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4,09

sur 465 notes
- Pas De spoilers -

Les tomes des chroniques d'Alvin le Faiseur comptent parmi les lectures les plus marquantes de mon adolescence.
En passant de lectures de Fantasy assez classiques à ce premier tome, j'avais eu l'impression de tomber sur un ovni. Je n'avais pas encore lu la Stratégie Ender et le style de cet auteur inconnu m'avait impressionné.
La magie de ce roman vous déconnecte du monde pendant que vous plongez dans ses pages. L'ambiance, l'histoire, les personnages etc. tout est réussi.

Après avoir été déçu par la fin de la saga (et les derniers livres de l'auteur en général), je n'ai plus jamais eu envie de relire les fantastiques premiers tomes.
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Qui n'a jamais entendu parler d'Orson Scott Card ? Quand on est amateur d'Imaginaire, il est impossible de passer à côté de ce prolifique auteur de science-fiction qui s'est également beaucoup illustré en fantasy. Son cycle des Chroniques d'Alvin le Faiseur est considéré comme un grand classique du genre.

Une oeuvre incontournable que les éditions L'Atalante ont décidé de réactualiser en la rééditant dans une nouvelle version. Ainsi, le Septième Fils vient juste de reparaître.

Les Chroniques d'Alvin le Faiseur est un récit uchronique qui se déroule au temps de l'émergence des Etats-Unis d'Amérique. Orson Scott Card a pris un grand soin dans les descriptions de la vie des colons de l'époque et notamment dans leur cohabitation avec les Indiens et les autres populations immigrées. Ainsi, Hollandais, Anglais, Scandinaves ou encore Allemands se côtoient dans une entente relative. La vie de ces familles est modeste et se résume souvent à la simple survie. Des communautés s'organisent autour du commerce et des lieux de culte. L'auteur met bien en exergue ici cette économie du troc qui assure la subsistance des populations nouvellement installées, ainsi que l'importance de construire des églises pour la prière et la communion. Il donne ainsi à son texte une grande pertinence faisant revivre une période importante dans L Histoire des Etats-Unis.

Pour apporter la touche de merveilleux, il s'est tout simplement appuyé sur la magie traditionnelle pratiquée par les pionniers américains. Nourrie par les superstitions et les diverses croyances, la magie prend des visages bien différents dans ce premier volet. Ange et démon se disputent souvent la vedette de ce livre. Au-delà de la théologie et de la spiritualité qui tiennent à coeur l'auteur, il aime aussi donner la primeur à de jeunes héros. Cela lui permet de se tourner vers le roman d'initiation qui mise beaucoup sur la quête d'apprentissage, inhérente au passage de l'enfance à l'âge adulte. Ainsi, on imagine sans mal tous les prodiges que le jeune Alvin va réaliser au fur et à mesure du récit.

Grâce à la traduction de Patrick Couton qui a su trouver le bon patois donnant à ce cycle une ambiance très particulière, on prend un réel plaisir à s'y immerger et on le quitte à regret... plus d'infos sur Fantasy à la Carte.
Lien : https://fantasyalacarte.blog..
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A mon avis l'un des meilleurs tomes de cette extraordinaire série et aussi le premier Orson scott Card que j'ai lu.

