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EAN : 9782331025020
63 pages
Glénat (02/11/2016)
3.58/5   96 notes
Résumé :
Au royaume de Trézène, le jeune, beau et brillant Thésée apprend qu'il n'est pas que le fils de Poséidon, mais aussi celui d'Égée, souverain d'Athènes. Alors qu'il se rend à pied à la cité mythique, il terrasse en chemin une multitude de monstres, devenant une légende avant même d'atteindre son but. Mais lorsqu'il rencontre enfin son père, il découvre que celui-ci est la proie d'un odieux chantage. Tous les neuf ans, Minos, roi de Crète, exige d'Égée un sacrifice po... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (24) Voir plus Ajouter une critique
3,58

sur 96 notes
Face aux dessinateurs de mangas qui sortent 48 pages en 2 semaines et face aux dessinateurs de comics qui sortent 48 pages en 2 mois, il est difficile de fidéliser un public avec des dessinateurs de bandes dessinées qui font 48 pages en 2 ans… Donc de plus en plus d'éditeurs ont opté pour la formule gagnante de la collection thématique où interviennent plusieurs auteurs (les puristes crient à l'hérésie, mais il fallait bien trouver une solution pour ne pas dépérir encore davantage face à la concurrence). C'est dans cette optique que Glénat lance sa collection "La Sagesse des mythes", qui veut faire découvrir les textes fondateurs originels (des récits du Ier millénaire avant J.-C. conçu par et pour des gens du Ier millénaire avant J.-C., c'est casse gueule à retranscrire tel quel pour un public du XXIe siècle après J.-C.), avec l'ancien ministre de l'Education Nationale Luc Ferry au script (un repoussoir pour moi), Clotilde Bruneau au scénario (un aimant assurément), Didier Poli au storyboard (un aimant assurément lui aussi), et divers artistes pour assurer aux dessins et aux couleurs…


Les dessins de Mauro de Luca assisté aux couleurs d'Elvire de Cock sont très séduisants graphiquement. le récit est divisé en 3 parties : les travaux de Thésée accomplis lors de son voyage de l'Argolide à l'Attique, l'épisode avec le Minotaure (qui fait en tout et pour tout 17 pages), et l'épisode avec Hippolyte et Phèdre qui se finit par une scène choc. Mais au final l'ensemble est bof : on juxtapose tous les épisodes de l'histoire de Thésée (et même pas tous d'ailleurs, voir plus loin) sans transition et sans explication, donc il n'y a pas de véritable fond et c'est au lecteur de donner un sens à ce catalogue de mythes… Pire, pour raconter le mythe de Thésée, on donne des cases à des épisodes dispensables et on en enlève à des épisodes importants… Soupir

J'aurais pu passer outre, je n'avais pas lu les appendices de Luc Ferry qui sont d'une effarante médiocrité : il est pire connaisseur de la mythologie que des sciences politiques, c'est dire !!! S'il est représentatif des intellectuels franco-français, c'est tout bonnement terrifiant… Et c'est tellement n'importe quoi et je suis tellement remonté, que je ne sais même pas par où commencer…


Si on veut chercher la sagesse de ce mythe, il serait dans la double nature de Thésée, mi homme qui cherche à améliorer le sort de ses semblables, mi dieu qui n'a rien à carrer de ses semblables et qui comme n'importe quel crevard ne cherche n'a assouvir ses désirs… Mais comme c'est grâce à son ascendance divine qu'il peut accomplir ses exploits pour le bien de l'humanité, il est constamment partagé entre l'ombre et la lumière : d'un bien peut sortir un mal, et d'un mal peut sortir un bien… Comme pour Gilgamesh qui devint Melkart chez les Phéniciens, puis Héraclès chez les Doriens avant de devenir Thésée chez les Ioniens… Mais pour voir cela, il faut avoir fait un minimum de mythologie comparée : être une quiche totale en comparaison des mythes et se poser en spécialiste des mythes, c'est avoir un boulard digne de la mythologie !
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Première BD de la collection « La Sagesse des Mythes » que je lis, ce Thésée et le Minotaure aurait mieux fait de s'appeler « Thésée, Morceaux Choisis ».
Les auteurs Luc Ferry et Clotilde Bruneau ont en effet opéré une sélection dans la très vaste liste de péripéties auxquelles Thésée fut mêlé, format oblige je suppose.

