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3,35

sur 107 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
J'ai adoré « Criminal Loft », le précédent thriller d'Armelle Carbonel, qui se passait aux États-Unis dans un ancien sanatorium, avec des prisonniers en sursis. Son nouveau thriller « Majestic Murder », aux éditions Fleur Sauvage, saura vous surprendre par son scénario sombre et original. Émotions garanties !

A la recherche d'un avenir meilleur

L'histoire se déroule au États-Unis. Tout commence dans un hangar abandonné de l'East Saint Louis servant de squat à des accrocs à l'alcool ou à la drogue. Sans travail, la jeune Lillian vit là, désoeuvrée, rêvant de brûler les planches d'une scène de théâtre. Elle adore Shakespeare et connaît tout son répertoire. Lillian, sous les effets de l'héroïne, va échapper de justesse au pire, sauvée par un certain Seamus fraîchement débarqué.

Suite à la découverte d'une petite annonce imprimée sur un tract qui traînait là, Seamus soumet l'idée à Lillian de partir. En effet, une troupe de théâtre cherche deux comédiens pour interpréter une pièce inédite, avec la garantie d'un salaire hebdomadaire. Lillian se laisse convaincre.

Seamus et Lillian vont passer une audition au « Majestic », un théâtre situé dans un lieu désert. Là-bas, ils rencontrent Allan, le metteur en scène, qui les engage et les présente au reste de la troupe. Ils seront nourris et logés sur place. L'aventure peut commencée…

Comment jouer son rôle à la perfection ?

La troupe est composée de personnalités plus étranges les uns que les autres : Allan, Maddy, Sarah et Clark. Il y a même un jeune garçon qui hante ces murs. Son nom est Noname. Qui est-il ?

Mais dans quoi Seamus et Lillian se sont-ils engagés ? Allan, le metteur en scène à des méthodes très particulières pour amener les comédiens à tirer la quintessence de leur rôle !

Ce thriller est un huis clos. Toutes les intrigues se passent dans ce théâtre, à l'abri des regards, dans le secret. Chaque personnage possède une part d'ombre. On entend chuchoter dans les couloirs. Mais à qui faire confiance ?

Armelle Carbonel nous offre un thriller sombre, dérangeant, déstabilisant. Elle sait nous captiver en créant une atmosphère pesante ou oppressante. On est entraîné dans une spirale infernale. Mais jusqu'où ira-t-elle ? L'auteure marque les esprits et nous livre un final époustouflant. Un thriller magnifique et un coup de coeur !

