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EAN : 9782809436563
480 pages
Panini France (23/04/2014)
3.85/5   13 notes
Résumé :
Posté sur le mur d’Hadrien, le général Paulinius Maximus affronte les tribus pictes. Sa bravoure, sa loyauté et ses victoires lui offrent le titre de Général de l’Ouest, le rôle de sa vie. Toutefois, ce titre prestigieux arrive avec une nouvelle mission : Maximus doit mener sa légion sur la frontière du Rhin pour protéger l’Empire des hordes barbares. A l’est, les Germains s’assemblent : des milliers d’hommes se préparent à la conquête de la Gaule, puis de Rome. Leu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Un roman finalement assez émouvant dans lequel on finit tôt ou tard par verser une larme ou deux. J'ai eu du mal à rentrer dedans, mais je l'ai lu assez vite et une fois fini je me suis dit : « C'était bien finalement. »
Difficile de savoir si on écrivait comme cela en 1970, mais la narration est initialement… Oh là ! Une histoire d'amitié, une purge politique, une vengeance, une révolte avortée, une histoire d'amour, un complot, une triple invasion, la Bretagne à feu et à sang, un viol collectif, la reconquête de la Bretagne, une tentative de réconciliation… Et en toile de fond l'ascension de Théodose, le désastre d'Andrinople, le coup d'Etat de Maximus, et le développement du fanatisme chrétien et de ses pogroms anti-païens… tout ça en moins de 50 pages ! L'auteur avance dans sa mise en place au pas de course à l'aide d'ellipses violentes sans pour autant ne pas approfondir à l'occasion tel personnage ou tel événement.

Heureusement, le roman en lui-même est nettement plus posé. Maximus, ses compagnons et sa légion prennent leurs fonction d'un côté du Rhin, tandis que le l'autre côté du Rhin le roi alaman tisse des alliances avec les souverains alains, burgondes, francs, marcomans, quades, vandales hasdings et vandales silings. Maximus, abandonné de tous ou presque (le magister Stilicon rencontrant les mêmes problèmes que lui à un garde et des responsabilités plus élevés), essaye de reconstituer une force militaire opérationnelle. L'auteur nous offre la totale : infanterie, cavalerie, artillerie, marine, services médicaux, services de renseignement… Fin stratège, Maximus ne ménage pas ses efforts pour masquer ses véritables forces, assez dérisoires, aux envahisseurs barbares, pour repousser avec force chaque tentative d'incursion et pour retarder l'échéance en dressant les rois germains les uns contre les autres.
Et puis, il y a aussi cette étrange relation entre Maximus et son frère ennemi Julianus, incapables de se haïr, mais incapables de se pardonner… Et puis, il y a cette étrange relation entre Maximus et la fille du roi Rando retenue en otage. Tandis que Maximus alterne brimades et vexations, cette dernière fait tout pour s'échapper en essayant de vamper tout le monde. Pourtant les derniers mots que Maximus lui dira seront « Si j'avais eu une fille, j'aurais aimé qu'elle soit comme toi »…

La manière dont est mise en scène la scandaleuse démission des élites politiques, économiques et culturelles est un peu flippante car d'une brûlante actualité. On jouit de ses privilèges mais personne n'assume ses responsabilités, car tout le monde défend son petit pré carré, pire on met systématiquement des bâtons dans les roues de ceux qui font leur boulot. Bref, les honnête gens se font tailler des croupières par les belles gens… Entre les aristocrates qui préfèrent s'automutiler et vivre à la charge de leurs esclaves plutôt que de mouiller leur toge, le notable qui rechigne à payer ses impôts mais qui claque 150000 sesterces dans un lion pour se faire mousser auprès de la population, l'évêque qui traîne ostensiblement les pieds car trop occupé à exploiter et pressurer serfs et tenanciers, le préfet des Gaules qui amasse un magot en attendant de partir sous le soleil, et le préfet de Bretagne qui attend que la frontière tombe pour se poser en sauveur et marcher sur Rome, quitte à accélérer la chute de la ladite frontière… C'est une sacrée galerie de crevards narcissiques ! On reconnaîtra certains équivalents actuels IRL.

