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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Recueil de nouvelles dans lequel nous retrouvons tous les thèmes emblématiques de l'auteur : Dérive alcoolique,vie nocturne, sexe, personnages ayant un petit lutin dans le crâne.
Charles Bukowski a deux principales occupations : boire et baiser.
Pour les moments de récupération il va faire un tour sur les champs de courses de chevaux.
Si cela commence lentement, les moins bonnes nouvelles sont au début, nous retrouvons rapidement le ton Bukowski. Sa gouaille, son franc-parler jusqu'à l'ordure. Un cocktail de cynisme et de fatalisme qui le conduit à tout exécrer.
Faisant fi de ses contradictions, se moquant de types autant à la dérive que lui, il envoie au diable toutes les conventions pour revendiquer un individualisme acharné.
Il fait ses gammes (certains passages seront utilisés pour des romans ultérieurs) en écrivant ces nouvelles, mettant au point son style qui souvent sera copié mais jamais égalé .
Bukowski est un alcoolique : ok
Bukowski est ordurier : encore ok
Mais voilà un auteur qui me fait hurler de rire (ils sont si rares) comme aucun autre.
Je suis certain que dans trente ou quarante ans (si les petits cochons ne me mangent pas) j'aurai toujours plaisir à parcourir ses écrits.
Un écrivain incontournable.
Lire Bukowski ? Toujours !
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Picorées une par une entre mes autres lectures de ces dernières semaines, ces vingt-trois nouvelles regroupées dans Au Sud de nulle part de Charles Bukowski – Traduit par Brice Matthieussent – confortent l'admiration sans limite que j'ai pour cet auteur surdoué.

Mélangeant comme d'habitude sa vie personnelle (quand il met en scène Henri Chinaski dans ses petits boulots alimentaires en attendant le succès de ses nouvelles) et ce regard réaliste et cruel qu'il sait si bien poser sur ses semblables, Buk raconte simplement l'Amérique comme nul autre.

Celle des paumés et des fêlés ; des petites gens et des traine-savates ; des planqués et des lâches ; des obsédés et des dépravés ; des alcoolos et des perfusés ; des accidentés et des morts-vivants.

C'est drôle parfois ; désespéré souvent ; désespérément drôle la plupart du temps ! de toute façon, le maître vous prévient : « Si vous poursuivez votre lecture, la prochaine nouvelle sera peut-être plus gaie. J'espère. » Elle n'en sera cependant jamais moins crade, grossière, provocante, sexuelle, imbibée ou scatologique. Ca choquera - et peut-être lassera - le lecteur prude, mais positionnera le terrain de jeu du fan absolu.

Raconter Bukowski est trop ambitieux pour moi. Juste dire combien le génie de son imagination et la puissance de son style sont brillants suffira. Entre deux beuveries ou deux coups de reins, laissez-vous entraîner dans un combat de boxe contre Hemingway, dans une caravane du far-west, dans les amours inavouables avec un mannequin de vitrine, dans un reportage dantesque en avion ou dans la lubricité décevante d'un démon de foire.

Quant à son art du titre, c'est un délice : « Toi, ta bière et ta célébrité », « Arrête de lorgner mes néné, mister », « le Christ à patins à roulettes », « Tous les trous du cul de la terre et le mien » et j'en passe… du grand art !
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Des nouvelles d'une des périodes de plus grande folie de Bukowski. Un des meilleurs recueils de nouvelles de Buko, du temps où l'esprit continuait de fixer l'étoile quand bien même le monde tombait en ruines alentours. C'en est beaucoup plus émouvant, angoissant, excitant et jouissif que lorsque, le monde s'étant bel et bien rétamé, le désir ne s'accrochant plus nulle part, à moins d'élire un fétiche à la con qui, de son manque d'équivocité, n'est même pas propice à l'humour. Oui, Bukowski est encore témoin et maître de l'époque des romantiques fous et dégueulasses.


Les meilleures nouvelles : Docteur nazi, le diable était en chaleur, Arrêtez de lorgner mes nénés mister, le Christ à patins de roulettes. Et toutes les autres.
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Parce que c'est une journée degueulasse.

Une journée à coller au zinc, comme si que le comptoir était devenu ton meilleur ami, le comptoir ou le poivrot d'à côté, qu'est-ce que ça fait.

Alors tu as laissé tes travers d'adolescente, pas d'alcool, pas d'hommes ni de femmes pour faire planque-solitude. Pas d'éclats de rire tranchants, pas d'usage de faux et de faux-semblants.

Tu as attrapé l'ami sur l'étagère des B, tu as cherché où tu étais, où tu serais, si t'etais pas à côté de tes pompes. Et c'est Au sud de nulle part qui est venu s'échouer entre tes mains de mauvaise fille.
De mauvaise vie.

Comme Buk, t'es au sud de nulle part. T'as beau la prendre dans tous les sens, cette mauvaise vie, la pendre par les pieds, la plier, la déplier, tu vois bien que ça colle plus vraiment.

T'es Hemingway, K.O debout par le petit nouveau qui se fait la belle avec la jolie fille.
T'es le diable coincé dans une cage par le directeur du cirque, tu supplies le premier clampin qui s'arrête de te sauver les miches.
T'es Hank, Chinaski, Harry, Bill, et tous les autres.
Tu fais le clown sur les bars. Dans des piaules miteuses. Entre les cuisses de femmes presque pas décrépites. T'en demandais pas tant !
Tu fais le clown, pis ça fait plus rire personne.

Merci l'ami.
Parce que c'est une journée degueulasse.
Et que j'avais tellement besoin de la plume désespérée du grand Bukowski pour rire d'en avoir trop pleuré.

Et vous, quel est votre auteur pour les mauvais jours ?
Ou votre rituel ?

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Au sud de nulle part est un recueil emblématique de l'auteur sulfureux et provoquant. Écrivains fauchés, prostituées, voleurs, boxeurs, toubibs nazis et j'en passe, vous allez découvrir une galerie complétement dingue, aussi hilarante qu'effrayante, de toute une fange de la population américaine que les médias préfèrent passer sous silence. Charles Bukowski est le poète des ratés, des coeurs brisés et des laissés pour compte. Mais loin de porter un regard bienveillant et condescendant sur cette faune triste et fauchée, l'écrivain nous décrit avec une subtile arrogance et une émouvante sensibilité tout ce quotidien étouffant et nauséabond. Charles Bukowski a choisi plutôt de rire que de pleurer sur cette existence malheureuse où l'ambition principale se résume à payer le loyer à la fin du mois. 27 nouvelles, et pas une seconde d'ennui.
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Je suis un grand amoureux de la nouvelle. Il y a deux grands auteurs de nouvelles à mes yeux : Bukowski et London. Et ce recueil est le plus percutant de ce bon vieux Charles...
Poésie des ratés, des miséreux, de l'échec, du crade, du moche, de la face putréfiée de l'Amérique... Pas de grandes envolées lyriques ici : réalité crue dans vos gueules. Tout est si laid, et pourtant, au milieu de ses rugissements et de ses vomissements, Bukowski fait briller un petit quelque chose, un je-ne-sais-quoi imperceptible... Après tout, la vie c'est sans doute mieux que rien.
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Mon premier livre de Bukowski. Un style acéré de sa propre existence. J'ai aimé chaque nouvelles (bien que les histoires soient d'un satyrisme impressionnant). Je vais lire les autres livres un peu plus tard... A recommander ! A lire !
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