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Livre dévoré en 24h !
L'auteur tiens à prévenir, cette histoire est bien différente de Criminal Loft.
Comme le suggère la belle couverture, l'histoire se passe principalement dans un théâtre.
Cette ambiance est très bien retranscrite, même jusque dans les petits détails (les chapitres ne sont plus, ils deviennent des actes et des scènes)
Le glauque transcendant ce livre est très bien mis en avant grâce à un style d'écriture complètement différent du précédent thriller. On sent une grosse évolution dans le style.
Et vu l'ambiance du recit, cette évolution positive est recommandé !
Ce livre serait parfait pour une saison d'American Horror Story.
Je vous le conseille les yeux fermés ! Ne les fermez pas trop longtemps, vous louperiez une pépite ;)
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Ce livre est un gros coup de coeur pour moi, ayant le mérite d'être loin des sentiers battus dans le polar.
En effet, pas de lutte entre le Bien et le Mal, pas de théorie du complot, non juste un très bon huis-clos, se situant dans un vieux théâtre, inquiétant à souhait.
Celui-ci pourrait être un personnage à part entière tant il nous oppresse, nous glace à la limite de l'horreur… Les personnages eux-mêmes sont dans la même veine… On ignore tout d'eux, chacun est un coupable potentiel mais les deux protagonistes principaux restent attachants, malgré nos doutes persistants… Lequel d'entre eux sera le plus malveillant là est toute la question
Le récit tourne autour d'une pièce de théâtre visant à faire revivre Peg dans son dernier rôle… Qui est cette Peg, qui sont ces dramaturges évoluant autour d'elle ou plutôt de son fantôme ? Là est toute la question du livre ?
On retrouve là aussi des références à l'auteur William Shakespeare et non des moindres ! Des personnages torturés à souhait, mais je n'en dirais pas plus afin de ne pas spoiler…
Le style de départ m'a un peu déroutée, car par intervalle l'auteur écrit dans un style classique puis par moment utilise de très belles phrases plus recherchées… Cela surprend mais on est tellement vite happés par l'atmosphère de ce roman, que cela n'est pas une entrave !
Armelle CARBONNEL a su rendre là une histoire prenante, inquiétante comme il y en a peu, dans un huis clos, ces derniers temps ! Tout y est pour tenir le lecteur et même si certains ont pu deviner la fin moi non car c'est quand même très tortueux dans le bon sens du terme, et on se demande, sans arrêt, qui sera la victime de qui et surtout pourquoi !!!
Je ne dirai donc qu'une chose courrez l'acheter vous ne le regretterez pas ! Il est inclassable par le sujet qu'il traite et très addictif donc pas d'hésitation à avoir !!!
Pour moi comme je l'ai dit plus haut c'est un gros coup de coeur 2017 !!!
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Ma première pensée après avoir refermé la dernière page de ce livre, a été « mais qu'est-ce que je vais bien pouvoir vous raconter au sujet de ce livre? ».
L'auteure m'avait prévenue, Majestic Murder est un livre complètement différent de Criminal Loft, son premier ouvrage paru et au succès retentissant, que j'avais beaucoup apprécié, mais je ne m'attendais pas à ce que ça soit différent à ce point-là! Ah les amis, si vous voulez quelque chose « qui change« , vous allez être servis! Parce que ce second opus n'est pas seulement différent de Criminal Loft, il est différent de tout ce que vous avez pu lire un jour comme un thriller, rien que ça!

[ L'histoire ]
Nous faisons la rencontre de Lilian, jeune paumée en mal de gloire et qui rêve d'être une actrice renommée. Au détour d'un squat qu'elle occupe, elle fera la rencontre de Seamus, avec qui elle s'enfuira pour participer à une audition avec pour objectif de décrocher le rôle principal d'une pièce de théâtre qui se produira dans un théâtre abandonné appelé le Majestic. La jeune femme décrochera le rôle principal et commencera alors un long apprentissage. Nous serons plongés dans un huis-clos où nous côtoierons des personnages aussi frappés les uns que les autres, avec pour point d'orgue un personnage tiraillé par la voix qu'il entend dans sa tête, La Tentatrice, et qui le pousse au Mal, un metteur en scène, Allan, aux méthodes d'apprentissage particulièrement inquiétantes, et un enfant muet répondant au doux prénom de Noname (No-Name).
Vous êtes prêts? Les trois coups de bâton du brigadier viennent de sonner le début d'un incroyable thriller !

[ Au secours, je suis chez les fous! ]
Je veux sortir et m'échapper de ce théâtre de cinglés! J'étouffe de l'atmosphère de ce huis-clos lugubre, je ne sais pas comment sortir, je ressens une sorte de fascination durant ma lecture, j'ai l'impression d'être prisonnière d'elle et d'être moi aussi enfermée dans ce lieu si particulier. Je suis parfois obligée de relire certains passages parce que c'est complètement décalé et que ça sort des sentiers battus.
Je suis dans un théâtre, et l'auteure brouille les pistes et bouscule mes habitudes de lecture en mêlant deux genres littéraires distincts, le genre théâtral et le romanesque. Les chapitres deviennent des scènes, mais ici, point de didascalies, de répliques ou de noms en majuscules cités en début de ligne. le livre est écrit à la manière d'un thriller classique (ai-je osé utiliser le mot classique dans ma chronique de Majestic Murder?!). Il y a en effet une histoire de fond, qui me donne l'impression d'être un des personnages de la série American Horror Story tant la situation et l'atmosphère est décalée et glauque. Mais je me suis attachée particulièrement à l'excellent niveau d'écriture dont a fait preuve l'auteure pour écrire ce livre. le langage est soutenu sans pour autant tomber dans un jargon compliqué et inaccessible, il y a un très gros travail sur l'esthétique des mots choisis, sur l'écriture qui est ici une sorte d'oeuvre d'art. Armelle Carbonel joue avec les mots, les figures de style, les termes sont choisis, l'écriture se veut nerveuse et me fait parfois penser à un pot pourri, dans le sens d'un mélange hétéroclite de choses diverses. Je ne suis pas dans un thriller classique qui nous raconte une histoire glauque, je suis dans de la littérature, la vraie, où la mise en forme prime sur le contenu.
Je reprends mon souffle pendant l'entracte, car après plusieurs scènes, j'ai droit à un entracte pour reprendre pied avec la réalité. Ces entractes me font rencontrer le Lieutenant Ligier, je me demande bien quel peut être le lien entre lui et la troupe, parce que forcément il y aura un lien. Quelques pages de répit où je retrouve le monde réel et me voilà à nouveau enfermée dans le huis-clos du Majestic. Je renoue avec cet environnement morbide qui me glace et me colle à la peau…

