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Le Bal des Louves tome 0 sur 3
EAN : 9782374483887
795 pages
XO Editions (04/11/2021)
4.16/5   43 notes
Résumé :
Entre histoire et légende, un tourbillon de sensualité, de violence et de rebondissements.

Décembre 1500. Au pied du château de Montguerlhe, gît une jeune fille ensanglantée. Elle a été violée et battue parce qu’elle s’est refusée à son maître, le seigneur François de Chazeron… Il la fait jeter aux loups, mais ces derniers n’en veulent pas. C’est que la jouvencelle appartient à une famille dotée d’étranges pouvoirs ! Comme Isabeau, qui parle aux loups... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
J'avais adoré la couverture et j'aime les romans historiques avec les générations de femmes qu'on voit évoluer au fil des années. J'adore les histoires de vengeance. Et le loup est mon animal préféré. Tout était donc réuni pour que ce roman qui mêle Histoire et fantastique me plaisent.
Je n'ai pas été déçue ! Ce roman est passionnant. Même si je l'ai lu en deux fois : le premier tome en janvier et le second ces jours-ci. J'avais tant de livres à lire et à rendre à la médiathèque qu'il m'a fallu un peu de temps.
Village d'Auvergne en 1500. La jeune et belle Isabeau est sur le point d'épouser l'homme qu'elle aime. Hélas, le Seigneur fait valoir son droit de cuissage. Il fait exécuter le fiancé, puis abuse, humilie la jeune fille, qu'il fait ensuite jeter aux loups. Il la croit morte, dévorée. Sauf qu'Isabeau, comme les femmes de sa famille, est capable de parler aux loups. Tandis que sa soeur se métamorphose les nuits de pleine lune.
Les deux femmes jurent de se venger de celui qui leur a tout pris. Cette vengeance prendra des années, et les ennemis seront nombreux pour les perdre.
Tout est passionnant : l'histoire avec la présence de personnages fascinants : Nostradamus, Paracelse, François Ier, Catherine de Médicis, Diane de Poitiers… le fantastique avec la malédiction lupine. L'amour et ses jalousies. Les complots politiques. La recherche alchimique… Evidemment La vengeance qui se transmet de génération en génération et nous tient en haleine tout au long de ce roman.
J'ai trouvé la fin trop longue et un peu tarabiscotée. Autre bémol : trop de points communs avec « Angélique » d'Anne Golon. Mais, malgré tout, je recommande vivement « le bal des louves » !

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1500, dans un petit village d'Auvergne, Isabeau est promise à son jeune fiancé lorsque le terrible seigneur François de Chazeron fait jouer son droit de cuissage. Isabeau, violée et battue, est laissée pour morte au pied du château. Tous la pensent dévorée par les loups. Mais ce que tous ignorent c'est qu'Isabeau est liée aux loups, tout comme sa soeur Albérie. Les deux femmes leur parlent. On raconte même qu'elles peuvent se transformer en garous…

Mireille Calmel nous plonge dans un roman historique et merveilleux où les femmes ont une place cruciale. Nous sommes au tout début de la Renaissance. François de Chazeron incarne encore une loi obsolète où le seigneur a droit de vie ou de mort. A la recherche de la pierre philosophale, l'homme se prête à d'étranges sacrifices afin de l'obtenir à tout prix. Isabeau et sa soeur Albérie vont tenter de s'opposer à cet homme puissant.

On croisera au détour de ces pages des personnages historiques comme Nostradamus, Paracelse ou encore le Comte de la Palice. le point fort réside pour moi dans les personnages féminins qui oscillent entre sorcières et mythes liés au garou. On alterne les points de vue entre celui d'Isabeau, d'Albérie et de Loraline. Si le début met un peu de temps à se mettre en place, j'ai adoré la seconde moitié du roman qui distille un certain suspens.

Le seul bémol revient selon moi aux histoires d'amour que j'ai jugée parfois un peu mièvres à mon goût (une constante qui ne change pas pour moi). le côté historique est parfois léger et j'ai particulièrement aimé les moments où l'autrice nous plonge au coeur du Paris du XVème siècle car elle connaît bien sin sujet en faisant revivre par exemple la cours de miracles. C'était passionnant.

