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3,71

sur 317 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ce livre est un ovni littéraire...non pas sur le style mais plutôt sur le fond. Avec sa liberté de ton et son humour décalé, Augusten Burroughs m'a menée sur une grande palette d'émotions, depuis le sourire jusqu'à la tristesse. Est-ce là un roman ou une autobiographie ? Une fois le doute dissipé, on se rend compte qu'il s'agit bien de sa vie, de son enfance et de son adolescence, relatée sans retenue ni équivoque. A un point tel d'ailleurs que j'en ai été gênée et troublée, comment a-t-il pu s'en sortir indemne ? Comment une enfance aussi chaotique peut-elle être relatée avec tant de détachement, d'intelligence introspective et d'humour ? Car il nous dit tout : la folie de sa mère, l'abandon par le père, la famille d'accueil décalée voire décadente. Il nous confie aussi son homosexualité et la découverte d'une vie intime dans les bras d'un homme plus âgé que lui, dans une relation à la fois sordide et remplie de sentiments.
Ce jeune homme se construit seul, son attention toujours plus portée sur les autres que sur lui-même, apprenant la vie, souvent à ses dépens. Il est livré à lui-même, vivant parfois sa liberté comme une entrave, se structurant par l'écriture de son journal intime et ses rêves de magnat des soins capillaires.
"Le problème, quand on a personne pour vous dire ce qu'il faut faire, c'est qu'il n'y a personne pour vous dire ce qu'il ne faut pas faire"
Passée la surprise, parfois le malaise, l'empathie s'installe, une affection sincère se développe pour cet auteur pas comme les autres, et, arrivée aux dernières lignes, je me suis dit que l'existence même de ce livre était un petit miracle en soi. Et il est arrivé par chance dans ma bibliothèque...
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Dans son journal, le jeune Augusten un peu gay et fort coincé raconte son arrivée dans la folle maison Finch, celle du psy de sa mère et tout aussi cinglé!

Burroughs est certainement doué pour écrire avec humour et imagination des scénarios de série américaine... C'est agréable mais je regrette que cette usine à gags assez lourds efface toute la sensibilité de la première partie.

