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EAN : 9782070430307
256 pages
Gallimard (16/03/1972)
3.66/5   16 notes
Résumé :
Depuis quinze ans, la police et les compagnies d'assurances cherchent, sans succès, à retrouver les bijoux appartenant au maharajah de Chittabad. Il y en a pour quatre millions de dollars, une paille !
Et soudain tout un petit monde commence à s'agiter, car un financier au bord de la faillite a l'idée de récupérer le magot qui est bien planqué quelque part, mais où ? Pour le savoir, il prend contact avec un fourgue qui lui recommande un tueur.
L'affair... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Chase a décrit à merveille le monde des malfrats des Etats-Unis tout en restant assis dans son bureau anglais. Ses romans sont très sanglants, à l'image des films de gansters en noir et blanc de l'époque, avec Humphrey Bogart dans le rôle du détective privé ou Edward G. Robinson dans le rôle du gangster. On tire d'abord, on s'explique ensuite, selon une recette qui sera reprise dans de nombreuses séries policières à la télévision par la suite.

Tous les ingrédients sont réunis. Quinze années plus tôt, des bijoux appartenant à un maharajah ont été volés aux Etats-Unis. Un des voleurs a été arrêté en essayant de monayer quelques bijoux de moindre valeur et envoyé au bagne. La compagnie d'assurance a dû verser un demi-million de dollars, mais espère toujours récupérer les pierres qui, entretemps, sont estimées à quatre millions. le maharajah étant décédé, son fils essaie également de se refaire en récupérant les bijoux. Un homme d'affaires véreux essaie de récupérer les bijoux en s'associant à sa jolie maitresse et un tenancier de boite de nuit pour essayer de découvrir le trésor.
Mais avant d'avoir vu l'ombre d'une pierre précieuse, chacun essaie de rouler les autres pour ne pas avoir à partager le gâteau, au lieu de se contenter de quelques miettes ...

La psychologie des personnages évolue tout au long du livre pour mettre quelques nuances de gris dans le noir de l'intrigue, car personne n'y est vraiment blanc et n'en sortira indemne.
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Rico dans son restaurant/boite à strip tease est dans son bureau, c'est le debut de la soirée avant que les premiers clients arrivent.. soudain rentre dans son bureau un homme ayant la silhouette d'un lutteur, Rico le connait : c'est Baird, une dangereuse crapule avec qui il traite, notamment pour la revente de divers larçins ou cambriolages.. Baird se soir là lui proposera un superbe bracelet d'émeraudes et de diamants volé à l'arraché.. probleme : la personne ciblé, une vieille dame, est morte.. Rico se refuse à accepter ce bracelet maudit pour le revendre mais sous la menace et la brûtalité de Baird, étant si peureux, il accepte ce collier.. ce collier qui lui attirera nombre d'ennuis..

Dans ce roman, Chase s'interesse surtout aux personnages dont il trace de magnifiques portraits, il les aime et son petit chouchou dans ce suspense brodé d'or c'est Baird, un colosse meurtrier aussi brutal que dénué de la moindre compassion, de la moindre humanité, ses yeux aussi chaleureux que 2 morceaux de charbons n'inspirent qu'une chose pour ceux qui croisent son regard : la terreur..

Dans ce cas présent, il nous a vraiment offert un sacré portrait en la personne de cette brûte sans pitié.
James Hadley Chase laisse ses personnages aller librement à leurs pulsions, à leurs etats d'âme, il les laisse "vivre".
En l'occurence, Baird est un tueur, un veritable fauve mais l'auteur lui offrira une chance, celle d'exprimer une once d'humanité du plus profond de son être, de faire naître une poussiere de sensibilité dans les dernieres pages.. la grande force de Chase, c'est qu'ils s'est toujours efforcé a travers ses récits de fuir toutes formes de manichéisme et içi, ce portrait est fascinant.

