AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782710330189
180 pages
La Table ronde (14/02/2008)
4.5/5   2 notes
Résumé :
Selon Littré, le bonheur-du-jour est une " sorte de petit meuble où l'on serre les papiers et les petits objets auxquels on tient ". C'est ainsi que, de mars à mars, d'un retour des premiers oiseaux migrateurs à l'autre, Jacques Brosse décline dans le petit meuble qu'est un carnet de notes les instants d'émerveillement ou de nostalgie que lui inspire le spectacle de la vie des plantes, des oiseaux, du paysage de son Périgord vert. " Le narcisse blanc qui depuis plus... >Voir plus
Que lire après Le bonheur-du-jourVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Retrouvailles avec un vieil ami. Dans ma bibliothèque il y a un petit rayon à part où se nichent des livres qui me sont particulièrement chers.
Jacques Brosse fut écologiste avant l'heure et chose plus rare encore : moine zen.
Il fut un poète écrivain et tint un journal qui fut publié à deux reprises. C'est de ce journal que je veux vous parler.
Les deux livres furent publiés à presque vingt ans d'intervalle, ce journal est une petite merveille littéraire. L'auteur et sa femme ont habité successivement deux domaines, deux vastes propriétés transformées en quasi réserve en particulier pour les oiseaux. Quand le journal commence le couple vient de quitter La Devinière dans la Sarthe pour s'installer dans le Périgord près des Eyzies, au Verdier.
Il nous fait partager sa découverte des lieux, son exploration quotidienne des chemins, des futailles et des sources. Au jour le jour il recrée pour nous l'atmosphère du Verdier
Les jours de plantation qui lui apparaissent comme les plus importants
Ses textes sont courts, la pensée va profond mais avec une belle économie de mots car il est soucieux de concision « La peur constante dans tout ce que j'écris d'en avoir trop dit, ou pas assez, pour me faire comprendre. »

Ces fragments de pensée sont enrichis par le grand connaisseur des arbres, des oiseaux, il fut l'un des créateur du Parc de la Vanoise et on retrouve dans son journal son souci de dire juste.
Il fut l'ami de Claude Levi-Strauss et d'Albert Camus et certaines pages sont consacrées à de belles rencontres et à quelques voyages lointains ou non.
Sarlat, Venise, la Cène à Milan pour laquelle il nous gratifie de quatre pages superbes.
son bonheur du jour à lui est un carnet de notes, son registre, où il engrange de mois en mois ses observations, ses émerveillements, parfois aussi ses colères.

Jacques Brosse développe avec son journal un art de vivre au sein d'une campagne qui est sa respiration, il a lâché sa plume peu après la fin de son journal, il avait 86 ans.

Ces deux livres d'heures ne sont jamais très loin de moi car j'ai un plaisir renouvelé à chaque lecture, un éternel instant.
Le chant du Loriot est aujourd'hui très difficile à trouve mais celui ci est disponible profitez en

Lien : http://asautsetagambades.hau..
Commenter  J’apprécie          130
"On cueille la vie, ensuite on la recueille. Alors, on peut se recueillir. Ce livre est le recueil de mes recueillements." p 77

Jacques Brosse livre ici son journal sur un an de mars à mars, l'auteur notant ses émerveillements au sein de son Périgord. Il partage juste la contemplation de ce qui l'entoure, des oiseaux qui viennent picorer à sa fenêtre, se contentant d'admirer le monde, en se tournant résolument vers la nature et vers ce qu'elle a de beau et inattendu à nous offrir.

Une pépite à savourer en suivant le vol des hirondelles....

"Il faut, disent-ils, "se tenir au courant". L'actualité, la mode, les médias, la publicité, l'internet, voilà le courant qui les hypnotise et les entraine dans une vie qui ne leur appartient plus. Savent-ils seulement que les hirondelles sont de retour ? Et ils se prétendent "dans le vent". Autant en emporte-t-il !" p 15

*

"L'herbe brillante, parsemée de pâquerettes, de fleurs de pissenlit, de véroniques bleu vif que broute un petit lapin, on dirait le sol du paradis dans une tapisserie flamande encore sur le métier d'angéliques lissiers." p 15

*

"A chaque promenade solitaire sa trouvaille. Il suffit d'ouvrir l'oeil et de ne penser à rien, alors, au sein du connu, se révèle l'imprévisible. "

*

"Ecouter en silence le bruissement des feuilles dans la brise du soir." p96

*

"Le sacré, c'est l'invisible, quand parfois il daigne se manifester, quand enfin nous consentons à le voir. " p 156


Lien : http://www.lecturissime.com/..
Commenter  J’apprécie          00

Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
De dix heures du matin à dix heures du soir, j'ai fait apparemment beaucoup de choses. Une fois couché, une seule me semble utile : en vue des labours, j'ai dépiqué et mis en nourrice les six poireaux survivants du potager
Commenter  J’apprécie          90
Sarlat : S’enfoncer dans les ruelles, le passage Henri de Ségogne, l’impasse des violettes, la rue du Présidial ou celle de la Salamandre, ce n’est pas seulement changer brusquement d’époque, mais retrouver au fond de soi une nostalgie que l’on ignorait peut-être pour la vie lente, discrète de nos ancêtres.
Commenter  J’apprécie          60
une rencontre avec un oiseau, une fleur, un insecte, ça suffit. Il faut juste prendre son temps et utiliser ses sens pour découvrir son bonheur du jour
Commenter  J’apprécie          90
Du corps, nous dit-on, naît l'esprit. Mais cela, malgré tout ce qu'ils ont pu dire et écrire de siècle en siècle, ils ne sont jamais parvenus à l'expliquer. Pourquoi ne pas supposer le contraire, que de l'esprit, un jour, naquit le corps ? Aussitôt, tout s'éclaircirait. Mais, pour la pensée de l'Occident, ce ne sont que billevesées. Dommage !
Ce corps ne serait que l'émanation de l'esprit, la manifestation tangible de son désir d'exister, de sortir de son intériorité pour aller voir, entendre, toucher, sentir, goûter le monde.
Commenter  J’apprécie          10
Qu'est-ce donc que cette personne à laquelle nous tenons tant ? La 'persona" était le masque porté par les acteurs sur le théâtre pour se faire entendre des spectateurs, un porte-voix (de 'per-sonare', sonner, résonner à travers). C'est le personnage derrière lequel nous nous abritons. Mais dessous, qu'y-a-t-il ? Un amalgame confus, homogénéisé par tassement, de manies et de préjugés, de souvenirs et de rancunes, et, au fond, le bourbier des espoirs déçus, des fantasmes insatisfaits, dont les bulles, de temps en temps, viennent crever à la surface.
Commenter  J’apprécie          00

Videos de Jacques Brosse (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jacques Brosse
ORPHÉE — À la recherche de l'Orphée originel (France Culture, 1998) Émission "Les Vivants et les Dieux" diffusée 18 juillet 1998 sur France Culture. Invités : Jacqueline Kelen et Jacques Brosse.
autres livres classés : réflexionsVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (12) Voir plus



Quiz Voir plus

Jésus qui est-il ?

Jésus était-il vraiment Juif ?

Oui
Non
Plutôt Zen
Catholique

10 questions
1836 lecteurs ont répondu
Thèmes : christianisme , religion , bibleCréer un quiz sur ce livre

{* *}