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EAN : 9782809712766
176 pages
Editions Picquier (07/09/2017)
3.42/5   91 notes
Résumé :
Kyena, la narratrice, quitte la Corée où elle ne se sent pas à sa place. La jeune femme indépendante, qui ne supporte plus les carcans sociaux, décide de s'installer en Australie. Mais là-bas, tout ne se passe pas comme elle l'avait envisagé.
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sur 91 notes
Kyena le sait, le sent au plus profond d'elle-même, elle ne pourra jamais être heureuse dans son pays, la Corée du Sud. Elle n'a pas fait les bonnes études, n'a pas fréquenté la bonne université, n'a pas trouvé le bon travail et, selon les parents de son fiancé, elle ne vient pas du bon milieu social. Kenya est persuadée que son bonheur est ailleurs, aussi, à 27 ans, elle décide de sauter le pas et d'émigrer en Australie. Pleine d'allégresse et d'espoir, elle arrive dans un pays dont elle ne connaît ni la langue ni les codes. Entre petits boulots, logements partagés, réussites et déconvenues, Kyena tente de s'y faire une place et de devenir une citoyenne australienne.

C'est avec beaucoup d'aisance et de naturel que le journaliste Kang-myoung Chang s'est glissé dans la peau d'une jeune femme de 27 ans, candidate à l'émigration. A travers le récit enjoué de Kyena, c'est un aperçu de la société coréenne actuelle qu'il nous donne. Après le boum économique, la Corée du Sud subit les effets de la crise mondiale et connaît le chômage. Dans un pays où la réussite sociale passe par la réussite professionnelle, les jeunes n'ont d'autre issue que de bûcher du matin au soir pour intégrer les meilleures universités pour ensuite être employés dans les entreprises les plus performantes. Ceux qui n'arrivent pas à suivre le rythme effréné de la compétition restent sur le bord du chemin. Et Kenya n'entre pas dans le moule. Travailler sans relâche et ne pas pouvoir profiter de la vie ou faire un bon mariage et ne presque jamais voir un mari obnubilé par son plan de carrière ne correspond pas à l'idée qu'elle se fait du bonheur. Lorsqu'elle quitte un pays qu'elle dit détester, son rêve se confronte à la dure réalité. En Australie, elle est une étrangère sans qualifications. Elle commence par vivoter, s'acharne à apprendre l'anglais, commet des erreurs, souffre du manque de sa famille, elle tente même un retour en Corée auprès de son fiancé, mais elle persiste dans sa décision et finit par s'adapter à son nouvel environnement pour une vie meilleure.
Un roman moderne et punchy, une héroïne déterminée et sympathique, une légèreté qui dénonce sans en avoir l'air les travers de la Corée, hiérarchie et compétitions poussées à l'extrême mais aussi le sentiment de déracinement de ceux qui choisissent l'exil, un moment de lecture plaisant sans être transcendant.
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Sans ambition, sans réelle conviction ou projet, Kyena a terminé des études dans une université pas très bien cotée et trouvé un travail dans une banque de second ordre... Elle le sait, elle dénote parmi ses amies et sa famille, affichant une volonté d'expatriation en Australie. Malgré le chantage affectif des parents et son attachement à Ji-myeong son amoureux, elle part seule, avec son anglais hésitant et rencontre Jae-in, au centre d'aide pour les nouveaux arrivants. de petits boulots en petits boulots, Kyena prend ses marques...Son but devenir résidente Australienne et pourquoi pas être naturalisée pour devenir australienne...

Parce que je déteste la Corée est le récit d'une jeune coréenne qui, intrinsèquement, ressent un malaise dans son pays, un pays qui ne lui permet pas de s'épanouir, trop de codes sociétaux à respecter, un milieu social défavorisé qui ne permet pas d'intégrer les bons établissements scolaires ou universitaires, l'importance du collectif qui prime sur l'épanouissement individuel...Un récit qui aborde également les difficultés d'intégration des expatriés, qui ne possèdent ni la langue, ni les codes, ni l'aisance dans leur comportement, des étrangers qui se font exploiter dans les petits boulots mal payés ou tassés dans des petits appartements.
