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EAN : 9782200627225
296 pages
Armand Colin (10/02/2021)
3.68/5   14 notes
Résumé :
Berlin, 1945. Dans les jardins bombardés de la Chancellerie d’Hitler, les deux chevaux de bronze réalisés par Josef Thorak, l’un des sculpteurs officiels du Reich, ont disparu. On les pense détruits. Aucune trace nulle part.
Amsterdam, 2013. Mandaté pour retrouver ces sculptures qui, selon un courtier d’art, existeraient encore, Arthur Brand commence une longue enquête à travers l’Italie, l’Allemagne et la Belgique. Au cours de ses recherches, il rencontre di... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Arthur Brand le fameux expert d'art néerlandais et ses deux associés, Daan et Alex, se sont spécialisés dans la récupération d'oeuvres d'art volées.
Leur longue chasse aux trésors se soldent souvent par d'incroyables exploits.
Dans ce livre, Arthur Brand raconte une de ses dernières missions : retrouver les fameux chevaux sculptés par Josef Thorak l ‘ artiste officiel du IIIème Reich, deux colosses de bronze qui trônaient fiers et puissants devant l'entrée de la chancellerie d'Adolf Hitler à Berlin. 
En 1945 ,l e palais de la chancellerie est bombardé, incendié, et les équidés disparaissent  .

Arthur Brand est contacté en 2013 pour retrouver ces sculptures : de fausses copies récentes, des copies effectuées d'après les moulages de l'oeuvre originale ?
Arthur Brand nous entraîne à ses côtés tout au long de cette traque aventureuse en fréquentant , avec lui un monde cosmopolite, interlope, dangereux : anciens nazis soutenus par la Stille Hilfe, mafieux de tous bords, marchands d'art douteux, services secrets , collectionneurs fous.
Une histoire vraie qui se lit comme un très bon roman policier .
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« … ne pas connaître le passé, c'est ne rien comprendre au présent… »
*
Le trafic d'oeuvres d'art pendant et après la seconde guerre mondiale est un sujet sensible, toujours d'actualité.

« Les chevaux d'Hitler » nous raconte comment Arthur Brand, un enquêteur néerlandais spécialisé dans la criminalité artistique, a retrouvé les deux immenses statues équestres de bronze du Führer.
Ce récit, passionnant, se lit comme un roman policier, mais il a une saveur particulière, car on sait que cette enquête n'est pas fictive et qu'elle est le fruit de plusieurs mois de recherche. le cadre historique est passionnant : les nombreuses anecdotes, les rappels historiques qui accompagnent le récit, et les photos en milieu de livre m'ont beaucoup plu.

*
« L'art n'est-il pas un élément essentiel de l'Histoire ? »

Hitler rêvait de devenir artiste peintre, mais il fut refusé deux fois à l'entrée de l'Académie des Beaux-Arts de Vienne. Eprouvant un sentiment de frustration et de ressentiment à l'encontre des Viennois, Hitler aura pour ambition de construire un très grand musée en Autriche.
Dès lors, beaucoup de collections privées et publiques vont être confisquées, revendues pour soutenir et alimenter l'effort de guerre, mais aussi et surtout pour enrichir la collection privée de Goering et approvisionner le futur musée du Führer dédié à l'art véritable.

*
« Des dictateurs comme Hitler et Staline ont saisi l'importance énorme de l'art, mais pour en faire un moyen de propagande. »

Joseph Thorak était un des sculpteurs adulé par Hitler. Trônant sur le perron de la Chancellerie, le quartier général des nazis, « les chevaux en marche » de l'artiste avaient une place d'honneur, sous les fenêtres mêmes du bureau du chef nazi. Suite à la débâcle allemande et de la bataille de Berlin, ces deux sculptures vont disparaître, pense-t-on détruite lors des bombardements soviétiques. Jusqu'en 2013.
Les deux chevaux de l'artiste nazi vont alors réapparaître, leur propriétaire resté anonyme souhaitant les vendre. Une photo en couleur va alors attirer l'attention d'un courtier en art qui va mandater Arthur Brand pour retrouver les deux sculptures d'équidés.
Cette photo sera le début d'une formidable traque pour les retrouver.