J'avoue avoir parcouru en parallèle mon Commelin de référence (Mythologie grecque et romaine) afin de combler les blancs et double-checker l'histoire qu'on nous raconte. du coup je ne peux pas critiquer la BD en elle-même. le résultat est plutôt agréable et fidèle. Il a le mérite de regrouper les événements qu'a vécus Thésée en un seul endroit – là où les sources antiques sont assez éparpillées (Plutarque, les tragédiens…) – et bien sûr de les mettre en image. Les points forts sont l'épisode du Minotaure, superbement dessiné et la tragédie de Phèdre et d'Hippolyte (voir la pièce d'Euripide du même nom), le fils de Thésée. Comme je le disais, certains événements sont ignorés comme la rencontre avec la reine des amazones et avec Oedipe (Oedipe à Colone, de Sophocle) et plusieurs histoires avec Hercule (aux Enfers, où lors de la Folie d'Héraclès, Euripide)

Le demi-dieu est présenté de manière très positive, lumineux dit Ferry, que ce soit dans le récit ou dans le dossier. L'opposant à l'image d'hercule, Luc Ferry l'instaure carrément père fondateur de la démocratie grecque. le passage est osé mais il est vrai que Thésée a longtemps gouverné Athènes (dans les mythes au moins) dans une direction pacifique.
Commelin dit : « Paisible possesseur du trône des Athéniens, il réunit en une cité les habitants de l'Attique jusqu'alors dispersés dans différentes bourgades, institua un gouvernement et promulgua des lois ». Il est facile d'imaginer que les Athéniens au moins considèrent Thésée comme père de la nation.
L'image est cependant trop propre. En particulier, Thésée laisse tomber Ariane qui lui avait sauvé la peau lors de l'épisode du Minotaure. Pour le dédouaner, Ferry et Bruneau imaginent que Dionysos est tombé amoureux d'Ariane et exige que Thésée s'en sépare. En revanche ils ne peuvent contourner l'erreur de jugement du roi d'Athènes envers Hippolyte et Phèdre (caution d'Euripide oblige).

J'ai bien apprécié les reproductions de tableaux en fin de volume : Rubens, Poussin et même Cézanne, les explications de certaines expressions communes (comme « des paroles sibyllines ») et les courtes biographies de Médée et du Minotaure.
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Lire cette série sans tenir compte des élucubrations de M. Ferry est ma réalité, sinon je gâcherais le travail de Clotilde Bruneau, scénariste et Mauro de Luca, dessinateur qui, eux, font ce qu'ils peuvent.
Je pense que cet ouvrage mérite d'être lu, d'abord parce que l'ensemble dessins-scénario n'est pas si mal et que j'ai passer un bon moment de lecture.
Lu une première fois et une seconde tourne pages pour admirer dessins et couleurs.
Thésée découvre qu'il est le fils de Poséidon, lequel lui a laissé en héritage un glaive et des sandales l'incitant à partir vers Athènes suivre sa destinée.
Sur sa route il rencontrera un nombre important de monstres et vilains personnages cherchant à l'éliminer et qu'il vaincra.
Arrivée à destination, Egée, roi de la cité lui révélera qu'il est (aussi) son père.
Afin de libérer la jeunesse athénienne d'une malédiction, Thésée ira en Crète affronter le Minotaure...
Le scénario reste intéressant. Dessins inégaux - j'ai eu, parfois, du mal à reconnaitre les personnages. le couleur est bien adaptée aux vignettes, chatoyante et lumineuse.
La partie historique de Ferry et nulle et non avenue! Cet homme plombe, bien trop souvent cette série. C'est dommageable!

Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Cette BD de la série « La sagesse des mythes » est consacrée à Thésée, fils de Poséïdon, et du roi athénien Egée, tueur de monstres. Son exploit le plus connu est d'avoir tué le Minotaure – mi homme mi taureau – à l'intérieur du labyrinthe construit par Dédale.

Lu après Prométhée et la boite de Pandore, ce tome est beaucoup plus réussi. L'histoire de Thésée est autrement plus dense. On a vaguement l'impression de connaître le mythe, la BD le développe dans le détail. Les dessins sont vraiment plaisants. Et les explications finales complètent bien le tout.
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Une première de couverture aussi réussie alliée à un titre aguicheur et l‘effet recherché par l'éditeur est atteint ! Un coup d'oeil rapide aux auteurs (dont la caution morale d'un philosophe ex-ministre) puis à des dessins qui paraissent à première vue de toute beauté… et hop vous voilà tenté par une nouvelle acquisition !

Rapidement, hélas, quelques notes discordantes se font entendre. Certains dessins paraissent avoir été simplement esquissés avant d'être mis en couleur. L'effet de surprise est d'autant plus grand que parfois l'on peut noter un curieux décalage entre image et texte. le passage du temps est traité de manière assez étrange. L'on voit un Thésée vieillissant lors de l'annonce des ses prochaines noces… avant de rajeunir brusquement malgré ce qui suit.

Les auteurs ont également opté pour une rencontre avec Héraclès (afin d'annoncer la sortie prochaine d'un album consacré à ce héros ?). Plusieurs planches sont mobilisées, alors que les premiers exploits de Thésée sont résumés en quelques cases (habilement insérées cela dit).

Tout cela est bien regrettable et tire vers le bas un album qui aurait pu laisser un bien meilleur ressenti. Car il faut bien reconnaître qu'un important travail a été réalisé. Les dessins sont maîtrisés, Ils rendent très bien les paysages, les émotions des personnages, les monuments, les intérieurs… le scénario est également riche, trop peut-être. Une adaptation en deux tomes aurait peut-être été la bienvenue. le reproche est peut-être facile, aussi mieux vaut-il saluer cet effort de synthèse, respectueux du lecteur.