Ce premier tome reste cependant une excellente lecture et je n'ai qu'une hâte: me plonger dans le second tome qui sera, je l'espère, tout aussi palpitant!
Lien : https://carolivre.wordpress...
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Tome 1 la chambre maudite

Un bon roman, avec une juste mesure d'histoire, de suspens, de bons sentiments, d'amour, d'horreur.
Le personnage d'Isabeau est un personnage trés fort.. brisée elle survit et ensuite ne songe plus qu'a sa vengeance contre ce seigneur qui a brisé sa vie. Cette vengeance lui coutera trés cher d'un point de vue personnel..
J'ai aimé retrouver des personnages historiques , comme Paracelse, Nostradamus ou même Monsieur de la Palice, ça redonne un coté reel à une histoire surnaturelle ..
En résumé un roman trés agréable..

Tome 2 : la vengeance d'Isabeau

Suite et fin de l'histoire des femmes louves.. on y trouve la vengeance; le pardon, la redemption, l'amour, on reste en plein surnaturel mais malgré tout c'est une lecture plaisante et prenante..
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ah que j'aime Mireille Calmel, elle qui allie si bien l'historique et le fantastique.
c'est une histoire de femme dont on trouve du sang de loup dans leurs veines, qui vont durant trois générations être poussées par une soif de vengeance contre un seigneur Auvergnat qui a violé, humilié la première puis laissé en pâture aux loups. On navigue entre la vie de la petite noblesse auvergnate, la vie des miséreux et des bourgeois à paris, la cours de François premier, Les intrigues de cours les recherches alchimiques. On y retrouve de la trahison, vengeance réconciliations et Amour (que serait une histoire de calmel sans amour). Certes, j'ai lu que tout ce qui est reporté concernant le contexte historique n'est pas forcément avéré, mais peu m'importe. C'est une belle histoire, bien écrite, qui m'a transporté.
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Le Livre du Mois de mai 2023
Un livre : deux volumes
C'est un roman historique dans la tradition, avec cependant une pointe d'ésotérisme, puisqu'on y côtoie des femmes louves.
Le seigneur y est cruel, ivre de pouvoir, à la limite de la folie. C'est lui le méchant de l'histoire, celui qui sème le tourment et la désolation.
Face à lui l'héroïne, sa descendance, d'autres femmes et des mal aimés, tous unis pour défier l''autorité de ce seigneur et de cette société patriarcale et oppressante.
La vengeance est le fil rouge, mission qui se transmet de génération en génération et nous tient en haleine tout au long de ces deux volumes.
C'est avec beaucoup d'empathie que l'on accompagne ces courageuses femmes jusqu'au dénouement final.
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Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
Tout cela occupa l’esprit du seigneur de Vollore quelque temps ; jusqu’à ce que son œil accroche une silhouette fine et gracieuse qui, de l’autre côté de la fenêtre, dans la cour, distribuait au venant des graisses aux volailles. Un pincement aigu s’immisça dans le creux de ses reins.

– Qui est-ce ? demanda-t-il à brûle-pourpoint au métayer, coupant une phrase emplie de chiffres qu’il ne retint pas.

Armand Leterrier suivit du regard celui de son maître et, fier de son intérêt soudain, répondit sans malice :

– Mon aînée, Isabeau.

– Pardieu mon ami, s’exclama François dont la prunelle s’orna d’un éclair sauvage, elle est bien jolie et délicate. Comment se fait-il que je ne l’aie point vue auparavant ?

– Vous l’avez vue sans doute, messire, mais elle a bigrement changé depuis votre dernière visite. À quinze ans, elle est tout le portrait de sa défunte mère et se comporte comme une vraie dame. Mais elle ne sera bientôt plus de ma maisonnée, puisque je la marie vendredi en quinze au Benoît, le fils du coustelleur 3 de la Grimardie.

– Tu la maries, dis-tu. Sans mon autorisation ?...

Le ton s’était fait sec. Armand se mit à bafouiller en tordant le bonnet qu’il avait posé sur ses genoux au début de l’entretien.

– Que nenni, messire, que nenni ! C’est votre défunt père qui avait béni les fiançailles de ces jouvenceaux voici deux ans et fixé la date des épousailles. J’ignorais qu’il me faudrait votre consentement de surcroît.

– Celui de mon père suffit, s’apaisa François sans pouvoir se détourner des courbes douces d’Isabeau que soulignait une robe d’un sobre vert amande. Mais tu ne voudrais point déplaire à ton seigneur, métayer ?

– Non pour sûr, messire ! Nous ne manquons de rien sur vos terres et je ne saurais me plaindre. Fort au contraire, vous louer me siérait bien, s’empressa Armand, trop heureux d’avoir évité le courroux de Chazeron.

