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EAN : 9791093111469
112 pages
21 g (28/08/2020)
4.42/5   6 notes
Résumé :
1934. Hemingway, écrivain désormais célèbre, pêche le marlin sur son nouveau bateau, le Pilar, surnom de sa deuxième femme Pauline. Il a tout pour être heureux mais les troubles qui agitent Paris (manifestations sanglantes des ligues) l'inquiètent. Dans sa belle maison coloniale, allongé sur son lit, il se souvient de sa jeunesse dans la capitale française en 1921 et de ses débuts difficiles lorsqu'il vivait rue Mouffetard en compagnie de sa première femme Hadley. E... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
J'avoue connaître une certaine fascination pour la personne d'Ernest Hemingway. Pas l'écrivain, que je ne connais pas bien, n'ayant lu de lui que Paris est une fête - que j'ai d'ailleurs beaucoup aimé - et ma seule rencontre avec le vieil homme et la mer date de mon brevet des collèges, il y a fort fort longtemps, la dictée étant un extrait de ce roman (et pour la petite info, à ceux qui se le demanderaient, j'ai eu 10/10).
Non, j'admets plutôt une certaine fascination pour le bonhomme, l'homme qu'il était, incapable de terminer une histoire d'amour sans être sûr qu'une autre femme l'attendait.

Ayant donc beaucoup aimé Paris est une fête, j'étais très heureuse, et curieuse, de découvrir cette oeuvre graphique, relatant ses années parisiennes. Alors oui, en effet, il en est question mais j'ai aussi trouvé, finalement, qu'elles n'étaient que le prétexte à relater des événements, des anecdotes sur la vie de l'écrivain nobelisé, ce qui n'est d'ailleurs pas inintéressant, au contraire, mais qui n'a pas permis une certaine linéarité ou un approfondissement desdites années parisiennes. Alors oui, on y rencontre Fitzgerald, Gertrude Stein, Ford Maddox Ford, et j'en passe, mais j'aurais aimé que ce soit plus fouillé, plus détaillé plutôt que simplement évoqué. Il manque un peu de profondeur et de densité dans cette oeuvre même si, d'un autre côté, le travail de recherche effectué par Jeb Brown est remarquable au vu des très nombreuses références à l'oeuvre de Hemingway au fil des pages qui ne peut donner qu'envie de s'y plonger, ou de s'y replonger pour ceux qui la connaissent déjà.

Je ne suis pas une spécialiste du graphique, je n'en lis que très très peu et, en prime, je suis une quiche en dessin, mais je peux dire avoir beaucoup aimé le trait de crayon et les couleurs employées, tout est dans le détail, dans la finesse, et la représentation de Paris, de ses rues, ses monuments, est tout simplement remarquable.

En résumé, j'aurais peut-être davantage apprécié que Jeb Brown se penche uniquement sur les années parisiennes, la dite génération perdue, voire j'aurais aimé un premier tome - thématique - suivi d'un autre et puis encore d'un autre. Il a néanmoins le mérite de faire (re)découvrir l'oeuvre du grand écrivain et de donner une vue d'ensemble de son existence.

Un grand merci à Babelio pour la masse critique ainsi qu'aux éditions 21g (le poids d'une âme) pour l'envoi de ce livre

Lu en mai 2021

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Babelio et 21g, merci. 21g c'est le nom de cette maison d'édition, et c'est aussi le poids de l'âme d'après le Dr MacDougall, médecin américain du XIXe siècle. C'est un beau cadeau dans lequel passe effectivement beaucoup d'âme, et qui m'a enthousiasmé. Jeb Brown, que je ne connais pas, mais je connais très peu d'auteurs de BD, est à la fois le dessinateur et l'écrivain de Hemingway à Paris. Une splendeur pour qui s'intéresse au célèbre baroudeur écrivain qui en eut assez en juillet 1961. Son père, sa soeur, son frère et sa petite-fille Margaux ont également choisi la nuit.

Hemingway à Paris raconte en fait différents épisodes de sa vie, les plus emblématiques, qui ont contribué à l'extraordinaire popularité du Nobel 54. Un personnage hollywoodien, bigger than life, qui a tout eu, tout vu, tout su, tout lu et tout bu. Moi qui ne suis pas un grand relecteur, aurai-je le temps de relire au moins quelques-unes de ses nouvelles? La chronologie est un peu bousculée mais nul doute, Ernie est bien là, bien en pages, bien en couleurs, bien en action. Un ouragan cet homme-là. Un ouragan comme il en souffle sur les Keys, ce chapelet d'îles extrêmes de Floride qui s'égrènent, Key West, Key Largo, de quoi rêver au marlin merveilleux comme le vieil homme et la mer.

On retrouve Papa (l'un de ses surnoms) à Paris à deux reprises en 21 et 24. Besogneux à la tache d'écrire, la célébrité attendra encore un peu. le rhum, la boxe, les courses hippiques, les copains, les complices, Fitzgerald, Ezra Pöund, James Joyce. Blaise Cendrars, la Grande Guerre. le trait de Jeb Brown cerne admirablement le géant des lettres en devenir, sur fond de Notre-Dame, de bateaux-mouche ou de Closerie des Lilas. Quelle joie de se replonger dans cette ambiance Paris années vingt, vous savez, ces années d'entre deux.

Vous n'échapperez pas non plus à l'Espagne en ces mêmes années vingt. le chapitre Aficionados et muletas évoque la passion d'Hemingway pour la corrida qu'on n'est pas obligé de partager. Tout en nuances n'écrit-il pas Il faut voir la corrida comme une tragédie, elle symbolise le combat entre l'homme et la bête, rouge du sang du taureau ou rouge du sang du torero.

