Ce court récit propose un témoignage où se mêlent intimement humilité et survie. le lecteur amateur d'alpinisme va vite déceler les erreurs de l'apprentie montagnarde, mais très vite le côté humain prend le dessus, et on a de la tendresse pour l'auteure, on souffre avec elle et on attend le dénouement que l'on sait heureux.
L'ascension de la Verte par le Couturier n'est pas donnée à tout le monde, surtout en solo. Si l'on comprend bien le désir et les motivations de cette alpiniste, très bien exposés, on se rend compte qu'en solo comme en cordée il ne faut pas brûler les étapes. La montagne s'apprend progressivement, c'est la leçon principale à retenir de ce livre.
remarque : j'ai par contre trouvé bien inconsciente la cordée suivante, avec une personne qui découvrait la glace sur une course de cette importance...
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Un petit livre de montagne, plein de sincérité et de vie.
Sur le fond, on penserait d'abord à sévèrement à tancer la jeune inconsciente qui s'attaque seule à un couloir de neige et de glace dans une séquence météo défavorable. Puis les mots tracent un autre chemin, celui d'une alpiniste qui découvre ses limites, utilise ses connaissances et organise sa survie avec rationalité et pragmatisme.
On pense à elle là-haut dans son trou de neige longtemps après. On pense aux sauveteurs aussi, chevaliers modernes des causes souvent perdues mais ici heureuse. On pense fatalement à ceux qui n'en sont pas revenus.
Le livre est bien écrit ; il se lit facilement. Il donne surtout froid, même en cette fin juin. Après l'avoir refermé, on pense avec respect à Gaëlle, en lui lançant 2 bravos : le premier pour avoir tenu le coup là-haut ; le second pour avoir posé, avec une grande honnêteté, des mots sur une expérience personnelle difficile. Bravo. Bravo. Donc.
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Cent Heures de solitude est une histoire sans esbroufe, à dimension humaine. Un témoignage dans lequel chaque alpiniste pourra se retrouver.
Lire la critique sur le site : Liberation
Lorsqu’on est en montagne, plus rien ne compte excepté l’accomplissement du geste juste. Chaque pas, chaque souffle, chaque respiration devient le centre de toute notre existence.
La montagne doit rester un plaisir, un moyen de se surpasser et d’aller au-delà de soi-même, certes, mais pas en se faisant peur.
Grimper en solitaire offre une sensation de liberté incroyable, sans limites. Le solo a deux visages, l’un excitant et l’autre effrayant…
Gaëlle Cavalier - Cent heures de solitude aux Éditions Paulsen.