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EAN : 9782021429053
192 pages
Seuil (14/08/2019)
3.46/5   324 notes
Résumé :
Il s'appelait Denis. Il était enchanté.
Nous ne nous connaissions pas. Enfin, de toute évidence, je ne le connaissais pas, mais lui savait fort bien qui j'étais.
Une jeune femme reçoit un message sur Facebook. C'est l'amorce d'un piège suffocant à l'heure du numérique, quand la fatalité n'a d'autre nom qu'un insidieux et inexorable harcèlement.
Dans ce roman âpre, où la narratrice ne se dessine qu'au travers d'agressions accumulées, de messages ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (77) Voir plus Ajouter une critique
3,46

sur 324 notes
La narratrice est une jeune et jolie journaliste sur une chaîne publique, une chroniqueuse qui ne mâche pas ses mots dans ses prises de position à la radio.
Denis est un de ses admirateurs, il la suit fidèlement sur les réseaux sociaux et ne manque pas de le lui faire savoir. Il entame avec elle un quasi-monologue à coups de messages où il lui raconte sa vie de bon père de famille travailleur et responsable, qui lâche quand même sa part d'ombre sur son blog tendance machiste raciste très à droite (Poutine est son autre idole). Des messages auxquels la narratrice répond de loin en loin, parce qu'elle est polie et bien élevée. Denis continue, pousse plus loin le bouchon de la drague ("mais en tout bien tout honneur"), accompagnant sa logorrhée de blagounettes pas drôles et de smileys puérils, et d'une dose d'auto-dérision histoire de montrer qu'il ne se prend tout de même pas pour le nombril du monde. Bref, le parfait boulet crétin. Mais loin d'être inoffensif.
Quelque temps après avoir accepté sa demande d'amitié virtuelle, la narratrice, soûlée par l'insistance lourdingue du pignouf, l'éjecte de sa liste d'amis puis le bloque carrément. Offense suprême pour lui et emballement de la spirale infernale pour elle, désormais victime du harcèlement odieux d'un Denis déchaîné (à croire que son seul but depuis le début était de se faire rejeter par la narratrice pour avoir enfin un prétexte pour vomir à la face du monde toute sa frustration de loser minable. Mais c'est une autre histoire).
La descente aux enfers est vertigineuse et interminable, la narratrice perd tout, son travail, ses amis, son compagnon, sa santé, son envie de vivre.
Cette histoire est réellement arrivée à Myriam Leroy il y a quelques années. Difficile donc de "critiquer" ce contenu, autobiographique, sinon pour en dire que ce texte est glaçant et donne envie de fuir sans plus attendre les réseaux sociaux. Evidemment tout le monde n'est pas célèbre et n'est donc pas exposé aux harceleurs de la même façon. Mais quand même, la méchanceté et la bêtise sont partout...
Quant à la forme, je l'ai trouvée originale, faite uniquement de discours rapportés, ceux de Denis, des amis, des médecins, des autorités,... Cela met la narratrice à distance de sa propre histoire mais n'empêche pas le lecteur de ressentir en plein l'enfer qu'elle a dû vivre. Elle décrit très bien le mécanisme, l'engrenage insidieux du harcèlement en ligne et de la manipulation, qui commence avec un message faussement innocent mais insignifiant, et aboutit à une perversité inouïe. Un texte cinglant, oppressant et inconfortable, qui interroge : qu'aurais-je fait à la place de son entourage ? Et surtout, à sa place à elle, aurais-je laissé les choses déraper aussi loin ?

En partenariat avec les Editions Points via une opération Masse Critique de Babelio.
Lien : https://voyagesaufildespages..
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Brillante journaliste, la trentaine épanouie et le physique avenant, la narratrice accepte Denis sur Facebook. Denis, proprio du compte Denis la menace, qui n'a aucune intention de drague mais qui veut juste discuter avec quelqu'un de son niveau intellectuel.