La confrontation avec le fameux Minotaure n'est pas le point culminant de cet ouvrage, contrairement à ce que l'on aurait pu attendre. La fameuse confrontation est d'ailleurs assez rapidement expédiées. le scénario est plus complexe, d'ailleurs l'album aurait gagné à être intitulé Les malheurs de Thésée ou tout simplement Thésée.

Les explications en fin d'ouvrage sont peut-être un peu décevantes. Elles n'apportent que peu de choses au texte : les relations avec Oedipe, quelques anecdotes. L'on aurait pu en attendre davantage sur l'articulation entre mythe et histoire, sur les différentes adaptations... ou tout simplement sur l'avenir de certains personnages.

Composé à six mains Thésée et le Minotaure se révèle être une bonne surprise malgré quelques petites lacunes. La bande dessinée nous permet toutefois de passer un moment agréable et de permettre un partage intergénérationnel autour de la mythologie. le pari est donc tenu. Il y a par ailleurs ici un petit air de Murena (le cycle de la mère) qui ne sera pas sans déplaire aux amateurs…
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Procuste (ou Procruste, celui qui martèle qui allonge) était, comme Polyphème le cyclope , un des nombreux et détestables fils de Poséidon (...) Ses méfaits appartiennent à la mythologie de Thésée. (...)
L'expression "un lit de Procuste" reçut au fil des siècles plusieurs interprétations selon qu'on insistait sur l'allongement ou sur le rétrécissement de l'hôte couché sur le lit de torture. On l'appliqua par exemple à une position adoptée dans certains ébats amoureux où les jambes d'un des amants dépassent du lit (...)
Une autre signification,également érotique , figure dans l'Assemblée des femmes d'Arisophane, quand un jeune home que l'on menace de "traîner par l'endroit sensible" s'écrie : "Ô ciel ! on va faire de moi un Procuste" (...)
Mais c'est sans doute dans le romantisme allemand, insistant au contraire sur la dimension de rétrécissement plutôt que d'allongement, que le fameux lit reçut un sens philosophique qu'on retrouvera d'ailleurs au XXe siècle chez un philosophe comme Théodore Adorno , l'un des pères fondateurs de la fameuse "Ecole de Francfort" l'idée est alors que les idées platoniciennes, les concepts de la pensée rationnelle, sont, par rapport à la réalité qu'ils prétendent cerner, toujours réducteurs. Ils laissent échapper l'essentiel du réel, ce qui ne peut pas être saisi par la raison mais seulement par l'intuition à savoir la vie, le sensible, la beauté, le sacré, le divin.
C'est alors la raison elle-même qui se trouve comparée à un lit de Procuste, ses catégories apparaissant comme coupant elles aussi tout ce qui dépasse et que seule une approche sensible peut saisir de manière adéquate.
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Quel lien entre l'un des plus grands serpents non venimeux du monde et l'oracle de Delphes qui annonçait les nouvelles (le plus souvent mauvaises) à ceux qui venaient la consulter? Et surtout quel rapport entre un python , une pythie et le verbe grec pythein, qui signifie "pourrir" et qui se trouve être à leur origine ? Le voici : lorsque Apollon décida d'établir son sanctuaire au pied du Parnasse, près de Delphes, il y rencontra un dragon sanguinaire, un monstre qui terrorisait la région et dévorait les humains autant que les troupeaux de bêtes. Apollon le transperça de ses flèches et il le laissa pourrir - pythein- au soleil. D'où son nom : Python (...)
Apollon le fit enterrer au cœur de son temple ou pour mieux dire, sous ce qu'on appelle l'omphalos, littéralement "le nombril" du temple; et c'est là que désormais sa fameuse prêtresse la Pythie , serait chargée de dire à son tour les oracles du dieu et de prédire ainsi l'avenir aux hommes.
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Thésée parviendra à la sérénité, voire au bonheur, du moins pendant une longue période de sa vie. Il est, comme Ulysse, un de ces héros grecs lumineux qui associent la bonne vie avec la justice conçue, non comme une simple technique politique de règlement des conflits, mais plus profondément comme une mise en harmonie de soi avec l'harmonie du monde. Voilà pourquoi Thésée sera toujours considéré comme un des pères fondateurs de la démocratie grecque, comme un artisan de l'ordre juste et comme un homme profondément serein et bienveillant.
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-J'ai de mauvaises nouvelles. Il s'agit d'Ariane... Dionysos l'a aperçue depuis l'Olympe. Il en est tombé amoureux... Personne ne peut s'opposer à la volonté d'un Dieu, Thésée.
-Non, il doit y avoir une autre solution, je...
-Je suis désolée. Tu dois voir les choses sous un autre angle : mariée à Dionysos, elle vivra dans une opulence sans pareille.
-Je doute que cela suffise à son bonheur.
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Si glorieuse cette ville soit-elle, elle restera à jamais le théâtre de mon malheur. Trop de morts hantent ces murs, de mo, père à mon fils
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