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sur 32170 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Dans le cadre de mon cours de français, il m'a été donné de lire ce roman que j'ai trouvé assez intrigant et qui m'a laissé perplexe durant sa lecture mais également devant la feuille d'interrogation. En tout cas, avant d'argumenter, je peux vous dire que ce roman ne donne pas le goût de la lecture aux jeunes. Pour ma part, je n'ai pas vraiment aimé et j'expliquerai, dans les lignes qui suivent, mon avis. Cet avis comprendra deux arguments sur le moment de lecture et un dernier sur le message dévoilé.

Tout d'abord, le personnage est sans émotion et ne dit que la vérité. Je trouve que c'est un procédé assez original de la part de l'auteur mais ne suis pas convaincu par le résultat final de ce travail. D'un côté, je ne peux nier que l'originalité, la recherche et la mise en oeuvre est un travail qu'il faut gratifier car cela a pris du temps assez considérable et un travail important mais d'un autre côté, ça ne me plait pas car cela ne rend pas l'histoire plus jolie, gaie. Comme il ne ressent pas d'émotion, nous suivons le protagoniste principal du roman dans un monde de sensations et nous n'allons pas comprendre pourquoi il ne réagit pas à ces stimuli de la vie. Je n'ai ressenti aucun attachement avec Mersault, le personnage du roman, alors qu'un auteur favorise cela pour que son roman plaise. Il ne m'a pas plu car il est différent de nos membres de notre société. Vous et moi réagissons, vivons des émotions positives et négatives et cela nous rend vivants. Je vais vous illustrer cela car je pense que ça serait plus facile de comprendre. Quand vous pleurez ou rencontrez l'amour, vous éprouvez deux émotions : la tristesse et l'amour. Ces deux sentiments font de vous quelqu'un de vivant, d'humain et non comme un humain programmé, lobotomisé, sentimentalement mort. Nous côtoyons un cadavre vivant et comme toute personne, je ne me suis pas senti attiré par ce corps sans vie morale.

Ensuite, le récit est alourdi par le rythme dégagé par la plume du l'auteur, donnant l'illusion que l'histoire est lente alors qu'un bon nombre de péripéties sont présentes. Cette lenteur est également accentuée par le personne principal dont j'ai tracé le portrait dans le premier paragraphe de cet avis. Certains auteurs auraient su rendre ce scénario attirant pour le lecteur alors que Camus a su m'ennuyer. Pourquoi rendre son récit lourd ? Certes, pour son temps, il respecte les codes mis en place, d'usage et je ne peux pas entièrement le blâmer. Son personnage déteint sur la qualité de la représentation du scénario et l'alourdit. Pour illustrer mes propos, je vous invite à imaginer une salle de concert remplie de jeunes adultes. Pour les mettre dans l'ambiance, le musicien va jouer une musique au rythme rapide, entraînante, incitant les auditeurs à danser. Or, ici, l'auteur nous propose plus une musique classique aux sonorités parfois complexes. C'est comme s'il voulait faire disparaître toute vie dans son récit, tuant d'abord le personnage, ensuite le rythme du scénario. le problème est que l'intérêt du lecteur, déjà mis à mal par le personnage est encore plus bas, ennuyant l'élève que je suis. Comment pourrait-on susciter l'intérêt de jeunes lecteurs avec une histoire si lente et un personnage mort ?

Pour terminer, je vais vous parler du message délivré dans ce récit. Je tiens à préciser qu'avec notre professeure de français, nous n'avons pas encore abordé ce sujet durant nos heures de cours et je ne suis donc pas influencé par ses propos. Derrière les mots se cache une critique pointue et démontrée de notre société contemporaine, du comportement de celle-ci qui frôle le stupide. Ce message est délivré et illustré par le récit et cela est quelque chose d'assez bien car dans les romans de ce genre, nous avons parfois la conclusion, la réflexion ou le cheminement écrits tel quel dans le livre, ce qui ne donne plus le goût de la déduction au lecteur. Néanmoins, je ne pense pas avoir compris l'entièreté de ce message car il est trop radical. J'ai su en retirer la base mais pas les nuances et tout le monde sait qu'une nuance peut faire la différence. C'est un peu comme imaginer un vélo alors qu'on nous dit seulement que c'est un moyen de locomotion à pédales. L'imagination peut nous donner des dizaines d'interprétations différentes. Si on rajoute que ce vélo a deux roues uniquement, le visions s'éclaircissent et diminuent en nombre car le changement est radical. Avec la base, on ne peut avoir une vue d'ensemble sur l'auteur et le monde de 1950/60.

