Frédéric Chagnard
EAN : 9782842191399
La Baleine (10/02/1999)
/5
5 notes
La Baleine (10/02/1999)
Résumé :
Au milieu de la foule calibrée des grandes surfaces, errant de tronçons d'autoroute en aires de repos, de friches industrielles en lotissements trop neufs, Norbert Gauchon, petit commercial plaqué par sa concubine, pète un à un les plombs.
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Critiques, Analyses et Avis (2)
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"La rue pullule d'organismes. Elle grouille de tragédies individuelles. Tant de petits mondes agités". (p.114)
Et voilà, ce cher Norbert Gauchon et son monde du travail, sa petite vie mesquine dont il tire une certaine fierté.
Tout le monde fait comme si ..... le monde du m'as tu vu bien en place !
Et sa chère Sophie qui a foutu le camp ... peut être, en avait elle marre de ces week-ends autour d'un BBQ -Bières avec toujours les mêmes conversations ; Où !!!
Tous les travers des gens ordinaires ou moins ordinaires, que nous croisons chaque jour, sans les voir ; analysés finement.
C'est drôlement grimaçant, piquant ; de l'humour noir sous-jacent qui m'a amenée à sourire .... quelquefois !
On ne peut que concéder à l'auteur, un panel varié de descriptions hautes en couleurs, parfois désopilantes, d'autre fois franchement d'un glauque, d'un moche, d'un sombre , avec des protagonistes tordus, suintants, ignorants crasse, crades et d'une médiocrité affligeante.
Quel talent toute cette laideur ! Ce Beurk !... Ce Pouah !...
Et le plus beau, croyez le si vous voulez ;
ça se lit avec plaisir, et au terme de ces "cinq jours sur terre" et non sous terre !
Vous levez le nez ,
Chouette !
Le ciel est d'un bleu limpide .......
Et voilà, ce cher Norbert Gauchon et son monde du travail, sa petite vie mesquine dont il tire une certaine fierté.
Tout le monde fait comme si ..... le monde du m'as tu vu bien en place !
Et sa chère Sophie qui a foutu le camp ... peut être, en avait elle marre de ces week-ends autour d'un BBQ -Bières avec toujours les mêmes conversations ; Où !!!
Tous les travers des gens ordinaires ou moins ordinaires, que nous croisons chaque jour, sans les voir ; analysés finement.
C'est drôlement grimaçant, piquant ; de l'humour noir sous-jacent qui m'a amenée à sourire .... quelquefois !
On ne peut que concéder à l'auteur, un panel varié de descriptions hautes en couleurs, parfois désopilantes, d'autre fois franchement d'un glauque, d'un moche, d'un sombre , avec des protagonistes tordus, suintants, ignorants crasse, crades et d'une médiocrité affligeante.
Quel talent toute cette laideur ! Ce Beurk !... Ce Pouah !...
Et le plus beau, croyez le si vous voulez ;
ça se lit avec plaisir, et au terme de ces "cinq jours sur terre" et non sous terre !
Vous levez le nez ,
Chouette !
Le ciel est d'un bleu limpide .......
Voilà un bouquin intéressant qui dépeint des personnages à priori ordinaires. Ils ont tous une vie plan plan bien rangée et pourtant ont tous un côté "malades à enfermer". Et je crois que c'est ce qui rend au récit cet aspect si réaliste.
On ne s'attache aux personnages malgré le fait que tous sont absolument dégueulasses et méprisables. Ils ont un petit côté attachant qui fait qu'on se dit "ça pourrait être mon voisin"
J'ai trouvé ce livre drôle, avec un humour très noir et très grinçant, très acide. Il s'attaque à des sujets difficile et arrive presque à les rendre léger.
J'ai beaucoup aimé la construction du texte, assez originale avec ses différents points de vue sur un même événement, sur une même journée.
En conclusion, c'est un livre à lire. Il est simple et assez court mais intense. Un petit jus corsé que j'ai beaucoup apprécié!
