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EAN : 9780099340003
(30/11/-1)
4/5   1 notes
Résumé :
Slaka! Land of lake and forest, of beetroot and tractor. Slaka! Land whose borders are sometimes here, often further north, and sometimes not at all!

Dr Petworth is on a cultural exchange to the small (and fictional) Eastern European country of Slaka. Pallid and middle-aged, Dr Petworth might appear stuffy, but during his short stay he manages to embroil himself in the thorny thickets of sexual intrigue and love, while still finding time to see the ma... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Première remarque : ne pas confondre Malcolm Bradbury avec Ray Bradbury, l'auteur de Fahrenheit 451. En second lieu, on peut donc être un des romanciers anglais majeurs de son époque, du moins être considéré comme tel, et ne pas avoir été traduit en français.
Pour résumer l'intrigue, il serait dommage d'aller trop loin car les dernières pages réservent des surprises de taille (la technique de l'auteur est bien rôdée et il faudrait, après les avoir découvertes, relire le livre, un peu comme dans "Sixième Sens", le film de M. Night Shyamalan) : Petworth est un universitaire anglais envoyé à Slaka pour quelques leçons dans des universités locales. Sa guide est Marisa Lubijova et il fait d'étranges rencontres : le docteur Plitplov, qui se prétend son ami mais dont il ne se souvient pas et qui lui donne des détails troublants sur sa femme, l'ambassadeur anglais et sa femme Budgie, un tantinet nymphomane, le haut fonctionnaire de la culture Tankic, assez porté sur les femmes, la romancière oniriste (?) Katya Princip, avec laquelle il a une aventure. Enfin, les cours sont dispensés et le voyage touche à sa fin, le retour se fait en avion avec, contre toute attente, les Steadiman et d'autres surprises.
Slaka est censé être un pays purement fictionnel, et Bradbury a bien brouillé les pistes (Plitplov évoque Plovdiv, la ville bulgare). On y reconnaît néanmoins aux musiciens tziganes, au caractère paranoïaque du régime, à la surveillance généralisée, à la réforme orthographique, à l'eau de vie qui rappelle la țuică, la Roumanie. Elle n'est pas décrite de manière réaliste (on nous épargne les files d'attente, les pénuries sont évoquées subtilement).
Quant à Malcolm Bradbury, c'est un romancier postmoderne, pour son attention à certains détails, je dirais que son modèle est Vladimir Nabokov. Cependant, son sujet universitaire rappelle bien entendu David Lodge (il se permet d'ailleurs de l'évoquer par une habile mise en abyme). Mais son personnage, surtout vers la fin, gagne en consistance et son usage maîtrisé de l'absurde (par exemple, on sert tous les matins le même petit-déjeuner à l'hôtel quelle que soit la commande) donne corps à son propos sournoisement politique et peu limité à une région du monde. On y comprend entre autres que les personnages les plus importants ne sont pas ceux qui sont censés avoir écrit l'histoire, voire autre chose. D'ailleurs, est-on vraiment sûr que quelque chose a été écrit, que l'on gardera une trace de tout cela ?
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Peut-être devrions-nous laisser Petworth un moment pour aller aux toilettes pendant qu'il traite ces questions, et d'autres dont, dans les séminaires du monde entier les facultés débattent avec les orateurs invités : le manque de moyens de la bibliothèque, la folie de l'administration universitaire; le ministère lunatique qui instaure une réforme de l'éducation mais s'avère incapable de l'achever pour la rentrée universitaire, de sorte que les étudiants ne sont pas au courant, les livres n'arrivent pas et la pauvre faculté se voit obligée de rester à la maison et de travailler sur ses recherches à elle.

[Perhaps we should leave Petworth for a moment and find the toilet as he deals with these questions, and other such matters that, in seminar rooms throughout the world, faculties discuss with visiting speakers: the poverty of the library; the folly of the university administration; the lunacy of a ministry that institutes an educational reform but fails to have it ready when term starts, so that the students are not told and the books do not come and classes must be cancelled and the students protest and the police come and the poor faculty are compelled to remain at home working on their own research.]
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Et plus haut encore, surplombant tout le défilé, incroyablement énormes face aux minuscules visages des minuscules manifestants du bas (que, ou plutôt dont l'une d'eux, Petworth regarde), se trouvent les plus grands visages, certains barbichés et d'autres lorgnonnés, certains moustahus et d'autres barbus, certains austères et glabres, de Marx, Lénine, Engels et Grigoric, Brejnev et Vulcani, ceux qui ont écrit l'histoire, sans qui l'occasion présente ne se serait pas présentée.

[And higher still, over the whole display, unbelievably big against the tiny faces of the marchers down below (at whom, or rather at one of whom, Petworth is looking), are the greater faces, some goatee-ed and some pince-nez-ed, some moustached and some bearded, some stern and clean-shaven, of Marx and Lenin, Engels and Grigoric, Brezhnev and Vulcani, those writers of history without whom the present occasion would not have been possible.]
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The business of a lecturer is, of course, to lecture. Petworth has not come this far,crossed two time-zones, found other skies and other birds,simply in order to answer toasts, to visit tombs, to worry about domestic disorders, to catch himself in the thorny thickets of sexual confusion, split loyalties, divided attachments,to know desire or despair, to fall in love with lady writers ; he has come to perform utterance.
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Video de Malcolm Bradbury (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Malcolm Bradbury
Rencontre avec Ian McEwan à l'occasion de la parution de son roman Leçons aux éditions Gallimard.


Ian McEwan a passé une grande partie de sa jeunesse en Extrême-Orient, en Afrique du Nord (en Libye), et en Allemagne, où son père, officier dans l'armée britannique, était envoyé. Il a fait ses études à l'université du Sussex et l'université d'East Anglia, où il a été le premier diplômé du cours d'écriture créative créé par Malcolm Bradbury. Insolite et insolente, provocatrice, hautement originale, l'oeuvre de Ian McEwan surprend par ses tours de force de concision et d'humour. L'auteur joue avec les énigmes qui sont l'essence de la narration. Tous ses romans affichent une parenté lointaine, sous forme de simulacre, avec l'énigme policière. Il a publié plusieurs nouvelles et romans pour adultes et, en 1994, le Rêveur, un recueil de nouvelles pour la jeunesse.
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13/03/2024 - Réalisation et mise en ondes Radio Radio, RR+, Radio TER
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite (https://ausha.co/politique-de-confidentialite) pour plus d'informations.
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