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sur 999 notes
la parenthèse que représente ce livre entre le tome 1 et le tome 3 du cycle d'Ender, m'a longtemps fait penser que je m'étais trompé de série. Mais cette diversion dans le scénario, sur cette lointaine planète, fait bien partie de la série. la métaphore des peuples différents, touchés pas les maladies qu'on leur apporte, toujours en danger d'extermination est intéressante, mais que c'est long !
Malgré tout on retrouve la patte de Scott Card, dans sa gestion du suspens, et même s'il ne se passe pas grand chose, on sent toujours une menace plus ou moins lointaine.
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Un tome sur le devoir de mémoire...

Nous retrouvons avec surprise Ender quelques trois mille ans plus tard après les événements du premier tome. L'humanité a fait un bon en avant tout d'abord parce que le Guerre contre les doryphores l'exigeaient mais ensuite parce que les humains ont hérité de la technologie de leurs anciens ennemis. Et pour se cautionner de tout cela, ils ont démonifié l'image d'Ender, le transformant en seul responsable, en l'appelant le xénocide, celui qui a détruit toute une espèce.

A ma grande surprise, celui ci ne s'est pas défendu. Il a repris l'anonymat, a écrit un ouvrage philosophique appelé la Reine et l'Hégémon, permettant à l'humanité de comprendre ces peuples qu'on ne connâit pas et enfin d'éviter la guerre. Ainsi, avec ces données, les catastrophes pourraient être évitées. Mais Ender va plus loin : il invente une vocation appelée le Porte parole des morts. Cela consiste, lorsqu'une personne meurt, de faire le bilan de sa vie et de la raconter aux autres. Pour faire le deuil, pour ne pas oublier...

Evidemment, personne n'a pris la Parole sur la vie d'Ender. Sa soeur a refait sa vie dernièrement. Aussi s'est-il fabriqué une amie virtuelle, une intelligence artificielle qui va lui permettre d'avoir un témoin impartial sur ce qu'il fait, et d'avoir une approche différente des morts.


Pour se souvenir, il faut se tourner vers l'avenir et sur la confiance.

Ainsi donc, le thème principal est le deuil, et sur deux plans différents. La première est la mort d'une personne sur laquelle Ender devra parler. La mort de cette personne suscite énormément de questions aussi est-il obligé de fouiner pour dire ce qui s'est passé devant sa communauté. On se rend compte que Porte parole ne consiste pas à rendre hommage de manière classique, cela consiste à dire la vérité nue avec le bon comme le mauvais. Cela m'a d'ailleurs effrayée mais je me suis rendue compte que la vérité impartiale, plutôt que de blesser, libérait certains secrets et permettaient aux proches de faire leur deuil et d'avancer vers l'avenir.

Orson Scott Card ne s'sst pas arrêté là car il pose la même question pour les doryphores. A-t-on vraiment dit la vérité toute nue sur leur extermination ? Ou avons nous tout simplement fait un récit modifié pour épargner le plus grand nombre ? Et bien, la méthode Ender aurait peut être mieux fonctionné lorsqu'on prend exemple des Piggies, nouveau peuple dont les moeurs à apparence sanguinaire pourraient nous faire croire qu'ils sont hostiles.

Ender va enquêter en profondeur sur ce sujet là aussi. Et qui écouterons nous ? Notre peur de l'inconnu ? Ou accepter la différence d'un peuple et prenant l'exemple des doryphores, accepter cette différence et et évoluer? On vous en dira plus sur les prochains tomes.

Juste un dernier mot sur l'inspiration de ce roman. Il fait beaucoup écho, selon mois, aux Guerres Mondiales et à la perception que nous avons eu des troupes anciennement ennemies après la fin des hostilités. Ce roman, quelque part, nous permet de voir dans quel état d'esprit on se trouvait juste après la Seconde Guerre Mondiale.
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Ce second tome avait de quoi me déstabiliser. Je pensais que l'auteur avait digressé sur son univers et que le petit héros du premier tome serait mort depuis longtemps. Or, on le retrouve bel et bien, par l'un des plus merveilleux mystères de l'univers. Ce n'est pas parce que le héros est le même que le second tome est pareil au premier. Exit le côté militaire, les rancoeurs d'ado, et les voyages intergalactiques, bonjour les extraterrestres !