Parce que je déteste la Corée est un récit dans lequel l'héroïne fait preuve de verve et de lucidité, un ton qui détonne dans sa propre famille, mais qui lui permettra de se réaliser et de se connaître hors de son pays natal.
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Kyena déteste la Corée, son pays, car elle trouve que la société y est très segmentée, il y a ceux qui ont eu la chance de naître dans une famille aisée et d'aller dans les bonnes écoles, ceux-là s'en sortiront bien, pour tous les autres, ce sera difficile et il n'y aura jamais aucune probabilité pour que leur sort s'améliore.
C'est pourquoi, à 27 ans, vivant encore chez ses parents et travaillant dans une entreprise dans laquelle elle s'ennuie, elle décide de s'expatrier en Australie, même si elle ne parle pas vraiment l'anglais et qu'elle n'a aucune qualification particulière.
Elle pense que là-bas, elle aura davantage de chances de faire quelque chose de sa vie qu'en Corée.
Le style assez froid m'a un peu dérangé, je ne me suis pas tellement attachée à cette jeune femme qui semble pourtant volontaire, mais dont la naïveté m'a davantage énervée que touchée.
L'expatriation ne se passe pas aussi facilement qu'elle l'avait imaginé, n'ayant aucune connaissance de la culture australienne et n'ayant aucune compétence spécifique à offrir.
J'ai trouvé Kyena assez négative mais à part apprendre à parler anglais, elle ne semble pas vraiment vouloir s'intégrer, passant l'essentiel de son temps avec des asiatiques.
Son regard sur la Corée est sûrement juste mais la façon de raconter les faits est sacrément froide et détachée, n'incitant pas le lecteur à se prendre d'affection pour Kyena.
Le roman est court et se lit vite mais sans passion.
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C'est une histoire qui commence par un départ de Séoul, dans un aéroport.
Le depart de Kyena, jeune femme de 27 ans, qui en Corée avait un travail lui offrant peu de possibilité d'évolution.
Kyena quitte sa famille ( ses parents et des deux soeurs ) et son ex petit ami Ji-myeong avec qui elle avait entretenu une relation sérieuse pendant 6 ans, pour émigrer à Sydney, en Australie.
Kyena qui n'est pas competitive, pour qui la réussite n'est pas un but en soi, qui a besoin de chaleur, qui n'a pas étudié dans l'un des meilleurs lycées, qui est incapable de se battre de toutes ses forces pour atteindre un but, et qui a certaines exigences comme s'accomplir professionnellement et personnellement, être heureuse tout simplement, s'est toujours “sentie comme un animal fragile dans une savane qui gambade et qui finit par se faire dévorer”.
Son départ pour Sydney, n'est pas dû à un coup de tête, elle y a longuement réfléchi pendant des années et elle a tout de même failli renoncer quelquefois à ce rêve.
Une fois l'héroïne en Australie, nous en apprenons davantage sur son passé : comment était sa vie en Corée du Sud, sa personnalité, son besoin avide de liberté, d'émancipation hors de son pays de naissance duquel elle veut tant se libérer des carcans.
Vient le temps des comparaisons entre les deux cultures, au gré des rencontres, des amours, des amitiés. Elle obtiendra sa carte de résidente. Kyena apprend et désapprend. le temps des regrets viendra-t-il ? Adoptera t-elle la mentalité Australienne ?
Plusieurs fois, je me suis demandée si Kenya n'allait pas prendre un avion illico pour retourner à Séoul définitivement. Je n'en dis pas plus.

J'ai apprécié sujet de ce court roman qui est une critique de la société exigente Coréenne.
Un roman qui se lit d'une traite, et qui est doté d'un style d'écriture simple et d'une traduction efficace, ce qui est plaisant
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Kyena a vingt-sept ans, peu de possibilités d'évoluer dans son métier, la perspective de se marier et de fonder une famille ne l'enchante guère, elle décide de tout quitter pour tenter sa chance en Australie. Des cours intensifs d'anglais lui permettront de se faire une place là-bas, de grimper dans l'échelle sociale, alors qu'en Corée, elle voit bien qu'elle restera comme ses parents, à vivre de petits boulots et dans des appartements miteux. Bien sûr, tout ne se déroule pas avec facilité, mais Kyena s'accroche, et ne manque jamais de ressources, même lorsque tout semble s'effondrer autour d'elle.