En conclusion, ce roman philosophique est à conseiller auprès d'adultes amateurs du genre car pour un adolescent ou un adulte lisant pour se divertir, ce livre est bien ennuyant.
Lien : http://leslecturesdekevin.bl..
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Etranger à ce livre.

L'histoire de cet homme presque dépourvu de sentiment mais se décrivant heureux semblait passionnante. Des sentiments tellement peu nombreux que recouverts par ses besoins physiques (faim, sommeil, chaleur, etc.).

Néanmoins j'ai été étranger à la lecture des faits divers de sa vie : sa perception lors de l'enterrement et lors de l'affaire avec l'arabe. Seules les histoires avec Marie ainsi que les discussions avec ses amis m'ont paru assez intéressantes car il présentait son manque d'intérêt et de sentiments. Je n'ai pas apprécié la lecture malgré l'intérêt et l'empathie dégagés par ce personnage.

La vidéo de JPDepotte sur YouTube montre bien la richesse de ce roman et le questionnement sur l'absurdité de notre société mais comme souvent avec ce genre de roman, la richesse n'est pas accessible. Ou peut être suis-je trop bête ? La moyenne pour l'histoire, la note maximale pour la réflexion philosophique que je n'ai pas su avoir seul.

En vrac : manque d'empathie exacerbé chez l'étrangé pour montrer le manque d'empathie de la sciété, absurdité de la société (chef de l'asile, justice), désincarnation des victimes pour créer de l'empathie pour l'auteur des faits, utilisation de notre empathie pour s'attacher à un personnage sans empathie pour voir l'absurdité de la société.
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Ce fut le premier livre d'Albert Camus que j'ai pu découvrir. C'est vraiment bizarre cette histoire, mais en même temps elle est tellement d'actualité.
Le narrateur français va aller en prison pour un geste de légitime defense en Algérie après la colonisation, pendant la seconde guerre mondiale.
C'est un sujet intéressant mais tellement mal écrit peut-être maladroit. Après quelques recherches, j'ai appris que c'était fais exprès mais je n'ai pas compris pourquoi.
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J'ai lu ce livre pleine d'espoir car on m'en avait dit beaucoup de bien et Camus est un classique! J'ai été déçue ... tout au long du livre j'ai attendu que l'histoire commence vraiment mais je n'y ai trouvé qu'une accumulation de fait sans réel suspense et sans attrait.
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J'ai eu la curiosité de relire ce livre qui m'avait été imposé au collège.
Ce roman ,particulièrement court, serait d'ailleurs qualifié de "novella" maintenant.
Je dois dire que j'ai été surpris de redécouvrir cette histoire.
La première moitié n'est pas très bien écrite et insipide.
Le personnage central est très détaché de ce qu'il se passe autour de lui, comme insensible. Il le sera également lorsqu'il sera accusé de meurtre.
Bien que la justice soit très dure envers lui (il mérite la prison, mais pas la peine de mort), on a du mal à prendre parti pour un "héro" qui ne s'intéresse même pas à son avenir.
L'auteur pointe du doigt une justice très sévère et inhumaine, à l'opposé de ce qu'elle est dans la société française de maintenant, bien trop laxiste. Cela rend le roman encore moins contemporain.
J'ai beaucoup de mal à comprendre le succès de ce livre, peu intéressant et d'un niveau littéraire douteux. Si au moins il y avait du rythme et des rebondissements. Mais non. C'est plat.
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Pari réussi. On se sent étranger à l'étranger.
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Ca faisait un bon moment que je voulais découvrir l'école Camusienne et c' finalement aujourd'hui que j'ai découvert cet auteur à travers son livre populaire " L'Etranger ".

Je m'attendais à être aspirée par l'histoire mais c' tout à fait le contraire qui m'est arrivé. Je me suis ennuyée au fur et à mesure que je tournais les pages. Je ne sais po mais j'avais l'impression d'être contaminée par Meursault.. par son côté "insensible".
Pour ne po être injuste aussi, je dirais que d'une autre part, ce qui m'a marquée chez le personnage est son refus de mentir et son abstention de parler si ce n'est que pour ne rien dire.