[Le mot de la fin]
Tout est travaillé, tout se tient, tout est lié, et c'est parfois un sacré beau bordel ! le travail d'écriture autour du huis-clos est difficile parce qu'il faut réussir à capter le lecteur assez longtemps pour ne pas qu'il tourne en rond durant sa lecture. S'il y a bien un sentiment que je n'ai pas eu, c'était celui de l'ennui, parce les rares moments où Armelle m'a laissée respirer, je me suis rendue compte que j'étais finalement pressée d'y retourner, dans ce théâtre.
Je ressors de cette lecture avec l'impression d'avoir passé quelques heures dans une exosphère, loin, très loin de tout ce que j'ai pu lire jusqu'à présent, grâce à la plume experte de celle qui mérite plus que jamais son surnom de Necromancière.
Un grand bravo pour ce livre inhabituel qui bouscule les codes du genre « thriller ».
Lien : https://anaisseriallectrice...
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"Rien n'est bon ni mauvais en soi, tout dépend de ce que l'on en pense." Hamlet - William Shakespeare

Mon avis :

Majestic Murder c'est Shakespeare, à travers notamment la tragédie Hamlet mais c'est aussi Baudelaire et ses Fleurs du mal, l'obsession de la mort, la souffrance humaine et l'indéniable qualité d'écriture d'Edgar Allan Poe. C'est également une influence indiscutable de Terry Gilliam et son incroyable Imaginarium du docteur Parnassus. C'est un mélange de noirceur, de poésie, de folie. C'est tordu, c'est envoûtant, violent, éprouvant, émouvant. C'est la quintessence des émotions. Ce récit nous agrippe et ne nous lâche plus. Il nous marque, s'insinue dans la moindre parcelle de notre âme, il nous fait souffrir tant par son destin funeste que par la beauté de ses mots.

La Tempête fait rage, un théâtre abandonné. Une troupe ambulante et étrange, l'enfer est vide, tous les démons sont ici¹. Une écorchée vive, junkie qui se rêve actrice. le mystérieux Seamus. le Dramaturge et le Balafré qui reprend son oeuvre. Mais qui est donc Peg Entwistle ? La vie n'est qu'un fantôme errant, un pauvre comédien qui se pavane et s'agite durant son heure sur la scène et qu'ensuite on n'entend plus².

L'auteur semble avoir mis ses tripes dans ce livre, qui n'est comparable avec Criminal Loft que par la personnification d'un lieu. Comme une sorte d'exutoire à ses propres démons. Tout le monde peut maîtriser une douleur excepté celui qui l'a³.

Vous terminez cette lecture le coeur au bord des lèvres, les larmes au coin des yeux. C'est sombre mais c'est tellement beau. Rien n'est plus marquant qu'une tragédie au théâtre, rien n'est plus enivrant qu'une chanson triste, rien n'est plus majestueux qu'un récit noir. le Spleen me guette mais c'est jouissif !

