Ce troisième tome vient clore cette série au sujet controversé : Hitler est-il réellement mort en se suicidant dans son bunker à Berlin en mai 1945 ?
Les deux premiers tomes avaient montré le Smersh, service de contre-espionnage soviétique, récupérant le cadavre carbonisé du Führer, dans une course-poursuite avec le service concurrent, le célèbre NKVD de Beria. Un rapport détaillé avait été remis à Staline mettant fin au débat… et précipitant la mise à l'écart de Beria. Staline avait profité de l'opposition entre les deux services, et leurs deux chefs, Beria et Abakumov, pour affaiblir la toute puissance de Beria.
Ce troisième épisode joue les prolongations. Bien que cela lui ait été interdit, Beria charge Saveliev, le chef de l'équipe du NKVD de repartir à Berlin, pour essayer de montrer que les affirmations du Smersh sur
la mort d'Hitler sont fausses. En interrogeant, il va sans dire violemment, les prisonniers qu'ils détiennent (
Heinz Linge, le valet d'Hitler,
Otto Günsche, le dernier aide de camp d'Hitler), le NKVD découvre des incohérences. La position du lieutenant Elena Kagan, chef de l'équipe du Smersh qui a trouvé le cadavre devient inconfortable.
Les dessins restent toujours originaux, avec des personnages aux formes un peu géométriques, notamment dans les visages, et des choix de colorisation osés (et réussis).
Sans divulgâcher, la très grosse surprise est dans le dossier final. Je m'étais naïvement dit que le scénario partait de faits réels pour romancer un maximum. En fait
Jean-Christophe Brisard s'est basé sur l'étude d'archives soviétiques et une bonne part du récit couvert par ces trois albums correspond à une réalité historique. Je laisse aux futurs lecteurs le plaisir de découvrir dans ces pages finales surprenantes jusqu'où mènent les découvertes historiques.