Plongez les yeux fermés dans le surprenant univers des Chroniques d'Alvin le Faiseur d'une richesse exceptionnelle.
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Orson Scott Card narre les premières années d'Alvin le Faiseur, septième fils d'un septième fils, nanti de pouvoirs surprenants. Nous suivons une famille de pionniers américains dans une ville en construction et l'opposition entre la religion officielle et la sorcellerie. Un roman très plaisant qui mêle habilement une Amérique historique et une étrangeté fantastique.
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En voilà un livre qui m'a beaucoup plu, pourtant le couverture ne me plaisait pas. J'avais peur de m'embarquer dans une histoire identique à "La petite maison dans le prairie" mais pas du tout.
Le roman commence fort, avec un titre de chapitre accrocheur : la reine sanglante ! Je n'ai pas été déçu en découvrant de qui Orson Scott Card voulait parler. J'aime bien les titres de chapitre, ca donne une indication sur ce qu'il va se passer dans les prochaines pages et on est souvent surpris par la tournure des évènements.
Dans ce premier tome, Orson Scott Card nous conte la vie d'Alvin, depuis sa naissance jusqu'à ses 10 ans. C'est agréable de suivre les aventures d'un héros depuis sont plus jeune âge, on a l'impression de mieux le connaitre, de mieux comprendre ses choix aussi. Et puis, Alvin est tellement attachant, il dégage une telle innocence que l'on aimerait le protéger de tout le mal qui l'entoure. Parce qu'en fait, Alvin à un don, il est le septième fils d'un septième fils et ca, c'est pas rien !
J'ai beaucoup aimé l'entourage d'Alvin aussi, la famille Miller, Mot pour Mot, la petite Peggy. Ils ont un parler bien a eux qui m'a fait sourire un nombre incalculable de fois.
La façon dont les phrases sont tournées font parfois très poétique, Orson (Allez, on est presque pote maintenant) arrive à tourner ses phrases d'une telle manière que même les pires moments restent supportable.
En ce qui concerne le contexte, l'histoire se déroule en Amérique, c'est peu fréquent pour un roman de fantasy, en général, le monde est imaginé de toute pièce, ce qui fait que l'on peut facilement penser que notre petit Alvin a vraiment existé. Tout (ou presque) pourrait être réelle ce qui rend le récit vraiment immersif.
Je vais assurément continuer ma lecture avec le 2e tome, le premier étant surtout une mise en bouche pour la suite des aventures d'Alvin.
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« Sylvain ! Sylvain !
— Quoi encore, Nathan ?
— le confinement est fini ! Masse Critique a enfin réussi à t'envoyer un livre offert par Babelio et L'Atalante, c'est super génial de leur part !
— J'ai déjà 2500 pages à lire ce mois-ci ! Je parle même pas des articles que j'ai promis d'écrire ni de mon compte en banque en Suisse dont je dois désinfecter chaque billet !
— Par contre, je t'avertis direct : si tu le finis pas d'ici trente jours, ils vont lancer à tes trousses le fantôme de Pablo Escobar !
— Caramba ! Je lui dois mille balles, à celui-là ! Envoie-moi le bouquin ! Pas sur le nez, imbécile ! »

C'est le gros zbeul niveau critiques : hier, je devais commencer de lire Walden dans les bois (avant-hier en fait, avec le retard pris sur les nouvelles de Jack Vance), sauf qu'il pleut comme vache qui pisse, et c'est bien parti pour continuer le lendemain. Je commence donc à lire à la place un autre livre qui devait recevoir sa critique le 3 juillet… et le lendemain il fait un soleil radieux.
J'ai donc commencé un peu n'importe quand le tome 1 d'Alvin le Faiseur — et un peu n'importe comment, il faut bien le dire, puisque je suis passé du chapitre I au chapitre IV comme je commence à me faire gâteux (19 ans, c'est long…) ; un livre qui pourtant mérite qu'on s'attarde dessus, car le septième fils (non, pas l'énième série B étalonné comme une brique) constitue la première pierre d'un vaste édifice de la bibliographie d'Orson Scott Card. Ce que certains n'hésiteront pas à qualifier de swords and sorcery encore que pour ce premier volume il s'agisse d'une classification très discutable, mais qui s'avère avant tout une des premières sagas populaires de fantasy postmédiévale.
Fantasy postmédiévale car tentant de créer une mythologie étasunienne à l'instar de Tolkien qui voulait créer au travers de ses ouvrages une mythologie britannique. Et comme l'occasion est trop belle, pour ceux qui me suivent sur le blog, on va s'écouter du rock pour l'occasion plutôt que de l'électro !
— Heu, Sylvain… C'est pas déjà le terrain de chasse un peu gardé d'un certain dieu à tête de serpent ?
— Je m'en fous, je veux mettre du Wytch Hazel ! de toute façon j'ai jamais de vues, sauf lorsque je mets le mot Ken Liu quelque part dans mon article, donc… Oh, zut.

