27 chapitres et un peu plus pour être heureux en toute circonstance

Un petit roman jeunesse feel-good que j'ai lu entre deux autres titres abordant des sujets bien déprimants, qui m'a fait une petite coupure.

Nous y suivons Augustin, un enfant de 10 ans, à l'humeur sombre, qui connaît bien la loi du plus fort, dont la vie va se voir perturbée par l'arrivée de Lily, une fille hyper positive et gentille. Quelqu'un qui ne supporte pas de voir les autres souffrir. Augustin est tellement surpris qu'il se met en tête de « changer Lily ». Mais est-ce si facile ? Et si c'était lui qui changeait à son contact ?

Positive attitude et good vibes au menu de ce récit qui se lit avec une grande facilité. C'est une lecture sympathique, qui part d'un bon sentiment : montrer aux jeunes lecteurs que le positif amène le positif, mais c'est un peu trop poussé à mon goût, parfois un peu caricatural dans les réactions des personnages. La mise en page est dynamique, aérée, bien adaptée au public, et le vocabulaire est très simple.

S'il ne m'a pas totalement convaincue, je ne doute pas qu'il parle à son public !

Lily est un personnage attachant malgré son utopisme et de rares jugements. Au fil des pages, elle sème gentillesse et positivité, ce qui ravit le lecteur qui s'évapore pour quelques temps de la société actuelle où la compétition prime. Malheureusement, cette aura est masquée par le personnage d'Augustin qui prend vite le dessus et dont le comportement refroidit le liseur. À 10 ans, le jeune garçon manque de considération pour ses parents et particulièrement pour son père. Il a la critique facile, un langage déplaisant et des réflexions dérangeantes dont certaines flirtent avec une légère grossophobie (ex. : À ce rythme, il allait finir obèse. […]. Un père employé de banque et en surpoids, ce serait la totale. […] il n'était plus le même, et c'était pas seulement par rapport aux kilos qu'il avait pris). Il est difficile de l'apprécier.
Le fond du récit, composé des réflexions des protagonistes, est assez caricatural car parsemé de stéréotypes. À vouloir parfaire le monde, le livre devient donneur de leçons, voire injuste à l'égard de certaines catégories de personnes.
Pour desservir tout cela, l'auteure semble avoir mis le paquet pour plaire aux enfants notamment dans les références utilisées et en utilisant un langage parfois grossier. Elle abuse également de vocabulaire « pipi-caca » (ex. Description d'une tartine de Nutella lors de l'entraînement de Lily pour devenir méchante : on dirait un caca d'oiseau, on dirait la bouse d'une vache qui ferait une méga gastro-entérite avec, sur les côtés, du crottin et de la pisse d'âne bien puante, on dirait que quelqu'un a chi…, etc.). le vocabulaire, comprenant les mots raturés par Augustin et son cousin dans leur carnet, embarrasse d'autant plus qu'il est utilisé pour un jeune lectorat.
Malgré une trame qui part d'un bon sentiment ainsi qu'une prise de conscience qui se veut noble, le fond et la forme laissent sceptique.
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La compétition, les mauvaises blagues, la loi du plus fort, Augustin connaît par coeur. Chez lui comme à l'école, la vie est un sport de combat.
Un jour arrive dans sa classe Lily, une nouvelle élève, qui n'est vraiment, vraiment, vraiment pas comme les autres : elle a un sourire indélébile et elle est... gentille. Tout le temps, et avec tout le monde. Comment fait-elle, et quel est son secret ?
Avec l'aide de son cousin Milos, Augustin est bien décidé à percer le mystère de Lily, pour lui permettre de résister dans ce monde injuste. Mais pour cela, il lui faudra s'accepter tel qu'il est.

Après l'intervention de Fanny Chartres au collège, j'ai vite été acheter "27 chapitres..."!
Je le finis là et après "Le Ciel est à tout le monde", c'est encore un gros coup de coeur 😍 pour celui là!
C'est doux, c'est beau 🌸
Magnifique 🥰
Très belle continuation à cette autrice formidable!
Hâte de lire les autres!