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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Un livre qui se dévore du début à la fin. j'ai été bluffé par la capacité de l'auteur à parler de façon très simple de phénomènes complexes. On passe de l'infiniment petit à l'infiniment grand avec une facilité déconcertante.
On voyage extraordinaire que je relierai une seconde foires, c'est sûr.
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Ce livre est simplement enthousiasmant. Loin des ouvrages de vulgarisation souvent didactiques, sinon pontifiants, voire moralisateurs maintenant que nous sommes responsables de tous les maux géologiques qui s'abattent sur nous (enfin pas sur tous ...).
Ici, c'est un véritable roman, des anecdotes, des rebondissements, des saillies inattendues qui jalonnent l'histoire de l'humanité. Même un scientifique apprendra des choses sur les noms qu'il cite régulièrement dans ses lois ; « Newton n'appliquait que pour une faible part ses brillants talents à la science véritable. Il consacra la moitié de sa vie à des travaux d'alchimie et à une quête religieuse forcenée. Il était secrètement membre de la secte hérétique des arianistes, qui réfutait le dogme de la Sainte-Trinité – ce qui ne manquait pas de sel pour un membre du Trinity College de Cambridge. »
C'est une moquerie sans en être une, c'est juste le talent de l'auteur à remettre à sa juste place chacun des noms que l'on a tendance à révérer béatement alors que ce n'étaient que des hommes, avec leurs faiblesses, leurs tares mêmes.
Quel humour ! : « Pilâtre de Rozier testa l'inflammabilité de l'hydrogène en en avalant une gorgée et en la recrachant sur une flamme, démontrant du même coup que l'hydrogène est bien explosivement combustible et que les cils ne sont pas nécessairement un trait permanent sur un visage humain ».
On y retrouve cette idée que le génie qui découvre quelque chose de novateur dans son coin est une construction a posteriori, comme la plupart des grands mythes historiques d'ailleurs.
« C'est bien parce que les idées de Mendel n'avaient jamais totalement disparu de l'horizon scientifique qu'elles furent si promptes à reprendre vie quand le monde fut prêt à les recevoir»
Les derniers chapitres consacrés à l'évolution et au climat sont justes incroyables d'intérêt.
« L'ADN ne faisait strictement rien. Il était simplement posé dans le noyau, liant peut-être les chromosomes ou ajoutant une pointe d'acidité sur commande, ou remplissant une autre tâche triviale à laquelle on n'avait pas encore pensé. La nécessaire complexité, pensait-on, devait se trouver dans des protéines du noyau. Toutefois, écarter l'ADN posait deux problèmes. D'abord, il y en avait trop : 2 mètres dans quasiment chaque noyau, ce qui semble indiquer que les cellules le tiennent en grande estime ».
On y touche l'essentiel de l'esprit scientifique, à l'opposé du scientisme : le doute et le questionnement.
« L'idée que vous puissiez en retirer un de votre corps et l'embarquer pour l'étudier ailleurs était aussi absurde pour bien des pairs de Morgan que l'est de nos jours l'idée de capturer une pensée et de la placer sous un microscope. »
Et une mise en perspective de notre prétention à porter des valeurs morales « universelles ».
« Dans les années 1950, les chercheuses de King's College étaient traitées avec un dédain qui trouble la sensibilité moderne – et d'ailleurs toutes les sensibilités. Quel que fût leur degré d'ancienneté, elles n'étaient pas autorisées à pénétrer dans la salle des professeurs, mais devaient prendre leurs repas dans une pièce que Watson qualifiait lui-même de « turne défraîchie ».
Enfin, de grandes idées, sujettes à débat et à réflexion sont là, simplement exposées :
« Cela commence à devenir un peu énervant, mais il semble bien que le but de la vie soit de perpétuer l'ADN. Les 97 % de votre « ADN-poubelle » sont constitués de groupes de lettres qui, selon les termes de Ridley, « existent pour la pure et simple raison qu'ils sont bons à se dupliquer ». En d'autres termes, l'essentiel de votre ADN n'est dévoué qu'à lui-même : vous êtes une machine pour le reproduire, et non l'inverse. La vie, nous le savons, veut simplement être, et l'ADN est ce qui la pousse à le vouloir. »
Par contre, avec ce genre de phrases, on se demande s'il serait édité aujourd'hui :
« Grâce aux carottes de glace du Groenland, nous disposons d'un relevé détaillé du climat sur plus de 100 000 ans, et ce que l'on y trouve n'est pas réconfortant. Il montre que sur l'essentiel de son histoire récente, la Terre n'a pas été cet endroit stable et tranquille où a pu se développer la civilisation, mais qu'elle n'a cessé d'osciller brutalement entre des périodes de chaleur et de froid intenses. »
Mieux, il permet une vraie réflexion loin du prêchi-prêcha mâchouillé par nos embrouilleurs actuels :
« le réchauffement global de la planète pourrait donc paradoxalement entraîner un fort refroidissement local de l'Amérique et de l'Europe du Nord. le climat est le produit de tant de variables – les variations des niveaux de dioxyde de carbone, la dérive des continents, l'activité solaire, les oscillations des cycles de Milankovitch – qu'il est aussi difficile de comprendre les événements passés que de prédire les événements futurs. Cela nous dépasse, tout simplement »
Il finit bien sûr sur une note triste sur le rôle de l'humanité dans la diminution drastique des espèces vivantes à la surface de la terre, pas parce que nous prenons des bains, copulons et roulons en automobile pour nous rendre à la plage, mais parce que nous n'avons d'humanité que le nom et passons la plupart de notre temps à tuer, exterminer, éradiquer tout ce qui nous gêne, animal, végétal ou même congénères.
« Rothschild n'était pas le seul à vouloir capturer des oiseaux à n'importe quel prix, et d'autres se montrèrent bien plus cruels que lui. En 1907, quand un célèbre collectionneur du nom d'Alanson Bryan apprit qu'il avait tué les trois derniers spécimens de drépanide noir, une espèce d'oiseau des forêts découverte à peine dix ans auparavant, il nota que la nouvelle « l'emplissait de joie »
Pour finir par cette phrase philosophique :
« C'est une pensée troublante de se dire que nous pouvons être l'achèvement suprême du monde vivant et son pire cauchemar à la fois »
A lire absolument.
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Le titre de ce livre de Bill Bryson peut faire sourire mais quand on le lit, c'est la franche rigolade ! Ce livre a reçu le prix Aventis pour le meilleur livre de vulgarisation scientifique en 2004 et le prix Descartes de la communication scientifique en 2005 et c'est tout à fait justifié.

