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Céline Sinclair (Traducteur)
EAN : 9782890444492
376 pages
Editions du Jour (18/11/1992)
3.96/5   12 notes
Résumé :
En chacun de nous un petit enfant appelle au secours et souffre quand on ne l'entend pas. Cet enfant, nous faisons comme s'il n'existait pas: nous ignorons délibérément ses désirs, ses frustrations, ses craintes et son besoin d'amour. Résultat? Nous croyons être des adultes, alors que nous ne sommes que de grands enfants éternellement insatisfaits, alcooliques, dépendants de toutes sortes de drogues, incapables d'entretenir des relations épanouies. Ce tableau peu ré... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Ce livre est une très bonne vulgarisation des théories psychologiques de l'attachement, c'est-à-dire les relations (positives ou négatives) à partir desquelles l'enfant s'est construit depuis sa naissance.

En suivant le fil du développement de l'enfant jusqu'à l'âge adulte, l'auteur s'attache à décrire les attendus de chaque stade et leur envers : les blessures et traumatismes imprimés dans la mémoire du corps.

S'appuyant sur son propre parcours pour incarner davantage son propos, l'auteur propose un véritable accompagnement, pas à pas, pour retrouver l'enfant intérieur que l'on porte, parfois complètement enfoui, en soi. Les différents biais par lesquels il aborde le sujet (retour sur son histoire personnelle, étude de cas, questionnaire d'auto-diagnostic, exercices) sollicitent la réflexion, engagent à l'introspection et poussent au travail thérapeutique.

Un ouvrage éclairant qui nous encourage à oser regarder avec lucidité notre passé sans fatalisme pour entreprendre un processus de transformation définitif. À lire au rythme de votre résilience, à chacun des stades franchis de votre histoire personnelle.
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A noter : J'ai lu le livre en anglais

Retrouver l'enfant en soi est un livre de psychologie écrit par l'orateur motivant John Bradshaw - connu pour son célèbre programme en 12 étapes, utilisé par les Alcooliques Anonymes. le livre présente une idée intéressante, à savoir que pour mener à bien un processus de guérison, nous devons guérir notre enfant intérieur et le livre parle de la récupération de cet enfant à différents stades, le "moi-nourrisson", le "moi-tout-petit", etc. L'auteur raconte des anecdotes personnelles concernant de nombreuses personnes qu'il connaît, afin de présenter les problèmes auxquels elles étaient confrontées et la manière dont elles ont pu se réapproprier cet "enfant intérieur".

J'ai essayé de lire ce livre avec un esprit très ouvert - étant donné que dès les premières pages, j'ai réalisé que si cet auteur et moi devions avoir une conversation hypothétique, nous serions en désaccord sur la plupart des points. Pour commencer, je n'ai pas aimé son style d'écriture, qui n'est pas inclusif et qui va même jusqu'à dire que lorsqu'il écrit "il", il se réfère à tout le monde, quelle que soit la façon dont ils s'identifient ; même pour la brièveté, il y a des alternatives parfaitement raisonnables de genre neutre en anglais, que l'auteur n'a pas prises en compte.

Mais c'était le point le moins litigieux. Personnellement, cela ne me dérange pas de lire des livres de personnes religieuses ou même des livres sur la religion - tant que j'ai l'impression qu'ils peuvent m'apporter quelque chose, même si je ne suis pas d'accord avec beaucoup de leurs déclarations. le livre fait souvent référence à dieu, et je dois dire que je suis athée et qu'il était donc important que je lise ce livre avec un esprit ouvert. Cela dit, l'auteur a tiré de nombreuses conclusions à l'emporte-pièce, comme le fait que les enfants sont naturellement croyants et religieux. Dans sa tentative d'inclusion, il a écrit à plusieurs reprises (il ne s'agissait pas d'une citation isolée du livre, si cela avait été le cas, il m'aurait été facile de l'oublier) que, quelle que soit la relation actuelle du lecteur avec "dieu", l'enfant qui est en lui est un croyant naturel.

Ce livre ne contient pratiquement aucune citation ou référence et la plupart de ses conclusions sont basées sur des anecdotes qu'il a partagées. J'aimerais donc partager mon anecdote personnelle : je n'ai jamais été religieux, bien que j'aie grandi dans une famille religieuse et conservatrice, et je n'ai jamais été convaincu par cette idée dès l'âge de cinq ans. Si j'ai suivi les rituels religieux pendant mon enfance, c'était plus en raison de la confiance inconditionnelle que j'accordais à mes parents (comme la plupart des enfants, à leurs parents ou aux personnes qui s'occupent d'eux) qu'en raison d'un penchant pour la croyance et, à l'âge de huit ans, je me suis dit que je n'en pouvais plus et j'ai commencé à m'identifier ouvertement en tant qu'athée. Et je ne suis pas une exception : de nombreuses personnes irréligieuses que je connais ont vécu des expériences similaires lorsqu'elles étaient enfants, et les personnes que je connais qui ont grandi dans des foyers où leurs parents ou les personnes qui s'occupaient d'elles étaient irréligieu.x.eses n'ont jamais eu cette question à l'esprit.

Ainsi, pour moi, il n'était pas possible d'aller de l'avant avec ce que l'auteur suggérait, en raison de l'hypothèse inhérente de l'auteur selon laquelle l'enfant du.de la lect.eur.ice serait religieux.euse. L'auteur a formulé plusieurs autres hypothèses générales, notamment en supposant que le.la lect.eur.ice a entre 30 et 40 ans, qu'il.elle s'est marié.e vers 25 ans et qu'il.elle a des enfants.

