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4,08

sur 9895 notes
Un livre et quel livre !
Je l'ai lu y'a 4 ans et je me souviens d'à peu près tous les passages et de tous les voyages !
Un classique du genre, alors bon, pas besoin de vous encourager à le lire.
Enfin si vous aimez Audiard, vous allez forcément aimer ce livre.
En outre le style d'écriture, ils ont en point commun aussi un passé antisémite !
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J'ai lu le Voyage quand j'avais 20 ans et je viens de le relire 35 ans plus tard... Bon, ce n'est pas les mêmes sensations... A 20 ans, j'avais reçu un uppercut en pleine poire. D'ailleurs, pendant un bout de temps je n'ai rien pu lire d'autres que du Céline ou des livres se rapportant à cet auteur. C'est un peu comme les plats trop épicés. Toute nourriture qui suit paraît fade et insipide.
Il y a bien sûr le style. Non, Céline n'écrit pas " argot " ou " populaire ". Ce n'est pas seulement une transposition de l'oralité du petit peuple. Céline écrit d'abord du Céline... Il est l'inventeur d'une musique à part qui casse tout les codes stylistiques du roman en vigueur au début du XX ème siècle. C'est l'anti-Proust par excellence (qui soit dit en passant se prend une volée de bois vert dans un fameux passage du Voyage).

Prenons une page au hasard. " Autour de nos salles réservées venaient trotter les vieillards de l'hospice d'à côté en bonds inutiles et disjoints. " Voila, tout est dit. Céline, c'est une musique mais je dirais que c'est avant tout du cinéma en Technicolor. " En bonds inutiles et disjoints " : on les voit bien les vieillards, clopin-clopant, se mouvoir par à-coups erratiques.

Je peux comprendre qu'au bout de 600 pages, cette prose chargée commence à fatiguer. Céline ne peut pas décrire " simplement " les choses. Probablement parce que le but de Céline n'est pas de décrire les choses. Dans sa correspondance ou ses interviews c'est le même tintouin. Il n'y a guère que quelques lettres à sa fille ou l'un de ses petits-enfants où il écrit comme le commun des mortels.

Prenons un autre passage. Comment retranscrire la nature agressive de la Bragamance, colonie africaine dans laquelle vient s'échouer, Bardamu, le héros du livre ? " du soleil, cela est sûr, il y en avait, toujours le même, comme si on vous ouvrait une large chaudière toujours en pleine figure et puis, en dessous, encore du soleil et ces arbres insensés, et des allées encore, ces façons laitues épanouis comme des chênes et ces sortes de pissenlits dont il suffirait de trois ou quatre pour faire un beau marronnier ordinaire de chez nous. " Chez Céline, tout est démesure.

Que raconte le Voyage ? Avant tout l'expérience de la guerre, la Grande. Céline ne décrit pas les grandes boucheries des plaines des Flandres.
On est loin également des faits héroïques mis en image par l'Illustré National... Rien de tout ça. Ce qu'il évoque c'est d'abord la peur. La peur de mourir et l'absurdité de la guerre. " Aussi loin que je cherchais dans ma mémoire, je ne leur avais rien fait aux Allemands. J'avais toujours été bien aimable et bien poli avec eux. " On a souvent dit que le Voyage était un roman pacifiste. Je ne trouve pas. C'est d'abord l'évocation de la bêtise humaine dans toute son étendue. C'est à l'aune de l'expérience traumatisante de la Grande guerre que l'auteur nous conte les expériences de Bardamu en Afrique puis aux États-Unis et pour finir à La Garenne-Rancy en banlieue parisienne.

On dit aussi que Céline ne montre que la noirceur de l'humanité. Certes, le Voyage, ce n'est pas de la littérature feel good... Déprimé et anxieux s'abstenir ! Mais ce n'est pas que ça. L'Homme n'est pas que bête et minable. Il est surtout un pantin exploité par des forces qui le dépassent : les forces du pouvoir (on l'envoie se faire trouer sur des champs de bataille) et celles de l'argent (on l'exploite dans les usines Ford pour trois francs six sous). Mais rien n'est simple avec Céline. Il vomit sur le capitalisme et le bourgeois dans ses romans. Cependant, dans une lettre au critique d'art Elie Faure, voici ce qu'il écrit au sujet du prolétariat : " le malheur en tout ceci c'est qu'il n'y a pas de " peuple " au sens touchant où vous l'entendez, il n'y a que des exploiteurs et des exploités, et chaque exploité ne demande qu'à devenir exploiteur. [...] le prolétaire est un bourgeois qui n'a pas réussi. Rien de plus. Rien de moins. "

