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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Voir la lumière… et entrer dans ce roman, entre mauvais trip et Nirvana.
Après avoir narré les prescriptions du docteur J.H Kellogg, ami du petit déjeuner dans « Aux bons soins du Docteur Kellog », suivi le professeur Kinsey, auteur très investi d'un Rapport sur la sexualité des hommes dans « le cercle des initiés » et révélé les mauvais plans sur la comète du très réputé architecte Frank Lloyd Wright dans « Les Femmes », l'auteur s'attaque ici au chercheur psychédélique, Timothy Leary.
T.C Boyle est passionné par ces hommes à la marge qui ont marqué l'évolution des moeurs aux Etats Unis. Comme à son habitude, il ne les attaque pas de front, du biberon à la canonisation. T.C Boyle n'est pas le Max Gallo de la contre-culture. Il invente des personnages qui deviennent les adeptes crédules et dévoués de ces gourous charismatiques qui oscillent entre génie et charlatanisme. L'auteur suit le même schéma narratif dans « Voir la lumière » et cette distanciation avec ses héros controversés lui permet de ne pas tomber sous leur charme ou de signer des réquisitoires moralisateurs sans appel.
Connaissez-vous le diethyllysergamide ? Non, ce n'est pas le nom du nouveau médicament miracle qui va émasculer le coronavirus. Il s'agit de la molécule du LSD, découverte en 1943 et popularisée par l'universitaire Timothy Leary dans les années 60, persuadé que ce dérivé synthétique de l'ergot de seigle permettait d'atteindre une de plénitude de vie et dopait sa génération éprise de liberté et de vérité. En gros, une potion magique pour échapper sans trop se fatiguer à la robotisation des hommes, à la société consumériste et au conformisme. le cauchemar américain. Les époques ne sont que des vieilles rengaines.
De la faculté de Harvard où Leary constitue son premier cercle d'étudiants chercheurs, en passant par des résidences d'été au Mexique et par une grande bâtisse au nord de l'Etat de New York, le récit suit un couple, Fritz et Joanie, adeptes zélés de la première heure et prêts à tout pour échapper à la monotonie de l'existence.
Sans s'en rendre compte, les cobayes volontaires de cette aventure scientifique et utopique dérivent des rivages de la liberté vers les barreaux de la dépendance. le trip psychédélique, sympa comme la couverture du roman, qui donne envie de danser le Jerk, sur de la musique…, entre liberté sexuelle et vérités transcendantales, se transforme en paradis perdu artificiel.
T.C Boyle excelle dans la description des états de transe des personnages, des hallucinations individuelles et des délires collectifs, des euphories et des bad trips. Comme dans ses précédents romans, il décrit aussi très bien le pouvoir d'influence de certaines personnes, l'art de la manipulation et le mécanisme de la crédulité. Les gens ne voient que ce qu'ils ont envie de croire.

Un roman passionnant mais trop long. Comme lors d'un vol en avion, c'est bien de planer mais à la fin, il nous tarde d'atterrir. Crack de la littérature US, Tom Coraghessan Boyle signe ses romans avec ses initiales. Il pourrait donc aussi réduire un peu le nombre de ses pages, car son récit souffre comme souvent chez les auteurs américains, d'obésité. Camé de mots, j'ai frôlé l'overdose après 500 pages, heureux de retrouver la lumière après avoir essayé de la voir dans cette biographie réussie d'une drogue.
Pour faire le joint, fumeux mais fameux.
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« La Lumière, voilà ce dont il était question. Après la première séance, Tim lui avait demandé s'il avait vu la Lumière. Bien entendu, ce n'était pas le cas, il n'avait vu ni Lumière ni Dieu. »

Le Tim du récit n'est autre que Timothy Leary, grand gourou avant l'heure des drogues psychédéliques, tel le LSD. Ce roman évoque les années 1962 à 1964, pendant lesquelles il a d'abord enseigné à Harvard, où il a réuni autour de son projet d'expérimenter ces psychotropes des étudiants et leurs conjoints. Le LSD, dont les effets n'avaient pas vraiment été étudiés depuis sa découverte en 1943, n'était alors pas considéré comme illégal. Le laboratoire Sandoz fournissait gratuitement, du moins au début, Leary dans le but de démontrer des effets thérapeutiques sur certaines pathologies mentales.

Cet étonnant personnage très charismatique, emmènera son « premier cercle » d'abord au Mexique (pendant presque deux étés) puis dans un manoir de Millbrook, un village de l'état de New-York. Ses liens avec l'université sont rompus assez vite, tant sa réputation est sulfureuse et ses excès dénoncés par la presse.