Belle surprise que ce roman sur le harcèlement 2.0. D'une construction originale , ce sont de courts paragraphes traitant de l'évolution de la relation entre Denis et la journaliste, ce roman nous monte l'impact dévastateur des réseaux sociaux .
Alors , certes , ce ne doit pas être ni le premier ni le dernier livre à traiter de ce phénomène . Mais ici, c'est bien fait, avec l'intervention de la justice , la question de l'anonymat et l'impunité attenante, la banalisation des "haters" mais aussi le dérèglement physique et psychologique qui peut en découler.

On peut arguer que l'auteure utilise des ficelles un peu grosses , que la journaliste est finalement un peu con d'être tombée dans le panneau. Il n'empêche , lors de chaque descente aux enfers d'un être humain , descente à la quelle rien ne prédestinait, il y a un alignement de planètes , une négligence , une erreur . Tout cela est bien traduit ici.

Enfin , ce livre est aussi l'occasion de côtoyer un crétin pur jus , vous voyez un de ceux pour qui les femmes sont à la maison ou des putes et qui ne peuvent réussir qu'à grand coup de génuflexions , trop connes sinon, pour qui les arabes , les juifs , les noirs , tout ça ça pollue l'air du bon blanc chrétien, enfin bon , vous voyez l'idée . Tout ça sera bientôt exposé dans un programme électoral pour ceux qui voudraient des précisions.

Certes peut être un peu trop cliché par instant , ce livre met le doigt de façon intelligente et originale sur un des fléaux du XXIème (en plus de la circulation en toute liberté des gros cons de fachos). Sa plume, 2.0 elle aussi, est un atout supplémentaire, de même que son expérience personnelle qui lui a servi pour écrire son texte. Et entrouvrir des portes au fil de la lecture est tout à son honneur .
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Pour simplifier la compréhension, nous appellerons la narratrice, Narra.

Narra est une jeune et jolie journaliste chroniqueuse ne manquant pas de mordant.

Denis contacte Narra sur facebook pour qu'elle l'accepte comme « ami ». Il trace d'elle un portrait on ne peut plus flatteur.

Il la pare de toutes les qualités… du moins au début… Il lui raconte sa vie et n'hésite pas à lui faire des confidences (très perso). Il prétend être âgé de 49 ans, un fils de 7 ans qu'il adore et il est marié à une femme banale mais avec laquelle il forme un couple solide. Il est employé par une firme pharmaceutique où il fait un travail qui n'est guère passionnant, mais qui paie bien. Il s'éclate vraiment sur sa page Facebook « Denis la Menace » où il effectue ses critiques, essentiellement de cinéma. Là, il se lâche. Il peut « être vraiment lui-même » !

Narra évite autant que possible de réagir à ses messages. Il l'invite à prendre un verre, comme s'ils étaient déjà intimes. Elle ne réagit pas à cette invitation souvent répétée. Même s'il déplore qu'elle travaille pour la « Pravda », c'est ainsi qu'il nomme la radio-télévision de service public pour laquelle Narra travaille, il comprend. « Il ne la juge pas. Il faut bien bouffer. » Il like pratiquement tout ce qu'elle publie. Un jour, il la croise « pour du vrai » dans une salle de concert où il ne s'attendait pas du tout à la trouver là…

Malgré l'admiration qu'il lui porte, il voudrait lui faire une toute petite remarque car dans l'émission du samedi, elle s'est permise d'ironiser sur un maire qui avait fait placer un dispositif anti-SDF…


Critique :

Myriam Leroy a transformé en roman des faits qu'elle a malheureusement vécus de très près. le harcèlement par un fan qui passe de la plus grande admiration à la haine totale, lui pourrissant la vie autant qu'il peut.

La narration de Myriam nous rapporte de façon claire et vivante les propos de son harceleur, un troll de la pire espèce, ainsi que les commentaires des abrutis, presque exclusivement des hommes, tous empreints d'idées racistes, xénophobes, homophobes… Ils ont des idées très précises sur la place que doivent occuper les femmes dans la société, ils détestent les gens de gauche, responsables de tous les maux (tous les journalistes sont de sales gauchistes) et ils admirent les hommes « qui en ont » (Vladimir, tu as ici de grands fans).