La prose distille discrètement mais fermement amertume, mélancolie et résignation face à l'inéluctable disparition d'une civilisation… Mais je ne trouve vraiment pas les mots pour vous l'expliquer, donc je vais procéder par comparaison, car passé un cap impossible de m'enlever de la tête le roman "The Sand Pebbles" / "La Canonnière du Yang-Tse" de Richard McKenna (1962), adapté en film par Robert Wise (1966). Dans cette histoire, colons occidentaux et indigènes chinois sont obligés de se supporter dans une ambiance très tendue pour ne pas dire explosive. Mais au fil du temps, des ponts sont jetés entre Orient et Occident et certains finissent par sympathiser. On se prend à espérer, à rêver à une issue heureuse… Et puis patatras, une tragédie vient envoyer tout valdinguer et tout ce qui s'ensuit n'est que violence et chaos jusqu'à l'inéluctable fin.
Ici c'est le mariage du jeune roi franc Marcomir avec la belle Douna et le drame qui s'ensuit qui viennent précipiter le destin des personnages et des peuples. A partir de là, l'espoir agonise à petit feu, et ce n'est qu'une froide descente aux enfers pour tout le monde… y compris le lecteur qui va voir mourir un à un tous les personnages auxquels il commençait à s'attacher…

Car malgré une mise en place indigeste et un développement qui prend son temps, j'ai finalement aimé ce livre pour son dénouement tragique. Je n'ose imaginer ce qu'on pourrait obtenir aujourd'hui avec les mêmes matériaux et les mêmes intentions (enfin si, j'en ai une petite idée pour avoir épluché la bibliographie de David Gemmell qui a puisé très largement dans cette littérature historique anglo-saxonne pour revitaliser l'heroic-fantasy dans les années 1980-1990).
Dans le blizzard de l'hiver 406/407, les peuples germaniques, chassés de leurs terres par la horde des Huns, affamés et désespérés, traversent le Rhin gelé pour affronter les armées romaines mal nourries, mal équipées et presque aussi désespérées qu'eux. le général Maximus, le chef de cohorte Quintus Veronius, le primipile Aquila, le maître de cavalerie Fabianus, le transfuge alaman Scudilio, le champion franc Fredegar et le curator de Trêves Artorius livrent un dernier baroud d'honneur et combattent comme des frères pour une cause qui n'est plus la leur, pour que vivent des valeurs jugées d'un autre temps par ceux qui les gouvernent. Et dans le vent, le froid et la neige, ils meurent tous côte à côte comme des frères, donc préparez vos mouchoirs. Ce n'est pas un spoiler puisqu'on est dans un roman sur l'inéluctabilité et que l'inéluctable fin est annoncée dès la page 50, si tant est qu'on ne connaît pas les événements historiques dont il est question...

Un mot pour finir sur le travail effectué par l'éditeur Eclipse. Si la nouvelle traduction du titre est malheureuse (un très passe-partout "L'Aigle de Rome" remplaçant "L'Aigle dans la neige" beaucoup plus parlant), le reste est vraiment de donne facture : un papier épais, une mise en page agréable, des cartes, une postface d'Isabelle Gonon, un glossaire, un dramatis personnae et quelques illustrations ici et là. du bien bel bien ouvrage, mais pour l'instant la collection « Invicta » en est restée à celui-là…
Lien : http://www.chemins-khatovar...
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Le 31 décembre 406 une alliance de peuples germaniques passe le Rhin gelé et envahit la Gaule. En face d'eux, une seule légion pour les contenir, avec à sa tête le général Maximus. Et contrairement à ce qui se passe au cinéma, le courage et l'intelligence ne suffisent pas. le titre aurait pu être "chronique d'une mort annoncée" tant le destin pèse sur le récit. Malgré tout, on veut y croire avec chaque préparatif, chaque tactique de Maximus. Après avoir retenu l'ennemi pendant plusieurs mois, en lui faisant croire qu'il avait bien plus de ressources qu'il n'en a réellement, Maximus combat pendant une quinzaine de jours les hordes barbares qui ont franchi le Rhin et il ne parvient pas à les arrêter...
C'est un livre qui parle beaucoup de logistique (dans cet empire agonisant, "l'intendance" ne suit pas), d'entraînement millitaire, de nobles coupés des réalités politiques qu'ils devraient connaître. Il y a ces barbares qui demandent à être admis dans l'empire romain et qui, à défaut, l'envahiront. Il y a des coups d'état, plus ou moins réussis, il y a des trahisons, il y a de l'honneur et de l'amitié. Il y a la disparition des cultes antiques et la place de plus en plus importante de l'Eglise chrétienne. Il y a aussi cette étrange relation de Maximus et son cousin Julian qui oscille entre la haine et l'amitié et que le temps ne peut rompre. Ce sont deux visions de l'Empire qui s'affrontent : pour l'un l'empire se meurt, pour l'autre il demeure une chose pour laquelle on meurt.
Le récit prend en compte aussi bien l'histoire de Maximus que L Histoire telle que nous la connaissons pour cette époque et entrelace les deux de riche façon.
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Pour ma part j'ai lu l'édition précédente que j'ai trouvée en occasion à bon prix et je confirme que la traduction de l'époque est tout à fait respectable, j'ai même trouvé le livre extrêmement plaisant à lire avec un style simple, efficace et surtout pas pompeux.
C'est vrai que le livre est un poil long à démarrer, par contre dès que Maximus et sa légion sont en place à la frontière germanique c'est vraiment du très bon (de mémoire plus des 2/3 du roman quand même).
Là où l'auteur est fort c'est qu'il arrive même à nous faire partager et même adhérer à l'optimisme du général, on en vient sans s'en rendre compte à espérer une issue que l'on sait rationnellement impossible... et pourtant on vibre, on savoure chaque événement qui repousse l'inévitable et l'on craint ce dénouement qui se précise sans pour autant que l'on ait connaissance de tous les tenants et aboutissants.

