Une tache sur l'éternité

Il est difficile pour moi de commenter un livre de James Lee Burke, car je suis conscient que je manque de réalisme et de recul sur mon analyse.
Je ne vous cache pas que James Lee Burke est mon auteur préféré...
C'est toujours avec un plaisir non feint, que je savoure les "Robicheaux" tout comme je savourerais un Single malt hors d'âge...
Ça peut paraître exagéré pour certains, mais nous avons tous nos défauts, non ? et je consomme avec modération mes "Burke" et le Whisky aussi, surtout le Whisky....

Une tâche pour l'Éternité est un joyau.... La présence d'Alafair renforce la beauté de l'histoire.
Je ne tiens pas à raconter en long et en large le fil de l'histoire... Il faut déjà avoir lu les précédents "Robicheaux" pour savourer Une tâche pour l'Éternité.... comme pour certains Single malts : ils s'apprécient si votre palais à déjà goûté aux effluves délicates du malt tourbé....

En conclusion, je regrette qu'il n'existe que 5 étoiles pour les notations car il y a vraiment des livres d'exceptions...

Redevenu officier de police dans la petite ville de New Iberia, Dave Robichaud est remarié à un amour de jeunesse, Bootsie, ils vivent ensemble avec sa sa fille adoptive Alafair.
Robichaud enquête sur le meurtre sauvage d'un de ses collègues car le crime a eu lieu au domicile de Weldom Sonnier, ami d'enfance de Dave. Car Dave Robicheaux connaît la famille Sonnier depuis toujours, une famille qui a connu de nombreux malheurs. Dave a le sentiment qu'il leur faut aujourd'hui rendre des comptes et exorciser à jamais un passé maudit qui resurgit.


Au-delà d'intrigues extrêmement bien construite Burke reprend dans ce roman les de grands thèmes qui lui sont chers comme la violence, la mémoire, la persistance du racisme en Louisiane. Mais ce que l'on aime aussi c'est la personnalité de son héros Dave Robichaud policier autrefois détruit par l'alcool qui se reconstruit et qui trouve enfin une vraie famille. C'est tout cet ensemble de choses qui fait toute la force de l' oeuvre de Bruke




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Souvent appelé "Faulkner du polar", Burke est incontestablement le maître du style et de l'ambiance en matière de policier.

La Nouvelle-Orléans, Baton-Rouge. Sur fond de longue tension raciale, tension religieuse et de Jazz, Burke nous fait ressentir la Nouvelle-Orléans des années 80. Dave Robicheaux, un de ses inspecteurs récurrents doit alors faire face à une intrigue qui mêle prédicateurs, sectes, pétrole, jazz dans des contrées où l'alcool à comme souvent pris des droits importants.

C'est le premier livre de James Lee Burke que j'ai eu l'occasion du lire. Malgré le temps nécessaire avant d'entrer dans le coeur de l'action, ce livre à été une pure claque. Depuis, j'ai lu l'intégrale des aventures de Dave Rocicheaux (dont 6 livres d'affilés en 7 jours, c'est dire si ça m'a plu !)

Robicheaux connait bien la famille Sonnier. Dave a servi au Vietnam avec Lyle Sonnier, il a été à l'école avec Weldon et a été l'amant de Drew à une époque. Une nuit, la maison de cette famille va être la cible de mystérieux bandits. Une fois entrés dans la maison, ils vont saccager l'habitation. L'inspecteur Dave Robicheaux va alors creuser pour comprendre cette affaire et remuer le passé des Sonnier. Je découvre la plume de James Lee Burke avec ce roman noir magnifique et je dois reconnaitre que je suis conquis. L'auteur campe des personnages complexes et toute une atmosphère. En une page et à travers une écriture remarquable, on est au coeur de la scène décrite. On est dans un juste dosage entre les dialogues, les scènes d'action et les passages qui s'attardent sur l'ambiance de la Louisiane ou de la Nouvelle-Orléans. Complexe et très bien amené, "Une tâche sur l'éternité" offre un très bon moment de lecture. Un gros coup de coeur.
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Ce cinquième tome de la série est, une fois de plus, magnifique. Les Sonnier, une famille que Dave Robicheaux connait depuis toujours, incarnent dans ce roman toutes les tares et les folies du sud profond. Au-delà de l'intrigue criminelle, très complexe, James Lee Burke, nous parle ici du racisme, mal endémique du deep south et d'une ferveur religieuse confinant à la folie à travers le personnage de Lyle. Comme à l'accoutumée, l'ensemble est très noir. Seul le personnage d'Alafair apporte une touche d'espoir et d'innocence. le style, proche de Faulkner, est une fois encore merveilleux.

James Lee Burke nous livre une nouvelle enquête de Dave Robicheaux dans les décors habituels de la Louisiane. le style d'écriture me plait toujours autant avec des descriptions superbes de lieux et d'ambiances finement détaillés. Les tourments de Dave emportent le lecteur dans une longue angoisse, que seule la fulgurance des scènes d'action parvient à soulager. Ici Dave se fait beaucoup de souci pour ses proches, alors quand les malfrats des plus cruels s'approche un peu trop de son havre de paix, et de sa famille, Alafair en tête, il va défendre son territoire. Dans ses amis figurent les Sonnier une fratrie de 3 qui ont connu l'enfer d'un père toxique au point de pousser leur mère au suicide. Weldon, l'ancien pilote marines, Lyle, le prècheur, et Drew qui fut un temps la petite amie de Dave, sont sous la menace d'un étrange personnage défiguré. L'enquête part un peu dans tous les sens, l'extrême droite, la mafia, les barons locaux, .. Dave n'a pas trop de l'aide de Clete Purcel et de son fidèle Baptist pour venir à bout de ce tas de boue opaque et violent. Un opus qui met un peu de temps à démarrer mais qui m'a enchanté une fois de plus. La présence d'Alafair avec toute sa fragilité et en même temps sa force de caractère est un pendant salutaire et génial à cette histoire cruelle et sordide.

Il est clair que chez Robicheaux , le passé est toxique (la pluspart du temps) . Outre le Vietnam , l'enfance, l'alcool , les vieux copains sont aussi de sacrés boulet . Et la famille Sonnier dans le style déglingue se pose un peu là ! Pour découvrir les raisons des persécutions qu'ils subissent Dave se plonge dans un puant marécage (Louisiane oblige !) où grouillent des méchants qui font passer les alligators pour des bisounours . Mais Robicheaux ne se laisse jamais démonter et il y a toujours Clete pour donner un coup de main (contondant et dans la tête des malfrats la plupart du temps)