Après ma grosse déception de la Mano Negra, c'est dans une brocante que j'ai déniché mon bonheur . le football, une peste émotionnelle, un livre écrit à quatre mains par Jean Marie Brohm et Marc Perelman.
Cette fois, je me suis régalée ! Ce livre est une mine d'informations des arcanes du milieu footballistique. Entre matchs truqués, dopage, agressivité, racisme, rien n'est épargné dans ce livre choc.
La guerre des crampons est lancée! Dans un espace clos de verdure, les joueurs se donnent à fond pour le plus grand plaisir d'une foule en délire et de leurs slogans : "Et un, et deux et trois zéro "! " On a gagné " "on est les champions" "la victoire est à nous ", l'idôlatrie du football joue là le rôle d'un mirage mystifiquateur ou d'un écran de fumée opaque derrière lequel se dissimulent les secrets honteux d'une honorable société qui empêche de percer à jour la véritable nature du football. Dissimulations des dessous de table, pots-de-vin, tractations occultes, évasions fiscales, fraudes en tous genres. Mais qu'importe ! Pourvu que le miroir aux allouettes attire une foule, qu'importe le flacon pourvu qu'on ait l'ivresse !
L'idôlaterie du ballon rond a encore de beaux jours devant elle et demeure une machinerie idéologique de manipulation, d'endoctrinement et de crétinisation des masses, une insdustrie de l'abrutissement au même titre que l'industrie de la musique, de la mode, d'émissions débiles pour la jeunesse.
Le but de ma critique n'est pas de pointer du doigt les adeptes de ce sport, il m'est arrivé de regarder quelques matchs télévisisés
Un livre passionnant pour ceux qui veulent connaitre la face cachée de " l'opium du peuple "
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Le football spectacle n’est donc pas simplement un « jeu collectif », mais une politique d’encadrement pulsionnel des foules, un moyen de contrôle social, une intoxication idéologique qui sature tout l’espace public.
Le football est bien une forme de tyrannie et d’aliénation parce qu’il favorise la chloroformisation des esprits, l’obnubilation des médias et la sidération des masses : des matches, des buts, des anecdotes, des olas, des hurlements, des insultes, toute la panoplie de l’infantilisation et de la régression au service d’une entreprise de décervelage ou de lavage de cerveau.
Dans le football, la langue est tout à fait secondaire ou alors il s'agit d'un sabir d'une extrême pauvreté. Lorsque l'on entend en effet parler les footballeurs ou les entraîneurs on a du mal à distinguer ce qui est de l'ordre des propos stéréotypés, des banalités inarticulées ou de la confusion discursive.
Quand il tue, n’accusons pas la fatalité, ne dédouanons pas le foot-business, le foot-compensation, le foot-substitut guerrier, le foot-défouloir. Ne transformons pas en catastrophe naturelle ce qui s’apparente à une catastrophe sociologique.
Le football, porté par la vague déferlante du libéralisme contemporain, tend également à pénétrer l’ensemble des pays, mais aussi à affirmer son monopole idéologique dans l’industrie de l’abrutissement qui caractérise le capitalisme avancé. Le football est, en effet, contrairement aux rêveries idylliques des zélotes qui persistent à y voir un élément de la culture, l’une des principales machineries idéologiques de manipulation, d’endoctrinement et de crétinisation des masses.
Jean-Marie Brohm présente son livre "1936 Les Jeux olympiques à Berlin" dans lequel il montre combien les jeux olympiques de 1936 furent un jalon non négligeable dans la montée du nazisme, et essentiel dans la consolidation de l'image de marque du régime hitlérien sur la scène internationale et cela en dépit de son caractère notoirement raciste et ouvertement belliqueux.
Plus d'informations sur le site de l'éditeur : http://www.andreversailleediteur.com/?livreid=714