On ne s'attache aux personnages malgré le fait que tous sont absolument dégueulasses et méprisables. Ils ont un petit côté attachant qui fait qu'on se dit "ça pourrait être mon voisin"
J'ai trouvé ce livre drôle, avec un humour très noir et très grinçant, très acide. Il s'attaque à des sujets difficile et arrive presque à les rendre léger.
J'ai beaucoup aimé la construction du texte, assez originale avec ses différents points de vue sur un même événement, sur une même journée.
En conclusion, c'est un livre à lire. Il est simple et assez court mais intense. Un petit jus corsé que j'ai beaucoup apprécié!
Citations et extraits (4)
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Par la vitre défile la campagne verte et jaune. Une de ces campagnes toutes truffées de pylônes électriques, et qui regorge toujours autant de larves insidieuses, de libellules, de mantes au long cou, de sauterelles pigmentées, imprévisibles, et surtout de punaises boucliers et de tiques, petits vampires des chiens aboyeurs et des vaches laitières. Elle grouille de vies délicates et terrifiantes. De sa vie, Norbert Gauchon n'a jamais osé effleurer un insecte, pas une fois, ou alors, si... par hasard, un de ces contacts fugitifs, accidentels, vite réprimés, enfouis au plus profond, enterrés. Il a peur d'eux. Ceux qui les prennent dans leur main, les palpent doucement, les examinent, avec ce calme incompréhensible, ce naturel dégoûtant, ceux-là l'impressionnent toujours. En ce moment, il se sent faible et foireux. Mais il ne le dit pas. Il cache son jeu.
Il se sent comme ça, à cet instant, les pieds crispés sur les pédales de sa petite voiture, une main sur le volant, l'autre secouée par le levier de vitesses, les yeux fondus hors du pare-brise, sur une route de campagne, à la fin de l'hiver.
(incipit)
Il se sent comme ça, à cet instant, les pieds crispés sur les pédales de sa petite voiture, une main sur le volant, l'autre secouée par le levier de vitesses, les yeux fondus hors du pare-brise, sur une route de campagne, à la fin de l'hiver.
(incipit)
Hier encore, chaque nouvelle journée s'enchaînait en douceur à la précédente, et Norbert Gauchon rôdait dans les linéaires climatisés des hypermarchés de banlieue. Il les connaissait tous dans leurs moindres recoins, et pouvait, de mémoire, tracer l'exacte topographie de chacun d'entre eux. Il savait si bien décrire, non sans poésie, leurs atmosphères véritables, faites de bains de foule aux heures de pointe, de riches odeurs de choucroute fraîche et d'après-rasage, du crissement des transpalettes furtifs, ou de l'explosion surprise d'un pot de confiture de fraise sur le carrelage beige. Il pouvait même s'étendre longuement sur le mystérieux sourire des caissières sous hypnose. Norbert Gauchon aimait bien son métier. Il ne demandait pas grand-chose. Il était bien. Il ne se retournait jamais sur le passé. Il laissait filer les choses. Le temps n'avait pas de prise. Il était linéaire.
Monsieur Ors, petit homme bedonnant, a un petit tic pathétique. Il n'arrête pas de recouvrir son crâne lisse de son ultime mèche de cheveux noire, longue et grasse, une lanière de cuir trempée dans l'huile. Il ne s'en rend pas compte. Sans prévenir, sa main gauche s'élève au-dessus de son épaule, frôle son oreille, attrape au passage la mèche, la lisse au sommet du crâne, la replaque, et revient s'essuyer dans la blouse.
Elle trottine comme un zèbre, elle veut le semer, ça se voit bien. Il court après un zèbre femelle dans le parking d'un grande surface.
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Cinq jours sur terre (Frédéric Chagnard)
Quel métier exerce Norbert Gauchon ?
Il est architecte.
Il est commercial.
Il est enseignant.
Il est scénariste.
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