Worldbuilding

L'idée était donc de reprendre les croyances des colons américains alors qu'ils s'installaient sur leurs nouvelles terres ; celles-ci se mêlent à leur quotidien de dur labeur. Si l'histoire se passait de nos jours et pas en des temps (relativement) reculés, on pourrait parler ouvertement au moins pour ce premier tome de réalisme magique, ce sous-genre de la fantasy où le merveilleux se mêle discrètement à la vie de tous les jours. Mais il faut aussi compter sur un aspect uchronique où Anglais, Espagnols et Français se disputent encore l'Amérique à une heure où les US auraient déjà dû constituer une nation forte. D'habitude, vous savez que j'aime pas trop les doubles postulats, c'est-à-dire on va te parler des conséquences d'un truc, sauf qu'en plus on va te raconter celles d'un autre truc : ça peut créer de bonnes intrigues mais à surcharger son récit de high-concepts, ils finissent par empiéter les uns sur les autres au point que si l'un avait été absent, les effets de l'autre auraient été peut-être différents du tout au tout. Ici, ça n'est pas franchement grave, étant donné qu'on est dans une conquête de l'Ouest ouvertement fantasmée, ne cherchant pas à établir un compte-rendu historique mais à mettre en scène ses différents mythèmes (= éléments mythologiques).
C'est donc la guéguerre entre les Treize Colonies réduites à Sept, les Colonies de la Couronne Anglaise, la Floride espagnole accompagnée de Nueva Barcelona, le Québec et l'Acadie dominés par la France, l'Appalachie qui déclare à son tour son indépendance, les territoires encore non conquis et ceux où les pionniers tentent de s'implanter (dans quel État je me suis mis dans tous ces états ? Des États aux États-Unis, y'en a des tas). La vie est dure et Card n'épargne rien, qu'il s'agisse des châtiments corporels qui étaient la norme à l'époque, des risques de se faire buter à tous moments par la nature sauvage, de l'intolérance religieuse et raciale qui régnait en maître, mais sans faire de tous ses personnages des crevures irrécupérables, mais bel et bien des êtres humains maladroits, balbutiants, remplis de faiblesses mais aussi s'apportant les uns aux autres un peu de chaleur humaine. Que de la fantasy et de l'uchronie puissent ainsi réécrire une époque, sans nier aucunement l'austérité de ses modes de vie ni pondre de personnages en carton-pâte, envoie déjà une sacrée bûche dans la tronche d'une certaine revue de cinéma qui de toute façon s'est faite racheter récemment ; de quoi faire avaler le dentier à quelques réactionnaires.
Le petit Alvin Junior naît donc dans ce contexte troublé, sauf qu'il est le septième fils d'un septième fils, et donc possède un certain pouvoir sur les quatre éléments, qui, selon les légendes anciennes, sont doués d'une certaine forme de conscience. Or, l'eau a l'air de ne vouloir mais alors pas du tout qu'il se mette à exister…

Intrigue, style, personnages

On suit donc l'enfance d'Alvin ignorant ses pouvoirs, enfant audacieux, effronté même, jamais au bon endroit au bon moment. Un rôle qui oscille entre l'amusement et la frustration vu la surcouche de moraline de la société par moments ; mais Card sait trouver le bon ton, empathique avec les paysans et les enfants pour ne pas les mépriser, tout en restant suffisamment distant et comique de manière à ne pas rendre le quotidien de son héros étouffant. Même les plus grosses énormités, bêtises de gosse ou menaces parentales, passent comme du beurre là où elles auraient pu demander chez un autre auteur une certaine suspension d'incrédulité.
Et même les personnages antagonistes finissent par s'avérer touchants de par leur désir de bien faire : s'ils s'opposent au héros ou à ses pouvoirs, c'est par envie de lutter contre les superstitions ou les mauvais versants que ceux-ci pourraient contenir, et tenter d'instaurer un ère de piété mais aussi de rationalité, bref de paix, dans ce nouveau pays à construire. Devant leur maladresse à saisir ce qui est bien de ce qui est mal, leurs tourments et leur incapacité de réagir de manière saine et non-violente, il est difficile d'en vouloir à n'importe quel personnage tant il se révèle humain.
On se souviendra enfin de l'apparition du poète William Blake dans le roman, se faisant appeler Mot-pour-Mot, vagabond mystique au début incompréhensible mais qui peu à peu va se faire un allié pour Alvin, véritable soutien pacifique et raisonné dans ce monde dur où celui qui a le plus de muscles ou qui fait culpabiliser autrui est toujours celui qui a raison.

