En ouvrant la bibliothèque familiale, j'ai retrouvé les exemplaires des romans de Guy des Vars que ma mère lisait lorsqu'elle était lycéenne. J'étais assez sceptique face à ce type de récit : intrigues apparaissant un peu vieillottes, roman sentimental un peu basique. Je pense que ces intrigues dépendent du contexte social et historique dans lesquels ces récits ont été rédigés. Malgré tout, en mettant mes a priori de côté je me suis confrontée au livre. Et là, la construction de l'intrigue est imparable. Vous pensez que vous lisez une histoire simple dont vous devinez toutes les issues et bien non ! Guy des Cars injecte dans son récit une bonne dose de suspense car il suffit d'une simple phrase pour que toute l'intrigue bascule dans une situation des plus inattendues. le lecteur n'a donc pas le temps de s'ennuyer. Ces romans deviennent très addictif car l'on souhaite savoir ce qui attend nos personnages. Alors cet été, ce sont des romans à redécouvrir en commençant par l'histoire d'Agnès et Elisabeth, qui ont pris des trajectoires de vie radicalement différentes, l'une fille de joie et l'autre religieuse. Pourtant, la vie et l'intrigue se chargeront de les réunir de façon tragique.
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Une jolie histoire d'amour, de grande amitié entre deux soeurs jumelles Agnès et Elisabeth, petites Parisiennes des années 50 , l'une est devenu prostituée et l'autre une religieuse. Elles mènent des vies si différentes et un jour pourtant elles seront unies pour toujours...
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Le style de Guy des Cars est parfois pompeux et alambiqué mais le roman datant de 1959, je pense que ce détail est plus lié à l'époque qu'à l'auteur lui-même.
Au niveau de l'intrigue, je trouve que le résumé de l'éditeur en dit un peu trop au lecteur. du coup, ce qu'Agnès met une bonne moitié du roman a découvrir et à comprendre, le lecteur le sait déjà avant d'ouvrir le livre... Cependant, les événements s'enchaînent assez facilement et cette romance se lit finalement assez vite.
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comme d'habitude avec cet auteur, on se retrouve plongé dans le coeur de ses personnages auxquels on ne peut que s'attacher. Je regrette que le résumé du livre en dévoile trop de l'intrigue ce qui plombe la lecture car il faut arriver très loin dans le livre pour avoir de l'inédit.
La fin est émouvante, les larmes n'étaient pas loin !
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Tu as besoin de coucher avec lui, c’est tout ! On ne peut pas aimer un homme pareil ! On a seulement besoin de lui physiquement, et c’est pourquoi on fait toutes les bêtises !
Les yeux – ces lumières de l’âme – étaient du même gris bleuté, indéfinissable, qui semblait traversé par les plus beaux rêves du monde… Le nez, légèrement retroussé, donnait aux deux visages la même vivacité spirituelle… La bouche exprimait la même sensualité sans qu’il fût cependant nécessaire que les lèvres de Sœur Élisabeth fussent dessinées avec soin au bâton rouge comme l’étaient celles d’Agnès…
À force de vivre avec lui, on n’a plus de conscience ! On perd la notion de tout, on ne pense plus qu’au moment où il vous prendra…
Quand la jeune femme a des difficultés pour payer son modeste loyer ou son hôtel, elle ne peut refuser l’éclat de son sourire, de sa denture ou de sa chevelure à une marque de pâte dentifrice ou de shampooing. Tous les contrats sont bons lorsqu’il faut vivre.
Il me désire comme moi je le désire, c’est tout ! Pourquoi m’aimerait-il plus que je ne l’aime ? Nous ne sommes que deux êtres qui trouvent leur satisfaction mutuelle dans l’accouplement…
"Le chateau du clown" (Plon) est le 40ème roman de Guy des CARS, dont il lit les premières lignes à Bernard PIVOT. L'écrivain définit ce qu'est un roman, alors que le personnage de son livre, lui, a existé. Au cours d'un séjour dans le Sud il visite le château de GROK, château monstrueux ou le clown est enterré. Guy des CARS raconte, comment, jeune journaliste, il a fait une tournée avec le Cirque Pinder. Dans son roman il raconte l'ascension et le déclin de GROK.PIVOT lui parle de sa "pas bonne" réputation dans le milieu littéraire, celui-ci dit qu'il est "lu". Il a des lettres de grands écrivains, GIDE, VALERY, CARCO, COLETTE qui l'ont encouragé. Il parle du seul prix littéraire qu'il ait eu dans sa carrière, du Goncourt qu'il n'a pas eu, et de la bataille que ça a suscité à l'époque. De noblesse authentique, il est fier des militaires de sa famille, notamment celui de l'Algérie. Il se dit "heureux", entouré de gens intelligents...ne se voyant pas d'ennemis.Mot de la langue française qu'il n'aime pas : valableMot que vous aimez bien : l'amitié
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