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EAN : 9782757831946
133 pages
Points (17/01/2013)
3.92/5   6 notes
Résumé :
Faire l’amour : nous pouvons remplacer cette banale expression par une foule de synonymes pittoresques et délicieux. Le plus simplement du monde, on se fait aimer. On peut aussi jouer à patin-couffin, triquebiller, bistoquer, ou encore foutimasser ; on peut aller à Cythère ou fêter la saint Priape ; chez Saint-Simon, on bat le velours, et chez Boccace, on fait chanter le rossignol…

Rien de plus pauvre que le vocabulaire érotique des films pornographiq... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Sous forme de lettres adressée à une doubleuse de film X, Jean-Claude Carrière nous fait un petit catalogue des mots et expressions qu'il a recensé en lien avec les sports de chambre. (expression qui n'apparaît d'ailleurs pas dans ces pages et fait bien sûr grand défaut !)

Comme la Princesse de Clèves avec sa carte du tendre, Jean-Claude Carrière nous propose un petit parcours de découvertes de l'univers de la lexicologie érotique.
En guise de mise en bouche, l'auteur commence par évoquer l'odieux ou délicieux - pourvu qu'on ne se place pas d'un point de vue religieux - acte !
Puis, Jean-Claude Carrière nous propose de nous attarder plus en détails sur les parties génitales féminines puis masculines ; puis refera un petit détour par les "atouts" l'anatomie féminine.
En prélude à la fin, un petit tour par derrière. Ou comme Marcel Proust les a si bien nommé : les amours interdites de Sodome Gomorrhe. Avec bien sûr, un petit détour par les plaisir solitaires et l'obligatoire rituel de passage d'entrée dans la vie sexuelle : le dépucelage.
Et pour terminer en beauté bien sûr, l'ultime extase que nous attendons tous : la jouissance !

Un exercice de la langue assez délectable pour les amoureux des mots - et ceux qui soupirent de désespoir face aux Christian Grey et autres pseudos héros qui n'ont de sulfureux que la méga com' qui a été faite autour d'eux. Cet essai en éclairera plus d'un sur la pauvreté du langage (en plus du reste) de ces phénomènes de mode. Ah, heureusement, le goût du sexe fait vendre,... celui des mots beaucoup moins !

Toutefois, petit avertissement à tous : ceci est un ouvrage qu'il faut savourer par une lecture modérée au risque d'en avoir plein le cul à voir tous ces synonymes s'enfiler.

Une fois ce petit détail compris, à chacun de faire ses jeux selon ses envies. ^^
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Au cours de la semaine du marathon lecture French Read-a-thon, j'ai eu quelques imprévus et je ne suis pas rentrée chez moi, préférant profiter du beau temps et m'amuser plutôt que lire. Je me suis donc retrouvée à court de lecture ! Heureusement, on m'a prêté ce livre de Jean-Claude Carrière : Les mots et la chose.
Présenté sous la forme de lettres, le livre nous permet de (re)découvrir différentes façons, divers synonymes pour évoquer le sexe et les pratiques sexuelles. le narrateur reçoit des lettres d'une dénommée Françoise, une jeune femme travaillant dans le porno et cherchant à élargir son vocabulaire sur la chose. Si nous ne pouvons pas lire ses lettres, celles du narrateur nous permettent toutefois d'imaginer quelles sont les questions de la jeune femme et la teneur de ses propos. Ainsi sont traités aussi bien le sexe féminin que le sexe masculin, les rapports sexuels, la masturbation, l'homosexualité… Si globalement le livre s'est avéré plaisant, j'émets toutefois quelques réserves concernant certains sujets, à commencer par le fait que ce soit très hétéro-centré, mais cela passe encore – le narrateur est vieux et parle de choses qu'il connaît. En revanche, quand il parle des synonymes liés aux gays et aux lesbiennes, force est d'admettre qu'ils ne sont guère très heureux, et cela est très révélateur de notre société. Sans parler de ce passage où il est question de tournante et, alors que le narrateur dit lui-même qu'il n'aime pas ce genre de pratique, il écrit que cela se passe en banlieues. Je ne pense pas vous apprendre grand chose en vous disant que ce sont des propos d'un certain classisme, mettant en avant des clichés sur les banlieues – des tournantes, il y en a aussi dans les milieux aisés, il ne faut pas se leurrer.

