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4,09

sur 464 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
« Bonjour, les Babélionautes ! Aujourd'hui, je viens vous parler d'un roman fantastique, le Septième Fils.

-C'est marrant, on dirait comme le Pratchett, là, La Huitième Fille, mais en garçon.

-Exactement ! Et sur cette remarque d'une exceptionnelle finesse, j'enchaîne avec… de quoi ça parle ?

Or donc, une famille nombreuse traverse une rivière en chariot. A son bord, une femme très enceinte du septième fils d'un septième fils. Et comme chacun sait, ce fils-ci possèdera de grands pouvoirs…

-De grands pouvoirs ? Trop bien ! Genre avec des grimoires qui s'ouvrent tout seuls ou des pluies de paillettes, ou pouvoir voler, ou changer le cours des choses avec des incantations poétiques ?

-Non. Les incantations, à la rigueur, et encore…

-C'est nul !

-Pas du tout ! La magie ne se manifeste pas avec de grands effets spéciaux ou pyrotechniques et cela la rend d'autant plus impressionnante ! Elle fait partie de la vie, on l'exploite, on s'en protège, au même titre que la nature autour de nous.

-Et c'est tout ?

-Non ! J'ai d'abord apprécié l'exercice d'immersion dans la vie des colons américains, quand il fallait tout construire, apprendre à se sentir unis et travailler dur de ses mains.

-Ca fait un peu Petite Maison dans la prairie, quand même…

-Oui, mais dans une maison où les gamins crient et se battent de façon réaliste ! Tiens, d'ailleurs, parlons-en, des enfants : j'ai trouvé le travail sur leurs émotions, leurs réflexions très juste. J'ai aimé ce texte parce que j'y ai trouvé à la fois de la vérité et de la tendresse pour Peggy et Alvin. Les adultes ne sont pas bâclés eux non plus : leurs tourments et leurs angoisses sont aussi traités avec précision. La peinture de caractères est merveilleusement réussie, chaque personnage possède sa propre cohérence et sa subtilité, cela donne à l'ensemble une richesse extraordinaire.

-Ah oui, la « réalité », t'adores ça dans la fiction. Et c'est tout ?

-Non. le texte expose quels comportements, plus ou moins tolérants, l'on peut adopter face à ce qu'on ne connaît pas ou ce que l'on croit connaître. le personnage du pasteur est très parlant à ce sujet.

En dernier lieu, la prose en elle-même m'a surprise : les dialogues sont rédigés dans une langue vieillie, pleine d'argot, et forment un contraste intéressant avec la narration, plutôt élégante. Je ne peux pas ne pas penser aux sorcières de Lancre.

Cependant, il n'y a pas que l'aspect historique ou psychologique, il y a aussi…

-Laisse-moi deviner... un Terrible Secret ?

-Presque ! Un suspense insoutenable ! Alvin possède un potentiel incroyable. Quelle voie va-t-il choisir ? Va-t-il réussir à rester en vie ? Que va devenir Peggy et quel rôle va-t-elle jouer ? J'ai grand-hâte de découvrir la suite. »
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Je me suis laissée emporter par ce début d'histoire surprenante, sans réfléchir. Je voulais savoir. Tout en sachant pourtant intuitivement que ce premier livre ne renfermait pas d'autres énigmes que celle évoquée dans le résumé apéritif de la quatrième de couverture. le septième fils, ce sont les fondations des Chroniques d'Alvin le Faiseur.

Ce livre est magique de bout en bout ; une atmosphère hors du commun en émane et la lecture y est paisible.
Rien ne semble anormal puisque tout est basé sur un pilier réel : la colonisation. L'uchronie est parfaite. Car l'histoire brasse tout ce qui importe dans cette Amérique naissante : toutes sortes de relations sont mises à l'avant-plan, mêlant débats théologiques et découvertes surprenantes de talents extraordinaires.
Et puis, il faut le dire : l'esprit de cette saga est tout sauf manichéen. Tout en ayant un facteur magique très présent dans la vie quotidienne des personnages, Orson Scott Card préserve finement la psychologie humaine. L'histoire est vue d'en bas, on embarque avec ces familles de modestes colons au parler campagnard, et on n'a plus d'autres envies que de faire le chemin avec eux.
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Les chroniques d'Alvin le Faiseur, est une très belle découverte : entre réalité historique et fantasy.