(Vous assisterez à tout ce que vous pouvez imaginer de pire dans un hôpital psychiatrique, gosse chiant sur le tapis, grattage de pellicules, ... et il surenchérit avec fellations, mycoses vaginales, sodomie, le père lisant son avenir dans ses étrons et les exposant sur la table de pique-nique...)
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Ahh je peux vous assurer que je ne me suis pas ennuyée pendant la lecture de ce roman! C'est à la fois tragique et comique! Et je pense lire d'autres ouvrages de l'auteur.
Voilà une histoire vraiment incroyable! On se dit que cela ne peut être vrai tant les personnages qui sont censés tenir un rôle parental sont loufoques, dérangeants, étranges parfois! On se dit: "non ce n'est pas possible!". L'enfance d'Augustin sera stupéfiante!
Ses parents se séparent et sa maman le confie à son psychiatre, le Dr Finch. N'imaginez pas un psychiatre aux règles éducatives structurées, imaginez plutôt une éducation sans limites, sans retenues, sans contraintes, pour autant je ne pourrais pas écrire le mot "libre" tant il ne me semble pas approprié à la situation.
La vie dans la maison du Dr Finch semble dénuée de règles. Augustin ne veut pas aller à l'école... Hop, son tuteur va imaginer une alternative qui ne va pas louper (mais qui n'est pas sans danger!). le plafond de la cuisine est trop bas, hop, on s'y attaque pour y faire une grande ouverture sur le ciel. Etc...
Les évènements s'enchaînent, parfois graves, parfois amusants. Augusten deviendra donc écrivain et franchement, on se dit que l'esprit humain a sacrément de ressources et d'élasticité!
Lien : http://lejournaldechrys.blog..
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ça aurait pu être lourd, glauque, insupportable mais Augusten Burroughs en a fait un livre drôle et enlevé.
Etrangement, de savoir que ce roman est inspiré de sa propre vie, Augusten m'en a rendu la lecture plus supportable. Et pourtant quelles violences dans les réactions des adultes que cet enfant ne demande qu'à aimer, quel abandon cruel à lui même. Comment peut on grandir dans une telle saleté ? Que de questions ? et une seule réponse : la vie est plus forte que tout et Augusten s'en sort avec ses propres moyens, avec des frères et soeurs d'adoption.
Dans un style cru et imagé, qui ne nous épargne aucun détail même les plus insupportables, Augusten nous livre un livre fort dont on ne ressort pas indemne.
Lien : http://keskonfe.eklablog.com..
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L'enfance d'Augusten, puis son adolescence, sont décrites dans ce livre avec un réalisme cru et stupéfiant. Quasi-abandonné par sa mère aux bons soins de son psy, il grandit dans la maison de ce dernier, au milieu de sa famille de doux dingues, où les enfants deviennent adultes à 10 ans. Très étrange dans ce roman, rien ne choque vraiment car tout est présenté sans jugement, et au bout d'un moment on se dit "mais mince alors, c'est atroce ce qu'il vit ce gosse !!!" Une écriture qui colle parfaitement à l'ambiance, j'ai vraiment beaucoup aimé cette lecture, qui m'a ramené des souvenirs de mes lectures de Salinger et du Monde selon Garp d'Irving...
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Burroughs raconte son enfance et son adolescence de la façon la plus simple qui soit - et c'en est presque scandaleux. Fils d'une poétesse lesbienne et d'un alcoolo, il est "donné" à l'âge de 12 ans, au psy de sa mère, Finch, qui l'élève au sein de sa famille. Entre alors en scène Neil, de 20 ans son aîné, qui l'initie à la fellation et finit par le sodomiser plusieurs fois, jusqu'à ce qu'il éprouve du plaisir. augusten consomme des psychotropes comme des bonbons, jour avec une machine à électrochocs et finit par comprendre que la fac de médecine n'est pas pour lui.
un récit qui évite le lyrisme et la psychologie, servi par une écriture volontairement dépouillée et pourtant sophistiquée. La fin révèle une vérité cruelle qui projette Augusten dans la solitude et l'écriture.
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Un bouquin surprenant, voire dérangeant parfois... Toujours borderline... Une chose est sure, il ne laisse pas indifférent.
J'avais ressenti ces mêmes émotions à la lecture de la trilogie d'Agota Kristof...
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Ce livre n'est pas du tout ce à quoi je m'attendais ! Pas du tout burlesque, pas vraiment drôle, je l'ai plutôt trouvé assez dur. le désespoir d'Augusten à son arrivée dans la famille, son abandon, les agressions dont il est l'objet... Malgré son apparente maturité, à aucun moment je n'ai oublié son âge, et son histoire m'a beaucoup touchée. Heureusement on sait dès le début qu'il va devenir écrivain et être publié à l'international (c'est une autobiographie), donc qu'a priori il ne s'en sort pas si mal. Sinon, l'histoire se lit bien, avec des chapitres qui racontent chacun une anecdote. Un récit qui remue.
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Avec ce roman, nous faisons la connaissance d'Augusten, jeune garçon de 13 ans, envers qui son père, alcoolique, manifeste la plus grande indifférence, et dont la mère fait partie de "l'espèce des poétesses intimistes psychotiques, une sorte de souche rare de salmonelle" (en bref, elle est complètement déjantée !).
Augusten aime tout ce qui brille, d'un amour qui tourne à l'obsession, qui lui fait lustrer et polir multitude d'objets sur lesquels il exerce ainsi un contrôle rassurant. Il faut dire que l'existence qu'il mène auprès de ses parents, qui passent leur temps à se battre et à se menacer de mort, ne favorise pas l'équilibre et la sérénité...
Ces derniers ayant fini par divorcer, et sa mère le considérant comme une entrave à son élan créatif, elle le confie quasiment à la garde de son psychiatre, le docteur Finch, praticien aux méthodes plus que douteuses, et dont la famille n'a rien à envier à ses patients en matière de bizarreries... C'est ainsi qu'Augusten va vivre son adolescence dans un climat de liberté totale (le docteur estimant qu'à 13 ans, on n'a plus besoin des conseils des adultes pour gérer sa vie), et acquérir, bon an mal an, la maturité nécessaire à son épanouissement en tant qu'adulte.