En dehors de ces points évoqués, j'ai bien aimé cette lecture qui démontre la richesse de la langue, ne serait-ce que pour parler de la chose. Les mots sont importants, ils ont leurs subtilités, et il faut les employer pour ne pas les oublier. Voilà le message que je retiens de cette lecture, sans compter quelques synonymes autour du sexe.
Lien : https://malecturotheque.word..
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Lectures épicées,
De quoi être tout affriolé(e)...
Vive la saison d'été !

Sex-pressions...
Avec passion !

http://bribestrib.blogspot.fr/2014/07/sex-pressions-avec-passion.html
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Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
Les mots naissent quelque part. Certains meurent à l'endroit même où ils sont nés. D'autres deviennent les mots de tout le monde.

Comme disait un de mes amis, qui rêvait d'être un mot : " Ah! Être sur toutes les lèvres... "

Bien sûr, ce n'est qu'un rêve. Il en est aujourd'hui des mots comme des vieilles maisons et des espèces animales : ils disparaissent. Ceux qui restent sont souvent les plus médiocres, les plus faciles. Manquant de qualité, ils s'usent très vite, ils perdent toute couleur et toute force. Ils en arrivent à perdre même leur sens. Étonnez-vous qu'on ne s'entende plus.
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Une 'tournante' est une pratique abominable des temps d'aujourd'hui. Nombreux sont les jeunes de nos banlieues qui n'ont du sexe que des images prises dans les films que vous savez. Ils croient donc que les filles ne peuvent jamais dire non. Ils en saisissent une et en usent ainsi. Triste pour tous. Triste pour la vie.
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Et puisque nous en sommes au chapitre du jamais vu, laissez-moi vous dire ma stupéfaction et ma répugnance quand j'entends parler dans la presse, ou dans les journaux télévisés, de crimes sexuels inédits, comme le viol et le commerce des bébés. Même le marquis de Sade n'avait pas imaginé cet abaissement. Où allons-nous ? Pourriez-vous me le dire ? Je suis quelquefois perturbé, car, malgré mon isolement, j'appartiens, je crois, à l'espèce humaine.
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Parfois je me demande si les langues ne sont pas comme les peuples. Elles voyagent, et elles se métissent. Dans a nôtre, pourtant si riche, nous accueillons des mots venus d'ailleurs, parfois clandestins. Il me semble même que, plus une langue est riche, plus elle est accueillante. Comme les peuples ?
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Il m'est arrivé de me glisser, une ou deux fois, depuis que je suis à la retraite, dans une de ces cabines de cinéma classées X et j'en suis sorti profondément désolé sinon par ce que j'avais vu, mais par ce que j'avais entendu. Ce sont toujours les mêmes mots usés et vulgaires. Le relief des formes n'a d'égal que la platitude du langage.
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Videos de Jean-Claude Carrière (56) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean-Claude Carrière
Louis Garrel est toujours où on ne l'attend pas ! Avec La croisade qui, avant sa sortie en salles le 22 décembre, fait partie de la section éphémère "Le cinéma pour le climat" du Festival de Cannes, il s'aventure, avec bonheur, dans le conte écologique, insolent et juvénile.
Abel (Garrel lui-même) et Marianne (Laetitia Casta) découvrent que leur fils Joseph (Joseph Engel, déjà à l'affiche de L'homme fidèle) a vendu en douce leurs objets les plus précieux. Comme d'autres enfants à travers le monde qui se sont donnés pour mission de sauver la planète. ils sont des parents modernes, compréhensifs, qui veulent bien faire le tri entre poubelle bleu et verte, certes, mais tout de même : « Quoi ??? Tu as vendu toutes mes montres de collection ! » hurle papa. « Tu n'as tout de même pas vendu ma petite robe Dior ??? » se désespère maman…
Dernier scénario du grand Jean-Claude Carrière (déjà à l'oeuvre sur L'homme fidèle), cette Croisade débute en chronique anticonsumériste hilarante et riche en autodérision pour fuguer vers une vraie carte ( verte) du tendre où une foi, certes candide, mais vitale, dans l'engagement écologique mènera un groupe d'enfants et Laetitia Casta (décidément magnifique quand elle est filmée et joue au naturel, 100% bio) en plein désert … Une petite bouffée d'oxygène avec de vrais particules de cinéma.
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