Dans l'Amérique des années 1800 et l'arrivée des premiers colons, naît un enfant dans des circonstances tragiques. Mais il est aussi le septième fils d'un septième fils, et l'on dit de lui qu'il détiendra de grands pouvoirs, qu'il sera un Faiseur.

Au-delà des différents personnages rencontrés et de leurs péripéties, les thèmes de la religion, des croyances païennes, de la magie, et des peurs de la colonisation sont abordés.
Le roman se lit agréablement, comme un conte initiatique avec des épreuves qui rendront notre septième fils plus sûr et plus fort, et les dialogues écrit dans un patois régional ne font qu'augmenter le plaisir de tourner les pages.

Premier tome d'une série de sept (!), en réédition chez L'Atalante ; lu dans le cadre du Prix Jeunes Libraires.
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Je me suis enfin décidée à entamer cette série qui m'avait été fortement recommandée et je me suis rapidement laissé happer par ce premier volume.
On y fait la connaissance de la famille Miller qui vient s'installer dans les territoires de la Wobbish à l'Ouest de l'Appalachie. Ce pourrait être un environnement correspondant à l'Amérique des pionniers mais c'est un monde imaginaire donc je n'ai pas spécialement cherché à reconnaître des lieux ou des événements historiques.
En arrivant, le chariot des Miller est pris par la montée des eaux de la rivière alors que Fidelity Miller est sur le point d'accoucher de son septième fils... son mari étant également un septième fils. C'est la vision d'une petite fille qui va alerter le voisinage et qui va permettre de les sauver et c'est également cette fillette qui va aider pendant l'accouchement car c'est « une torche » et que son talent permet de guider la sage-femme pour mettre le bébé au monde.
Passé ce début houleux, les années s'écoulent et Alvin, le septième fils, grandit dans une famille aimante qui participe à la création d'une nouvelle ville, Vigor Church. le pasteur essaye de lutter contre les traditions et habitudes locales qu'il nomme superstitions alors que les gens les appellent des talents. Les croyances en des puissances magiques sont plus ancrées que la religion mais font partie de la vie quotidienne.
On s'aperçoit rapidement qu'Alvin a hérité de talents puissants lui permettant de créer et réparer en travaillant la matière. Ses parents et ses frères et soeurs veillent sur lui car ils ont constaté que « l'eau » cherche à le tuer à chaque occasion. C'est en discutant avec un homme de passage, Mot-à-mot, que le garçon va comprendre son rôle sur terre et la puissance de son talent.
Mon résumé est flou mais le texte est tellement dense que je ne sais comment faire autrement.
Ce premier tome est une bonne exposition de la situation initiale, du contexte et des personnages. Je me suis bien évidemment attachée au jeune héros mais aussi aux autres personnages qui ont chacun leur intérêt.
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- Pas De spoilers -

Les tomes des chroniques d'Alvin le Faiseur comptent parmi les lectures les plus marquantes de mon adolescence.
En passant de lectures de Fantasy assez classiques à ce premier tome, j'avais eu l'impression de tomber sur un ovni. Je n'avais pas encore lu la Stratégie Ender et le style de cet auteur inconnu m'avait impressionné.
La magie de ce roman vous déconnecte du monde pendant que vous plongez dans ses pages. L'ambiance, l'histoire, les personnages etc. tout est réussi.

Après avoir été déçu par la fin de la saga (et les derniers livres de l'auteur en général), je n'ai plus jamais eu envie de relire les fantastiques premiers tomes.
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Qui n'a jamais entendu parler d'Orson Scott Card ? Quand on est amateur d'Imaginaire, il est impossible de passer à côté de ce prolifique auteur de science-fiction qui s'est également beaucoup illustré en fantasy. Son cycle des Chroniques d'Alvin le Faiseur est considéré comme un grand classique du genre.

Une oeuvre incontournable que les éditions L'Atalante ont décidé de réactualiser en la rééditant dans une nouvelle version. Ainsi, le Septième Fils vient juste de reparaître.