J'ai la chance d'avoir lu pas mal de livres de vulgarisation scientifique dans ma vie dont beaucoup d'excellents mais celui-là me laissera un souvenir unique et impérissable. Comment un personnage comme Bill Bryson (qui est écrivain-voyageur) peut prétendre raconter « l'histoire de tout » en 600 pages ? Eh bien si, c'est possible, il l'a fait, et de manière absolument incroyable. J'ai rarement appris autant de choses dans un livre, surtout avec un humour aussi décapant et incisif, impossible d'échapper à un ou deux rires tout haut dans mon lit le soir pendant mes lectures ! Ce livre est destiné au grand public mais même sur des sujets scientifiques pourtant familiers, il réussit à nous faire redécouvrir l'histoire des sciences avec son angle de vue bien à lui.

Bref, vous l'aurez compris, si vous êtes curieux, vous devez lire ce livre !
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Je ne peux pas être objective : Bill Bryson est un de mes auteurs fétiches, et "Une histoire de tout, ou presque..." figure dans les six livres que j'emporterais sur une île déserte !
J'aime l'aspect sciences, j'aime la plus de M. Bryson, et j'adore le mélange !
Drôle et ludique, c'est - à mon avis - un petit bijou à mettre entre toutes les mains.
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Ce livre est un ouvrage de vulgarisation scientifique, sur à peu près tout, comme l'indique le titre : le big bang, la planète Terre, l'Homme ou encore la naissance de la vie sur Terre. Les thèmes abordés sont assez variés et toujours très intéressants.

Bill Bryson, comme toujours, est très drôle. Il arrive à nous faire rire sur des sujets a priori peu comiques. Non seulement on en apprend beaucoup sur les sujets abordés, mais l'auteur nous régale avec des petites anecdotes sur les scientifiques eux-mêmes.

