était pas doué.
Commenter  J’apprécie          131
Les gens qui savent un peu vivre ont toujours du temps à perdre, c’est bien le seul qui vaille d’être quelque peu vécu.
Commenter  J’apprécie          60

Videos de Alphonse Boudard (16) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Alphonse Boudard
21 novembre 2009 :
Mot de l'éditeur :
« Je regrette de ne pas lavoir butée pendant quil en était encore temps. Nul besoin de réfléchir ni délaborer le crime parfait. Plus cest gros mieux ça passe.

Elle faisait le ménage monsieur le commissaire. Elle a dû glisser sur le carrelage quelle venait dastiquer. On pouvait lui reprocher bien des choses, mais une vraie petite fée du logis, une maîtresse-femme. Quest-ce qui sest passé? on ne le saura jamais. Mauvais contrôle du pied dappui, fort justement monsieur le commissaire, le coup du lapin. La faute à pas de chance, encore une fois.

Jaurai dû lui mettre un grand coup derrière sa gueule alors que tout le monde ignorait encore notre différent. Les Boulard ? Un exemple pour tous les couples modernes. Jamais un mot plus haut que lautre, aimables avec les voisins, bonjour et bonsoir. Jaurai utilisé le cendrier en granit de Bénodet. Jaurai pris mon élan, de toutes mes forces et de toute ma rage, pour la frapper à larrière de son crâne vide. Plus tard, bien plus tard, jaurai appelé le SAMU. Oui, ça a dû se passer il ny a pas bien longtemps docteur. Mais jétais en train de bricoler dans le garage, je nai rien entendu parce je perçais des trous dans de la tôle. Cest que je construis un cabanon pour abriter les outils de jardin. Ce nest pas que jai beaucoup de terrain, mais ça me détend de pratiquer lart potager. Et puis, cest pas les légumes quon trouve dans le commerce. Des saveurs et des parfums incomparables. Ah oui, ma femme. Quand jai constaté, il devait déjà être trop tard. Enfin, je ne suis pas médecin. Je ne peux pas juger, mais elle était très pâle. Quest-ce que vous en pensez docteur?

Lélectrocution à la machine à laver, cest pas mal non plus. Combien de femmes disparaissent chaque année alors quelles accomplissaient leurs tâches domestiques? Elle avait grand soif, mais elle avait la manie de stocker les produits pour déboucher les cabinets dans des bouteilles deau minérale. Elle faisait les vitres au troisième étage un jour de grand vent. Elle préférait le bain à la douche, pourtant elle sétait toujours refusée à apprendre à nager. Elle avait la manie de garder près delle une bougie pour la sieste.

Ca fait trois lignes, dans les journaux, à la page des faits divers. Personne ne sen émeut. Sinon les proches, évidemment, car le plus dur cest toujours pour ceux qui restent.
elle est tombée à la renverse, sa tête a porté contre le rond des chiottes. Une belle mort, elle ne sest pas vue partir. Exactement, comme vous dites »

Lorsquil écrit, lorsquil se laisse porter par le jaillissement des mots, Serge le Vaillant ne manque pas de soumettre ses textes à lépreuve du « gueuloir » de Flaubert, de les lire à haute voix pour mieux les fignoler. Ancien capitaine au long cours, grand homme de radio, grand chef dorchestre des nuits de France Inter, cet orpailleur de la langue française, quelle soit verte ou noire, est un magicien. Il na pas seulement le talent de conteur dun Gérard Sire ou dun Jean-Pierre Chabrol. le culte des mots ciselés, des mots torchés, la faconde dune prose féconde, le sens de lorgie verbale.
Ses textes ont le verbe acide et tendre, le verbe au goût de pomme dApi, celui qui baptise et qui tue, qui bénit et qui excommunie, qui conjure et qui absout, qui enfante et qui explose, qui hurle et qui chuchote, qui pleure et qui pavoise. Serge Levaillant appartient à la lignée des Rabelais, des Villon, des Rostand, et plus près de nous des Céline, Léon Bloy, Auguste le Breton , Albert Simonin, Francis Blanche, Alphonse Boudard, Michel Audiard, et autres Frédéric Dard. Il est un magicien, un orpailleur de la langue, quelle soit verte ou noire, ciselée ou torchée : avec lui les mots croustillent. Ils mordent, ils aboient, ils cajolent. Ils sont tour à tour tendres et cruels, nourris de vinaigre et de miel, de gifles et de caresses. Ils décapent. Ils émeuvent. Ils déchaînent des crises de rires et de jubilation. Ils touchent à la fois nos coeurs et nos zygomatiques.
+ Lire la suite
autres livres classés : romanVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (63) Voir plus



Quiz Voir plus

Alphonse Boudard

Année de naissance ?

1925
1935
1945
1955

12 questions
29 lecteurs ont répondu
Thème : Alphonse BoudardCréer un quiz sur ce livre

{* *}