Les Chroniques d'Alvin le Faiseur est un récit uchronique qui se déroule au temps de l'émergence des Etats-Unis d'Amérique. Orson Scott Card a pris un grand soin dans les descriptions de la vie des colons de l'époque et notamment dans leur cohabitation avec les Indiens et les autres populations immigrées. Ainsi, Hollandais, Anglais, Scandinaves ou encore Allemands se côtoient dans une entente relative. La vie de ces familles est modeste et se résume souvent à la simple survie. Des communautés s'organisent autour du commerce et des lieux de culte. L'auteur met bien en exergue ici cette économie du troc qui assure la subsistance des populations nouvellement installées, ainsi que l'importance de construire des églises pour la prière et la communion. Il donne ainsi à son texte une grande pertinence faisant revivre une période importante dans L Histoire des Etats-Unis.

Pour apporter la touche de merveilleux, il s'est tout simplement appuyé sur la magie traditionnelle pratiquée par les pionniers américains. Nourrie par les superstitions et les diverses croyances, la magie prend des visages bien différents dans ce premier volet. Ange et démon se disputent souvent la vedette de ce livre. Au-delà de la théologie et de la spiritualité qui tiennent à coeur l'auteur, il aime aussi donner la primeur à de jeunes héros. Cela lui permet de se tourner vers le roman d'initiation qui mise beaucoup sur la quête d'apprentissage, inhérente au passage de l'enfance à l'âge adulte. Ainsi, on imagine sans mal tous les prodiges que le jeune Alvin va réaliser au fur et à mesure du récit.

Grâce à la traduction de Patrick Couton qui a su trouver le bon patois donnant à ce cycle une ambiance très particulière, on prend un réel plaisir à s'y immerger et on le quitte à regret... plus d'infos sur Fantasy à la Carte.
Lien : https://fantasyalacarte.blog..
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A mon avis l'un des meilleurs tomes de cette extraordinaire série et aussi le premier Orson scott Card que j'ai lu.

