«
Tenebra Roma » de
Donato Carrisi, un livre qui a connu un très grand succès (plus de un million de lecteurs en France : c'est écrit sur le bandeau).
C'est le troisième roman de la série et on y retrouve Marcus, le Pénitencier du Tribunal des Âmes (il est envoyé par le Vatican) ainsi que Sandra Vega, une photographe de scènes de crimes.
Ce livre débute ainsi : « le black-out général était prévu pour 7h41 du matin. A partir de ce moment, Rome serait plongée dans un nouveau Moyen-Âge. (…) Une remise à zéro technologique. Au beau milieu d'une urgence météorologique. » Pourtant, le Pape Léon X avait bien prescrit que « Rome ne devrait jamais jamais jamais se retrouver dans le noir ».
La police est sur les dents car, non seulement une centrale électrique est arrêtée pendant une violente tempête : d'où le black-out pour réparer les dégâts, mais une sombre silhouette se déplace silencieusement dans la ville, semant sur son passage des morts et quelques indices.
Dès le début le lecteur se trouve dans la noirceur des faits. Ce qui n'arrange pas les choses c'est que Marcus, lui qui sait déceler le mal, est devenu amnésique.
Ce récit est très documenté et l'auteur a su le rendre par l'intrigue bien mystérieuse.
Rome est un personnage à part entière et l'histoire nous entraîne à la suite de Marcus qui doit déjà retrouver le fil de sa vie. Il va voir Sandra qui connaît le secret de Marcus (ce qui risque de le rendre suspect pour les meurtres).
Ils vont ainsi; être aux prises avec les membres d'une secte diabolique « L'Église de l'éclipse » où règne « le Maître des ombres ».
Avec tout ce mélange de conditions apocalyptiques : un serial killer, une secte, la recherche d'un enfant (le petit Tobia Frai), une crue dévastatrice du Tibre qui ne laisse qu'une immonde boue derrière lui, la grande violence, le lecteur se retrouve en plein coeur de l'horreur en cherchant à y voir un peu mieux , un peu de sexe (parfois un peu plus hard) … et assiste ainsi à un thriller ésotérique.
Presque pas le temps de reprendre son souffle car les événements s'enchaînent de façon effrénée, les rebondissements sont étonnants… Tellement captivants avec cette histoire addictive que l'on tourne les pages pour en savoir un peu plus, sortir d'une noirceur pour plonger dans une autre. Mais si on a lu les tomes précédents, on ne trouve pas une très grande originalité malgré tous les ingrédients réunis.
Par contre, pour qui aime ce genre d'intrigues bien sombres et si on apprécie
Donato Carrisi, on comprend pourquoi «
Tenebra Roma » a connu un si grand triomphe.
Il est vrai que l'atmosphère est très oppressante.
Cela reste une bonne intrigue tout de même grâce au talent de l'auteur et malgré tout «
Tenebra Roma » représente un bon thriller qui peut se lire indépendamment des autres récits.
En page 301, dans la « Note de l'auteur » : il écrit : « Un proverbe employé dans le mode entier mais dont on ignore l'origine dit que « Rome ne s'est pas faite en un jour ».
Toutefois, j'ai découvert qu'il en faut moins que cela pour la détruire ». Il va voir un ami, le professeur Massimo Parisi et lui demande « naïvement, comment je pourrais détruire la Ville éternelle en moins de vingt-quatre heures. Sans se décomposer, il m'a répondu :
"- C'est simple, tu fais pleuvoir sans cesse pendant deux jours et tu fais couper une centrale électrique : en quelques heures, ce sera le chaos ».