Qui ne s'est jamais égaré sur un réseau social ? Facebook et d'autres réseaux sociaux offrent des tribunes à tous ces déverseurs de haine. En lisant le « roman » de Myriam Leroy, impossible de ne pas retrouver ces discours rabâchés sans relâche par ces vomisseurs de propos graveleux dont la prose recueille toujours des « likes » d'autres semblables dégénérés, frustrés d'avoir raté leur vie.

Mais Myriam va plus loin : elle n'omet pas les réactions du compagnon de la narratrice, ainsi que celles de son entourage, des avocats qu'elle consulte, des policiers auprès de qui elle porte plainte… Et des médecins et autres guérisseurs… La narratrice a les yeux rouges : ce n'est pas qu'un problème d'esthétique ! Cela lui crée plus qu'une gêne. Elle passe entre les pattes d'un tas de charlatans, tous plus coûteux les-uns que les autres, sans aucun effet…

Trop c'est trop… La narratrice s'effondre… Va-t-elle un jour pouvoir se relever ?

Un livre qui se lit d'une traite en quelques heures.
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Un roman basé sur une expérience traumatisante vécue par Myriam Leroy sur les réseaux sociaux il y a quelques années.
Texte fort, qui suscite la réflexion sur l'usage que font certains de ces sites, ils peuvent y déverser leur haine, s'introduire dans la vie des autres même si tout est virtuel, tout est permis : les remarques sexistes, racistes, homophobes, les critiques des bobos et des écolos... et même quand il n'y a pas de haine - comme au début du récit - l'intrusion gêne, la narratrice se fait “liker” tout ce qu'elle poste, se fait inviter á prendre un café “en tout bien, tout honneur” par cet inconnu qui sait tout d'elle.
le passage de l'admiration à la haine se produira lorsqu'elle ose le retirer de la liste de ses amis.

Myriam Leroy nous montre que cet épisode a pourri sa vie, comment elle n'a pu être secourue par personne, ni par ses amis, ni par son compagnon, ni par les autorités.
Et elle nous le montre par les paroles des autres, de son “ami Facebook”, des amis des amis de celui-ci, de ses amis à elle...

Je confesse être adepte des réseaux sociaux, je suis sûr Facebook, Twitter et Instagram et je suis souvent écoeuré de voir à quel point ces réseaux peuvent être un vecteur de haine et d'insultes.
J'ai appris à faire le tri mais au contraire de Myriam Leroy, je ne suis pas connu comme elle et n'ai donc pas eu à souffrir de cyber-harcèlement...

Personnellement, contrairement à plusieurs critiques précédentes, j'ai ressenti une empathie certaine pour ce qu'elle a vécu. Son malaise grandit de page en page et m'a touché.
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CYBERHARCELEMENT PARANOÏA FOLIE

Myriam Leroy, Chroniqueuse belge d'une radio de la RTBF, a été victime de cyberharcelement suite à la diffusion d'une chronique dans laquelle elle égratignait Dieudonné. Les fans du monsieur s'en sont donné à coeur joie.

C'est de cette expérience que naitra "les yeux rouges". Une chroniqueuse bien de sa personne accepte de discuter avec un fan dégoulinant à tendances extrême droite... et quand il dégouline trop, elle le vire de son facebook.
De là, le fan se transforme en harceleur, en diffameur, elle voit ses photos détournées et son visage dégoulinant de sperme et les likes, les commentaires des haters, et de ceux qui ne se rendent pas compte aussi du mal que cela entraine. L'anonymat du net les protège.
Elle est seule, personne ne l'aide, la médecine, les charlatans ne l'aident pas, ses amis ne 'aident pas, son conjoint ne l'aide pas. Ils lui disent de s'en foutre, mais comment s'en foutre. la justice ne l'aide pas, elle a autre chose à foutre la justice.