Fitz, un étudiant en psychologie, sa femme Joanie et leur fils Corey sont les personnages centraux de ce vaste roman qui verra cette famille subir bien des hauts et des bas dans cette quête d'une vie plus libre, sans attaches ni tabous. Les schémas de pensée traditionnels ne sont pas si faciles à contourner !

Objectivement on ne peut que se rendre compte que tous ces fidèles de Leary étaient en réalité tout aussi dépendant de lui que du LSD, qu'il était seul à distribuer et qu'il appelait « le sacrement ». Sans vouloir gâcher le plaisir de la découverte de ce roman, qui m'a semblé extrêmement bien documenté, je peux quand même révéler qu'une amertume réelle sera le prix payé par bien des personnages.

Si vous avez aimé « le Cercle des Initiés » du même auteur, à propos du Docteur Kinsey, il n'y a pas de raison que vous n'aimiez pas « Voir la lumière », qui est tout aussi réussi.

Je remercie vivement les éditions Grasset et NetGalley pour m'avoir donné accès à l'édition numérique de cet ouvrage.
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T.C. Boyle fait partie de ces auteurs présents dans un coin de ma tête depuis plusieurs années, et pour lesquels je me dis qu'il serait temps que je m'attelle à la lecture d'un de leurs romans. Il m'aura fallu attendre la publication de Voir la lumière pour ce faire – je remercie d'ailleurs les éditions Belfond et NetGalley de m'avoir permis de le découvrir -.

Dans ce roman, l'auteur retrace l'itinéraire du L.S.D., de ses premiers balbutiements en labo suisse, avec Albert Hofman, dans les années 1940, jusqu'à ses premières expérimentations « scientifiques » massives ayant eu lieu dans les années 1960 et les désillusions qu'elles ont pu entraîner. Pour cela, l'Histoire, de la manière la plus détaillée possible – enfin selon ce que j'en connais -, se mêle à l'histoire, celle de Fitz, étudiant d'Harvard dont le directeur de thèse n'est autre que Tim Leary, professeur psychologue chantre de la consommation du célèbre papier buvard. A ses côtés, qui plus est accompagné de sa femme Joanie, le jeune homme va vivre des séances de consommation qui vont permettre à chaque initié invité de se rendre compte des effets bénéfiques du LSD, de noter ces effets sur des questionnaires, pour enfin pouvoir tirer de ces questionnaires des résultats montrant qu'il est utilisable pour soigner des troubles mentaux. Mais les choses ne se passeront pas tout à fait comme prévu pour Leary et ses recherches, et donc pour Fitz aussi…

Ainsi, l'on rencontre nombre de personnes ayant réellement existé autour de Tim Leary, et l'on se retrouve face à des lieux ou des évènements tout aussi réels qui nous entraînent très rapidement et habilement dans une autre époque, celle des sixties, pendant lesquelles tout était encore pensé comme possible : évasion psychédélique pour libérer sa conscience des codes sociaux et moraux qui l'enferment, voyages où l'on laisse tout derrière soi, vie en communauté dans laquelle tout le monde a sa place et fait sa part… Image idyllique qui va, comme dans la réalité, très vite péricliter, pour ne laisser place qu'à un gigantesque bad trip dont Joanie, pourtant la plus enthousiaste pendant les premières séances, va être la plus magistrale représentante.

C'est ce passage du paradis artificiel à l'enfer de la réalité qui reprend ses droits que T.C. Boyle nous décrit de manière magistrale, très lentement, très progressivement, pour que l'on ne rate rien des évolutions qui ont lieu dans les esprits, surtout ceux de Fitz et de Joanie, personnages sur lesquels l'auteur va davantage se focaliser pour raconter cette expérience. Et c'est ce que j'ai franchement apprécié dans ce roman : l'on plonge vraiment jusqu'au bout, avec eux, dans l'expérience, pour ne pas, non plus, en ressortir indemne : j'avoue que mon regard, un peu trop idyllique sur cette époque, en a pris un coup !