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Destiné à un large public non spécialisé, ce livre documentaire, nous conduit à travers l'Europe, essentiellement en Allemagne, mais aussi aux Pays-Bas, en Belgique, et en Italie. Au cours de son enquête, nous rencontrons toute une galerie de personnages, parfois peu recommandables, collectionneurs de reliques nazies, marchands d'art véreux, descendants de dirigeants nazis, néo-nazis, ex-membres de la Stasi et du KGB, …

*
Je lis assez peu de documentaires, d'essais, de biographies. Lors de la dernière masse critique non fiction de février 2021, j'ai repéré ce livre-ci en particulier. J'aime beaucoup l'art et je suis assez frustrée en ce moment de ne plus pouvoir visiter les musées comme je le souhaiterais. Ce livre m'a paru l'occasion de renouer avec l'art.
J'ai donc demandé à le lire et j'ai eu l'heureuse surprise de le remporter. Je remercie chaleureusement Babelio et les éditions Armand Colin pour ce beau cadeau. J'ai passé un très agréable moment de lecture.

Je vous recommande ce livre, le récit est agréablement écrit, instructif et efficace, mêlant Histoire et investigations.

« Si le monde était clair, l'art ne serait pas. »
Albert Camus
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Livre reçu dans le cadre de la Masse Critique de Babelio Non Fiction. Merci à  Armand Colin Dunod pour l'envoi du livre.
Les chevaux d'Hitler est un livre remarquable qui retrace la traque de l'un des trésors architectural du Troisième Reich.
Arthur Brand qui nous raconte l'histoire est un enquêteur néerlandais spécialisé dans la criminologie artistique.
Les chevaux d'Hitler sont des statues monumentales qui été érigées devant la chancellerie du Reich à  Berlin. Elles ont disparu lors du bombardement du bunker d'Hitler par les russes et les alliés en 1945.
Depuis cette date plus de nouvelles.
Or en 2014, Arthur Brand est mis en contact avec une photo représentant les chevaux d'Hitler prise après  1945.
S'agit il d'un faux ou les sculptures sont elles toujours existantes.
C'est ce que va nous apprendre ce livre avec une enquête digne d'un roman d'espionnage.
Tout y est : les nazis, les Russes,  la Stasi,  le KGB, les services secrets, les sociétés secrètes ou encore les marchands d'art véreux 
Et tout est réel.
Cette enquête va nous permettre d'en savoir plus sur les deux grands sculpteurs du Troisième  Reich : Josef Thorak et Arno Breker. Quel rôle avait il dans la machine d'État nazi.
De même  pour le rôle joué  par l'état Est Allemand et les Russes dans la dispersion des oeuvres du Troisième Reich.
Je n'en dirais pas plus pour conserver le  côté polar et enquête
C'est instructif ,enlevé , et très plaisant à  lire.

Que demander de plus !
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J'ai malheureusement abandonné ma lecture de ce livre au bout d'une cinquantaine de pages.
Pourtant, au moment de l'annonce de la masse critique, j'étais très enthousiaste à l'idée de découvrir cet ouvrage relatant l'existence et la disparition méconnues et pourtant extraordinaires d'oeuvres d'art nazies.
A ce sujet, j'ai notamment beaucoup aimé le fait que l'auteur nous narre cette enquête presque comme un roman, tout en faisant preuve de précision et en nous montant ses diverses documentations et sa participation active à ce travail de recherche tout bonnement incroyable. le livre avait donc tout pour me plaire mais je n'étais pas d'humeur à le lire durant la période qui m'était impartie et j'en suis la première désolée. Pour tous ceux qui sont férus d'histoire, notamment de la Seconde Guerre mondiale, sans que cela soit traité de façon trop guindée/alambiquée, ce titre pourrait grandement vous intéresser.
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Livre reçu dans le cadre de l'opération Masse Critique.

Ce livre est passionnant. Intriguant, complexe, mais jamais lourd. le fait que l'histoire soit réelle rend le tout incroyable.

Je ne suis pas adepte de ce genre de livres d'habitude (je lis plutôt de la fiction), mais je ne regrette pas cette lecture. Je recommande !

