Brigade mondaine, tome 330 : Les disparues du Paris-Vienne

Trouvé en boîte à livres, je n'attendais pas grand-chose de cet opus de la série « brigade mondaine », encore moins après avoir découvert la réputation de la série par la suite. Et pourtant ! L'aspect racoleur n'est clairement pas ce que l'on retient du bouquin (ou alors, pour de mauvaises raisons).

Si l'on pourra difficilement reprocher l'hypersexualisation de tous les persos féminins (ce serait comme ouvrir un guide de rando pour se plaindre qu'il faut marcher), force est d'avouer que les scènes de fesses, elles, sont d'une part incroyablement mal intégrées, presque posées là comme ça, « tiens y'avait de la place », d'autre part archi-mal écrites, un peu en mode « et maintenant, ils baisent ». Au moins faut-il reconnaître que les scènes en question sont variées (dans un lieu incongru, soft, à tendance SM, lesbiennes, fétiches...) et que tous les rapports sont consentis, ce qui est déjà pas mal. Mais reste que ça a la sensualité d'un poisson mort et n'émoustillerait même pas un collégien. Mention spéciale au passage où l'on précise qu'une demoiselle met un morceau de PQ au fond de sa culotte !

Bref, le livre aurait tout de même clairement gagné à s'en passer... parce qu'à côté de ça, surprise, « Les disparues du Paris-Vienne » s'avère être un *bon* thriller ! L'affaire se révèle rapidement beaucoup plus compliquée que prévu (et même de plus en plus) et ses ramifications sont dévoilées progressivement, donnant toujours envie d'en lire davantage. On a même droit à quelques passages à suspense franchement bien menés, où l'on a vraiment peur pour les persos. Cerise sur le gâteau, les femmes de l'histoire se distinguent finalement non par leur physique, mais bien leurs neurones, là où les hommes ne brillent pas particulièrement...

Derrière l'enrobage sexy destiné à attirer le chaland se cache donc une véritable intrigue, avec des rebondissements que l'on ne voit pas venir et des personnages qu'on se surprend à adorer (Katalin !!!).

Alors oui, c'est plus qu'un peu beauf sur les bords, mais si l'on arrive à passer outre (surtout en ayant grandi dans les années 90, on a vu TELLEMENT pire...), ça n'est franchement pas si mal.
Pour ma part, si j'en trouve d'autres, je n'hésiterai pas à leur donner leur chance !