Beaucoup de personnages secondaires débarquent, et c'est ce qui fait toute la qualité du livre. Ils servent l'histoire, sont extrêmement bien construits et toutes les interactions bien expliquées. Tout cela malgré le fait qu'il y ait maintenant trois espèces connues dans ce monde (ou bien y-a-t-il une quatrième encore très discrète…). Le plus complexe pour moi a été de m'habituer aux prénoms Portugais, la langue de cette nouvelle planète étant celles des colonisateurs (les brésiliens). Alors quand les prénoms ne sont pas habituels dans mon oreille, mais qu'en plus, les portugais donnent des petits surnoms aux gens en découpant à l'envie diverses syllabes du prénom de base… Légère prise de tête.

Ce tome est consacré à la troisième espèce découverte par l'homme, après l'homme lui-même et les doryphores. Les piggies ont été vraiment passionnants à étudier, tout autant que l'anthropologie galactique, la xénologie.

J'ai hâte de me lancer dans la lecture du troisième tome, même s'il sera sans doute encore plus déroutant.
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Dans ce livre, on retrouve Ender 20 et 3000 ans plus tard. Il quitte Valentine avec laquelle il a voyagé jusque-là pour répondre à l'appel d'une jeune fille dont le père de coeur vient d'être assassiné par la seule espèce extraterrestre intelligente connue depuis les Doryphores. Personne ne se doute qu'Andrew Wiggins, le Porte-parole des morts, n'est autre que le Xénocide Ender: 3000 ans se sont écoulés et Ender est devenu un homme honni. Nul ne se doute non plus qu'il transporte avec lui la dernière Reine à qui il a juré de donner une planète pour que son espèce puisse se développer à nouveau.
Les personnes qu'il va rencontrer sur Lusitania sont des êtres ravagés par la souffrance et le chagrin; Ender va changer leur vie et la sienne. La planète est aussi victime d'une mystérieuse maladie qui menace la survie-même de la colonie.
La Voix des morts poursuit donc le cycle d'Ender; l'auteur s'appuie sur la mythologie nordique pour définir les différents types d'extraterrestres allant au-delà d'une opposition classique "ami" ou "ennemi". D'ailleurs, j'ai eu un peu de mal avec ces mots tirés du scandinave (suédois?) tout comme avec les noms des personnages de Lusitania: ils sont très longs et leur emploi dans les rapports officiels juxtaposé à celui de leurs surnoms m'a un peu embrouillée dans les premiers chapitres. mais on ne lit pas un livre d'Orson Card par paresse intellectuelle, n'est-ce pas?
Un très bon roman de SF, comme toujours avec Card. Mais je ne suis pas pressée de lire la suite: que me restera-t-il, ensuite?
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La lointaine planète Lusitania abrite une des très rares races intelligentes découvertes par les humains depuis la destruction des doryphores. Et lorsque l'un des chercheurs chargé de les étudier est tué et atrocement mutilé par ces extra-terrestres, Ender, rongé par la culpabilité d'avoir détruit une race entière, s'y rend rapidement en espérant y trouver une possible rédemption.

Après un premier tome très dynamique celui-ci surprend d'abord par son rythme. Peu d'action, beaucoup de discours pour une série qui prend donc un tour beaucoup plus philosophique. Centré autour d'une hiérarchie des races en quatre groupes développée par l'écrivain qui se fait appeler Démosthène et porté par "La voix des morts", oeuvre anonymement écrite par Ender, toute l'histoire de ce second tome va nous permettre d'exposer les différentes facettes de cette philosophie et de la confronter au cas réel des Pequeninios.