¹La Tempête (1611) ²MacBeth (1605) ³Beaucoup de bruit pour rien (1600)

Défi Lecture 2017, catégorie 1 : Lire un livre de votre maison d'édition favorite.
Lien : http://the-love-book.eklablo..
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Lillian est une junkie qui vit dans un entrepôt reconvertis en squat. Un soir ou elle se fait agresser par d'autres camés, elle est secourue par Seamus. Tout deux décident de mettre les voiles après être tombés sur un flyer d'une troupe de théâtre recherchant un rôle principal féminin et un secondaire masculin.
Ils arrivent au Majestic, un théâtre désaffecté, et intègre alors une bien étrange troupe pour la représentation de « Au commencement était la mort ».

Mon avis :
Je vous parlerai tout d'abord de l'histoire. Une intrigue particulièrement originale avec des personnages tous plus glaçants les uns que les autres. L'ambiance est Shakespearienne, sombre, pesante. Les décors sont oppressants. J'ai particulièrement adoré cette ambiance où l'auteur joue avec nos sens. La vue bien sûr avec une description des décors particulièrement précise. L'ouïe, faite de chuchotements, de non dits, de cris et de silences. L'odorat avec cette odeur de poussière, de vieilles tentures, de sang. le toucher avec la violence qui imprègne ce roman. Et en fin le goût…mais je vous laisserai le découvrir.
Je vous parlerai ensuite de l'écriture. Elle est magnifique, recherchée, travaillée.
Ce roman est presque une pièce de théâtre du répertoire classique. Car si l'auteur cite très souvent Shakespeare, ceux qui auront étudié la littérature anglaise y retrouveront cette ambiance noire, pessimiste, violente mais si bien écrite que jamais on ne sombre dans le glauque.
Un roman qui sera peut-être dérangeant ou déstabilisant pour certains mais qui, en ce qui me concerne, m'a totalement séduite.

Lien : http://atelierdelaulo.canalb..
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Quand on évoque Armelle Carbonel, on ne peut s'empêcher de se remémorer le succès de son premier roman " Criminal Loft".

Bien sûr dans " Majestic Murder", le livre que je veux vous présenter, l'intrigue et le style sont totalement différents; j'ai redécouvert un tout autre talent bien distinctif de cette auteure : elle est diablement experte dans l'art de laisser mijoter des cinglés dans un huis clos étouffant! Ici, la télé réalité laisse la place au théâtre le Majestic. le rouge de ses tentures se reflètent au fil des pages et sur l'âme des protagonistes. Mais d'autres teintes plus nauséabondes taquinent le lecteur pour que les coeurs de ces derniers battent la chamade.

« Elle secoua la main pour s'en débarrasser. le diptère voltigea. Ses ailes membraneuses s'agitèrent, attirées par une substance graisseuse formant un cercle sur le sol en béton, noirci de brûlures de cigarettes.
L'insecte appartenait au décor.
Tout comme la crasse.
Tout comme elle. »


Des loups en cages, en effet, qui envoient des répliques sanglantes aux travers de leurs crocs acérés. Armelle Carbonel a le sens des formules qui claquent et qui peuvent faire mal!
Son style se ressent au détour des pages. Elle parvient à nous faire trembler et à nous envahir de scènes glauques tout en gardant sa classe déjà repérée dans son précédent opus.

« Elle n'avait pas tout à fait tort. Sa réaction disproportionnée augurait une jolie camisole assortie à une pièce doublement capitonnée. Certains lieux exerçaient un pouvoir étrange dès lors qu'on en franchissait le seuil. Peut-être bien que le théâtre lui avait volé son âme, après tout… »

Comme il y a des films d'atmosphère, il y a des romans d'atmosphère : "Majestic Murder" en fait partie. Ainsi même s'il n'y avait pas d'intrigue, les mots pourraient défiler tout en laissant une impression d'ambiance. Comme David Lynch, cette romancière sait manier les décors et les sens. On a parfois l'impression de se promener dans les coulisses de "Mulholland Drive". J'ai aussi pensé à un film avec Romy Schneider, «L'important, c'est d'aimer » dans lequel elle interprétait une actrice. Effectivement ce roman interroge également le lecteur sur le jeu des comédiens.

