Ce recueil de poèmes est édité dans " Le livre de poche jeunesse", mais il s'adresse à tous ...
Comme l'explique Jacques Charpentreau dans son introduction " l'air, la terre, l'eau et le feu sont les éléments de la poésie du monde".C'est vrai qu'ils inspirent beaucoup les poètes, ils sont les battements du coeur de la vie. L'auteur a choisi de décliner chacun des quatre éléments en un chapitre. Ainsi se déroulent les caprices de l'air, les trésors de la terre, les paysages de l'eau et les mystères du feu...
Pas moins de 140 poèmes inédits nous sont présentés, des textes d'auteurs contemporains.Si j'en connaissais certains , comme Marc Alyn ou Claude Roy, Hélène Cadou, Andrée Chedid, j'en ai découvert avec grand plaisir et intérêt beaucoup d'autres.Et c'est une bonne idée de présenter leur biographie à la fin.
Découvrez le vent roux de l'automne, la terre qui a soif et qui" éclate pour boire le ciel" ( de circonstance!), la pluie angora, ou le volcan des mers chaudes...
Même si bien sûr quelques poèmes m'ont plus particulièrement plu, il y a , je trouve, une belle unité d'ensemble, des poèmes tous de qualité et porteurs d'images et de rêve, ce qui n'est pas toujours le cas dans les anthologies.
Le dernier chapitre fait fusionner les éléments de la nature. Et je conclus avec Pierre Boujut:
"Ivresse par quatre
Sois digne du regard
qui monte de la mer.
Sois digne du message
qui réchauffe la terre.
Sois digne de brûler
au plus bel incendie.
Mais saoûle- toi quand même
de la mer et de l'air.
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Un superbe recueil de poésie dans lequel plus de 70 poètes chantent pour notre plaisir les éléments de la nature : l'air, la terre, l'eau et le feu.
Grâce à leur plumes poétiques, chacun des contributeurs de cet ouvrage nous enchante avec le miracle de la vie et des éléments qui la compose et nous emmène voler vers les cieux avec les oiseaux, nager dans les fonds marins avec les poissons et les sirènes, parcourir la terre avec les bêtes sauvages et laisser notre âme danser au fond du feu le plus majestueux.
Un recueil censé être destiné à la jeunesse mais il s'adresse à toutes les âmes réceptives à la magie de la poésie.
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Autres vies
(...)
J'ai été mouette, goéland, je le sais,
oiseau buvant l'air
j'ai connu l'ivresse de planer
au gré des vents
dans l'immensité des cieux.
J'ai été le serpent sur le sable brûlant
et le dauphin dansant dans l'océan,
j'ai été tout ce qui vit
et j'ai fini par être moi-même
femme vibrant dans l'univers.
Marité Miccio
Source
Parfois
je rêve de n'avoir rien d'autre
qu'une source fraternelle
Et je me dis
que ce serait encore
une grande richesse
que cette source
jaillie dans nos mains
comme un chant.
Alain Boudet
Dieppe
J'entends sourdement la trompe de brume
Et sonner au loin les clochers dieppois,
Ô mer, c'est toujours la même amertume
Qui me prend le coeur dès que je te vois.
Le jour pâle a fui vers la côte anglaise,
Le vent a frémi sur l'immensité ,
Et dans l'ombre, où pleure un cri répété,
Un oiseau perdu cherche la falaise.
Robert Houdelot
Par un matin clair,
Vif comme l'éclair,
Dans un courant d'air
A surgi le vent.
Puisque le vent souffle,
Adieu mes pantoufles !
Donnez-moi des moufles,
Que je m'emmitoufle !
Tu peux bien m'interdire
D'aimer le chant du vent
Toujours j'irai courir
Au pied des Monts Dormants
Pour glaner les mots âpres,
Les mots ensorceleurs,(...)
Tu peux bien m'interdire,
Partout chante le vent
En plainte ou en soupir,
En rires cascadants.(...)
Monique Bermond
Poésie - Le ciel de mon coeur - Jacques CHARPENTREAU