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sur 12572 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
La ville d'Oran a l'apparence d'une souricière où la peste se propage et frappe sans logique, c'est l'absurde condition humaine. C'est un engrenage, à l'image de la machine de guerre qui broie tout le monde, coupables et innocents. Des hommes meurent, s'entretuent… Nous perdons des proches que nous ne reverrons plus… et pourtant, nous pouvons aussi être heureux. On continue à exister, à être dans la vie. "La Peste" est une chronique spectaculaire qui nous permet de nous interroger sur notre époque. La première vague du Covid a malheureusement renvoyé aux comportements de certains personnages de cet ouvrage. Je peux donc affirmer sans me tromper que camus a laissé un livre intemporel et juste reflet de nos tempéraments. Pauvre société dans laquelle nous déambulons !
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C'est une histoire, dans laquelle nous pouvons, étrangement, saisir des éléments, de la crise sanitaire dans laquelle nous vivons.

J'ai pu m'identifier tout au long de ma lecture et volontairement j'ai fait le rapprochement avec la crise du COVID 19. Je trouve ça fascinant !
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Impossible de critiquer un classique. J'ai lu Camus en terminale dans une école catholique ouverte à tous courants. Je me souviens d'une écriture puissante, des conversations profondes entre le docteur Rieux et le journaliste Rambert. Puis, je lus L'étranger, Caligula et trouvé par hasard dans une brocante, lors de vacances en Provence, l'été, de courts textes scintillants sur les soleils algérien, grec et provençal. Plus de 35.000 lecteurs sur Babelio. Que dire encore ? Lire et relire le grand homme.
Lien : https://cinemoitheque.eklabl..
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Paraît-il que ce roman a connu un regain d'intérêt grâce au covid (même quand je ne fais pas exprès, j'arrive à ne pas être originale...). Ca me laisse perplexe de vouloir transposer une pandémie mondiale au récit d'une épidémie circonscrite à une ville, mais surtout de biaiser à ce point le message de l'auteur. Parce qu'en réalité, la peste s'avère être une brillante métaphore filée du nazisme et de la guerre (j'avoue, je ne l'ai pas trouvé toute seule, j'ai fait quelques lectures parallèles pour ne pas passer à côté du roman). L'écriture peut sembler froide, le regard clinique posé sur la situation peut perturber mais j'ai trouvé ce style très à propos. le manque d'empathie (volontairement?) incité fait de chaque personnage un simple rouage anonyme face à l'ampleur du fléau, c'est très subtil et ça fait réfléchir. On n'est pas passé loin du coup de coeur, et covid ou pas, ce livre mérite d'être lu.
Lien : https://tsllangues.wordpress..
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C'était au tout début du confinement. Les librairies fermées, mais un besoin incontrôlable de relire La peste. J'ai fouillé partout et je suis retombée sur ce vieil exemplaire, que ma mère emmenait au collège. La peste, le coronavirus, même combat. Ces hommes qui ignorent, méprisent le danger et finissent par s'en inquiéter quand il touche leur ville, leurs proches et leur petite personne. Albert Camus m'a apaisée, rassurée et même aidée à passer cette période inédite. Tout était déjà écrit, nous sommes si prévisibles. Revenir à l'essentiel, ne pas oublier, et se rappeler que oui il y a bien plus important que nos égos survoltés. Prix Nobel de littérature, grandiose.
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Ce livre a connu une longue gestation, plusieurs versions, avant d'être publié en 1947. Malgré l'insatisfaction persistante de Camus envers son roman, ce dernier connaît un succès important et immédiat, et qui ne s'est pas démenti depuis. Cet ouvrage a été tellement lu, commenté, analysé, enseigné, qu'il paraît très difficile d'écrire à son sujet, sans dire des banalités ou des évidences.

Le livre se présente comme une chronique, écrite par un auteur anonyme, mais nous découvrirons à la fin du roman qu'il s'agit du docteur Rieux. Une chronique, donc en principe une description de faits, des événements. Nous sommes dans les années 40 du siècle dernier à Oran, lorsque surgit la peste. Nous suivons le fléau depuis les premiers signes annonciateurs (la mort de rats), puis les premiers cadavres humains surgissent, tout le monde hésite encore à poser le terrible diagnostic. Il devient impossible de réfuter ce qui est devenu l'évidence, et la ville est fermée pour éviter la propagation de la maladie. Les morts sont de plus en plus nombreux, nul n'est sûr d'y échapper. Puis, nous assistons au reflux de la maladie, aussi incompréhensible que sa venue.

Les cinq parties du roman sont en quelque sorte les cinq actes d'une tragédie en train de se dérouler sous nos yeux. Mais la chronique est en réalité une sorte de fable, de moralité. Il ne s'agit pas de faire le récit d'une peste survenue à un moment à un endroit donné, mais d'une métaphore, d'une allégorie. L'auteur lui-même a défendu l'idée qu'il s'agit de la seconde guerre mondiale, même si on ne peut résister à l'idée qu'il s'agit du Mal en général, dont les atrocités de la seconde guerre mondiale ne sont qu'un exemple, même si c'est celui que est le plus proche dans le temps de la rédaction du livre de Camus.