Il est évident que certains lecteurs du fabuleux 1er tome vont être très déçus par celui-ci tellement il est différent. Mais si je fais abstraction de son prédécesseur je dois reconnaître que je l'ai apprécié pour le nombre de problèmes qu'il pose. Et si "La stratégie Ender" marquait une vrai fin qui n'imposait pas de lire la suite, ici difficile de ne pas continuer avec Xénocide tant il reste de questions sans réponses.
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Ce second tome du cycle d'Ender se déroule environ 3000 ans après les évènements du premier. Ender et sa soeur Valentine, désormais incognito, ont traversé les âges grâce au voyage stellaire et coulent une vie paisible sur la petite planète Trondheim. Ender, connu par son vrai prénom, Andrew, est professeur mais également Porte-Parole des Morts, c'est-à-dire une personne qui sur simple demande d'un citoyen se déplace afin de "parler le mort" (retracer sa vie, lui rendre un dernier "hommage"). La vérité est l'unique but d'un Porte-Parole des Morts : il ne cherche ni à faire plaisir à ceux qui l'écoutent, ni à enjoliver la vie du mort. La fratrie est tombée d'accord pour se fixer définitivement sur Trondheim, mais lorsqu'Ender capte un message du petit village de Milagre sur la planète Lusitania, il ne peut pas résister... Novinha, une jeune xénobiologiste, demande un Porte-Parole des Morts après le décès tragique de Pipo (son père adoptif), mutilé à mort par les Piggies. Ender se met en route, mais il ignore encore que l'adolescente annulera son appel quelques jours après... Lorsqu'il arrive dans la colonie au terme d'un voyage qui aura duré environ 15 jours pour lui mais 22 ans pour Milagre, il est accueilli avec hostilité, tant par les autorité ecclésiastiques en place qui voient en lui un hérétique qui ne respecte rien et qui vient troubler la tranquillité de la colonie que par Novinha elle-même, désormais mère de six enfants, femme silencieuse et amère qui vient de perdre son mari. Petit à petit, le travail d'Ender se révèle être bien plus qu'un simple hommage au(x) mort(s) : il est la pièce manquante dans le puzzle, celui dont la simple présence déclenchera de profonds bouleversements.

La voix des morts, à l'image du premier tome du cycle d'Ender, est de la science-fiction intelligente et complexe qui n'est pas forcément accessible de prime abord. Les descriptions stratégiques ont laissé la place à des explications génétiques certes très intéressantes mais qui demandent une bonne concentration. Il m'a fallu beaucoup de patience et de volonté pour entrer dans cette histoire car le récit met du temps à démarrer en raison du cadre si spécial que l'auteur développe dans ses moindres détails. Il est très difficile de résumer ce deuxième tome car (comme vous avez pu le constater) l'intrigue est sophistiquée voire alambiquée, et les pistes exploitées par Orson Scott Card sont multiples. On y retrouve tous les thèmes chers à l'écrivain : la mort, la religion, la différence, la quête de la vérité...