Personnellement, je ne vois pas d'inconvénient à ce qu'un.e auteur.e fasse des suppositions - tant que le public cible est clairement spécifié, mais ici l'auteur essaie de vendre ce livre comme un livre universel, ce qui ne fonctionne pas. de plus, l'auteur fait des déclarations dangereuses dans ce livre - et si quelqu'un essaie de se guérir de certains traumatismes, ce ne sont certainement pas les meilleurs mots à lire :

“Dieu ne meurt pas le jour où nous cessons de croire en une divinité personnelle, mais nous mourons le jour où notre vie cesse d'être éclairée par le rayonnement constant, renouvelé chaque jour, d'une merveille dont la source échappe à toute raison.” (traduit par moi d'anglais)

L'auteur n'a peut-être pas conscience du fait qu'il y a des gens, dont plusieurs ne sont ni religieu.x.euses ni spirituel.le.s, et que leur dire qu'ils.elles sont effectivement "mort.e.s" n'est pas la meilleure des choses à dire. Il n'est pas la seule personne de cette profession à avoir fait de telles déclarations, j'ai eu des thérapeutes qui ont fait des déclarations similaires.

En conclusion, je n'ai pas apprécié ce livre et j'ai eu l'impression que l'auteur imposait son point de vue au.à la lect.eur.ice plutôt que d'ouvrir une discussion. Ce livre convient peut-être aux personnes qui ont été élevées dans sa foi spécifique et qui continuent à avoir ces croyances, mais pour tous les autres, ce n'est pas un livre idéal. J'attribue à ce livre une note de 1,5 sur 5.
Lien : https://lastute.blogspot.com..
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
L'une des manières dont les adultes enfants évitent d'éprouver leur souffrance légitime consiste à se réfugier dans leur tête. Cela implique qu'ils entretiennent des idées obsessionnelles, qu'ils analysent, discutent, lisent et dépensent énormément d'énergie à essayer de comprendre. [...]
Les adultes enfants éprouvent un grand besoin de tout comprendre parce que leurs parents, des adultes enfants eux aussi, étaient imprévisibles. Ils se comportaient tantôt en parents adultes, tantôt en parents égoïstes et blessés. [...] De tout cela ressortait une profonde confusion et une grande imprévisibilité. [...] C'est le caractère imprévisible d'une telle éducation qui a instauré [...] ce constant besoin de tout comprendre.
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Les sévices émotionnels infligent également une blessure spirituelle. Les cris et les hurlements adressés à un enfant portent atteinte à son sentiment d'avoir une valeur personnelle. Les parents qui qualifient leur enfant de "gros bêta", d'"idiot", d'"abruti", de "minus" [...] le blessent avec chacun de leurs mots. Les sévices émotionnels se présentent aussi sous la forme de la rigidité, du perfectionnisme et du contrôle. Le perfectionnisme provoque un intense sentiment de honte toxique. Quoi que l'on fasse, on n'est jamais à la hauteur. Toutes les familles enracinées dans la honte utilisent le perfectionnisme, le contrôle et le blâme comme outils de manipulation. Rien de ce que l'on puisse dire, faire, ressentir ou penser n'est correct : nos sentiments sont injustifiés, nos idées folles et nos désirs stupides. On est continuellement pris en défaut, en flagrant délit d'incompétence. (p. 75)
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Afin d'être en mesure de capter leurs propres signaux internes, les enfants ont besoin de se sentir en sécurité et d'avoir sous les yeux des modèles de comportement affectif sains. Ils ont également besoin qu'on les aide à distinguer leurs pensées de leurs sentiments. Quand l'environnement familial baigne dans la violence (affective, physique, sexuelle ou causée par certaines substances chimiques), l'enfant doit se concentrer uniquement sur l'extérieur. Avec le temps, il devient incapable de se bâtir une estime de soi qui vienne de l'intérieur de lui-même. Sans une vie intérieure saine, on est réduit à l'exil, qui implique la constante recherche des gratifications à l'extérieur de soi. C'est cela, la codépendance, un symptôme de l'enfant intérieur blessé indiquant que, durant son jeune âge, les besoins de la personne concernée sont demeurés inassouvis et que, par conséquent, il lui est impossible de savoir qui elle est.
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La blessure spirituelle que vous avez subie, parce que vos parents ne vous permettaient pas d'être vous-même, est la pire chose qui pouvait vous arriver. Je parierais que, les jours où vous vous mettiez en colère, on vous disait : "N'élève plus jamais la voix en s'adressant à moi !" Vous en avez déduit que ce n'était pas bien d'être vous-même, et encore moins bien d'être en colère. Et vous en êtes arrivé à la même conclusion en ce qui concerne la peur, la tristesse et la joie. De surcroît, ce n'était pas décent de toucher votre vulve ou votre pénis, même si cela vous procurait des sensations agréables. Ce n'était pas convenable d'éprouver une aversion pour le curé, le rabbin, ou le père X. Ce n'était pas admissible de penser ce que vous pensiez, de désirer ce que vous désiriez, d'éprouver ce que vous éprouviez ni d'imaginer ce que vous imaginiez. Par moments, ce n'était pas bienséant de voir ce que voyiez et de flairer ce que flairiez. Ce n'était tout simplement pas correct d'être différent ou d'être vous. Le fait d'accepter et de comprendre ce que je suis en train de dire équivaut à reconnaître et à légitimer sa blessure spirituelle, cela même qui reste enfoui au coeur de tout enfant intérieur blessé.
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Le travail avec l'enfant intérieur comporte trois aspects particulièrement frappants : la rapidité avec laquelle les individus se transforment lorsqu'ils font ce travail, la profondeur de leur transformation ainsi que la vigueur et la créativité qui en résultent une fois les anciennes blessures guéries.
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