Voir la lumière fut donc une très belle découverte : le sujet me paraissait intéressant, la façon dont l'auteur l'a retranscrit l'a rendu passionnant. Une histoire de plume et de traduction en somme, et pas que de choix d'intrigue. A voir si cela se confirme prochainement à la lecture d'autres oeuvres de T.C. Boyle.
Lien : https://lartetletreblog.com/..
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« (…) le Delysil, le LSD 25, avec son étiquette à l'avertissement absurde – POISON -, alors qu'en fait, la substance qu'il contenait était le seul antidote connu contre le poison du monde, de la conscience, du non-Dieu, du non-savoir, de la pitoyable maîtrise de l'humanité sur les fils de la nature et les confins noirs et morts de l'espace qui, gueule insatiable, engloutissaient tout. »
1962 : Fitz Loney, doctorant en psychologie à l'université d'Harvard a, comme directeur d'études, Timothy Leary, autour duquel s'est formée une petite clique d'étudiants attirés par sa notoriété, par son immense charisme et par ses idées novatrices sur les arcanes du cerveau humain. Sous l'égide et la supervision de Leary, tout ce beau monde (femmes et enfants compris) s'engagent dans des expérimentations psychiques, d'abord avec la psilocybine, extrait d'un champignon d'Amérique centrale aux effets puissamment hallucinogènes, et puis, rapidement, à l'aide d'un produit de synthèse, le diéthyllysergamide, connu sous le nom de LSD. Rebaptisé le sacrement par Leary, le LSD allait « désarmer la tour de contrôle du cerveau », libérer le subconscient, dissoudre l'ego, éveiller l'esprit profond, faciliter la créativité et qui sait, entrapercevoir en une inspiration divine ou non, la Face de Dieu, rien de moins. de 1962 à 1964, réunis en une communauté dans un manoir à Millbrook dans l'État de New York, prêté par une riche héritière de la famille Mellon, les communiants au LSD vivront des trips plus ou moins réussis, plongeant dans des abîmes dont ils ont peine à émerger.
J'avais lu, bien auparavant, l'autobiographie de Timothy Leary, Mémoires acides, qui m'avait fort impressionnée. Évidemment, Leary se donnait le beau rôle, sans guère de nuances, ce que vient contrebalancer en quelque sorte ce roman de T.C. Boyle. La traduction n'est pas toujours à la hauteur du récit, mais l'histoire en elle-même compense largement cette lacune.
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Voyage, trip même, aux sources du psychédélisme, des premières expérimentations du LSD-25, de la quête de la vérité intérieure et de l'unité d'un groupe de pionniers unis par le même désir de liberté.

Après la découverte du LSD, son utilisation va faire l'objet d'expérimentation scientifique menée par le département de psychologie d'Harvard. le potentiel de la substance sur le psychisme est tel qu'il ouvre des perspectives inouïes pour les chercheurs. En 1962, autour de Tim Leary, un groupe de professeurs et de jeunes doctorants se forme qui mènent alors, sur eux-mêmes, les premières expériences.

Rapidement l'affaire prend une tournure quasi mystique, avec son rituel du "sacrement", des soirées du samedi, puis de l'expérience proto-communautaire au Mexique. A partir de fin 1963 et durant l'année 1964 on atteint le paroxysme de l'expérience par la communauté totale à Millbrook.

Dans ce roman fort bien documenté, on suit essentiellement Fitz, sa femme Joanie et leur fils Corey. Fitz participe à expérimentation dans le cadre de sa thèse en psychologie ...

Mais est il possible de concilier cette vie de couple et de famille avec la vie de trips en trips, à la recherche de la lumière absolue, de la liberté totale, dégagée de toute emprise ? Comment casser les codes sociaux sans tout détruire autour de soi ?

De la vision idéale de départ, il ne restera pas grand chose, mais la société entière en sera marquée. Artistes plasticiens, musiciens et autres, le LSD va irriguer toute une génération séduite par le pouvoir de ce psychotrope pour stimuler la créativité et renouveler l'art. Avant d'être finalement interdite, de devenir une drogue de rue, banale et dégénérée, et signer par là même la fin de son caractère sacré.

T.C. Boyle nous plonge avec justesse et talent dans cette microsociété, fraîche et bouillonnante, pleine d'espoir et d'idéal. Toute une époque !
Lien : http://animallecteur.canalbl..
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A travers le parcours d'un jeune couple d'étudiants américains , TC Boyle raconte l'Amérique des années 1960,sa jeunesse et tout particulièrement le milieu universitaire.
le professeur Timothy Leary ,enseignant à l'université de Harvard , va choisir certains de ses étudiants pour les initier au LSD ,drogue tirée de l'ergot de seigle, sous le prétexte qu'elle pourrait être utilisée en médecine à des fins psychiatriques notamment .Elle pourrait également leur faire connaître la lumière (d'où le titre ) , à savoir les rapprocher éventuellement de Dieu .Elle va surtout provoquer des hallucinations visuelles ou sonores ,une excitation sexuelle , des "trips " ,des bons mais aussi des mauvais !
Le LSD va bouleverser, voire provoquer des dégâts importants dans la vie de ces jeunes ,parents pour certains d'entre eux .
Un livre remarquable ,très bien écrit et documenté .
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"Voir la lumière" s'ouvre sur quinze pages jubilatoires retraçant la découverte fortuite du LSD par Albert Hoffman qui le premier en réalisera la synthèse.