La voix des morts s'appuie bien entendu sur l'histoire de la stratégie Ender mais là où le premier récit se déroulait presque intégralement dans un univers clôt, isolé, ce deuxième opus offre une foule d'univers et d'interactions. Je ne vais donc pas m'attarder à vous décrire tous les tenants et aboutissants du récit ou encore vous parler des nombreux personnages car cela ne servirait qu'à vous perdre et vous ennuyer ; sachez juste qu'on y retrouve un Ender toujours aussi électrisant et remarquable qui prend véritablement vie sous la plume brillante d'un maître. Orson Scott Card, tel Midas, transforme en or tout ce qu'il touche. Il se révèle aussi à l'aise avec les questions métaphysiques, l'histoire des religions, la création des mythes et légendes qu'avec la biologie ou la psychologie. On sort de ce deuxième tome moins surpris mais bien plus époustouflé par l'originalité du monde d'Ender... et l'on se dépêchera d'ajouter le troisième tome à notre bibliothèque si ce n'est pas déjà fait !
Lien : http://livr0ns-n0us.blogspot..
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On se retrouve 3 000 après l'extermination des doryphores par Ender contre son gré. Dans ce roman totalement différent du premier tome, on délaisse les tactiques de guerre, les combats et l'armée pour se rendre sur une autre Planète, Lusitania, où Ender devra mener une enquête sur des morts mystérieuses. Ici Orson Scott Card nous invite à la réflexion sur le deuil, la mort, l'extermination, la colonisation, le pouvoir destructeur des non-dits et bien d'autres. Il y a des moments ou le côté religieux est un peu barbant mais cela ne ternit pas l'ensemble. C'est tout de même une grosse prise de risque de la part de l'auteur car ce deuxième tome ne ressemble en rien au précédent mais c'est pour moi un pari réussi dans le sens ou les personnages et l'histoire m'ont réellement passionné.
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J'ai lu la stratégie Ender, il y a longtemps. J'ai reculé parfois, souvent, devant la perspective de lire la suite du cycle. Je craignais de me confronter à quelque chose qui n'avait rien à voir avec ce que j'avais tant aimé dans le premier tome d'Orson Scott Card. C'était une erreur. Bien entendu, avec ce tome, nous entrons dans quelque chose d'autre. L'école de guerre et le conflit contre les doryphores ne sont que de lointains souvenirs. J'irais même jusqu'à dire que le premier tome n'est pas nécessaire pour comprendre ce qui commence ici. Pour les personnages, y compris Ender, il ne s'agit que de lointains souvenirs. Des décennies pour lui, des millénaires pour ses contemporains (sauf pour Valentine qui a voyagé avec lui). Pour le lecteur, c'est tout un univers nouveau. L'humanité a pris son essor et la Terre n'est qu'une allusion lointaine, une planète humaine parmi tant d'autres. Ender est un anonyme largement dépassé par la légende noire à laquelle il a donné le jour en étant le xénocide et l'auteur d'un livre devenu, presque, un nouveau texte sacré.
Les pages nous conduisent sur une colonie humaine, catholique, lusophone, aux marges de l'univers connu. Juste quelques milliers d'âmes dans une enclave sur une planète où se trouve la seule autre espèce intelligente. Ender, entant que porte-parole des morts, va s'y rendre pour parler la mort d'un homme ou de plusieurs. Hérétique dans une société qui n'accepte que le catholicisme, il va surtout se confronter à son passé, aux crimes de l'humanité et à cet autre monde, celui des pequenios.
Tout le roman est une discussion autour de la confrontation à de nouvelles formes de vies. C'est un texte sur l'acceptation de l'autre et, quelque part, une discussion de la "directive première" que Star Trek, a su imposer comme paradigme de la rencontre d'autres espèces. Petit à petit, nous voyons comment les mentalités évoluent et combien il est difficile de faire un choix entre ne pas intervenir et, au contraire, diffuser la connaissance et la religion (puisqu'il est abondamment question de cela).
J'ai évoqué la gestion du temps relatif lorsque j'ai lu la guerre éternelle. Ici encore, nous sommes confrontés à un personnage qui se heurte à cela. le monde évolue, mais lui reste malgré tout prisonnier de son époque. La propagation des thèses de Démosthène est d'ailleurs assez intéressante, juste allusion marginale lorsqu'il quitte Trodheim, elles sont largement admises lorsqu'il marche sur Lusitania, jusqu'au point d'être employées par les pequenios eux-mêmes pour discuter de leurs relations à l'humanité.
Il y aurait beaucoup à discuter des relations qui se tissent entre les espèces, de cette xénologie lointaine héritière de l'anthropologie.
Bien entendu, je m'interroge aussi sur la place de la religion dans tout cela. Il ne m'échappe pas que l'auteur est mormon et qu'il accorde une place prépondérante au catholicisme. C'est une question à creuser. Par ailleurs, la gestion du portugais langue vernaculaire de la planète et des différentes langues des pequenios (langue des frères, langue des épouses, langue des arbres) qui ne sont que des évocations et tout aussi intéressante.
On pourrait croire en me lisant que c'est un texte intellectuel, pour ne pas dire intellectualisant, mais ça n'est absolument pas le cas. J'ai dévoré ce tome et je dois reconnaître que, sous de nombreux angles, je le trouve bien meilleur que le premier.
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Après la Stratégie Ender qui pouvait constituer un One Shot, La Voix des Morts installe définitivement le cycle d'Ender en inscrivant l'action du héros dans une continuité à travers l'espace.
Ce point précis enlève à ce "Voix des morts" un atout incontournable du premier tome : son existence à part entière. Ce livre ne peut se lire complètement sans avoir lu La Stratégie Ender.
Au-delà de ce point, Orson Scott Card parvient à créer quand même un univers dans la Voix des morts plus important que la Stratégie Ender. Si le premier tome était enfermé dans l'Ecole de Guerre, Ender Wiggin agit désormais à travers l'univers entier. Il va de planète en planète et "bénéficie" de la temporalité relative pour arriver à 35 ans tandis que l'humanité a vu se dérouler 3000 années. Une fois que le lecteur a réussi à accepter ce saut, tout est possible : l'apparition d'une nouvelle espèce extraterrestre, l'existence d'une IA secrète, ...
La Voix des Morts est donc un livre ... foisonnant, divertissant, sans doute un peu moins abouti que le précédent tome mais malgré une excellente lecture !
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Je ne m'attendais pas à un si bon roman. J'avais trouver le premier tome du cycle Ender plutôt bon, mais sans plus. Ce second volet m'a bluffé autant par l'histoire que par la profondeur de l'analyse.

A part Ender qui est l'archetype du héros indestructible (même ses moments de faiblesse son assez artificiel et sans conséquences), les personnages sont convaincants et touchants. le mystère de l'histoire est insondable et sa résolution jubilatoire. La réflexion sur la communication entre personnes et entre espèces donne matière à réflexion tant sur le concept que pour la vie quotidienne.
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