Alors que nombre d'auteurs actuels nous abreuvent de personnages insipides parfaitement rangés d'un coté ou de l'autre de la barriere du bien ou du mal, Chase nous a toujours décrit des personnages nuancés et equilibrés mais, que l'on ne se méprend pas, Chase n'humanise pas cet odieux personnage mais lorsqu'il lui suggere une telle porte de sortie, il nous démontre clairement qu'il etait soucieux d'une vertu que tout écrivain devrait avoir : le respect du lecteur.
il est le seul ecrivain de ce genre a peaufiner autant ses histoires palpitantes que les profils de ses personnages qu'ils les peuplent.

Et pour en revenir à ce roman présent, quel triste duo il mettra en scène ! par la force du destin, Rico se verra forcé d'accompagner ce fauve meurtrier dans cette singulière tentative d'évasion d'un incarceré au sein d'une ferme/prison en Floride entourée de marécages peuplés de caïmans affamés..
Rico est soigneux de sa personne, aimant les beaux habits, le confort et le cocon ; peureux, pleutre, douillet, pas sportif pour un sou !
Imaginez le cocktail !!

Ce livre est un véritable chef d'oeuvre ! d'une noirceur d'encre ! Chase raconte ses histoires comme personne, ce romancier etait un hypnotiseur alors laissez vous prendre par la main pour cet aller sans retour..

Note maximale amplement méritée
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Chez Chase, les types ont des nerfs d'acier, c'est à peine s'ils cillent quand ils ont le pistolet sur la tempe.
Chez Chase, les femmes sont fatales. Il faut se méfier d'elles: elles peuvent avoir un visage d'ange, mais souvent, elles ont une idée derrière la tête. Il vaut mieux d'ailleurs: quand elles sont vraiment innocentes, elles finissent mal.
Chez Chase, les types sont pas mal attirés par les femmes, mais s'attachent peu. Volontairement.
Chez Chase, les types se tirent dessus, mais sans mépris: juste, ils veulent récupérer leurs dollars, c'est humain.
Bref, Chase, c'est du roman noir classique, avec des bars sombres, de l'alcool, des bas-fonds, du suspense, des pistolets, des valises de billets et du cow-boy solitaire. Si on a envie de jouer le jeu, franchement, on prend son pied.
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Un roman de James Hadley Chase particulièrement divertissant, tout en reposant sur les caractéristiques sombres qui sont le propre de tous les romans de cet auteur prolifique et intelligent.
On appréciera la complexité du personnage de Baird, particulièrement déroutant.
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Des truands de deuxième catégorie veulent kidnapper un braqueur en prison depuis 13 ans et qui n'a jamais avoué où se trouvaient les bijoux de son dernier casse, pour lui faire cracher le morceau. Des détectives privés qui les suivent pour mettre la main sur le butin et toucher la prime des assurances. Des chapeaux mous, des fusillades, des traquenards et des bagarres mais on n'y croit pas une seconde tellement c'est bancal. Un polar qui se lit en noir et blanc pour les amateurs du ciné des années 50.
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Un petit extrait de ce livre illustrant le trouble naissant de cette brûte sanguinaire, ça vous dit ?

Il éprouvait tout au fond de lui-même une émotion bizarre en pensant à la fille. Elle l'avait sauvé. Pourquoi ? Comme dans un roman. Il lui était redevable de quelque chose et cette constatation le mettait mal à l'aise. La reconnaissance lui était un sentiment tout nouveau. Il se sentait gêné. Jusque-là personne n'avait n'avait jamais rien fait pour lui. Il tenta de chasser de son esprit la sensation d'avoir contracté une dette, mais il n'y parvint pas. Cela tracassait Baird. Il ne pouvait pas comprendre qu'on fasse ce qu'elle avait fait pour un étranger. Quand il s'était senti suffisamment d'aplomb pour pouvoir songer à partir, il avait posé trois cents dollars sur la table en disant :

- J'ai l'impression que je vous dois quelque chose. Prenez ça : il m'en reste assez. Je n'oublierai pas ce que vous avez fait pour moi. Allez, prenez. Vous l'avez bien gagné.