La suite du roman nous replonge dans une époque , celle des sixties et d'une jeunesse en quête d'amour et de liberté. A travers les retraites d'une communauté sous l'emprise de Timothy Leary (ancien prof d'Harvard remercié et gourou du LSD) , T.C. Boyle nous embarque pour un voyage halluciné où pas mal d'illusions passeront à la moulinette.

Le récit suit en particulier le parcours au sein de cette communauté d'un couple d'assistants universitaires et de leur jeune enfant. Leur enthousiasme de départ, la sincérité de leur démarche et leur quête de sens résisteront-ils à cette utopie ?

Une très belle écriture, comme toujours avec T. C. Boyle, pour une visite en immersion sans complaisance ni moralisation dont on resort en respirant un bon coup. Ouf...
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TC Boyle s'est fait une spécialité de raconter les héros de la contre-culture américaine. Après Lloyd Wright, Kinsey, Kellogg et bien d'autres, il s'en prend cette fois à Timothy Leary le chantre du LSD.

Pour Leary le LSD n'est pas une drogue mais un médicament pour libérer les facultés du cerveau et traiter les maladies psychiatriques. En scientifique ce professeur avec l'aide d'étudiants et de confrères va créer un groupe témoin pour tester les effets du produit miracle. A partir de là cette équipe, qui devient vite une communauté, va vivre en marge de la société que son comportement heurte dans son conformisme. D'autant que dans les années soixante l'expérimentation des drogues s'accompagne de changements sociétaux dans l'éducation des enfants et la vie sexuelle.

Comme souvent chez Boyle c'est à travers les yeux d'un disciple que le portait du maître se dessine. L'étudiant Fitz, sa femme Joanie et leur fils Corey vont intégrer ce qui ressemble de plus en plus à une secte qui va se laisser dépasser par les effets du LSD.
En bon moraliste Boyle observe ses personnages se perdre dans une liberté factice, reconnaître l'échec pour certains ou aller jusqu'au bout d'une démarche destructrice pour d'autres. Il excelle à décrire ces personnages charismatiques comme Leary, qui ont la faculté d'entraîner les autres dans des explorations aventureuses qui ne laissent pas indemnes.

Pour ceux qui ne connaissent pas encore TC Boyle ce roman est une bonne introduction, pour les autres il aura un goût de déjà lu avec des longueurs, on y retrouve toutefois le talent de la narration de Boyle et l'empathie qu'il sait provoquer pour ses personnages.
En particulier il construit avec Joanie le très beau portrait d'une femme qui d'abord se sacrifie volontairement à la réussite de son mari puis fait preuve de lucidité et de courage pour dire non au destin qu'on lui impose.
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Comme dans Les femmes, T. C. BOYLE s'appuie ici sur un matériel historique : la découverte fortuite du LSD et la vie du chercheur Timothy Leary.
D'une aventure intellectuelle sur un campus universitaire américain, on glisse doucement, et dangereusement, vers un quotidien sectaire, qui s'organise autour d'un gourou et d'une addiction de plus en plus prégnante.
Les personnes impliquées, couples et familles, se coupent peu à peu de leur univers habituel, ne vivant plus qu'avec les autres adeptes...jusqu'à faire exploser leur propre unité familiale : on passe d'un Eden fantasmé (et brièvement vécu au Mexique) à l'enfer soft des pilules qui font triper... à la recherche de la lumière.
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Des étudiants, dans le cadre de leurs études, prennent du LSD pour comprendre elle mécanisme de cette molécule. Cette étude réunit des jeunes gens avides d'expériences qui va tous les réunir et les faire passer pour une communauté d'incompris.
Voir la lumière suit un couple (homme/femme) devenant accroc à cette drogue, coupant tout lien avec le reste du monde, délaissant leur enfant, pour quelques heures de plaisir incommensurables. D'abord, dans un cadre scientifique, avant de déraper dans un cadre des plus personnel (découverte du sexe etc). Ce livre fulgurant de réalisme, d'intérêt, détonne par ses héros. On suit un couple lambda qui va incorporer une communauté. Pas de jugement, pas d'a-priori, seulement une avancée de leur vie dans un univers qui ne semblait pas tracer pour eux. Entre hallucinations & documentation, Voir la lumière dépeint une société, un groupe de gens avides de découvertes, au péril de leur vie, loin de la société contemporaine qui les rejette. Passionnant.
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