Merci à Babelio et aux éditions Armand Colin pour 'a découverte.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
En longeant le Volkspark dans le quartier Prenzlauer Berg, je prête l'oreille à un guide touristique, cerné par un groupe de retraités américains :"Nous nous trouvons ici devant un Trümmerhüel, une colline de décombres. Après la Seconde Guerre mondiale, Berlin a dû faire enlever les ruines des demeures et bâtiments détruits, soit environ quatre-vingts millions de mètres cubes. Une tâche en grande partie accomplie par les Trümmerfrauen, ces femmes qui, formant de longues files, se passaient de petits seaux remplis de gravats. De la sorte, quatorze de ces collines de décombre ont vu le jour à Berlin. Celle-ci, de quatre-vingt onze mètres de haut, est aujourd'hui un parc."
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Les dignitaires allemands et étrangers reçus en audience accédaient d'abord à la cour où les attendaient une garde d'honneur. Près de l'entrée du bâtiment se dressaient deux statues de plusieurs mètres de haut figurant des hommes nus musclés. Œuvres d'Arno Brecker, elles incarnaient les deux piliers de la dictature hitlérienne : Die Partei (Le Parti) et Die Wehrmacht (Les Forces armées) [...] Sur le perron, par lequel on accédait au jardin, s'élevaient les Schreitende Pferde, les chevaux créés par un autre célèbre sculpteur nazi , Joseph Thorak. C'est à ces deux bronzes, de plusieurs mètres de haut eux aussi que revenait la place d'honneur du Troisième Reich : sous les fenêtres du bureau d'Hitler. Quand ce dernier regardait dehors et forgeait des plans pour conquérir le monde, il avait sous les yeux "les chevaux en marche" de Thorak.
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Vers 15 h 30, un domestique entre dans la pièce. Une odeur d’amande amère s’immisce dans ses narines. Hitler et Eva sont morts. Ils se sont suicidés en avalant du cyanure. Leur chien Blondi a lui aussi été empoisonné de la même façon. Avant de perdre connaissance, Hitler, pour être sûr de ne pas se rater, s’est tiré une balle dans la tête. Peu après, des soldats ivres traînent les deux cadavres dehors. C’est le dernier souhait d’Hitler : être incinéré dans le jardin de la Chancellerie. On répand ce qu’il reste d’essence sur les corps et on y met le feu.
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La Chambre d’ambre était une pièce du palais Catherine, appartenant au tsar, près de Saint-Pétersbourg. Ses murs étaient recouverts de magnifiques éléments sculptés dans de l’ambre authentique, une résine fossile de conifères. Des témoins ont évoqué le spectacle inoubliable auquel ils ont assisté lorsque le soleil éclairait ce lieu. Hitler ordonna à ses troupes de démanteler la salle et de la transférer en Allemagne. Les panneaux furent entreposés dans un château, à Königsberg, où les flammes les détruisirent à la suite des bombardements de 1945.
En 2003, le président russe Poutine et son confrère allemand Schröder ont inauguré, au palais Catherine, une copie de la salle. Cependant, tout le monde n’est pas convaincu de la disparition de l’authentique Chambre d’ambre. Durant les derniers combats acharnés du Reich, des commandos SS furent chargés, dans le plus grand secret, de cacher des œuvres dans des lacs, des forêts et des grottes. Selon certaines sources, les membres de ces commandos auraient été tués par leurs propres chefs afin qu’aucun témoin ne survive.
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La peinture représente une famille paysanne de quatre enfants, réunie autour d’une table. Tous ses membres semblent respirer le bonheur. J’ai en effet l’impression de connaître cette œuvre.
« Peinte par Hans Schmitz, un artiste agréé par les nazis. Elle nous montre le faux côté romantique de l’art nazi. Un couple de simples paysans heureux et ses quatre enfants. Le message est clair. L’agriculteur se charge de procurer à tous de la nourriture, la mère se charge d’avoir des enfants et de les élever. Des enfants qui serviront plus tard le Troisième Reich et mourront pour lui. Chaque année, le 12 août, jour de l’anniversaire de la mère d’Hitler, des milliers de mères qui avaient donné naissance à quatre enfants ou plus recevaient une médaille."
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