Alors qu'est ce qui reste dans ce jeu de massacre ? L'injustice de la maladie, celle qui touche les enfants, comme Bébert par exemple, le fils de la concierge, qui se fane sans protester. Alcide, personne altruiste, qui trime au fin fond de l'Afrique pour envoyer de l'argent à sa petite nièce orpheline. " Évidemment Alcide évoluait dans le sublime à son aise et pour ainsi dire familièrement, il tutoyait les anges, ce garçon, et il n'avait l'air de rien."
Molly, bien sûr, l'amoureuse américaine généreuse en argent et en amour.
Et dans un certain sens la mère Henrouille, septuagénaire pleine de vitalité, qui refuse catégoriquement de mourir.

Manifestement, au bout de la nuit célinienne, tout n'est pas noir.

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Embarquer dans le Voyage au bout de la nuit est une expérience unique. Immense roman de l'indicible et qui pourtant dit tout. Exploration du fond de l'âme qui nous renvoie au visage nos déséspoirs, nos lâchetés, nos abandons. Manifeste pessimiste, abysse de solitude qui fascine grâce au talent et à la clairvoyance de son auteur. Et puis c'est drôle, ça grince, et puis on aime nous les Français la regarder en face la terrible condition humaine.

Accrochés aux souliers de Bardamu comme on entre en galère, on traverse les continents sans bien savoir si on court après une illusion perdue ou si l'on fuit un désastre.

La guerre est une peste qui infiltre les esprits et marque au fer rouge le pauvre Ferdinand. Lui ne demande qu'à être un lâche, bien vivant. Il vomit l'héroïsme ambiant, abandon stupide au front et aveuglement abjecte à l'arrière. Ensuite, elle le pourchasse la guerre, toujours.

L'Afrique est un abime, une fièvre qui s'étale dans la crasse et la moiteur. Sans compassion, en quelques paragraphes, on abat le colonialisme, les rêves de fortune et la dignité.

Puis c'est l'Amérique, le monde moderne, l'avenir, la richesse à fleur de trottoirs, “la ville debout”. Et là encore la solitude et la misère. Mais en pire, parce s'y ajoute le mépris et l'indifférence. Après le colonialisme c'est le capitalisme qui nous écrase de sa lourdeur impitoyable.

On revient en France. Pourquoi continuer à ramper ailleurs que chez soi ? Bardamu il devient médecin, comme Céline, sans qu'on sache trop ce qui lui a pris. Il s'installe en Banlieue et après le monde c'est le cerveau des humains qu'il se met à disséquer. Et c'est pas beau ce qu'il en sort. Comptables de l'ennui, monstre égoïstes, assassins rongés par leurs désirs, partout de grands lâches qui s'accrochent à leur toute petites planches de survie.

Pourquoi est-on partagé entre le dégout et cette drôle de sensation que Céline nous révèle ce qu'il y a au fond de nous sans que l'on ose y regarder ?

Et puis il ya ce regard de côté, on est à la bonne distance. Dans la poisse et au dessus la mêlée. L'invention de cette langue qui empoigne son lecteur et l'accompagne quand il referme le livre. On serre les dents, on imagine, on pense et on sourit, souvent.
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Déja le titre ""voyage au bout dela nuit""
Céline Louis Ferdinand à fait publier cette oeuvre le 15 octobre 1932.,
pour la petite histoire c'est le titre d'une chanson
qui date de 1793 d'un officier de Napoléon pendant la bataiile de la Bérézina .donc il y a bien longtemps !