Au-delà des événements, ce qui est surtout important, ce sont les réactions des différents personnages, chacun représentant une attitude possible en face de ce qui arrive. Rieux fait son métier de médecin, alors même que ses soins ne paraissent pas changer grand-chose au devenir de ses malades. Un noyau de personnages autour de lui s'engage activement pour aider dans la lutte, qui semble désespérée, voire inutile, en trouvant dans cet engagement une chaleur humaine et une forme de fraternité : Jean Tarrou, Rambert, Grand, le père Paneloux, le juge Othon etc...Chacun vient à son heure et avec ses raisons, par exemple Othon après la mort de son fils.

Une des questions essentielle est celle du sens de la maladie, de la mort, du mal. Camus laisse entendre qu'il n'y en a pas. le mal est insaisissable, il échappe à la maîtrise et compréhension humaine. Paneloux qui essaie de lui donner un sens, de concilier l'idée d'un Dieu bon et juste avec l'existence du mal, finit par mourir, dans une sorte de folie. Car il faudrait admettre que le mal est juste et nécessaire, qu'il répond à une culpabilité présente dans chaque être humain, même dans un enfant innocent. de même les idéologies, l'action politique, censées éradiquer le mal, ses causes, finissent par le produire, c'est la confession de Tarrou. L'homme ne peut que se contenter de gestes simples et fraternels, de bonne volonté, sans prétendre à comprendre ce qui n'a pas de sens, ni espérer pouvoir maîtriser ce qui arrive. le présent est la seule chose qui compte, on ne peut changer le passé, ni adoucir le futur.

Ce qui est frappant, c'est que le mal est ici quelque chose d'extérieur aux hommes, enfin au groupe qui est au centre du roman. Certes ils ont leurs moments de faiblesse, leurs petitesses, leurs défauts, mais ils font au final face, de la meilleure façon qu'ils peuvent. le seul chez qui le mal semble exister à l'intérieur, est Cottard, le seul à se réjouir du malheur collectif, qui lui permet d'échapper pour un temps à la conséquence de ses actes, qui s'épanouit en temps de peste. La fin de celle-ci sera sa fin.

C'est bien évidemment un livre impressionnant, d'une redoutable efficacité, et qui semble ne devoir jamais perdre sa pertinence et son impact sur le lecteur. A lire et à relire, y compris lorsque tout va bien.
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Je ne vous ferai pas l'affront d'un résumé rapide du contenu de l'histoire, ni d'un pitch.
Je savais pertinemment avant de commencer ce livre qu'il était une analogie au nazisme, pour autant à peine dans l'histoire, j'ai presque oublié, tellement les mots se succèdent sans aucun accro.
Quelqu'un m'a prêté ce livre, je l'ai accepté en me disant "ok, j'ai peur de lire ça, le language va être difficile, l'histoire est évidente...". Je l'ai démarré en ayant peur de devoir me forcer à avancer.
Mais devinez quoi ?! JE L'AI DÉVORÉ. Qu'est-ce que je faisais les 24 dernières années à n'avoir jamais lu la Peste d'Albert Camus, je vous le demande !
Un chef d'oeuvre, il nous embarque du début à la fin dans une fiction qui ressemble beaucoup trop à la réalité. C'est génial, et prenant du premier mot au dernier.
Je ne pense pas que ce soit parce que c'est un Nobel de la littérature, mais tout simplement car il a écrit un livre intemporel et dans sa façon d'être rédigé et dans le sujet qu'il traite.
PS : On notera que dans son histoire... le confinement n'empêche pas les personnes de se rassembler dans les restaurants et cinémas. J'ai légèrement souri sur ce point... Étant donné la dangerosité de la Peste 😉
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Plus qu'un classique à lire absolument, un roman d'une puissance et d'une intelligence remarquables, qui sonne d'une manière particulière en cette période de pandémie du Covid. Car l'atmosphère du confinement, vidant les rues et figeant l'activité urbaine est là, les contaminations vécues comme un tirage au sort du destin, les doutes, l'impuissance médicale, le désarroi des autorités, les drames familiaux. le tout, en imaginant une épidémie de peste, surgie du fond des âges, évidemment bien plus mortelle que la pandémie actuelle. J'aime le style délicat et juste de Camus, l'équilibre de l'histoire qui ne fait pas du tout dans le sensationnel, mais n'en reste pas moins percutant.
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Charles Juliet, au Centre Georges-Pompidou à l'occasion du cinquantenaire de la mort d'AC : Quand on lit Camus, on est frappé par la clarté de sa pensée, par sa lucidité, par sa rigoureuse honnêteté intellectuelle, par la qualité de son écriture, par cette noblesse qui imprègne écriture et réflexion, par son souci de la dignité humaine, par le frémissement d'un lyrisme particulier qui naît parfois d'une notation réaliste ouvrant sur une échappée d'ordre philosophique, frappé par des pages d'une haute densité poétique, par sa force de conviction, par les valeurs qu'il a défendues. Frappé par sa voix qui sait rejoindre chacun en sa part la plus intime et le relier au meilleur de lui-même. (Jean-Pierre Huguet éditeur, avril 2020)
Pas mieux.
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Lire la Peste d'Albert Camus durant cette période de pandémie mondiale qui soulève tant de polémiques est une distraction tout à fait passionnante. Inutile de présenter Albert Camus, ni la Peste.

J'ai particulièrement aimé faire le parallèle entre ce qui se passe depuis mars 2020 et cette période de peste à Oran où les autorités avaient également été obligées de gérer la population pour éviter la propagation de l'épidémie. Ce livre m'a beaucoup aidé à relativiser mon mécontentement actuel, il est devenu en quelque sorte thérapeutique. Un vrai délice !
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