Enfin, j'espère découvrir Camus encore plus à travers ses autres oeuvres..
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j'arrive pas a croire que ce livre a recu le prix nobel de litterature en 1957
j'ai beaucoup entendu parlé de ce livre c'est pour ca j'ai decidé de le devorer mais je dois dire c'etait pas succulent; le roman n'etait pas bien developpé comparé a celui de destrovsky"crime et chatiment", dans ce roman on a affair a quelqun qui n'a pas d'emotions vide aucune personnalité j'arrive pas comprendre qu'il puisse exister une personne comme ca a la fin il avoue souhaiter que beaucoup de gens arrivent lors de sa mis a mort et qu'ils le haissent
ca reste mon point de vu; j'ai pas apprécié ce roman
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"Il dit ce qu'il est, il refuse de masquer ses sentiments et aussitôt la société se sent menacée.", écrit Camus, parlant de Meursault, le personnage principal de son roman, dans sa préface à l'édition américaine de 1955.

Certes. Et la société coloniale avait peut-être raison de se sentir menacée pour cela.

Comme Kamel Daoud le fait dire à son propre personnage principal dans « Meursault contre enquête » : "je savais que [la guerre de libération] était gagnée d'avance à partir du moment où les miens étaient tués à cause de la lassitude et des insolations".

Et si Camus a pu écrire dans cette préface de 1955 : « Dans notre société, tout homme qui ne pleure pas à l'enterrement de sa mère risque d'être condamné à mort » ; n’aurait-il pu tout aussi bien écrire : « Dans notre société, tout homme qui tue un arabe n'a rien à craindre de la justice... du moment qu'il pleure à l'enterrement de sa mère. » ?

La société est hypocrite. Pour opprimer, elle est bien obligée d’autoriser – d’encourager même, l’insensibilité. Sans le dire. Et, de fait, Meursault, produit « innocent » de cette société (côté petit colon), est totalement insensible. Cela le conduit, entre autre, à être indifférent au machisme le plus violent (celui de sa connaissance proxénète). Cela le conduit à commettre un crime.

Alors Meursault se révolte contre l’injustice dont il est victime. C’est très bien. Mais il réclame quoi, au juste ?
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A quelques décennies de distance, la deuxième lecture de l'Étranger provoque encore en moi cette sensation de "trop plein de vide" comme après une diarrhée carabinée et, sans doute, par cela, atteint, et avec brio, son but recherché.
C'est tellement compact et percutant; en même temps si léger-cf le style d'écriture- comme l'air avant qu'il soit chauffé par le soleil du sud, et pesant-cf le poids écrasant des mots- comme le cagnard du désert. Dominé par le talent avec lequel Camus-Meursault entend nous convaincre que la vie humaine n'a pas d'autre sens que de fournir l' opportunité d'y éprouver les sensations permises par la matérialité de notre corps dans son environnement de matière.

Au-delà des sensations primaires, absence totale d'émotions, encore plus de sentiments. Absence totale d'amour bien sûr, mais aussi de signification des actes et décisions individuels. Ceux de Meursault sont exposés comme sans portée, indifférents, ponctuels, routiniers, aléatoires: l'enterrement de la mère, la relation avec Marie, l'aide apportée au maquereau contre sa victime, le meurtre du frère de celle-ci.
En contrepoint, ce à quoi la société attribue-encore à cette époque- de l'importance: les conventions sociales, la justice institutionnelle, la croyance religieuse sont logiquement mis en exergue pour être dénoncés. Pourtant, la turpide de celles-ci n'atténue en rien ni ne légitime le moins du monde la vacuité de ceux-là. Les deux s'ajoutent négativement dans l'algèbre des réalités humaines.

Il y a comme de l'impatience ou même de l'inconscience de la part de Camus à vouloir dire l'essentiel de sa pensée du moment, à tout dire dans ce petit roman (roman ?) alors que chacun des thèmes cités précédemment fournirait à lui seul la matière d'un volumineux essai. Il parvient pourtant brillamment à son but, à la manière d'un Marcel Cerdan; le lecteur est mis ko sans avoir même eu les honneurs de participer à un championnat du monde.
Un chef d'oeuvre, difficile de le contester.

Dans L'Étranger, Albert Camus a décidé d'abc Meursault (anagramme clin d'oeil probablement) pour le réhabiliter finalement dans le but de démystifier la Vie en réglant quelques comptes avec la société.
Mais c'est un homme en constant mouvement; ensuite... heureusement...il y aura La Peste.
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