À ces mots, le seigneur de Vollore consentit à détacher son regard de la croisée et le planta dans celui du pauvre hère soudain moins rassuré. Il détacha de sa ceinture une bourse de cuir et fit choir deux pièces d’argent sur la table devant laquelle ils conversaient. Armand roula des yeux ronds tandis qu’elles se stabilisaient entre eux dans un tintement prometteur.

– Tu en feras usage pour ces tourtereaux, mon ami. Prends ! Allons ! Prends, insista François l’œil vicieux.

Armand hésita un instant, puis, incapable de résister, s’empara des écus et s’empourpra.

– Votre Seigneurie est bien bonne pour ces enfants.

– C’est pourquoi je veux être remercié par la gentillesse de ta fille, métayer ! Je l’attendrai au château de Montguerlhe sitôt la cérémonie achevée. J’entends pour ce prix qu’elle soit encore pucelle, cela va sans dire, acheva François, cynique, nullement ému par le visage décomposé d’Armand qui retournait les pièces entre ses doigts comme si elles le brûlaient soudain.

– Oubliez cette enfant, seigneur François, ou de grands malheurs s’abattront sur vos terres, chuchota derrière lui une voix usée.

François de Chazeron se retourna, furieux, et avisa une vieille femme qui, se fondant au noir de l’âtre dans sesvêtements de veuve, n’avait pas attiré son attention lorsqu’il avait pénétré dans la cuisine.

– Qui es-tu pour oser t’élever contre les désirs de ton maître ? gronda François sans aucun respect pour les mains ridées croisées sur un tricot inachevé.

– C’est ma belle-mère, messire, intervint Armand comme pour l’excuser. Il ne faut pas s’inquiéter de ses dires...

– Tais-toi, fils ! Oublies-tu ce que tu me dois ?

L’espace d’une seconde la voix s’était faite grave. Armand tremblait, autant du pouvoir de l’aïeule que du regard noir de son seigneur.

– Je suis Amélie Pigerolles, fille de la Turleteuche, dite la Turleteuche moi-même, prononça l’aïeule comme un défi.

François de Chazeron tiqua. La Turleteuche, cette sorcière que des notables avaient assassinée en 1464, quinze ans avant sa naissance. Si le coupable avait été puni d’un pèlerinage à Saint-Claude auquel il avait apporté un cierge de quatre livres, la malédiction de la malheureuse l’avait rattrapé quelques semaines plus tard. Il était mort le visage boursouflé dans d’atroces souffrances. Plus d’une fois dans son enfance François en avait entendu le récit. Il haïssait les sorcières. Il haïssait ceux qui s’opposaient à lui. Il s’obligea pourtant à radoucir son ton.
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Désignant la forme avachie à même la terre battue, le prévôt constata, apitoyé :

– C’est le cinquième...

– Je sais compter, Huc ! coupa sèchement François de Chazeron en écartant du pied le linceul qui masquait pudiquement le cadavre.

– Un loup, de toute évidence, conclut-il.

Huc de la Faye ne discuta pas. Le corps lacéré de coups de griffes, dont le regard vitreux avait gardé l’horreur, parlait de lui-même. Pourtant, il était perplexe. Aucun loup, il en avait la certitude, n’aurait pu franchir les murets érigés en toute hâte depuis la précédente agression, trois mois auparavant.

– Le connaît-on ? interrogea Chazeron.

– C’est un frère exorciste venu de Clermont, répondit Guillaume de Montboissier. Nous lui avions demandé d’enquêter sur ces crimes, mais il n’a, semble-t-il, guère eu plus de chance que son prédécesseur.

François de Chazeron toisa le regard gris de l’abbé du Moutier sans l’infléchir pour autant.

– Vraiment ? ironisa-t-il, un sourire léger flottant sur ses lèvres minces.

Huc de la Faye s’interposa :

– Vous ne pouvez ignorer la rumeur, messire. Elle s’est nourrie de ces étrangetés, et j’avoue être moi-même perplexe. Pourquoi uniquement des prêtres et chaque fois lorsque la lune est pleine ? J’avais compté sur ces murailles pour museler ces superstitions, elles ne font, par leur inefficacité, que les renforcer.

– Simple coïncidence, trancha François de Chazeron, visiblement agacé.

– Troublantes cependant, vous ne pouvez le nier, renchérit Guillaume.

– Allons, l’abbé, soyons sérieux...