" Majestic Murder" est bâti avec intelligence. Et chose pas toujours évidente à trouver, la culture y est très présente. Ainsi l'ensemble est cohérent grâce aux références culturelles pertinentes. D'ailleurs comme toute littérature qui se respecte, les références sont nombreuses, elles font réfléchir. Les lecteurs pourront poursuivre l'état de disgrâce des personnages en surfant sur internet. Ils verront les sous-entendus d'Armelle Carbonel se concrétiser.

Les amateurs des scènes troubles du précédent roman ne seront pas déçus, car cette fois encore, la nécromancière s'est surpassée afin de nous plonger dans un monde glauque. Et pour reprendre un tic de langage de l'héroïne principale : soyez les bienvenus au royaume du faux et des dévastés !!

" Majestic Murder" décrit un univers bien particulier où le lecteur rencontre des personnages abîmés par la vie. le Majestic a une âme shakespearienne! Avis aux amateurs car le coup de théâtre en vaut la peine!

Lien : http://delphlabibliovore.blo..
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J'avais lu et adoré Criminal Loft, aussi j'ai décidé de continuer à découvrir Armelle Carbonel avec ce roman Majestic Murder. Et j'ai bien fait ! Ce livre est un gros coup de coeur. J'ai vraiment adoré ! C'est bien écrit, bien ficelé, et le dénouement est ouf ! Par contre attention : âmes sensibles s'abstenir car certaines scènes sont vraiment glauques.
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Une fois de plus, Armelle Carbonel nous entraine dans un univers sombre et macabre. Une atmosphère pesante et déroutante. . Un beau panel de personnalités. On s'attache à certains protagonistes alors même qu'ils ont aussi leur part d'étrangeté. Tu en ressort chamboulé, estomaqué, tes repères en vrac. Un thriller hors-normes
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Armelle Carbonel semble affectionner les huis clos. Après le sanatorium de Waverly Hills aux Etats-Unis dans son précédent thriller : Criminal Loft, nous voilà, après avoir goûté à la puanteur d'un squat sordide de l'East Saint Louis, dans un théâtre plus qu'étrange nommé le Majestic. Une fois de plus, l'histoire se déroule aux Etats-Unis.

Je terminerai ainsi sur les comparaisons car ce qui nous intéresse ici est Majestic Murder. Je l'ai fini ce matin et j'ai dû reprendre un peu mes esprits avant d'écrire cette chronique. Histoire de digérer tout ça.

Majestic Murder fut pour moi à l'image d'un puzzle. Imaginez-vous un puzzle constitué de mots dont chacun d'entre eux est exactement à la place où il devrait être. du premier au dernier, tous s'emboîtent à la perfection. L'ensemble produit un résultat assez extraordinaire aussi noir que poétique. A plusieurs reprises, je me suis surprise à relire une phrase par ci, une autre par là tant je la trouvais belle.

Parfois, au milieu cette cascade de poésie, surgit un élément, un paragraphe à vous glacer les entrailles. « Noname s'était toujours demandé quel goût avait la mort…Alors ses lèvres minces s'entrouvrirent sur une langue tatillonne, petit bout rose et luisant fouillant les orifices dans une explosion de saeurs contrastées. Et quand le festin prit faim, l'enfant de la balle sur qu'il garderait éternellement le souvenir de ce premier flirt inanimé.»

De la poésie tachetée de noir. Un chemin parsemé de cailloux. Pour sublimer le tout, des citations de William Shakespeare et une construction avec des chapitres courts qui savent tenir le lecteur en haleine. Pour ma part, je ne cherchais pas à en savoir plus. Je lisais et ça me suffisait amplement. J'aurai tout le temps de savoir. Apprécier les mots au moment même où je les découvrais me suffisait amplement.

Certains passages, comme celui que je viens de citer, sont très noirs. Âmes sensibles, saurais-je vous conseiller de vous abstenir ? A coup sûr, vous passeriez à côté de quelque chose de grandiose. Une histoire originale avec un dénouement aussi inattendu que tragique.

Mais comment fait-elle ? Un grand bravo Madame Carbonel. Une fois de plus, votre plume m'a transpercée.
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