Enthousiasmé par l'écriture de
Hannelore Cayre dans
La daronne, mon mari s'est empressé d'emprunter tous ses autres titres disponibles à la bibliothèque municipale. Ainsi, contaminée moi aussi par cet élan, je me suis plongée dans
Toiles de maître, et me suis délectée.
Christophe Leibowitz, avocat dédié aux petits malfrats, la quarantaine désabusée, sort d'un séjour
en prison pour avoir aider un criminel à s'évader (il aurait fallu lire en premier
Commis d'office, malheureusement non disponible au prêt). Une peinture de
Egon Schiele, volée par un de ses clients chez un notable bourgeois, enflamme son imaginaire libidineux et de cette toile, part l'intrigue dans laquelle vont s'entremêler le passé peu glorieux de l'Occupation nazie à Paris, les spoliations d'oeuvres d'art appartenant à des Juifs et l'antisémitisme toujours latent.
Hannelore Cayre nous décrit avec une prose humoristique et jubilatoire les rouages grippés du système de justice français, les avocasseries, les tentacules du fisc et les dangers à côtoyer quotidiennement les escrocs, petits et grands. Ses personnages sont typés, caricaturaux peut-être, mais tellement divertissants qu'on en redemande. Si vous aimez les romans déjantés de
Iain Levison, vous aimerez ceux d'
Hannelore Cayre