Conclusion

En résumé, Le septième fils s'annonce un bon début de cycle de fantasy avec son charme et son ambiance ; pas sûr en revanche que je le suive jusqu'au bout étant donné que la vie dans les campagnes d'antan est un brin éprouvante et manque de batailles magiques. Mais on reste sur du très bon choix, que je vous invite évidemment à lire, parce qu'après tout, c'est pour votre culture…
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Ce roman prend son temps mais instaure une belle mythologie américaine, selon le voeu de l'auteur explicité dans la nouvelle préface datant de 2020. A l'instar de Tolkien pour l'Angleterre, O. Scott Card ancre les traditions américaine dans ce roman afin d'en porter les racines au monde, de partager les difficultés de cohabitation entre Yankees, "Rouges".. et les confrontations entre catholiques et croyants en des charmes, pouvoirs surnaturels et autres éléments de la nature.
C'est une vie simple, remplie de labeur et de questionnements moraux. le traducteur a d'ailleurs fait un très bon travail en rapprochant l'accent de la version originale par un accent français "campagnard" caricatural.
Les personnages sont forts, intelligents et intéressants, chacune et chacun offrant son caractère unique au lectorat. J'ai apprécié ce voyage et j'ai hâte d'entamer les tomes suivants afin de creuser cet univers déjà bien implanté par ce premier tome et surtout d'observer l'évolution d'Alvin junior et le développement de ses valeurs et jugements.
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Ce Septième fils aura été pour moi une révélation du talent indéniable d'Orson Scott Card, et outre que c'est mon premier roman de l'auteur, je l'ai apprécié pour de nombreuses raisons.
Commençons par le décor ; quoi de mieux que la colonisation d'un nouveau continent comme l'Amérique des pionniers pour mettre en scène toutes les différentes cultures et traditions, les croyances religieuses et les superstitions héritées des différents peuples (Indiens, européens…), permettant de créer dès les premières pages cette atmosphère très particulières d'une Amérique uchronique superbement crédible grâce notamment à l'ajout de véritables personnages célèbres (hommes politiques, écrivains…), venant en quelque sorte donner foi au récit en lui donnant une force supplémentaire.
Puis les personnages ; cette part d'humanité présente à tous les chapitres, et au travers de leurs épreuves traversées, à commencer par cette petite torche Peggy, première pièce du puzzle, et déjà investie d'un fort pouvoir laissant présager un lourd fardeau.
Mais aussi avec Mot-pour-mot, auquel je me suis immédiatement attachée, cet insolite voyageur-conteur inspiré apparemment par le peintre et poète pré-romantique britannique William Blake et apportant cette pointe de poésie qui affleure de temps à autre.
Tout sonne vrai puisque l'on se laisse guider, convaincus d'avance que la réécriture de l'histoire de cette Amérique du XIXe siècle tiendra ses promesses. Tout nous conforte dans ce bien-fondé à commencer par les dialogues exprimés avec ce langage argotique des villageois. L'utilisation des charmes et la faculté innée d'utiliser la magie ancestrale n'en devenant que plus légitime.
J'ai également été captivée par cette approche du bien et du mal, apparemment chère à Orson Scott Card, dans laquelle il réussi a brillamment concilier débats théologiques, découvertes et apprentissage de dons extraordinaires, avènement de l'enfant élu, pouvoir de la nature et des éléments (eau, terre, etc…), et combat de l'Église contre les superstitions…
Evidemment la tâche de ce septième fils d'un septième fils reste nébuleuse, quelle est la nature réelle de ses pouvoirs, jusqu'où peuvent-ils aller, et dans quel but final ?
Et c'est justement tout le sel de ce premier tome ; nous mettre en condition optimale avec de solides bases pour passer à la suite avec le Prophète rouge, comme autant de pistes ouvertes et restées en suspens...
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Alvin, septième fils d'un septième fils nait au début d'un XIXème siècle en Amérique du nord alors que sa famille émigre vers l'Ouest sauvage, territoires de pionniers où la magie et les Indiens sont omniprésents. On attend des merveilles de sa part, et nous découvrons ses dix premières années alors que des forces contraires vont tout faire pour l'éliminer …