Chang Kang-myoung est un journaliste, chroniqueur dans un grand quotidien de Séoul, qui a publié deux romans traduits en français, celui-ci et Génération B. Il s'intéresse à ses concitoyens avec acuité. Ici, il met la fiction au service du thème des jeunes qui s'exilent en Australie pour y trouver une vie meilleure. Leurs motivations, aussi variées qu'elles soient, m'ont intéressée et dressent un portrait de la Corée du Sud qui n'est pas aussi positif que l'image qu'on en a. Les classes sociales très compartimentées empêchent de s'en sortir en restant sur place, d'où le nombre de jeunes qui choisissent l'exil.
Si l'Australie leur semble un eldorado, le réalité n'est pas aussi simple, notamment le petit monde des immigrés coréens qui reproduit les schémas de leur patrie. Quoi qu'il en soit, le personnage de Kyena est attachant, sa débrouillardise et son appétit de changement font plaisir à lire. le style ne m'a pas vraiment apporté le petit plus que j'aurais souhaité, mais une lecture dépaysante, et courte, en ce moment, c'est tout à fait ce dont j'ai besoin !
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Citations et extraits (25) Voir plus Ajouter une citation
J'aimerais vivre la tête haute. Je veux bien m'incliner devant mes clients si je suis vendeuse, mais je refuse d'abandonner mon amour-propre et ma dignité. Si un jour je dois commander à quelqu'un sous mes ordres, ce sera toujours dans le respect de son amour-propre. On peut très bien faire travailler quelqu'un sérieusement tout en respectant son intégrité.
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Je faisais le ménage dans un immeuble de bureau, très tôt le matin, parce que quand je suis arrivé en Australie, après avoir payé l'inscription à l'Institut d'anglais, il ne me restait plus que 200 dollars. Et ce petit boulot d'homme de ménage payait plutôt bien.... Mais quand je terminais tard, je ratais mon train, et c'est pour ça que je n'arrivais pas à temps pour le début du cours.
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Est-ce que tu as déjà pris le matin la ligne 2 du métro d'Ahyeon à Yeoksam en changeant à Sindorim ? On y apprend et on ressent jusque dans sa chair que la dignité humaine n'est qu'un élément décoratif face à la question de survie.
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J'ai annoncé à mon chef d'équipe que je donnais ma démission. Il m'a invitée au restaurant, on a mangé du samgyeopsal, de la poitrine de porc grillée. Si je me souviens bien, il m'a demandé de tenir ne serait-ce que deux mois de plus. Tu sais, quand un employé quitte son entreprise sans raison particulière, son supérieur voit sa note baisser. C'est pour ça qu'il voulait que je patiente jusqu'à ce que la période d'évaluation soit passée.
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Moi aussi j'ai demandé à Jae-in pourquoi il était venu en Australie.
- Parce que je ne veux pas faire mon service militaire, m'a -t-il répondu fièrement.
- Il n'y a pas de quoi se vanter !
- Et pourquoi pas ? De toute façon, il vaut mieux pas. Si j'y vais, je finirai par tuer tous les soldats de ma compagnie avant de me tirer une balle. C'est mieux pour tout le monde que je ne fasse pas mon service. Pendant que nous sirotions notre vin bon marché, le soleil s'était couché. Le ciel était limpide et les bâtiments sombres. C'est sans doute pour cette raison que le paysage nocturne était beaucoup plus beau qu'à Séoul. Cette brique de deux litres de vin que je ne pensais pas que nous finirions ne contenait plus que quelques gouttes à présent. - Au fait, t'as un petit-ami ? m'a demandé Jae-in, la voix un peu pâteuse.
- Oui, ai-je répondu après avoir réfléchi un moment. En fait, je n'en avais plus puisque j'avais officiellement rompu avec Ji-myeong quarante-huit heures plus tôt.
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