"Les yeux rouges" c'est avant tout une atmosphère lourde, une spirale qui va engouffrer l'héroïne. Un mur que l'on voir arriver et que l'on ne peut que percuter. C'est un récit poignant sur la déchéance que d'autres infligent à cause du net et des réseaux. C'est un récit où le harceleur se pose en victime et la harcelée devient folle.

C'est enfin un récit où pointe la vérité de ce que beaucoup de femmes subissent. pas mal franchement.
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critiques presse (3)
LaPresse
12 novembre 2019
La construction, la forme, l’écriture… Tout de ce second roman de Myriam Leroy est atypique, surprenant. Enfin, on dit roman, mais il s’agit plutôt de son histoire. Celle du harcèlement virtuel que la journaliste et écrivaine belge aura subi, incessant. Et dont elle rend compte dans ce récit tranchant.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Actualitte
04 octobre 2019
Original et rondement mené, le second roman de Myriam Leroy offre une plongée vivifiante dans une des facettes de notre modernité galopante. Envolé, enjoué, le récit est mené au rythme haletant des échanges, émojis à l’appui, et il nous entraîne dans sa ronde infernale pour nous laisser ensuite pantois et interrogatifs.
Lire la critique sur le site : Actualitte
LeSoir
20 août 2019
Dans ce livre fort, dur, implacable qu’est « Les yeux rouges », Myriam Leroy dénonce l’ère de l’agression anonyme et humiliante du harcèlement virtuel.
Lire la critique sur le site : LeSoir
Citations et extraits (36) Voir plus Ajouter une citation
Qu’ils crèvent. Les toubibs, les flics, les collègues, le juge, (...) tous les confrères qui n’ont pas jugé bon de rectifier, les amis, les copains, ceux qui conseillaient de penser à autre chose, ceux qui parlaient de volonté, ceux qui ont dit qu’il n’y avait qu’à moi que ça pouvait arriver, le docteur Suarez, l’homéopathe avec son lait de dauphin, la diva des urgences, l’autre bohémienne avec son tuyau dans le cul, tous ces charlatans qui se nourrissent à la mamelle de la détresse humaine, et puis toi qui n’avais rien vu, (...) toi qui likais, lollais, toi qui n’avais pas jugé pertinent d’ôter Denis de tes contacts, toi qui regardais faire, toi qui es ami avec lui (...) qui trouves tolérable de le tolérer, toi qui dis ne pas partager ses idées mais le lire pour son avis sur le ciné, toi qui le trouves marrant, outrancier mais marrant, toi qui trouves qu’il y a pire dans la vie, qu’il suffit de ne pas aller lire, toi qui es solidaire mais en silence parce que tu n’as pas envie de te faire insulter à ton tour, toi qui m’envoies beaucoup d’amour oui vraiment, love, et de la paix, de la sagesse et des cœurs avec les doigts, toi qui trouves qu’à l’échelle de la famine dans la corne de l’Afrique nos combats de féministes de salon sont risibles, toi qui me ramènes sans cesse à la Syrie, toi qui estimes que toutes les opinions sont bonnes à dire, toi qui trouves qu’il y a plus urgent à traiter devant les tribunaux, toi qui te dis anar jusqu’au trognon et qui dès lors es contre toute forme de police de la pensée, toi qui penses qu’il n’y a pas de fumée sans feu, ...
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"Il s'appelait Denis. Il était enchanté.
Nous ne nous connaissions pas. Enfin, de toute évident, je ne le connaissais pas, mais lui savait fort bien qui j'étais".

La narratrice est journaliste et travaille pour une radio du service publique.
Elle semble être belle, avoir la trentaine et piquante lorsqu'elle exerce son travail.