J'ai vibré pendant ce roman comme rarement, par moments j'en arrivais même à me sentir concerné par les enjeux, à m'imaginer aux cotés des légionnaires sur la ligne de front ou parmi les rescapés de la colonne qui tente de se replier, j'ai partagé l'agacement de Maximus lors de ses interactions avec toutes ces personnes de pouvoirs qui auraient pu et auraient dû soutenir l'effort de guerre à la frontière...
Ce qui est sûr c'est que l'auteur sait jouer avec son intrigue, le final est magnifique, intense, épique avec des scènes sublimes et fortement évocatrices, une fuite parsemée de luttes désespérées jusqu'à une dernière bataille ou après avoir défendu chaque centimètre lâché à l'ennemi, on ne se bat plus pour une cause, car il n'y a à ce moment-là plus rien à sauver, mais on se bat pour une idée que l'on ne veut pas voir s'éteindre, on se bat pour l'honneur d'un pays auquel on a consacré son existence, on se bat pour ses frères d'armes qui seront resté avec nous jusqu'à la fin, on se bat et on choisit de mourir plutôt que de renier le sacrifice de tous ceux qui ont versés le sang avant nous.

Un livre que je conseille ardemment aux amoureux du genre dont je fais partie et qui conviendra parfaitement aux amoureux de romans de fantasy épiques.

PS : le livre n'a aucun rapport avec le film Gladiator
Lien : http://david-gemmell.frbb.ne..
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L’histoire se déroule au sein l’Empire Romain entre l’an 350 et l’an 410 après J-C. L’Empire n’est pas au plus haut de sa forme, les barbares à la frontière du Rhin menacent grandement d’envahir la Gaule, d’autant que les Huns ont débarqués en Germanie et menacent ces mêmes peuples barbares, qui tentent donc de “fuir” par la Gaule.

Nous suivons Gaius Paulinus Maximus, ou Maximus, “simple” général romain, alors que ses supérieurs lui ordonnent, à lui et ses troupes, d’aller défendre le Mur d’Hadrien, au nord de l’Angleterre, contre l’invasion des barbares Anglo-Saxons (Pictes et autres Scotts).
Nous allons suivre ses pérégrinations jusque là-bas, voir sa façon de commander aux hommes, vivre son mariage, nouer avec lui des liens avec un certain nombre de personnage, ou en briser.

Il passe quelques années de sa vie là-bas accompagné de son bras droit Quintus et après plusieurs évènements se passant au Mur ou en Gaule romaine, Maximus est enfin envoyé en Germanie, au bord du Rhin, pour défendre la frontière. Celle-ci est extrêmement fragilisée à cause des erreurs du précédent général envoyé là-bas.
Maximus, à la tête d’une seule légion seulement (environ 3 300 hommes), doit donc empêcher les barbares, estimés à plusieurs dizaines de milliers, de traverser le Rhin et d’envahir la Gaule.

Nous allons donc suivre Maximus et sa légion, dans la défense de la Gaule entière, qui se joue sur une frontière de quelques kilomètres de long. Et même avec cette lourde responsabilité, notre héros doit se heurter à l’administration romaine, pour avoir ne serait-ce que de la nourriture pour ses troupes, déjà en sous-nombre. Nous sommes confrontés à un homme simple, ayant un sens du devoir infini, qui assiste au défilement des élites politiques et économiques à la moindre demande, ne servant que leurs propres intérêts.

Entre organisation militaire, manœuvres politiques, diplomatie et bataille, on est tenus en haleine !

