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EAN : 9782283033753
Buchet-Chastel (13/02/2020)
3.21/5   12 notes
Résumé :
Ils nous nourrissent, et pourtant nous les maltraitons. Ils ont toutes les solutions pour répondre aux défis du développement durable, changement climatique, biodiversité, transition énergétique... Ils reverdissent la terre. La troisième révolution agricole a commencé dans les campagnes. Partout naît une agriculture de précision, de plus en plus propre, de plus en plus écologique. Alors pourquoi opposer les modèles au lieu de les associer ? Pourquoi vouloir revenir ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Le livre de Sylvie Brunel prend le contre-pied de la doxa en défendant l'agriculture conventionnelle, les pesticides, les OGM et même l'élevage en batterie. En effet, l'autrice fusille la vision romantique et esthétique des citadins vis-à-vis de l'agriculture et adopte un paradigme pragmatique, économique et froide : « L'agriculture d'hier nous attendrit. Elle est le vestige d'un monde disparu dont nous adorons la théâtralisation : les mini-fermes pour les enfants, les chaudrons des nougatiers, la cueillette à la ferme, les gîtes ruraux… Tous procurent des moments merveilleux à vivre en famille. Mais si nous pensons qu'ils vont suffire à assurer les besoins alimentaires de l'humanité, nous commettons une grave erreur. »

En effet, une des problématiques majeures pour l'avenir, selon l'auteur, est de nourrir la population mondiale : « La demande alimentaire mondiale s'accroîtra de moitié d'ici 2050 et les deux tiers de cette demande viendront de l'Asie et de l'Afrique. » Elle envoie à ses lecteurs une belle claque de réalité, en dénombrant les enjeux d'une production à grande échelle et pérenne.

Néanmoins, son argumentation est parfois entachée par l'usage intempestif de sophismes. Par exemple, à propos de l'intérêt grandissant de la population envers l'alimentation et la montée de l'inquiétude vis-à-vis des produits phytosanitaires, elle réplique « En passant au crible chacun de nos gestes, de nos pratiques, nous serions horrifiés par tous les risques auxquels nous nous exposons. La vie est une maladie mortelle. Naître, c'est devoir mourir. ». Selon elle, donc, mieux vaut ne pas se faire de bile et ingérer tout ce que la grande industrie propose, puisque nous mourrons quoi qu'il arrive ?

Elle semble aussi tout à fait en faveur de la mondialisation et de l'internationalisme : la France devrait régler son mode de production pour nourrir le monde. Il aurait été appréciable qu'elle se penche sur une vision plus nationaliste et protectionniste, en se demandant comment l'agriculture française se porterait avec une politique plus protectionniste avec une perspective de souveraineté alimentaire (sans cesser totalement les échanges internationaux évidemment).

Malgré ces remarques, le livre reste bon car il est déroutant, dépaysant (jeu de mot 1), force à la remis en question, tant il est inconventionnel de nos jours de défendre l'agriculture conventionnelle (jeu de mot 2) !
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Ce livre tient des propos intéressants et à garder à l'esprit. Il s'agit surtout de l'avis de l'autrice, sans forcément beaucoup de références pour appuyer ses propos. Je ne critique pas ce genre de livre, surtout sachant le bagage qu'elle porte, et les savoirs acquis avec le temps.
Néanmoins, ce désir de partir vers une agriculture plus proche de la nature met en avant un problème que la société ne parvient pas à contenir. L'humain doit vivre avec la nature et la nature doit supporter l'humain. Sans cohabitation, le risque est grand. Les paysans sont les gardiens d'une cohabitation ancienne, mais la surexploitation n'est pas forcément une solution. L'écoanxiété et les messages alarmistes qui pointent leur nez partout n'aident pas non plus. C'est une belle réflexion, qui en amène beaucoup d'autres.
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Essai très instructif sur la place de l'agriculture et de ses acteurs dans l'économie française et mondiale. Par contre, certaines thématiques expriment clairement le point de vue de l'autrice, notamment sur la question du bio.

Une lecture intéressante qui remet en perspective le rôle de certaines professions dans un contexte plus global.
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critiques presse (1)
LesEchos
10 mars 2021
Sylvie Brunel propose un tour du monde de l'univers des paysans. A rebours des images misérabilistes ou exaltées, elle remet les pendules écologiques à l'heure, quand près d'un milliard de personnes souffrent encore de la faim.
Lire la critique sur le site : LesEchos
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
L’agriculture figure au cœur de l’écologie par son pouvoir de créer une biodiversité belle et nourricière et d’amortir les effets du changement climatique. Le paysan est la sentinelle et le gardien de la terre. Voilà pourquoi il faudrait marcher pour l’agriculture quand on marche pour le climat.
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A l’image des peuples anciens, qui lui vouaient un culte empli de crainte, parce qu’ils dépendaient de ses bienfaits et subissaient sa violence, les sociétés d’aujourd’hui – emplies de terreur face au changement climatique, et à qui l’on dit chaque jour qu’elles se précipitent tout droit vers un inéluctable effondrement – sont tentées par un nouveau paganisme écologique, qui les conduit à sanctifier l’arbre, à craindre que Gaïa, la fameuse Pachamama, la terre mère, ne se venge d’avoir été bafouée. – p.74
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N’idéalisons pas le passé, ne refusons pas la modernité ! Le temps de la chasse et de la cueillette est terminé. La nature n’est jamais plus belle que lorsqu’elle est soignée et entretenue par l’homme : les plus belles fleurs, les plus beaux fruits, les animaux en meilleur santé sont ceux qui bénéficient de soins attentifs et respectueux. – p.27
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Partout l’agriculture se disneylandise pour attirer les touristes, elle met en valeur son histoire, les produits du terroir, l’authenticité, le local, le savoir-faire de sociétés agraires qui ont dû faire preuve d’ingéniosité pour valoriser ce dont elles disposaient localement. – p.97
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La campagne, c’est un lieu de vie, la beauté de paysages façonnés par des familles, la possibilité de rencontres et de liens, le bonheur de se ressourcer en se reconnectant avec la nature, par le truchement de son meilleur médiateur, le paysan. – p.175
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Videos de Sylvie Brunel (8) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Sylvie Brunel
Avec Sylvie BRUNEL, professeure à Sorbonne Université, ancienne présidente d'Action contre la Faim
Les confinements ont donné des envies de nature aux citadins du Nord, faisant naître un nouvel engouement pour la ruralité. Pourtant, le travail paysan a toujours été vécu comme pénible, précaire. Au nouvel exode urbain des pays riches s'oppose la poursuite de l'exode rural au Sud. L'agriculture mondiale se trouve ainsi à un tournant : qui cultivera demain la terre et comment ?
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