Un livre intéressant, mais qui possède selon moi quelques défauts.
Ce livre se découpe selon certaines périodes historiques (antiquité, renaissance… ) et nous font découvrir les personnages qui ont marqué l'ornithologie à cette période. Mais voilà, à la longue, on a plus une liste du genre : Machin à répertorié X nouvelles espèces, Truc à fait un livre pour classifié les espèces recensées, Bidule à ramener Y peaux d'oiseaux de ses voyages….
Alors ce type de suivi historique permet de voir l'intérêt porter par ceux qui le peuvent (car l'ornitho n'est pas aussi démocratique que maintenant). Mais hélas, cela devient vite répétitif…
Il manque surtout un suivi de l'évolution des idées selon les époques. Parce que oui, les idées sur la nature et les animaux ne sont pas les mêmes à l'Antiquité et au XIXe siècle par exemple… Ces idées liées à l'ornithologie n'apparaissent que dans le dernier chapitre du XXe siècle, car l'ornitho et intimement liée au développement des idées de la conservation des animaux et de l'environnement.
On a même pas un mot sur la théorie de l'évolution… qui change quand même grandement la vision de la zoologie… On dirait que cette théorie n'a d'impact dans l'ornitho que pour le système de classification…
Et c'est dommage, car avant tout l'histoire c'est aussi l'évolution des idées… Bref à ce niveau-là c'est un gros regret.
Un autre aussi souci pour moi, c'est sur les débuts de l'ornitho situé à l'antiquité… mais quid de l'élevage de la volaille avant ça ? Car pour moi, l'élevage d'animaux provient avant tout d'intérêt pour les animaux environnant les populations humaines… il a bien fallu que quelques personnes s'y intéressent pour qu'on les domestique… Rien là-dessus.
Bref, un livre intéressant, mais qui fait un peu catalogue…
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C'est aussi un monde d'hommes. Les femmes, qui ne peuvent accéder aux études supérieures qu'à la toute fin du XIXè siècle, seront presque totalement absentes de cette histoire. Leur rôles n'est cependant pas nul, mais se limite à être les assistantes de leur scientifique de mari ou à être des illustratrices, souvent talentueuses.
Il [Frédéric II de Hohenstaufen] parle neuf langues et en lit sept, à une époque où la plupart des monarques européens sont analphabètes.
Bien qu'excommunié deux fois et traité d'Antéchrist par le pape Grégoire IX, il est le seul souverain européen à être entré dans Jérusalem sans avoir versé une seule goutte de sang : il est couronné roi de Jérusalem en 1229. Il entretien de bonnes relations avec ses voisins musulmans qui le considèrent comme le souverain occidental le plus éclairé, mais ses contemporains européens ont un jugement plus contrasté : Dante le place dans le sixième cercle de son enfant, réservé aux hérétiques, bien que la cour de l'Empereur soit à l'origine de l'essor de la littérature italienne.
Selous va réaliser des observations très précises et va être aussi un actif propagateur d'une autre ornithologie : il ne s'agit plus de tuer les oiseaux, mais dans les observer pacifiquement.
Malgré le dédain que lui manifeste la communauté scientifique, il inspire cependant plusieurs chercheurs comme Eliot Howard, F.B. Kirkman, Julian Huxley et Edward Armstrong.
Les recherches de Pernau et de Zorn n'auront aucun continuateur immédiat et il faudra attendre le XXè siècle pour voir apparaitre les premières vraies études scientifiques sur le comportement des oiseaux.
René Primevère Lesson (1794-1849) entreprend l'un des tours du monde les plus important. Ce pharmacien de marine a en charge le jardin botanique de Rochefort, siège de l'école de médecine de la Marine.
Dans cet épisode d'Effractions : le podcast, Valérie Chansigaud, historienne des sciences, évoque les thématiques abordées dans le livre de Sibylle Grimbert, le Dernier des siens. Dans ce roman, l'autrice suit Gus et son grand pingouin, pour interroger la disparition des espèces.
Cet épisode a été préparé par Lou le Joly
Réalisation : Michel Bourzeix et Gilles D'eggis
Lecture : Caroline Girard
Extrait lu : le Dernier des siens © Anne Carrière, 2022
Musique : Thomas Boulard
Ce podcast a été enregistré dans les studios du Centre Pompidou