S'il fallait qualifier la méthode Charyn, on dirait volontiers qu'il fait le portrait de Jerzy façon Kosinski. Et qu'à l'instar du plus connu des romans de ce dernier, L'Oiseau bariolé, les régimes métaphoriques et historiques s'imbriquent tant et si bien que les enjeux de vraisemblance ou de véracité du récit s'annulent - en dépit des apparences biographiques
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Jerome Charyn enchaîne les épisodes à toute allure. L'écrivain y est à la fois romancier, biographe et critique littéraire. Grâce à lui, le lecteur côtoie deux énergumènes hauts en couleur et jamais avares de démesure.
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Puis Annabelle s'en alla avec sa bande d'artistes et m'abandonna à tous les autres barracudas. Je n'en fus pas trop affligé. L'Oiseau bariolé m'avait donné une clé concernant Kosinski, et il me suffisait de la tourner une ou deux fois. Il était sorti de la guerre capitaine de son propre service secret ; c'était ainsi qu'il avait réussi à survivre. S'il était un être différent, un garçon-oiseau, il incorporait toutes ses singularités dans son propre mythe. Il avait sans doute comploté dès l'âge de sept ans pour atterrir dans ce salon. L'écriture de romans n'était qu'une minuscule partie de son service secret. (...) J'observais. Il était le roi des bouffons à la cour d'Annabelle, il divertissait ses prétendants et flagorneurs avec des histoires de son enfance.
Jerome Charyn nous lit un passage de son livre Johnny Bel-Oeil.