C'est avec un peu de retard que je rends compte de ce petit qui garde toute son actualité.
La première partie montre comment la libération des échanges agricoles, affame les paysans du sud en marginalisant ceux du nord et oppose les conditions d'un développement durable des agricultures paysannes.
Un chapitre dissèque l'histoire du modèle californien dans ces multiples dimensions.
La seconde partie présente la réalité et les propositions de
Via Campesina mouvement paysan international en insistant sur l'autonomie paysanne et la nécessaire souveraineté alimentaire des peuples.
Une troisième partie nous donne des exemples du combat commun mené par des paysans du sud comme du nord (Indonésie, Mexique, Bolivie, France, Thaïlande, Espagne, Palestine, Burkina Faso, Afrique, Venezuela et Suisse.)
Les thèmes traités sont nombreux : mécanismes du développement inégal, révolution verte, sous-alimentation, crise écologique et sanitaire, endettement, aides, racisme, réformes agraires, eau, OGM, toujours en montrant leurs conséquences ici et là bas. Sans oublier les luttes et l'organisation en syndicats et en collectifs des paysan-ne-s et des populations.
Ce livre se termine par un postface de
Jean Ziegler d'où est extraite la phrase du titre de cette courte note..
Indispensable aux altermondialistes, aux écologistes, aux syndicalistes et à toutes celles et tous ceux qui refusent que le monde soit une marchandise.