Loin de prétendre détenir LA vérité, Bill Bryson donne les faits les plus récents sur les thèmes qu'il aborde : la connaissance avance à petits pas, en se trompant et c'est ce qu'il nous montre.

Une histoire de tout ou presque est un livre à mettre entre toutes les mains !
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Ce sont les images évoquées qui font, je crois, de l'ouvrage de Bryson, un grand livre de vulgarisation scientifique qui mérite de se situer parmi les essentiels. J'ai dévoré, le mot n'est pas trop faible, ses nombreuses pages qui m'ont fait réaliser une incursion pas banale dans l'histoire de l'Univers, de la Terre et de la vie qui s'y trouve. Bryson jongle judicieusement entre l'approche du concept scientifique et sa place dans l'histoire des sciences, et l'anecdote historique qui font des découvertes des oeuvres incarnées de femmes et d'hommes réels. La lecture d'Une histoire de tout, ou presque... donne à l'oeil qui regarde le monde une teinte distincte, un air éclairé.
Lien : http://rivesderives.blogspot..
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une mine d'informations...
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Une histoire de tout ou presque, c'est une histoire de tout ou presque comme l'indique le titre. C'est un livre de vulgarisation scientifique assez complet, qui fait l'état de nos connaissance sur la vie, la matière, l'humain, la terre, l'univers, la nature... et qui surtout raconte comment nous avons obtenu ces connaissances, une histoire des progrès scientifiques, des hommes qui on fait cette connaissance. C'est raconté de manière épique et parfois drôle. On imagine ces savants, sérieux, méticuleux, concentrés sur leur travail, mais en fait on se rencontre qu'il y a un paquet d'allumés, d'autistes Asperger (Newton, Cavendish), de mégalomanes, d'aventuriers, de mal lunés, de jaloux, de savants qui n'ont pas fait d'études, de maladroits... du coup ce livre se lit comme un roman, une lecture totalement addictive et fortement réjouissante, avec quelques pointes de militantisme écolo comme il se doit.
On pourrait juste reprocher de faire la part belle au découvreurs anglo-saxons, et aussi de vouloir simplifier en n'utilisant pas, par exemple, les puissances de 10, alors qu'elles sont si simples à comprendre.
Un livre de vulgarisation scientifique à mettre entre toutes les mains.
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Ce livre explique de manière simple et vivante, avec moules anecdotes pertinentes et images marquantes :
- le cosmos et ses mystères
- La matière jusqu'à ses briques les plus élémentaires
- La naissance de la Terre
- L'apparition de la vie et son développement
- etc.

Bref, de l'infiniment grand à l'infiniment petit, c'est l'aventure de la recherche de la connaissance depuis le XVIIe siècle que nous raconte Bill Bryson : astronomie, physique, chimie, paléontologie, biologie, géologie… tous les grands domaines scientifiques y sont évoqués.

Il a, pour ce livre, reçu le Prix Avensis du meilleur livre de vulgarisation scientifique en 2004 ainsi que le Prix Descartes de la communication scientifique (de la Communauté Européenne) et c'est amplement mérité.

Ceci dit, après tant d'éloges, une seule petite critique : l'auteur est américain et ça se ressent parfois. Il cite bien quelques scientifiques et grands penseurs français, allemands, suédois, etc. mais, sans doute à cause de ses sources anglo-saxonnes, il attribue un peu vite les mérites de découvertes scientifiques à des américains !

Un exemple tout simple :
- il indique que l'australopithèque Lucy aurait été découverte par Donald Johanson.
- En France on entends souvent qu'elle l'a été par Yves Coppens… étrange, non ?
- En fait, l'équipe était internationale (plus de 30 nationalités) et co-dirigée par Donald Johansson, Maurice Taieb et Yves Coppens.

Lien : http://www.6x8.org/2016/09/m..
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Voici un panorama des connaissances fort bien brossé. Un voyage à travers le temps et l'évolution des sciences ainsi que des portraits de ces valeureux contributeurs avec leurs grandeurs et leurs imperfections. Une vulgarisation élégante pour une exploration de tout ou presque…
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