Plongez les yeux fermés dans le surprenant univers des Chroniques d'Alvin le Faiseur d'une richesse exceptionnelle.
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En voilà un livre qui m'a beaucoup plu, pourtant le couverture ne me plaisait pas. J'avais peur de m'embarquer dans une histoire identique à "La petite maison dans le prairie" mais pas du tout.
Le roman commence fort, avec un titre de chapitre accrocheur : la reine sanglante ! Je n'ai pas été déçu en découvrant de qui Orson Scott Card voulait parler. J'aime bien les titres de chapitre, ca donne une indication sur ce qu'il va se passer dans les prochaines pages et on est souvent surpris par la tournure des évènements.
Dans ce premier tome, Orson Scott Card nous conte la vie d'Alvin, depuis sa naissance jusqu'à ses 10 ans. C'est agréable de suivre les aventures d'un héros depuis sont plus jeune âge, on a l'impression de mieux le connaitre, de mieux comprendre ses choix aussi. Et puis, Alvin est tellement attachant, il dégage une telle innocence que l'on aimerait le protéger de tout le mal qui l'entoure. Parce qu'en fait, Alvin à un don, il est le septième fils d'un septième fils et ca, c'est pas rien !
J'ai beaucoup aimé l'entourage d'Alvin aussi, la famille Miller, Mot pour Mot, la petite Peggy. Ils ont un parler bien a eux qui m'a fait sourire un nombre incalculable de fois.
La façon dont les phrases sont tournées font parfois très poétique, Orson (Allez, on est presque pote maintenant) arrive à tourner ses phrases d'une telle manière que même les pires moments restent supportable.
En ce qui concerne le contexte, l'histoire se déroule en Amérique, c'est peu fréquent pour un roman de fantasy, en général, le monde est imaginé de toute pièce, ce qui fait que l'on peut facilement penser que notre petit Alvin a vraiment existé. Tout (ou presque) pourrait être réelle ce qui rend le récit vraiment immersif.
Je vais assurément continuer ma lecture avec le 2e tome, le premier étant surtout une mise en bouche pour la suite des aventures d'Alvin.
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Ce Septième fils aura été pour moi une révélation du talent indéniable d'Orson Scott Card, et outre que c'est mon premier roman de l'auteur, je l'ai apprécié pour de nombreuses raisons.
Commençons par le décor ; quoi de mieux que la colonisation d'un nouveau continent comme l'Amérique des pionniers pour mettre en scène toutes les différentes cultures et traditions, les croyances religieuses et les superstitions héritées des différents peuples (Indiens, européens…), permettant de créer dès les premières pages cette atmosphère très particulières d'une Amérique uchronique superbement crédible grâce notamment à l'ajout de véritables personnages célèbres (hommes politiques, écrivains…), venant en quelque sorte donner foi au récit en lui donnant une force supplémentaire.
Puis les personnages ; cette part d'humanité présente à tous les chapitres, et au travers de leurs épreuves traversées, à commencer par cette petite torche Peggy, première pièce du puzzle, et déjà investie d'un fort pouvoir laissant présager un lourd fardeau.
Mais aussi avec Mot-pour-mot, auquel je me suis immédiatement attachée, cet insolite voyageur-conteur inspiré apparemment par le peintre et poète pré-romantique britannique William Blake et apportant cette pointe de poésie qui affleure de temps à autre.
Tout sonne vrai puisque l'on se laisse guider, convaincus d'avance que la réécriture de l'histoire de cette Amérique du XIXe siècle tiendra ses promesses. Tout nous conforte dans ce bien-fondé à commencer par les dialogues exprimés avec ce langage argotique des villageois. L'utilisation des charmes et la faculté innée d'utiliser la magie ancestrale n'en devenant que plus légitime.
J'ai également été captivée par cette approche du bien et du mal, apparemment chère à Orson Scott Card, dans laquelle il réussi a brillamment concilier débats théologiques, découvertes et apprentissage de dons extraordinaires, avènement de l'enfant élu, pouvoir de la nature et des éléments (eau, terre, etc…), et combat de l'Église contre les superstitions…
Evidemment la tâche de ce septième fils d'un septième fils reste nébuleuse, quelle est la nature réelle de ses pouvoirs, jusqu'où peuvent-ils aller, et dans quel but final ?
Et c'est justement tout le sel de ce premier tome ; nous mettre en condition optimale avec de solides bases pour passer à la suite avec le Prophète rouge, comme autant de pistes ouvertes et restées en suspens...
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restera sans doute dans l'histoire de la littérature comme le créateur du célébrissime La stratégie Ender. Un roman d'initiation SF qui a rencontré - à juste titre - un tel succès que l'auteur continuera pendant des décennies à multiplier les suites, les préquels et les dérivées.

Outre de nombreux autres cycles, l'incroyablement prolifique Card a également publié quelques romans SF de haute volée, comme Les maîtres chanteurs, mais aussi le magnifique récit fantasy Enchantement.

Mais cela ne serait pas lui rendre justice que d'oublier ce qui est, à mon avis, son oeuvre la plus accomplie, Les chroniques d'Alvin le faiseur.

Ecrits après La stratégie Ender, tout au long des années 90, les six volumes de cette saga de fantasy forment un ensemble magique.

Magique est vraiment le terme approprié, car Orson Scott Card a tout simplement développé au long des 2 500 pages une uchronie contemporaine de la constitution des Etats-Unis.

Une réalité historique alternative où, dans une Amérique des pionniers du XVIII° siècle, la civilisation baigne dans un bain de magie diffuse qui modifie imperceptiblement la vision que l'on peut avoir de l'histoire telle que nous la connaissons.

L'histoire commence quand Alvin, le 7ème fils (qui est en fait le 7ème fils d'un 7ème fils comme l'explique le pitch) est en train de naître. Ce premier volume, le plus court de la saga, raconte sa petite enfance.

Dès le premier chapitre, absolument magistral, Orson Scott Card plonge le lecteur dans une atmosphère étonnante, hors du temps puisque nous sommes là effectivement hors du temps que nous connaissons.

[Lire la suite de ma critique sur mon site le Tourne Page]
Lien : https://www.letournepage.com..
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