AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,96

sur 998 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
28 ans que ce chef d'oeuvre était délaissé dans ma bibliothèque, exilé chez mes parents sur une planète peuplée de plantes et d'animaux. Heureusement que je l'avais acheté à l'époque, probablement en raison de la mention Prix Hugo. Mais jamais lu. Comme souvent à l'époque.

Ayant vu et apprécié le film "Ender's game" (La stratégie Ender), je n'avais néanmoins pas la volonté de lire le livre car je ne suis pas fan de SF militaire. J'avais néanmoins ce tome 2 et sur quelques conseils avisés, j'ai débuté par lui puisque je connaissais déjà l'histoire des Doryphores.

L'action se déroule après cette fameuse guerre - peu de temps ou 3000 ans après, tout dépend du référentiel -, il faut savoir être patient, comme avec mes 28 ans pour lire le livre.
Ender est devenu le Porte-Parole des morts - il "Parle les personnes disparues" après s'être imprégné de leur vie. A cette occasion, il se déplace sur une nouvelle planète à l'écologie plus qu'originale et passionnante. C'est ce point qui, appuyé par la qualité imaginative du roman et de la narration, m'ont conquis.

L'exobiologie y est très bien décrite, avec d'étonnants personnages : les Piggies. Les humains n'ont pas le droit de perturber leur évolution, ce qui revient à ne pas faire de vent lorsqu'on bouge, ne serait-ce que la main.
La posture tient quelques générations au sein d'une communauté portugaise gérée par la religion. Jusqu'à ce que la différence de cultures provoque un incident et que Ender soit appelé à la rescousse.

C'est à la fois une enquête palpitante, une aventure planétaire et une découverte d'une exobiologie surprenante et difficile à imaginer avant que, un à un, chaque mystère soit levé. C'est bien évidemment un traité exemplaire sur la relation à autrui, ou comment comprendre que l'autre peut penser différemment ou, à l'extrême, avoir une culture radicalement différente. Et ce n'est pas tout, ce livre offre tant de belles réflexions !

Les dialogues sont riches, les personnages profonds - quoique trop nombreux dans une certaine famille -, les réflexions et découvertes donnent matière à s'émerveiller par tant de créativité. le cycle de vie de la nature sur cette planète vaut à lui tout seul une lecture ! J'ai acheté le tome suivant car il semble être la suite directe et bien noté.

Pourquoi se priver de prolonger un immense plaisir, une très belle claque ?
Lien : https://www.patricedefreminv..
Commenter  J’apprécie          247
Orson Scott Card a fait un virage à 180° entre le premier tome du cycle d'Ender et le second.
On se retrouve plus de 3000 ans après les premiers évènements et l'auteur se détache de la guerre et de la politique pour se tourner vers l'anthropologie et questionner la place de l'Humain dans l'univers.

Une partie des gens n'aimeront pas ce livre à cause de son tournant religieux voir mystique. Un être, qui dans l'esprit des gens devient quelqu'un de supérieur, une croyance qu'il n'est pas. Et cette idée est d'ailleurs souvent mise en opposition avec ces deux entités que tout oppose et qui pourtant ne sont juste que les deux facettes de la complexité humaine. A cela s'ajoute le fait d'être dans une colonie chrétienne, qui parait être l'image de notre passé, plutôt que celle de notre futur, mais qui peut facilement être imaginée dans l'esprit de tout un chacun.

Pourtant, au delà de la théologie, on arrive de nouveau sur la question humaine. Que sommes nous prêt à faire pour coloniser l'espace ? Sommes nous assez intelligent pour faire une place aux autres espèces ou sombrerons nous dans nos travers ?
La question reflète évidemment ce que représente Ender et c'est dans ce contexte que la réflexion philosophique de Orson Scott Card se tourne vers les notions d'intelligence, de langage, de communication et d'humanisme.

Ce tome nous amène à la rencontre d'une troisième espèce, des humanoïdes à tête de cochon, qui ont une culture totalement différente de la notre. La créativité de l'auteur est incroyable quand il s'agit de nous faire découvrir cette culture. L'impossible devient possible et on ne le remet pas en question. C'est puissant, remarquable, et de loin la meilleure réussite du livre.

En parallèle, il y a une autre histoire, celle de la voix des morts, qui de part la vérité brise les tabous et nous montre que les mots peuvent avoir un pouvoir bien plus grand que toutes les armes.

Ce livre est plus lent et n'amène aucune action. Il en devient plus philosophique, parlant avant tout le monde de la question extra-terrestre, de façon à nous préparer nous humains à sa rencontre. Parlant aussi de la question de l'étranger, du rejet, de la peur et nous amenant à nous questionner sur nous même, sur notre futur et celui de notre espèce.

Personnellement, j'ai trouvé l'histoire bien développée et bien conçue, le côté philosophique beaucoup mieux amené que le premier tome, et l'immersion en terre inconnue vraiment bien travaillée. Peut être que c'est parce que je me rapproche de l'âge du personnage que j'ai pu autant me sentir impliqué, mais je dois dire que cette balade anthropologique et philosophique m'a relativement comblée.