La suite sur le plaisir de lire ;)
Lien : http://www.leplaisirdelire.f..
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Quarante-quatre ans après sa première publication, les éditions Panini Books ont aujourd'hui la bonne idée de rééditer en français L'Aigle de Rome, roman historique que l'on doit à la plume de Wallace Breem. Ce dernier, ancien militaire britannique, nous raconte ici l'extraordinaire destin du général Maximus et de son commandant de cavalerie Quintus à l'orée du Ve siècle après J.-C., alors que la puissance romaine n'est plus que pâle reflet des lustres d'antan. Ce récit m'a fait penser au Loup des frontières de Rosemary Sutcliff, et dans une moindre mesure au Désert des Tartares de Dino Buzzati, puisque l'action se déroule exclusivement aux frontières de l'empire romain. D'abord en Bretagne, dans les régions inhospitalières gardées par le Mur d'Hadrien, puis principalement sur les limes de Germanie, là où le courant impétueux du Rhin s'interpose entre le monde civilisé et les sombres forêts peuplées de barbares. C'est ce livre qui inspira Ridley Scott comme base de départ pour son [...]
Lien : http://leslecturesdares.over..
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Citations et extraits (39) Voir plus Ajouter une citation
Puis vint le choc terrifiant de l’acier contre l’acier, le fer contre le fer, le tout mêlé aux beuglements rageurs des hommes quand les deux camps en virent au corps-à-corps. Les barbares frappaient dans tous les sens avec leurs lances, leurs haches et leurs épées longues ; les légionnaires, le bouclier collé au corps, se limitaient à porter des coups droits et rapides avec leurs glaives, en visant toujours le ventre ou la poitrine, jamais la tête ou l’épaule. « Trois pouces d’acier enfoncés au bon endroit, et l’adversaire est mort ou mourant, » avais-je coutume de leur répéter. « Mais plongez votre lame de six pouces au mauvais endroit, et l’autre vous tuera avant que vous ayez le temps de dégager votre arme. »
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[Stilicon à Maximus]
- Saurais-tu me dire pourquoi nos troupes on été vaincues ?
Je ne trouvais rien à lui répondre.
- Allons, ce n’est pas une question de nombre ou de commandement défaillant, même si ces deux éléments ont eu leur importantce…
- Les légionnaires avaient déjà battu la cavalerie, soulignai-je d’un ton lent, en me souvenant de ce que j’avais lu sur la défaite de Maharbal, le célèbre chef de la cavalerie numide d’Hannibal.
- Certes fit Stilicon, mais ils n’avaient encore jamais affronté des cavaliers équipés d’étriers.
Je réfléchis un instant, pour enfin, d’une voix un peu hésitante :
- Les étriers leur donneraient plus de stabilité en selle, ce qui leur permettrait de mieux utiliser leurs armes ?
- Exactement. Ton ami Veronius ne s’est pas trompé quand il m’a affirmé que tu savais toujours penser en soldat.
- Pourtant, les Sarmates étaient eux-aussi équipé d’étriers, remarquai-je.
- C’est vrai, mais leurs cavaliers n’étaient engagés que pour des escarmouches, du harcèlement contre l’ennemi. Jamais ils n’ont chargé épaule contre épaule, en bloc. Face à ce genre d’assaut, aucun fantassin ne peut résister.
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Je sus alors que nous étions battus. Jamais ne visiterais Rome. Jamais ne verrais le théâtre de Pompée, la statue monumentale de Trajan et l’arc de Constantin sur lequel mon père avait gravé son nom quand il n’était encore qu’un gamin. Jamais je ne pourrais admirer la cité que j’avais aimée toute ma vie. Comme tous mes autres espoirs, celui-ci n’était peut-être qu’un rêve de plus.
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Nous regagnâmes le camp, et l’attente commença. Mais elle ne fut pas longue. Le trente et unième jour de décembre de l’année 406 du Seigneur, selon le calendrier chrétien, les peuples de Germanie : Alains, Quades, Marcomans, Vandales Hasdings et Silings, menés par leurs cinq rois, levèrent le camp et traversèrent le camp gelé à hauteur de Mogontiacum.
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Je pensais alors à Julianus et son camp de tribus mêlées, de l’autre côté du fleuve. Qu’allait-il décider maintenant que Rando était mort ? Je n’éprouvais plus aucune haine envers lui, et les souvenirs de notre passé commun s’estompaient peu à peu dans le brouillard de ma mémoire. Tout cela s’était déroulé si longtemps auparavant. Après tout, il demeurait ce Julianus que j’avais aimé comme un ami véritable. Il était une partie de ma vie, une partie de ma vie, une partie de moi-même.
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