Il n'était pas habitué à s'exprimer et ce discours l'avait embarrassé. En son for intérieur, il se disait qu'il fallait être fou pour lui donner une somme pareille, mais quelque chose le poussait à être généreux : un sentiment tout nouveau en lui.
Son refus lui avait fait l'effet d'une gifle. Elle avait refusé sans histoires, comme si l'argent n'avait aucune valeur à ses yeux. Alors son tempérament avait balayé toutes ses bonnes intentions.

- Vous entendez ce que je vous dis ? avait-il demandé en plongeant son regard dans le sien. Trois cents dollars. (Il l'avait secoué.) C'est une fortune pour vous, pauvre gourde ! qu'est ce qui vous prend ?

- Bas les pattes ! avait-elle répondu, avec une rage égale à la sienne. Je ne veux pas de votre argent. Lachez moi !

Ils étaient restés les yeux dans les yeux l'espace d'un instant, puis il l'avait lâchée et était allé s'assoir sur le lit. Jamais aucune des filles qu'il avait fréquentées n'avait osé le regarder comme elle venait de le faire. Il n'avait pas reussi à lui faire peur comme il en avait eu l'intention. Elle l'avait traité comme n'importe quel soupirant, nullement comme un tueur, et il avait ressenti un plaisir étrange à découvrir qu'elle n'avait pas peur de lui.

Aussi loin que sa mémoire pouvait remonter, les gens l'avaient toujours craint. Il faisait peur à sa mère elle-même, dans ses accès de rage soudaine. Son frère et sa soeur paraissaient savoir d'instinct qu'il était dangereux, car ils ne le taquinaient pas comme ils se taquinaient entre eux, et ne se sentaient pas à l'aise quand ils jouaient avec lui.
A l'école, les enfants se méfiaient de lui et en grandissant, il avait toujours surpris comme une lueur d'effroi dans le regard des gens qu'il rencontrait.
La conscience de la peur qu'il suscitait l'avait enfermé dans une solitude sombre et aride, le rendant insensible, habitué à ne compter que sur lui-même, soupçonneux et méfiant. Pour lui, rencontrer quelqu'un qui ne le craignait pas, c'était voir briller une lueur dans les ténèbres.
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" Rico opened his office door and peered cautiously into the dimly lit restaurant. The lon, narrow room with its tables already set for dinner, its small, rectangular dance floor, the band dais decorated with flowers, was empty and silent. He listened intently, then stepped back into the office and shut the door.
'Be another half-hour before anybody shows up.' he said. 'What are you nervous about?'
Seated by the flat, ornate desk in a read-leather lounging chair was a blond giant of a man, whose thick, lumpy shoulders dwarfed the back of the chair. His clothes were creased and dusty. His slouch hat had an oil stain on the front, and the ribbon was frayed. His big, granite-hard face was yellowish white, and his eyes were pale grey: the colour of ice."

p 7
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" Rico remained like a statue, looking helplessly at Baird. There were seven thousand dollars in cash in the suitcase: every nickel he owned. His hand gripped the handle of the case convulsively. He had warned Baird, and now this pigeon-chested double-crosser would take the mney and shoot them.
Baird stood very still, his eyes on Noddy's gun. His face was expressionless, but the muscle below his right eye was twitching.
'Turn around', Noddy said, 'then shed your rod. Drop it on the floor. Don't try anything funny. I'm a dead shot at this range. Go on! Turn around!' "

p198
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" During his week i New-York, Baird had thought a lot about Anita Jackson. Up to now he had never been interested in a girl. He had regarded women as a tiresome necessity, using them as a physical convenience and promptly forgetting them as soon as his frequent desires were satisfied."

p 103
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De la main gauche, il gifla l’autre à quatre reprises avec une telle violence que la tête de Rico alla ballotter d’un côté à l’autre. Les claques sonnaient comme un sac en papier qui éclate.
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Vidéo de James Hadley Chase
Bande annonce du film Eva (2018), nouvelle adaptation du roman Eva de James Hadley Chase.
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