Hemingway, on le sait, était un excessif et Jeb Brown l'illustre parfaitement, nous donnant envie de revenir à Paris est une fête, Pour qui sonne le glas, Mort dans l'après-midi, le soleil se lève aussi... Bizarrement Hollywood n'a guère su célébrer Hemingway. Alors faites vous votre propre cinéma de Papa, commencez par ce joli voyage de 94 pages, inauguré par les train des Keys et clos par la Tour Eiffel. Puis, comme je devrais le faire, relisez au moins quelques morceaux choisis du chantre de la Lost Generation.

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Merci à 21g et Babélio pour cette masse critique.

J'ai été attirée par ce titre, ayant lu Paris est une fête assez récemment. Nous y retrouvons bien l'âme d'Hemingway dans cette BD.

L'auteur ayant vécu près de la maison d'Hemingway a toujours eu un attrait pour cette écrivain. C'est en BD qu'il décide de mettre à l'honneur cet auteur.
Bien qu'il se concentre sur la période parisienne, on y découvre aussi "Hem" baroudeur, voyageur, passionné de pêche (ce qui est évident).

Les dessins sont très réalistes, nous avons quelques pleines pages avec des monuments, qui m'ont scotchées.

ll transmet bien l'esprit d'Hemingway, nostalgique, fidèle en amitié, perfectionniste dans son travail.

Et je découvre aussi cette édition avec plein d'autres BD toutes aussi intéressantes. Je me laisserai tenter par l'une d'elle assurément.
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Jeb Brown fait son cinéma: Ernest Hemingway y tient le premier rôle. Il n'a pas de mérite; le metteur en scène est un virtuose. Découpage, couleurs, dessin ressuscitent le héros des lettres américaines, figure mythique de la «génération perdue» selon l'expression de Gertude Stein qu'on croise ici, parmi tant d'autres, James Joyce, Blaise Cendrars, Francis Scott Fitzgerald pour citer les visages les plus connus qui soudain surgissent, familiers, plus vrais que nature, au détour d'une planche, gravitant autour de «Hem». L'autre héros du livre, c'est Paris. Depuis son paradis topical à Key West, en Floride, Hem se souvient de ses années misérables et heureuses dans la capitale des arts. L'auteur de «Paris est une fête» cherche à s'y faire un nom, rêvant d'écrire comme Cézanne peint, prenant la plume comme il enfile les gants de boxe, décrochant des directs et des uppercuts sur le ring de la page blanche, affrontant l'éternité ou son abscence pour se forger un style. le trait de Jeb Brown, massif et lyrique, quelque part entre le premier Bilal et le Giraud de Blueberry nous laisse K.O.: minutieusement reconstitué, son Paris des années folles, des boîtes d'un bouquiniste à la devanture d'une boulangerie, de la librairie Shakespeare and Co aux tours de Notre Dame invite à la flânerie. On brûle de s'y asseoir à la terrasse d'un café avec Hem et ses amis. Jeb Brown les suit à la trace des villages blancs d'Andalousie aux sommets enneigés des Alpes autrichiennes. Ces escapades bienvenues nous font voir du pays, rompent la monotonie qui pourrait s'installer au bord de la Seine où le scénario suit son cours parfois un peu lent. Mais le sujet de cette bande dessinée n'est-elle pas la création elle-même et ses méandres? Des instantanés se succèdent et nous restituent un Hemingway plus proche, plus vivant, avec ses doutes et ses défauts, plus complexe que pourrait le laisser croire sa posture très étudiée de dur à cuire. Si Jeb Brown évite le spectaculaire qu'attendent parfois nos esprits colonisés par Hollywood, rendant à l'homme sa vérité, il fait de chaque vignette un spectacle. Un rhinocéros, un iguane, un pélican, une marmotte, un goujon, un bouquetin, un taureau, un espadon, des chevaux de course, des chats toujours, ces chats polydactyles que Hem laissait vagabonder dans sa maison de Key West y surgissent parfois comme autant d'appels de la vie sauvage si chers à ce grand fauve des lettres américaines prenant tous les risques, cherchant un style comme d'autres la baleine blanche...
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Constitué de courts chapitres, l'album débute en 1934 à Key-West, Floride où Ernest Hemingway s'est désormais établit. Puis rapidement un flash back nous transporte dans le Paris des années 1920 et retrace ses débuts. Il y rencontre nombre d'écrivains et personnalités célèbres : James Joyce, Blaise Cendrars, Francis Scott Fitzgerald, Gertrude Stein… Homme d'action, il s'intéresse aux sports (boxe, pèche, corrida, ski, courses hippiques), admirateur des arts il regarde d'un oeil avisé Cézanne, Picasso, Vallotton,…, grand voyageur il visite la Suisse, l'Espagne, l'Autriche, le sud de la France… Nous le suivons dans le rythme trépidant de ses aventures de jeunesse pour revenir à Key-West, sa ville d'adoption qui le vénère encore aujourd'hui.
Jeb Brown s'attache à nous faire partager les pensées créatrices de l'écrivain qui sont souvent liées à ses propres expériences. Pour Hemingway la lutte, l'action, l'énergie, semblent aux sources de l'art. Loin d'une biographie morne et ennuyeuse, cet album nous entraîne dans le film d'une vie intense dont l'écriture et l'imagination sont les moteurs.
Le livre est un très bel objet, le graphisme efficace et le trait vif de Jeb Brown tissent d'heureuses correspondances avec la personnalité d'Hemingway et nous plongent dans un décor aux détails et couleurs enchanteurs.
Petit clin d'oeil à la littérature américaine contemporaine, on peut imaginer que c'est Jim Harrison que l'on aperçoit à la fin du livre ! En tous les cas, on à envie de lire ou de relire Paris est une fête après avoir fermé cette biographie en bande dessinée.
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