Lorsque Denis l'aborde sur Facebook et la demande en amie, elle accepte. Sur un ton toujours flatteur, il l'apprécie en tant que journaliste, pour son travail, lui, le critique ciné sur sa page "Denis La Menace".
Il lui parle alors de sa femme, de son fils, de son métier … bref, de sa vie. Poliment, elle répond.
Cependant, lorsqu'il l'invite prendre un verre, elle esquive, elle est en couple.
Puis lorsque cette "relation" semble déraper, qu'il l'écorche sur sa page suite à une chronique à la radio, elle le retire de sa liste d'amis.
Denis ne l'entendra toutefois pas de cette oreille, et d'idole à ses yeux, la narratrice alors deviendra le bouc émissaire de chacune de ses publications.

Le harcèlement 2.0, tel est l'objet de ce roman de Myriam Leroy, victime elle aussi par le passé de ce genre de faits, après une chronique très critique vis-à-vis d'un humoriste.

Lorsqu'on se plonge dans le roman, on comprend vite que le Denis il n'est pas très clair. Ses émoticônes à chaque phrase, sa page facebook, ses raccourcis et ses jugements… On a envie de dire: ne répond pas, envoie le paître. Myriam Leroy nous entraîne dans ce tourbillon de haine, dans la solitude de la narratrice qui après tout "a du bien le chercher", dans ce sexisme quotidien et public auquel personne ne réagit.

En y repensant, je me suis rappelée les commentaires que l'on peut lire sur les réseaux sociaux sous les articles mis en ligne par les journaux : Manifestations, décès, procès, fait divers, réforme… quelque soit le sujet, on peux constater systématiquement de nombreuses contestations haineuses, beaucoup d'irrespects entre les commentateurs entre eux mais aussi envers les sujets de l'article et parfois certaines insultes.

Des Denis, il en existe des milliers sur la toile et même si leur audience est relativement limité (Denis récolte à un moment dans le roman 64 likes), l'impact sur les cibles visées peut être énorme.

Bref, un roman intéressant qui fera réfléchir chacun de ses lecteurs sur nos actions ou non lorsque nous sommes sur la toile.
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Sandrine :

"Ouais, clair, c'était illégal. Mais les flics, putain, elle les vomissait, les flics n'étaient qu'un visage de plus de la domination masculine, la justice était une institution patriarcale, tout ce petit monde était de mèche, ils se tenaient, les harceleurs, les policiers, les avocats, les journalistes, et elle se demandait si ça valait bien la peine de mettre le doigt dans la machine, parce que des luttes, elle en avait déjà tant et plus à mener et était-ce vraiment celle-là qui était prioritaire ?"
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Salomé :
"Mais enfin mais pourquoi ne virais-je pas ce mec de mes contacts Facebook s'il me faisait chier à ce point, s'exaspérait Salomé ? S'il me mettait si mal à l'aise, je n'avais qu'à l'éjecter et le bloquer. C'était logique, non ? C'était ce qu'elle ferait, elle. Quel avantage avais-je à garder ce con parmi mes amis ? S'il me saccageait l'humeur avec ce qu'il racontait ? Il fallait que je le recadre s'il partait en roue libre. Parce que comment pouvait-il déduire qu'il allait trop loin si je ne le lui disais jamais ? Qu'est-ce qui me retenait, de quoi avais-je la trouille ? Des représailles ?"
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Oui non, OK, qu’IL me cherche des poux comme ça publiquement mais enfin ça n’était sans doute pas parti de nulle part, il devait bien y avoir un contentieux entre nous, un passif, il ne pouvait admettre qu’un mec, même s’il était pas tout juste dans sa tête, passe ses journées à m’insulter sans qu’il ne se soit rien passé, il ne disait pas forcément que j’avais provoqué l’affaire, juste qu’il avait du y avoir quelque chose, un big bang originel, il y avait toujours un big bang originel, même un truc mineur, pas nécessairement une ouverture d’hostilités de ma part mais un truc, oui, un truc qui avait dû lui aller très loin, le remuer très profond pour qu’il nourrisse une telle obsession.
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