Je ne suis pas fan de l'écriture de
Michel Bussi, que je trouve peu littéraire, mais je dois lui reconnaître une certaine efficacité. L'auteur a l'art et la manière de nous raconter des histoires souvent impossibles, toujours intrigantes et déroutantes. C'est à nouveau le cas pour ce roman.
Trois vies par semaine c'est l'histoire de
Renaud Duval, un homme de quarante-six ans, dont la police vient de retrouver le cadavre dans un ravin, proche des rochers des Quatre-fils-Aymon dans les Ardennes. Dans sa voiture, le capitaine Katel Marelle, chargée de l'enquête découvre trois permis de conduire, même photo, même date de naissance, mais trois noms et adresses différents.
L'enquête commence avec Agnès, dite Nanesse, l'épouse de Renaud, qui vit avec lui à Bourg-Fidèle depuis vingt-huit ans. Ingénieur en microrobotique, il s'absente une semaine par mois, pour rendre visite à ses clients. Une semaine par mois, c'est le temps que passe Hans Bernard avec sa compagne Vicky
Malzieu, qui tient un gîte rural dans la Margeride. Lola, sa fille de cinq ans, l'a définitivement adopté. le reste du temps, il est sur la route pour son métier de chauffeur routier.
Quant à Eléa, aspergirl HPI, qui vit dans un tout petit appartement à Paris dans le 18ème arrondissement, elle a rencontré
Pierre Rousseau, poète et danseur international, par le biais d'un fanzine de poésie, offert par un libraire. Après plusieurs échanges épistolaires, son « Petrouchka » est venu lui rendre visite et ils s'écrivent désormais de nombreuses fois par jour, par textos. Ils ne se retrouvent que quelques jours par an.
Est-ce le même homme ? Comment arrive-t-il à jongler ainsi entre ses trois identités ? Il ne peut s'agir de triplés, qui seraient nés dans trois endroits différents, mais les registres d'état civil sont formels et les permis de conduire ne sont pas de faux papiers ! Lorsque les trois femmes se rencontrent à Charleville, où a lieu le Festival mondial des marionnettes, la découverte du passé de Mina, la mère de Renaud va accélérer les évènements.
Dire que j'ai été happée par l'histoire est un euphémisme. Moi qui aime prendre la temps de savourer les histoires, j'ai dévoré ce polar en quelques jours. le thème m'avait donné envie de le lire. le lieu où se passe l'histoire également. Mais
Michel Bussi, en bon géographe qu'il est, insiste un peu trop à mon goût sur les caractéristiques des lieux. On croirait presque qu'il a un guide touristique ouvert à proximité et qu'il ne rate pas une occasion de placer un détail dans son récit. Cela pourrait apporter des éléments intéressants, mais cela m'a davantage semblé plaqué !
En conclusion, j'ai aimé le roman, un peu moins l'écriture, comme toujours avec l'auteur.