Rescapée de la déportation, la mère du jeune Simon entretient inlassablement par toutes sortes d'objets et de photos, cette sombre période qui lui a volé son mari. A l'article de la mort, elle fait jurer à son fils de retrouver et de tuer celle qui fut à l'origine de la dénonciation de ses parents juifs, une certaine Olivia Camp.
Ébranlé par cette aveu et la requête de sa mère, Simon entreprend des recherches sur la responsable du drame de ses parents. Si son enquête s'avère longue et délicate, il est à mille lieux d'imaginer la vérité qui l'attend.
Dans
Venge moi de
Patrick Cauvin, l'auteur nous amène indubitablement vers la désolation de la déportation où tant de personnes ont payés de leur vie. Sans toutefois tomber dans l'extrême, l'auteur décrit avec finesse, une mère en souffrance, incapable de se déconnecter de cette funeste période qu'elle se complaît à entretenir, pour sombrer peu à peu dans la maladie, frisant la folie, à force d'acharnement à ressasser à son fils, le souvenir du père et de l'époux disparu.
Si ce roman ne paie pas de mine de prime abord, il s'agit pourtant là d'une trame extrêmement habile. Une fois le décor bien planté, on se laisse surprendre par la subtilité et la force de ce suspens haletant sur fond de guerre, de déportation, de délation et de vengeance, où l'ombre de la mort rôde, magistralement orchestrée.
Une excellente intrigue à découvrir.