– Regardez cet homme, messire de Chazeron, ordonna Guillaume en tendant le doigt vers le visage bouffi du défunt, regardez et dites-moi si les traits de cet être voué à chasser les démons n’indiquent pas la plus grande des frayeurs, celle d’avoir croisé Satan cette nuit !

François de Chazeron s’attarda non sur le visage qu’on lui désignait avec insistance mais sur le poing fermé du cadavre. Une enjambée lui suffit pour l’atteindre et forcer les doigts à s’ouvrir. Ce qu’il découvrit lui arracha un cri de stupeur. Dans le creux de cette main aux ongles maculés de sang caillé, des poils de loup gris se mélangeaient à de fins et longs cheveux bruns.
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Dès le lendemain, elle s’en alla trouver Benoît, son promis qu’elle aimait d’amour tendre. Il s’activait à émoudre des couteaux au rouet et fut bien aise d’apercevoir la silhouette d’Isabeau accompagnée de la Mirette, une chienne basse et brune. Lorsqu’il avisa son minois envahi de larmes jusqu’en le vert moussu des yeux, il l’entraîna à l’écart de ses comparses. Là, il reçut son aveu en tremblant. Il resta un moment silencieux, puis, reniflant une rage indomptée, il prit ses mains dans les siennes chaudes et rugueuses. Isabeau se sentit rassérénée, mais cela ne dura pas. Benoît inspira profondément, lutta un instant contre lui-même et lâcha, piteusement.

– Il faut nous soumettre, Isabeau.

Elle voulut se dégager, comme brûlée par ces paroles, mais Benoît resserra son étreinte et, malgré l’extrême pâleur de la jeune fille, poursuivit tristement :

– Tu connais l’usage autant que moi. C’est son droit, Isabeau ; le braver c’est la mort. Le braver, c’est la mort ! répéta-t-il comme pour se convaincre lui-même.

– Je préfère mourir, alors ! lâcha Isabeau d’une voix blanche. Il est vil et cruel, il me fait horreur, malgré sa prestance !

– Il est le maître, Isabeau. Nous lui appartenons quoi que nous fassions. Nous sommes ses manants. Je te ferai oublier ! Nos enfants te feront oublier !

– Nos enfants, Benoît ?

Isabeau planta son regard désespéré dans celui du coustelleur.

– Comment oublier si je devais porter et nourrir son bâtard ?

– Si tel était le cas, ta grand-mère le ferait partir, cet enfant du démon, siffla Benoît entre ses dents.

Isabeau éclata en sanglots, chercha une nouvelle fois à se dégager, mais Benoît l’attira contre lui.

– Je t’aime, Isabeau. Plus que tout au monde. Mais le braver c’est la mort ! La mort ! répéta-t-il encore.
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Elle dut s'appuyer de tout son poids contre le mur après avoir refermé la lourde porte. Elle renversa la tête en arrière et planta ses doigts dans les joints creusés, le souffle court. A vingt-six ans, elle se sentait vieille déjà. SI lasse.

Non, la colère n'était pas la seule cause, comprit-elle. La Lune serait pleine cette nuit.

Des larmes lui piquèrent les yeux. Elle connaissait bien cette insidieuse douleur dans ses membres, cette haine bestiale qui l'envahissait peu à peu au fil des heures, jusqu'à la soif de sang dans sa bouche. Alors cela commencerait vraiment, par son ventre d'abord, qui se couvrirait de poils, puis ses pieds et ses mains. Ensuite elle aurait mal, mal à hurler tandis que son corps tout entier se vrillerait, s'étirerait, se modifierait jusqu'à n'avoir plus rien d'humain, sans pour autant lui faire oublier qui elle était et pourquoi.
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Ce n’était pas à proprement parler de l’angoisse. Juste une oppression légère qu’il sentait descendre de sa poitrine jusqu’à ses mollets serrés contre les flancs de l’âne. Une de ces sensations qui vous tiennent parfois à la tombée de la nuit, lorsque la lune est ronde et pleine, voilée par intermittence d’une brume noire effilochée par la brise. L’impression que ces tours dont il distinguait la masse noire et imposante sur le roc, juste au bout du chemin, ne parviendraient pas à lui donner refuge.

Alors, pour chasser cet absurde et ridicule frisson, l’abbé Barnabé traça un signe de croix sur son mantel, abaissa son capuchon et posa avec détermination le poing sur le poignard d’argent qu’il portait à la ceinture.
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