Depuis le temps que je comptais le lire celui-là. le titre me plaisait, Calderon est à l'Espagne au moins ce que
Shakespeare est à l'Angleterre.
Et première bonne surprise, on est vraiment plus proche de Shaekspeare que du théâtre classique français: pas de règle des trois unités (ici l'action se passe sur 3 jours et plusieurs lieux différents), on passe du grave à l'humoristique presque sans ce rendre compte de rien. Non, vraiment après la structure ultra- rigide du théâtre classique français, ça fait du bien.
En plus le thème est assez métaphysique, ce qui n'est pas pour me déplaire.
En soit, tout le côté philosophique m'a bien plu, l'allégorie de Sigismon en prison qui ne rien de plus que le personnage de la caverne de Plton, le côté illusoire de toute entreprise humaine, etc...
j'ai un peu moins apprécié l'histoire de vengeance de Rosaura, beaucoup plus classique, mais elle ménage quand même quelques scènes assez comique, du fait que Rosaura n'est pas du tout une héroïne conventionnelle.. Un peu entêtée la donzelle, qui n'hésite pas à s'armer jusqu'aux dents et manipuler Sigismond pour qu'il déclare une guerre au roi et à son neveu en leur deux noms.
Par contre une fois de plus chez librio, j'ai l'impression que la traduction laisse un peu à désirer: des personnages qui passent du tutoiement au vouvoiement sans raison apparente, des tournures tellement alambiquées qu'elles semblent avoir été traduites au mot à mot. A vérifier sur scène ou dans une autre traduction.
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