Ecrit dans un langage un peu argotique met en oeuvre le personnage principal Ferdinand Bardanu le narrateur qui est dans la pleine guerre de 1914.
Tout le monde s'en doute ,le thème répétitif de la trame est la critique haute et dure de la bétise ,que dis je!! de la nullité de la guerre qui apporte que pourriture et mort.
De l'ineptie meurtrière de ses supérieurs dans les tranchées.
Ce livre est une autobiographie de l'auteur (je pense ? les virtuose du français me le diront merci!!) et une vision plus précise sur les causes qui débouchent sur des guerres quelles que soient :
l'antinationalisme, anticapitaliste, anticolonialisme , en fait anti cons!!!!!!.
Ce sont ces reflexions qu'analyse Céline et qui nous les donne a disséquer .
C'est vrai qu'un pessimisme règne dans cette oeuvre . c'est un récit de désespéré!!
Mais bon !! longuement critiqué ,livre qui susssita des polémiques , moi je comprends ce que l'auteur à voulu nous faire entrevoir au travers d'une écriture ou le verbe plus que parfait est présent (jeu de mots !)
par l'emploi du ""je""
Céline ne veut pas se cacher et il affirme ce qu'il croit ,et j"adhère à ses dires.
Car à la guerre ce ne sont que des chairs qui volent et des hurlements qui vrillent les cerveaux ,avant les balles.
Ceux qui en survivent ressortent fous ,et sont internés,il en parle dans son livre le Ferdinand .
Dans " son oeuvre " Louis Ferdinand hurle la souffrance de la guerre, la méchanceté des hommes, 'hypocrisie bourgeoise et le sort ignoble des pauvres. Il rate hélas le Goncourt 1932 mais il s'en fou . Ce sera un illustre inconnu et , lui, il devra se contenter du Renaudot.
Tout le monde sait que Louis Ferdinand, est un grand auteur français du XXe siècle !…qui nous entraine dans un "Voyage initiatique au coeur de la réalité du Monde" .
Ce livre est un véritable "tourner les pages," je ne sais plus comment on appelle la façon d'aller vite dans la lecture ?
le style est fluide, parsemé de phrases qui font réfléchir.
Bon je ne vous dis plus rien , désolé d'avoir été si long mais ce livre sur le désespoir nous devons le lire et le relire . La fin m"a bouleversé, et oui ! .
Lisez le dans le calme sans vous énervez merci!!
Fabiolino
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Lu lorsque j'avais 20 ans (ça fait donc un long moment...), le Voyage ne m'a plus jamais vraiment quitté. C'est un roman fondateur par son style, par son déroulement et par sa puissance philosophique. On peut le récuser, on peut aussi buter sur cette écriture qui hurle, mais il n'en reste pas moins un ouvrage fondamental du XXeme siècle
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C'est l'histoire d'un roman pour lequel j'avais beaucoup d'appréhension. Un monument de la littérature d'un côté, un auteur aux idées délétères de l'autre. Dans ce roman d'après-guerre assez autobiographique, on suit Ferdinand Barmadu, un héros creux, qui découvre la misère du monde. Les thèmes sont éminemment humanistes dans ce roman : anticolonialisme, antimilitarisme et anticapitalisme. Cependant le style m'a maintenu hors de l'histoire, il est lourd, rébarbatif et argotique. On sort de cette lecture avec l'humanité en détestation. J'ai fait l'effort de découvrir ce roman, ce romancier, ils me sont restés étrangers.
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Le Voyage au Bout de la Nuit de Céline est absolument immense. En 500 pages on a l'impression d'avoir fait le tour du monde, tout en ayant ressenti le souffle très intime de Bardamu. le triangle qu'il effectue dans l'espace entre les différents continents qu'il traverse semble une véritable aventure. le personnage reste très passif, mais on ressent tout le chemin qu'il parcourt, enchaînant les situations peu glorieuses. Cette sensation provient du style de l'auteur. Qu'écrire sinon que c'est monumental. C'est une langue encore une fois très diverse. Elle expose toutes les situations à l'os, presque chirurgicalement. On ne prend jamais vraiment de recul sur les aventures. La psyché du personnage est entièrement dévoilée. On sent toute l'ironie que son existence implique. Toujours une véritable victime tragique de ce qui lui arrive. C'est un être passif, conscient de sa fragilité exposée dans ses moindres détails, avec la langue hyper précise et incarnée de Céline. Il est difficile de mettre des mots sur cet oeuvre qui absorbe, qui semble parfois trop grande.
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Je ne peux pas y ajouter une cinquième étoile mais c'est tout près. Un livre ou plutôt un "road-livre" au langage direct, franc et poignant. Les reflexions du protagoniste, la narration des situations qui se succèdent, le rythme trépidant, en font inmanquablement une oeuvre d'une grande valeur, une lecture à ne pas manquer
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Le voyage au bout de la nuit, chef d'oeuvre ou récit controversé ? Qu'en dire réellement ? je vais essayer d'être méthodique et de développer mon avis peut-être du bon au moins bon, afin de me faire comprendre de toutes et tous...