Dans cette Amérique alternative certaines colonies commencent à se fédérer et l'identité américaine se développe. L'Est est structuré et reproduit en partie le vieux monde, mais les immigrants, dont beaucoup sont issus des persécutions menées par l'église et les gouvernements de la vielle Europe envers ceux qui possèdent un don, émigrent en masse vers l'Ouest afin de pouvoir posséder des terres et de pouvoir vivre libres. Les pouvoirs et la magie sont omniprésents chez ces pionniers et font partie de la vie de tous les jours.


La nombreuse famille d'Alvin, ingénieuse et entreprenante s'installe et défriche sa terre dans un territoire presque vierge mais au fil des années d'autres familles s'installent à proximité jusqu'à presque former un village. L'arrivée d'un pasteur Anglais va vite encourager à bâtir une église surdimentionnée en prévision du développement anticipé. Ce pasteur est un intégriste, fidèle au dogme et partisan de la science contre ce qu'il considère comme des superstitions obscurantistes, très vite il va s'opposer à la famille d'Alvin.
Il s'attaque aux pouvoirs surnaturels, les jugeant diaboliques, il croit être au service de Dieu et recevoir l'aide d'un ange et prend Alvin en grippe, surtout que celui-ci, d'à peine dix ans développe une opposition argumentée et logique face aux absurdités du dogme avec humour. Qui détient la vérité ?


La réalité des pionniers est bien restituée et apporte une dimension supplémentaire à ce roman de fantasy où se mêle la magie à une critique des dogmes fanatiques et à l'aventure de tous les jours des défricheurs de territoires vierges. Un excellent roman abordable sous plusieurs angles pour le plaisir de tous les lecteurs.
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La découverte de Card pendant l'été m'ayant ouvert tout un pan de littérature que j'ignorais jusque là, j'ai pris soin d'explorer son oeuvre en me fiant aux critiques et notes glanées ici. Les chroniques d'Alvin le Faiseur sont largement plébiscitées, autant commencer par celles-ci.
D'emblée, j'ai fait face à une légère déception stylistique, je ne retrouvais pas dans le Septième fils l'élégance qui m'avait tant plu dans Père-des-pierre. Moins fluide, moins léché, plus ampoulé, voire pompeux, le style de Card dans ces chroniques me parait plus ordinaire, l'éloignant des promesses qui le rapprochaient de le Guin ou de Gene Wolfe.

L'histoire quant à elle promettait de belles choses : l'éveil de l'Amérique aux travers de la vie de pionniers dont le monde est partagé entre magie et religion. Card s'empare du destin de la famille Miller et du septième fils d'un septième fils, promis à un avenir exceptionnel.

Le parti-pris d'attaquer cette thématique par le biais à peine déguisé de la guerre de religion m'a laissé dubitatif. Certes, le sujet est vaste et intéressant, n'empêche que le point de vue de Card semble trop appuyé, nous rendant certains personnages trop lourds avant même que nous ayons pu nous faire à leurs idées. de même, comment une magie aussi puissante ne pourrait-elle pas faire l'unanimité ? En quoi l'usage d'un dieu et de sa religion seraient-ils légitime ?

Au final, un premier tome qui ne m'a pas convaincu par sa critique un peu facile de notre monde via l'entremise de ce monde inventé. Card se fait juge et avocat mais oublie de nous passionner. Je ne lirai pas la suite.
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