Commenter  J’apprécie          10
La saga Ender de Orson Scott Card se compose de 4 tomes. Il s'agit d'une saga Space Opera : une nouvelle invasion des doryphores, des extraterrestres que la flotte terrienne a déjà réussi à repousser, menace. Un programme militaire pour former les futurs commandants est en cours. Parmi les élèves tous surdoués, Ender focalise toutes les attentions car il est appelé à devenir un puissant Stratège, même si cela le dépasse. C'est entre ses mains que repose le sort de l'humanité. Et Ender n'a que six ans !

Dans ce 1er tome nous allons suivre l'apprentissage du jeune Ender dans cette école de la guerre et surtout toutes les difficultés auxquelles il va devoir faire face et tous les questionnements que cela va engendrer chez lui. le personnage d'Ender est tout simplement incroyablement bien construit, je me suis tellement attachée à lui que j'ai enchainé les 3 autres tomes pour ne pas le quitter, même si nous le retrouvons par la suite à l'âge adulte. J'ai beaucoup aimé la suite et fin de la saga mais j'ai vraiment eu un énorme coup de coeur pour le 1er tome, très certainement parce que l'auteur a su jouer avec nos émotions en mettant magistralement en scène des enfants !

La plume de l'auteur est totalement addictive et l'univers qu'il nous propose est top ! Comme tout roman de SF, les thématiques abordées sont le reflet de nos sociétés actuelles (pour mémoire, le 1er tome a été écrit en 1984) : xénophobie, art de la guerre, manipulations, conditionnement puis dans les autres tomes, une thématique à laquelle je suis très sensible : le décalage temporel que subissent les voyageurs intergalactiques et qui leur permet de traverser les siècles, avec la question de la mémoire en second plan. Une saga vraiment passionnante qui demande peut-être un peu de concentration sans toutefois être de la hard SF.

J'ai appris depuis que l'auteur faisait l'objet d'une polémique pour ses opinions sur l'homosexualité et le mariage homosexuel. Si je ne partage pas ses opinions, cela ne m'empêche pas d'apprécier ses romans tant qu'il ne fait pas l'objet d'accusations pour crime plus grave que l'expression de son opinion. Je n'adhère pas du tout au "mouvement" qui consiste dernièrement à faire une liste des auteurs à polémique car cela reste à l'appréciation de chaque lecteur, selon ses propres curseurs… Sachez toutefois que je n'ai absolument pas ressenti son avis sur ces questions dans cette saga que je vous recommande fortement !
Commenter  J’apprécie          10
Je ne m'attendais pas à un si bon roman. J'avais trouver le premier tome du cycle Ender plutôt bon, mais sans plus. Ce second volet m'a bluffé autant par l'histoire que par la profondeur de l'analyse.

A part Ender qui est l'archetype du héros indestructible (même ses moments de faiblesse son assez artificiel et sans conséquences), les personnages sont convaincants et touchants. le mystère de l'histoire est insondable et sa résolution jubilatoire. La réflexion sur la communication entre personnes et entre espèces donne matière à réflexion tant sur le concept que pour la vie quotidienne.
Commenter  J’apprécie          50
J'ai lu la stratégie Ender, il y a longtemps. J'ai reculé parfois, souvent, devant la perspective de lire la suite du cycle. Je craignais de me confronter à quelque chose qui n'avait rien à voir avec ce que j'avais tant aimé dans le premier tome d'Orson Scott Card. C'était une erreur. Bien entendu, avec ce tome, nous entrons dans quelque chose d'autre. L'école de guerre et le conflit contre les doryphores ne sont que de lointains souvenirs. J'irais même jusqu'à dire que le premier tome n'est pas nécessaire pour comprendre ce qui commence ici. Pour les personnages, y compris Ender, il ne s'agit que de lointains souvenirs. Des décennies pour lui, des millénaires pour ses contemporains (sauf pour Valentine qui a voyagé avec lui). Pour le lecteur, c'est tout un univers nouveau. L'humanité a pris son essor et la Terre n'est qu'une allusion lointaine, une planète humaine parmi tant d'autres. Ender est un anonyme largement dépassé par la légende noire à laquelle il a donné le jour en étant le xénocide et l'auteur d'un livre devenu, presque, un nouveau texte sacré.
Les pages nous conduisent sur une colonie humaine, catholique, lusophone, aux marges de l'univers connu. Juste quelques milliers d'âmes dans une enclave sur une planète où se trouve la seule autre espèce intelligente. Ender, entant que porte-parole des morts, va s'y rendre pour parler la mort d'un homme ou de plusieurs. Hérétique dans une société qui n'accepte que le catholicisme, il va surtout se confronter à son passé, aux crimes de l'humanité et à cet autre monde, celui des pequenios.
Tout le roman est une discussion autour de la confrontation à de nouvelles formes de vies. C'est un texte sur l'acceptation de l'autre et, quelque part, une discussion de la "directive première" que Star Trek, a su imposer comme paradigme de la rencontre d'autres espèces. Petit à petit, nous voyons comment les mentalités évoluent et combien il est difficile de faire un choix entre ne pas intervenir et, au contraire, diffuser la connaissance et la religion (puisqu'il est abondamment question de cela).
J'ai évoqué la gestion du temps relatif lorsque j'ai lu la guerre éternelle. Ici encore, nous sommes confrontés à un personnage qui se heurte à cela. le monde évolue, mais lui reste malgré tout prisonnier de son époque. La propagation des thèses de Démosthène est d'ailleurs assez intéressante, juste allusion marginale lorsqu'il quitte Trodheim, elles sont largement admises lorsqu'il marche sur Lusitania, jusqu'au point d'être employées par les pequenios eux-mêmes pour discuter de leurs relations à l'humanité.
Il y aurait beaucoup à discuter des relations qui se tissent entre les espèces, de cette xénologie lointaine héritière de l'anthropologie.
Bien entendu, je m'interroge aussi sur la place de la religion dans tout cela. Il ne m'échappe pas que l'auteur est mormon et qu'il accorde une place prépondérante au catholicisme. C'est une question à creuser. Par ailleurs, la gestion du portugais langue vernaculaire de la planète et des différentes langues des pequenios (langue des frères, langue des épouses, langue des arbres) qui ne sont que des évocations et tout aussi intéressante.
On pourrait croire en me lisant que c'est un texte intellectuel, pour ne pas dire intellectualisant, mais ça n'est absolument pas le cas. J'ai dévoré ce tome et je dois reconnaître que, sous de nombreux angles, je le trouve bien meilleur que le premier.
Commenter  J’apprécie          60
Une bonne grosse claque à l'anthropomorphisme.

