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EAN : 9782709667388
250 pages
J.-C. Lattès (07/04/2021)
3.67/5   15 notes
Résumé :
Cet été-là, il n’a jamais fait aussi chaud. Alex s’apprête à fêter ses treize ans dans une relative indifférence, coincé entre une mère qui a enterré ses rêves et un père obnubilé par les simulations aériennes. Son seul horizon est la nationale qui longe son village. Heureusement, il y a Jérôme et Sophie, ses meilleurs amis, et les eaux turquoise des Caraïbes, l’ancienne carrière de la commune, un îlot de fraîcheur où ils passent leurs après-midi. Mais quand son pèr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Il s'agit du roman de Maxime Bultot, auteur originaire de mon plat pays et qui a pourtant, déjà, une écriture vraiment agréable à lire. Dès sa parution, ce roman m'avait fait de l'oeil et je l'avais sélectionné dans les livres à paraître. Je n'ai pas été déçue de cette lecture tendre et réaliste.

Alex et sa famille sont des gens banals comme il en existe des millions, de ces gens qui n'attirent pas le regard, qu'on croise sans les regarder. Lors d'un été caniculaire, Alex et sa bande d'amis se voient contraints d'abandonner leur lieu de détente de prédilection (une carrière inondée) à cause de la brute du coin. Pourtant, ils n'ont pas dit leur dernier mot.

Ce portrait d'Alex, 13 ans, est fait avec beaucoup de justesse. Alors que les premiers émois amoureux éclosent, c'est aussi l'âge des questionnements sur la vie et sa place dans la famille. Cette histoire d'amitiés a su m'enjôler par l'écriture fluide de l'auteur ainsi que par sa manière de transmettre la moiteur de cet été caniculaire au travers d'un roman rafraîchissant..

La collection « La grenade » des Editions JC Lattès est consacrée aux premiers romans. Je suis certaine qu'elle sera le vivier des futurs talents de demain !
Lien : https://www.musemaniasbooks...
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Les vacances s'annoncent chaudes et ennuyeuses dans la famille 'groseille' d'Alex. Il y a heureusement les copains, Jérôme, collectionneur compulsif, et Sophie au rire irrésistible et aussi les 'Caraïbes', carrière inondée et sous la coupe du méchant Marko.

L'intrigue reste légère et bien menée.

J'ai adoré le personnage du père chômeur un peu con mais qui tente d'en imposer à la famille, son rouge primé et les clopes fumées en cachette, scotché 8 heures sur le simulateur du PC avant d'atterrir à New York!
Un rôle qui serait idéal pour notre Poelvoorde national!
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Des bandes de jeunes se disputent le territoire d'une ancienne carrière. Portraits à vif de grands adolescents qui cherchent leur voie, pour sortir d'un milieu familial où ils ne s'épanouissent pas. Un premier roman au style fluide mais qui, malgré ses qualités, m'a semblé trop lisse pour que je m'y accroche.

« L'année la plus chaude » est le premier roman d'un trentenaire belge, Maxime Bultot, qui travaille dans le milieu du cinéma, où il a été réalisateur, scénariste et assistant metteur en scène. JC Lattès l'a publié sous son label « La grenade », dédié aux premiers romans (« une explosion de nouvelles voix destinées à des lecteurs de tous âges et tous horizons, guidées par une seule boussole: la sincérité »).

Si je comprends bien l'une de ses interviews, le point de départ de ce roman est un lieu: une étendue d'eau recouvrant une ancienne carrière que l'auteur situe en un lieu imprécis De Belgique mais qui lui a été inspirée par une ancienne carrière de craie au nord de Paris, le Lac des ciments. le magnifique bleu turquoise de son eau transparente a inspiré son nom dans le roman: « les Caraïbes ».

Cette carrière difficile d'accès est le repère de bandes de jeunes, qui se disputent la maîtrise de l'endroit. C'est l'été, il fait chaud… En plongeant pour relever un défi, l'un deux découvre un objet précieux, qu'ils se disputeront.

On trouve dans le texte des histoires d'amitiés, des histoires de jeunes qui se battent pour leurs idéaux, dans le milieu non épanouissant d'une famille où les parents vivent à la marge. « Ce premier roman drôle et amer est un cri de rage contre la monotonie et l'ennui, contre cette vie trop étriquée pour les rêves, contre la croyance que jamais rien ne peut changer », peut-on lire sur la quatrième de couverture. Il y a de ça, oui; mais si j'ai senti la rage, je n'ai pas entendu le cri. le texte est écrit d'une belle plume, fluide et dynamique, je l'ai lu sans la moindre lassitude, mais malheureusement, le texte m'a paru trop lisse, sans une petite pointe qui aurait dépasser pour m'accrocher. Peut-être qu'inconsciemment, j'ai été déçu en le mesurant à l'aune d'une autre histoire de jeunes dans un été chaud, « Débâcle », de la belge Lize Spit, même si je ne doute pas que certains lecteurs de ce livre controversé me retourneront la remarque en préférant le côté assurément plus modéré de « L'année la plus chaude ».

Peut-être que le roman suivant de Maxime Bultot me suscitera l'enthousiasme pour les auteurs belges que je suis toujours heureux de partager !
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Alex a 13 ans, un père qui passe son temps à faire voler des avions sur son ordinateur, une mère désabusée et un frère plus jeune, son éternel complice. Sa famille dysfonctionne et, pour s'évader d'un quotidien trop morose, il rejoint ses amis, Jérôme et Sophie, pour plonger et chercher des trésors dans Les Caraïbes. Les Caraïbes, avec ses eaux turquoises, c'est l'ancienne carrière inondée du village. C'est leur bouffée d'oxygène. Jusqu'au jour où Marco, le caïd du village, leur en interdit l'entrée, au moment même où Alex y fait une incroyable découverte.