"J'apprenais donc que les arrangements pratiques de la vie devaient rester fluides, et qu'il ne fallait pas trop s'attacher à quoi que ce soit (...) Les Finch me montraient qu'on pouvait créer ses propres règles, que notre vie nous appartenait et qu'aucun adulte n'aurait dû avoir le droit de la façonner à notre place".

"Courir avec des ciseaux" est un récit cocasse, loufoque, sous lequel pointe néanmoins parfois une certaine amertume. On ressent la difficulté pour Augusten à trouver sa place entre des parents absents et peu préoccupés de son sort, et sa famille "d'adoption" aux habitudes étranges, au sein de laquelle il règne un tel esprit d'indépendance et de permissivité qu'il n'est pas toujours facile de le gérer. Car si l'avantage d'avoir un entourage anticonformiste et libertaire est de permettre à l'adolescent d'assumer sans complexe son homosexualité et de bénéficier d'une totale autonomie, de faire l'apprentissage du libre arbitre, le revers de la médaille est qu'il vit des expériences qui paraissent totalement décalées par rapport à son âge, notamment sur le plan sexuel. Rien d'étonnant ensuite à ce qu'il ne parvienne à s'intégrer dans un milieu scolaire où sa différence et son étonnante maturité détonnent parmi des élèves "normaux" qu'il ne supporte pas!

L'adolescence d'Augusten est finalement assez représentative (même si c'est parfois jusqu'à la caricature) de l'ambivalence liée au refus de toute contrainte et de toute règle professé dans ces années 70. Il se voit offrir la propre maîtrise de ses besoins, de ses désirs, mais il lui manque ce dont tous les enfants ont besoin : l'affection, et l'attention de la part de ses parents. Cette carence le rend vulnérable et à la merci de certains adultes qui en profitent, "parce que n'importe quelle sorte d'attention vaut mieux que pas d'attention du tout".

Et le narrateur exprime d'ailleurs lui-même clairement ce paradoxe : "Nous possédions un trésor : la liberté. Personne ne nous disait qu'il était l'heure d'aller au lit. Personne ne nous disait de faire nos devoirs. Personne ne nous disait que nous ne pouvions pas boire deux packs de Budweiser pour ensuite aller vomir dans la machine à laver.
Alors, pourquoi nous sentions-nous à ce point prisonniers?"

Cependant, même lorsqu'il évoque des des événements graves, Augusten Burroughs ne donne jamais l'impression de se prendre vraiment au sérieux, et son sens de la dérision m'a permis de passer avec ce roman un moment fort réjouissant.
Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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Alors là , vous faites un bon dans un monde pas croyable où vous devez remettre en questions toutes vos règles de vie, vos manières de fonctionner.C'est la quatrième dimension.L'action se passe aux Etats-Unis dans les années 80, un jeune garçon dont la mère est schizophrène et le père alcoolique se retrouve dans la famille du psychiatre de sa mère.Si vous connaissez la série "Mariée, deux enfants" vous pouvez imaginer le décalage avec disons une vie à peu près structurée.Dans le livre, la famille vit de manière complètement aléatoire, aucune limites, pas d'autorité parentale, on laisse jouer le libre arbitre, tant pis si la situation est dangereuse.Un rapport avec le sexe parfaitement libéré, des relations entre adultes et adolescents, des enfants qui sont sous le m^me toit mais pas forcément frères et soeurs.Bref une communauté qui vit en marge de la société.Mais comment construire sa vie d'adulte avec de telles références, comment se plier à des règles quand dans sa vie d'ados il n'y avait aucune limite, aucun guide.
Ce livre est autobiographique , il est plein d'humour, un ton simple même lorsque l'auteur écrit des choses graves et incompréhensible pour le commun des mortels.
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