Ce deuxième tome de l'univers du Xénocide n'est pas vraiment une suite à proprement parler. On y retrouve Ender, c'est vrai, mais un Ender adulte et porté par bien d'autres préoccupations que celles qu'il connaissait à l'école de guerre. Et on y fait la connaissances des piggies, petites créatures qui sont un genre de mélange de cochons (d'où leur nom) et de singes, peut-être. Pas bien exotiques, pour des xénos. Sauf que...

Encore une fois, Orson Scott Card nous livre un chef d'oeuvre, complexe et déroutant, encore une fois "hugonébulé", et encore une fois c'est largement mérité.
Commenter  J’apprécie          20
Une suite réussie
Une suite aussi éblouissante que le 1er tome. le premier chapitre est perturbant car on ne retrouve ni les lieux ni les personnages du 1er tome. On est rassuré ensuite car on retrouve Ender et sa soeur valentine mais 3000 ans plus tard. Apres la destruction des doryphores, nous découvrons une autres espèce extraterrestre : les piggies. Les humains vont essayer cette fois de les comprendre pour éviter une guerre inutile. Une colonie d'humains va donc s'installer sur la planète Lusitania pour les comprendre. Mais difficile de comprendre une espèce quand on prend trop de précautions pour éviter de leur transmettre notre mode de vie. Super roman.
Commenter  J’apprécie          10
Un bien meilleur second tome.

Ici, fini avec la SF militaire du tome I, et place au Planet Opera. Sur Lusitania, vivent des hommes et les piggies, des cochons qui parlent et qui adorent des arbres. Les humains n'ont pas le droit d'influencer les cochons et doivent les laisser évoluer tout seul. Il y a une barrière qu'ils n'ont pas le droit de franchir.

Les titres des chapitres, pour certains, sont les noms de personnages, ce qui permet au lecteur d'en découvrir d'avantage sur l'univers.

Les tomes I et II ont reçu les prix Hugo et Nebula du meilleur roman, deux années consécutives. C'est une première. Oui, je sais que N. K. Jemisin a reçu le prix Hugo trois années consécutives (2016, 2017 et 2018). Cependant, ces récompenses étaient, selon moi, bien plus dû au politiquement correct et au marxisme culturel, qu'au talent.
Commenter  J’apprécie          30
On se retrouve 3 000 après l'extermination des doryphores par Ender contre son gré. Dans ce roman totalement différent du premier tome, on délaisse les tactiques de guerre, les combats et l'armée pour se rendre sur une autre Planète, Lusitania, où Ender devra mener une enquête sur des morts mystérieuses. Ici Orson Scott Card nous invite à la réflexion sur le deuil, la mort, l'extermination, la colonisation, le pouvoir destructeur des non-dits et bien d'autres. Il y a des moments ou le côté religieux est un peu barbant mais cela ne ternit pas l'ensemble. C'est tout de même une grosse prise de risque de la part de l'auteur car ce deuxième tome ne ressemble en rien au précédent mais c'est pour moi un pari réussi dans le sens ou les personnages et l'histoire m'ont réellement passionné.
Commenter  J’apprécie          70
Modernisme incroyable sur la différence et la coexistence....
Commenter  J’apprécie          10




Lecteurs (2845) Voir plus



Quiz Voir plus

La Stratégie Ender

Comment s'appelle le frère d'Ender Wiggin ?

Valentin
Bean
Peter

10 questions
209 lecteurs ont répondu
Thème : Le Cycle d'Ender, tome 1 : La Stratégie Ender de Orson Scott CardCréer un quiz sur ce livre

{* *}