J'ai pris beaucoup de plaisir à lire le roman de Maxime Bultot. L'intrigue est très ancrée dans le réel (même si le village d'Alex n'est pas localisé précisément et que l'époque à laquelle se situe le récit est volontairement floue) car tout un tas de petits détails rendent le récit vraisemblable. J'ai plusieurs fois souri, un peu nostalgique, car certains détails ont fait remonter des souvenirs de ma propre enfance : les sandales bleues en plastique qui vous coupent la malléole, la mère qui éteint l'ordi en le débranchant pour que les enfants arrêtent de jouer, les gendarmes qui combattent des extraterrestres…
Le style de l'auteur est fluide, un brin caustique et piquant, avec des petites touches d'humour grinçant. Il faut dire que le jeune Alex a l'esprit vif et critique et qu'il porte déjà un regard très juste et désabusé sur sa famille. Son histoire est touchante : c'est une belle histoire d'amitié qui évoque l'étape difficile du passage de l'enfance à l'adolescence, la fin de l'innocence et la perte des illusions sur les adultes et la famille.

Ce premier roman de Maxime Bultot vaut vraiment la peine qu'on s'y plonge, que l'on soit ado ou déjà adulte d'ailleurs !

(Centre culturel de Huy, « Les Matins du Livre », février 2022)
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Un été chaud au cours duquel Alex fête ses treize ans avec une mère en proie à la dépression ayant des envies d'ailleurs et, un père au chômage noyant son chagrin dans l'alcool. Accompagné de ses deux acolytes  Jérôme et Sophie, et de son petit frère Thomas, il occupe ses journées à collectionner les objets trouvés dans l'ancienne carrière de la commune qu'ils ont rebaptisé les Caraïbes ! Mais un jour Marko, la brute du quartier, décide de privatiser les Caraïbes. Jérôme est déprimé par la perte de leur espace de liberté, Alex va essayer de trouver une solution pour sortir de ce climat pesant rêvant d'ouvrir un musée de tous ces objets accumulés. Et il va trouver un objet qui risque bien de tout changer...

Un premier roman qui nous conte une parenthèse estivale dans la vie de ces adolescents qui occupent leur été, gèrent leur famille, leurs rivalités, leurs premiers émois... La plume est très agréable, on ne voit pas pas les pages défiler. Derrière un ton léger et empreint d'humour, on ressent toute la moiteur de cet été caniculaire et l'oppression des sujets douloureux soulevés.
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critiques presse (1)
LaLibreBelgique
28 mai 2021
D'une plume décalée et enlevée, Maxime Bultot narre une enfance qui s'éloigne de l'âge tendre. "L'année la plus chaude", un attachant et rafraîchissant premier roman.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Je sors mon vélo dans le jour naissant. Les premiers coups de pédales réveillent mes mollets endoloris, le vent m’enrobe de sa fraîcheur. Je parcours les chemins endormis et contemple la campagne qui repose avant les attaques que les rayons du soleil ne tarderont pas à lancer. Je comprends pourquoi le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt : ils sont les seuls à le parcourir. Tout est encore possible, rien ne s’oppose à leurs mouvements. (P.67)
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On a longtemps dit que Marko était un imbécile. Une brute tout court, comme s’il se définissait uniquement par sa force. La mère de Jérôme nous a expliqué qu’il est surtout une âme brisée. Il a pris sur lui cette absence de père, cette mère en détresse, un surpoids avec lequel il se bat, et les moqueries qui s’ensuivent. On sait qu’il lutte avec ses fragilités, que la force comble les failles béantes qui creusent son âme. Mieux vaut démontrer sa puissance que de laisser les autres voir à travers vous. Les coups que Marko porte sont des coups contre les vies auxquelles il ne peut prétendre. Quand Marko vous frappe, il frappe ce que vous représentez. Cette famille dans laquelle vous vivez, cette chance que vous êtes étalez sous son nez sans considération. (p.126)
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Moi, je me suis rendu compte que personne, et mon père en premier, ne savait rien. Les adultes prétendent connaître la voie. En réalité, ils improvisent, naviguent à vue. Alors, leurs avis sur comment mener ma vie, ça fait longtemps que je ne m’y intéresse plus.
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J’aurais pu m’arrêter là, renoncer à ce combat, mais Papa m’a appris à ne pas abandonner avant la bataille. David a gagné contre Goliath, lui. C’était il y a tellement longtemps. En me rapprochant de l’eau, je pense à tous les petits David écrabouillés depuis. (p.46)
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Marko et ses amis ont installé un panneau en carton : INTERDIT Propriété de Marko et fils. Je sors un marqueur de mon sac et ajoute de putes à la fin de leur avertissement. Ça les fera causer au moins.
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Videos de Maxime Bultot (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Maxime Bultot
Faire attention aux ondes, que Juliette ne supporte pas, entraînant ses parents à quitter la ville. Traverser la canicule, pour Alex et ses parents. La touffeur de l'été, la condition pavillonnaire, les affres de l'adolescence et les étincelles familiales qu'elle suscite, autant de points communs entre les deux romans doux amers que l'on doit à Mathilde Alet et à Maxime Bultot, nouvelle voix repérée par la collection La Grenade, dont c'est le premier texte.
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