Premièrement, on rentre dans voyage au bout de la nuit de manière splendide; " ça a commencé comme ça", par la suite on suit la première partie du roman qui concerne la première guerre mondiale qui est passionnante. Là où réside justement son défaut, elle ne dure que trop peu de temps. Quand Bardamu quitte la guerre pour l'Afrique, on délaisse quelque peu le roman on se perd dans un paysage chaud où la dénonciation de la colonisation est visible ainsi que la condition des esclaves mais pour autant, il y a une trop forte énumération d'éléments textuels et narratifs qui pour moi n'ont pas réellement d'intérêts. Par exemple, je trouve qu'il y a trop de personnages regroupés dans un seul et même endroit et bien que ce soit un choix de l'auteur, je me suis perdu et le livre a commencé à me tomber des mains. A ce moment là, on est presque à la moitié du roman et un seul évènement vient nous sortir de l'ennui stupéfiant: L'Amérique; on est repris par tout le corps à chaud et à sang, comme ci c'était nous même qui étaient en train de vivre cette aventure fabuleuse que peut nous représenter l'Amérique des années 20. le passage où l'on retrouve Lola est merveilleux, le personnage de Molly est parfaitement bien écrit et il insère dans le récit peut-être la seule part de romantisme chez F.Bardamu. J'ai beaucoup aimé cet épisode, l'entrée et la sortie en sont merveilleuses.

Du moins bon à présent...
Nous y sommes, le pire du roman le voici, le retour en France. Je ne sais pas pourquoi L.F.C s'est entêté à écrire une partie si longue, puisqu'elle fait presque la moitié du roman. L'on se perd, encore et encore, inlassablement. Il n'y a pas cinq évènements qui m'ont marqués, j'ai trouvé cela beaucoup trop surdimensionné littérairement. L'on s'y ennui à foison et chaque lecteur sait quel est l'horreur de lire un livre sans le lire réellement. le narrateur se rattrape dans les 80 dernières pages du roman où l'on poursuit un peu plus le récit à travers des évènements marquants ( morts, questionnements, réfléxions...)

Enfin, je ne saurais dire en quoi mais il y a effectivement un avant et un après avoir lu ce livre. C'est tout simplement l'aventure de la langue. Céline invente, réinvente une langue jamais vue à ce moment là. Certains passages sont merveilleux et sublimement bien écrits, et tous ces questionnements, ces interrogations sur la condition humaine c'est finalement ce qui constitue le voyage au bout de la nuit. C'est parfois extrêmement philosophique et touchant au point d'y songer pendant son sommeil. Je ne citerais pas le roman car je ne pourrais pas m'arrêter, néanmoins, quand Céline écrit "accepter le temps, ce tableau de nous", c'est peut-être ce qu'il y a de plus vrai, le voyage au bout de la nuit est un texte sur le temps et un tableau de nous tous. le style est divin et ne serait ce que pour ça, je recommande ce livre. Les éléments narratifs ne m'ont pas forcément plus mais je pense qu'ils sont propres à l'imaginaire de chacun et nous revenons toujours à la même conclusion: le plus important est le contenant non le contenu.

Importe le point de vu, ce livre vaut le détour.
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Titre de l'ouvrage : Voyage au bout de la nuit
Auteur : Louis-Ferdinand Céline

Analyse de l'ouvrage :

Voyage au bout de la nuit est un roman publié en 1932 par l'écrivain français Louis-Ferdinand Céline. Considéré comme l'une des oeuvres majeures de la littérature du XXe siècle, ce roman offre une critique acerbe de la société moderne, de la guerre et de la condition humaine.

L'histoire est racontée à la première personne par le personnage principal, Ferdinand Bardamu. le récit s'étend sur plusieurs décennies, de la Première Guerre mondiale aux années d'après-guerre. Bardamu, médecin militaire pendant la guerre, est témoin des horreurs et de la violence qui marqueront sa vision du monde.

Le roman se concentre sur les thèmes de l'aliénation, de la solitude et du désespoir. Céline présente un portrait sans concession de la société française de l'époque, qu'il dépeint comme corrompue, cynique et déshumanisée. Les personnages qui peuplent l'ouvrage sont souvent démunis et en proie à une quête désespérée de sens.

Céline utilise un langage cru, familier et imagé pour retranscrire le réalisme brutal de la vie quotidienne et exprimer la détresse existentielle de ses personnages. Son style d'écriture novateur, caractérisé par des phrases courtes et hachées, des ellipses et une syntaxe particulière, contribue à créer une atmosphère d'urgence et de chaos.

Le roman explore également des thèmes tels que le racisme, l'antisémitisme et la critique de l'autorité, notamment à travers le personnage controversé du colonel Snob. Bien que ces aspects aient suscité des débats et des controverses, il est important de les analyser dans le contexte historique et social de l'époque.

En résumé, Voyage au bout de la nuit est un roman puissant qui dépeint la condition humaine dans toute sa noirceur. À travers une écriture incisive et un réalisme cru, Céline offre une critique féroce de la société occidentale et explore les méandres de la psyché humaine. Cet ouvrage, bien que complexe et parfois controversé, a marqué la littérature française et reste une lecture incontournable pour ceux qui souhaitent plonger dans une expérience littéraire profonde et introspective.
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